Une étude récente de l'INSEE s'est intéressée au lieu de résidence principale des familles françaises d'un enfant et plus.
Sans surprise! La région parisienne fait fuir les familles de la classe moyenne à commencer par les 20 arrondissements de Paris désormais hors de prix pour des revenus "moyens" (à commencer par le prix du mètre carré...) Ce phénomène a d'ailleurs pour conséquence, le report immobilier des familles moyennes franciliennes vers une 4ème couronne en constitution sur les marges normandes de l'Eure (Vexin) et de l'Orne (Perche) avec pour conséquence, une augmentation des prix de l'immobilier sans rapport avec les revenus moyens observés dans l'Eure ou l'Orne.
Ce phénomène d'éviction des centres villes se retrouve en province à un degré moindre avec, néanmoins, une forte présente des familles monoparentales plus pauvres qui se trouvent à loger dans le parc social ou dans les logements anciens ou trop petits qui ne sont pas aux dernières normes de sécurité et de confort (on pensera à l'isolation et au chauffage).
Conséquence: les villes centres des grandes agglomérations normandes stagnent en population (par exemple: Caen) ou baisse (Le Havre) avec des "charges de centralité" (grands équipements qui profitent à toute l'aire urbaine) payées par les habitants de la commune centre. C'est la raison principale qui pousse les communes centres des grandes agglomérations urbaines à aggrandir la taille de la commune centre ou de l'agglomération ou les deux à la fois... (ex: Cherbourg-Octeville devenant "Cherbourg en Cotentin").
Dans le cas normand, ce phénomène d'éviction de la ville centre par les familles de la classe moyenne est particulièrement fort. Cela oblige à questionner le cas particulier normand au regard du cas général puisqu'une caractéristique normande l'aggrave...
Les centres villes reconstruits après 1944, au delà des questions esthétiques, ne sont plus aux normes de confort (taille des appartements, isolation, équipements) ou de sécurité (électricité, plomberie) que les familles trouveront sans peine dans un pavillon contemporain à construire à 10, 15 ou 20km de la ville centre, là aussi au delà des questions esthétiques...
Esthétiquement, ce n'est pas génial... voire, c'est plutôt moche! Mais c'est aux normes et pas trop cher... avec un bout de terrain pour faire prendre l'air aux mioches!
La solution c'est la réhabilitation, la modernisation et la transformation du patrimoine bâti des années 1950 et la préservation du patrimoine ancien d'avant la Seconde guerre Mondiale par des solutions d'architecture intelligentes... Avec des services pour faire revenir les familles en ville.
La société augeronne Ak- Bois propose par exemple des extensions en ossatoire bois respectueuses du patrimoine bâti normand...