Quantcast
Channel: L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Viewing all 5995 articles
Browse latest View live

VERNEUIL- sur- AVRE: un inventeur normand demande le soutien de la région pour lancer son entreprise

$
0
0

Bonne nouvelle!

La région Normandie commence àêtre connue et reconnue dès lors qu'il s'agit de donner un coup de pouce financier pour développer une bonne idée qui pourrait créer des emplois en Normandie.

Nouvel exemple du côté de Verneuil-sur-Avre avec le développement une idée simple et révolutionnaire à laquelle personne n'avait encore pensé jusque-là!

https://actu.fr/normandie/verneuil-sur-avre_27679/verneuil-sur-avre-invente-panneau-unique-bloquant-inondations-dans-habitations_25707135.html

Verneuil-sur-Avre. Il invente un panneau universel bloquant les inondations dans les habitations

25321-190705180251120-0

Daniel Vantillard, ingénieur retraité de Verneuil-sur-Avre, a inventé un panneau de protection contre les inondations dans les habitations. Son produit est médaillé au Lépine 2018.

Ingénieur retraité du pays de Verneuil-sur-Avre (Eure), Daniel Vantillard a mis cinq ans pour concevoir un panneau de protection efficace contre l’élément liquide envahissant les habitations : le Paréau. Efficace « parce que sa forme arquée renvoie les forces de l’eau en pression latéralement, reprenant ainsi le principe des barrages ou retenues d’eau en voûte », dévoile celui qui a travaillé une trentaine d’années à Evergreen à Bourth (Eure), ex-Scotts,

« C’est tellement évident et simple que personne n’y avait encore pensé », s’enflamme Philippe Sandrin, le PDG de la TIBde Brezolles (Eure-et-Loir), carrossier constructeur qui produit et commercialise le Paréau, après avoir signé un contrat d’exploitation avec Daniel Vantillard.

Pose rapide

Des panneaux à mettre devant portes, fenêtres ou baies, ça existe déjà, c’est vrai « mais ils sont droits, donc limités à la pression et surtout, nécessitent d’avoir des outils, le mode d’emploi et, par conséquent, un peu de savoir-faire et de temps pour être installés ».

Alors que le Paréau, léger en PVC avec une membrane d’étanchéité, « ne demande que quelques secondes pour être posé ou enlevé par l’habitant devant sa porte », souligne Daniel Vantillard. Et pas besoin de prévoir de rails pour l’installer.

Du coup, en cas d’orage annoncé, on peut le mettre de manière préventive devant chez soi. Et si l’eau arrive, on peut toujours le poser au dernier moment, soit pour bloquer les forces liquides entrantes, soit pour extraire les masses d’eau déjà entrées.

Lire aussi : [Photos et Vidéos] Fait exceptionnel. Inondations et Iton en crue ont fait beaucoup de dégâts à Breteuil

Efficacité forte

Se basant sur un Paréau immergé dans un bac d’eau depuis le 11 juin dernier dans son usine, Philippe Sandrin fait remarquer que trois semaines plus tard, à peine deux millimètres ont pu passer. « Et encore, c’est parce qu’on tripote souvent ce modèle, sinon presque rien ne passerait », affirme-t-il, promettant entre 80 et 95 % d’efficacité de ce dispositif.

Aussi, conscient du caractère unique de son invention, Daniel Vantillard a déposé un brevet l’an passé. Entre-temps, il a reçu la médaille d’or au concours Lépine 2018, ce qui est quand même une sacrée reconnaissance.

Certes, « le Paréau n’empêchera pas un mur torrentiel d’eau de pénétrer dans une maison », reconnaissent les deux hommes mais « comme dans 80 % des cas, les inondations n’excèdent pas 50 cm de hauteur, notre panneau de 48 cm de hauteur suffit ». Puis ils font remarquer qu’au-delà des 50 cm, l’eau arrive à pénétrer dans les habitations par les toilettes.

Lire aussi : Inondations en Normandie : l’état de catastrophe naturelle pour une cinquantaine de communes

Sur-mesure

Outre 48 cm de hauteur, le Paréau fait entre 80 et 125 cm de largeur. Au-delà, il faut prévoir un ou plusieurs petit (s) poteau (x) en plus pour le poser. « Comme c’est un dispositif de sécurité, nous le faisons sur-mesure. Pour le devis, il nous faut simplement les dimensions de la profondeur du seuil de la porte et de la largeur intérieure, plus quelques photos », fait savoir Philippe Sandrin. Le prix moyen du Paréau est entre 350 et 550 €.

Une trentaine de ces panneaux a déjàété vendue et, convaincu que le Paréau est la solution universelle à la plupart des inondations d’habitations, Philippe Sandrin table sur une rapide montée en puissance des commandes. « J’ai les moyens de production nécessaires et la main-d’œuvre à portée de main, y compris les CV pour embaucher. Ce que j’aimerais, c’est que la Région nous aide avec un plan de communication pour faire connaître notre produit, notamment auprès des collectivités car, pour le moment, nous vendons surtout auprès de particuliers », explique le patron de la TIB qui emploie déjà une centaine de salariés.

 

Équiper le métro…

Philippe Sandrin rêve par exemple d’équiper les 303 stations de métro parisien. « En cas de crue de la Seine, la RATP dispose de 70 000 parpaings nécessitant plusieurs jours de pose. Alors qu’avec nos panneaux Paréau qui pourraient être stockés dans les locaux techniques des stations, quelques minutes suffiraient pour les installer ».

Le PDG est persuadé que si le Paréau arrive à se vendre dans toute la France, les portes de l’export s’ouvriront alors. Bref, un relais de croissance qui ne manquerait pas de créer des dizaines et des dizaines d’emplois à la TIB, qui se dit prête à relever le défi.


INSTITUT FAUCHON: ROUEN va devenir un centre international de formation pour les métiers de la gastronomie.

$
0
0

Bonne nouvelle pour le rayonnement international de Rouen et de la Normandie...

Le 4 juillet dernier, lors de la dernière réunion à l'abbaye-aux-Dames de Caen de la commission permanente du conseil régional de Normandie, a été votée une décision importante: celle d'affecter des locaux vides appartenant à l'ex-région de Haute-Normandie situés à Rouen, rive gauche en bordure du quartier de Saint-Sever, non loin de la maison d'arrêt "Bonne Nouvelle", à la future école supérieure internationale d'hôtellerie et de gastronomie du groupe Fauchon,fondé par le Normand Auguste Fauchon néà Ellon dans le Calvados en 1856...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Fauchon

32

Extrait du communiqué de presse diffusé par la région Normandie:

- Soutien à la nouvelle école Fauchon

Les élus régionaux ont voté la cession des locaux appartenant à la Région à Fauchon, pour y installer un nouvel institut de formation aux métiers de la gastronomie en Normandie. Située dans un quartier dynamique près du centre de Rouen, l’école ouvrira ses portes en janvier 2021. L’institut, de plus de 5000m2, pourra accueillir jusqu’à 800 étudiants par an. Avec des diplômes spécifiques et adaptés à chaque métier, l’école proposera des CAP, CQP, Bachelor, Master et Exécutive Master en Boulangerie, Pâtisserie, Chocolaterie-Confiserie, Glacerie, Cuisine, Traiteur, Bar ou encore Service en salle.

Pour en savoir plus:

Fauchon1

Fauchon2

fauchon3

Le futur institut Fauchon va cohabiter avec l'Institut national de la boulangerie et pâtisserie de Rouen qui existe depuis 1974. A partir de 2021, Rouen va donc devenir un centre de formation supérieure dans les métiers de bouche avec un rayonnement international et conforter la métropole normande comme l'une des grandes capitales de la gastronomie en France à l'égal de Lyon, Toulouse ou Bordeaux... Nous n'avons pas cité Paris. En effet, Paris est le plus grand carrefour mondial des gastronomies ainsi que le carrefour des gastronomies régionales françaises mais Paris n'est pas une capitale gastronomique au sens qu'il existerait une gastronomie typiquement parisienne avec ses spécialités reconnues comme il en existe encore une à Rouen (le canard rôti, sauce au sang servi façon Felix Faure) ainsi que dans les autres grandes villes de province à commencer par Lyon. 

Pour en savoir plus sur l'Institut national de la boulangerie et pâtisserie de Rouen:

inbprouen

http://www.inbp.com/wp-content/uploads/inbp-dossier-presse_06-2018.pdf

ibpn1

ibpn2

ibpn3

ibpn5

ibpn6


 

Commentaire de Florestan:

A partir d'une opportunité immobilière laissée en jachère par une majorité régionale précédente, Hervé Morin a donc sur ce sujet réussi un coup de maître au service de l'attractivité et du rayonnement de Rouen et de la Normandie. Un joli coup qu'il va falloir confirmer concrètement dans les synergies à mettre en oeuvre entre les deux Instituts présents au même endroit (Fauchon et la boulangerie) mais aussi et surtout avec la carte académique normande en formation initiale professionnelle proposée par les lycées professionnels en hôtellerie restauration. Il serait judicieux qu'une voie d'accès privilégiée soit réservée aux jeunes normands ayant leur CAP et Bac Pro dans les lycées et CFA de notre région.

Municipales 2020 ROUEN: les militants de la droite locale choisissent Jean-François BURES

$
0
0

L'avenir de la démocratie se sont les sondages qui remplacent les élections en bonne et due forme... Dommage!

Mais il y a pire: c'est d'imposer aux militants le candidat du Prince via un comité fantoche de sélection des candidatures!

On peut donc espérer que Jean-François Bures, représentant légitime de l'opposition de droite au conseil municipal de Rouen puisse commencer sa campagne de bien meilleure façon qu'un certain Benjamin Griveauxà Paris! François Bures (LR) a donc été préféréà une certaine Catherine Morin-Desailly, la sénatrice centriste de la Seine-maritime a qui on prête décidément beaucoup!

C'est un choix logique.

En face, c'est la Fabiusie en phase terminale avec, sur ses ruines, le probable surgissement d'une candidature macroniste "disruptive" issue de la société civile en la personne de Jean-Louis Louvel, le patron normand roi de la palette, mais aussi du rugby rouennais, président de Rouen Normandy Invest mais aussi de la société qui édite le quotidien Paris-Normandie: conflit d'intérêts en vue!

C'est aussi la probable candidature de Nicolas Mayer-Rossignol, conseiller régional d'opposition et conseiller municipal membre de la majorité municipale socialiste sortante: là aussi, ce serait logique...

Pour prendre connaissance des réflexions de Jean-François Bures, on lira ceci (extrait de la dernière édition disponible de sa lettre d'informations):

On notera avec intérêt que la question existentielle rouennaise est enfin abordée: la proximité de Paris, est-ce une menace ou une opportunité?

Pour que cela soit une opportunité, Rouen doit assumer totalement la Normandie...

jfbures1

jfbures2

SAINT-LÔ: La moitié du HARAS NATIONAL de la CAPITALE DES RUINES part en fumée!!!

$
0
0

 

7428-tab

 

BILLET de FLORESTAN

Nos "élites" dirigeantes ont un problème avec le "patrimoine": le XXe siècle pourtant si destructeur ne l'a pas été assez. De vieilles pierres à ne plus savoir qu'en faire! Assez de toutes ces vieilleries qui nous encombrent... De ces églises qui n'attirent que les araignées et quelques chouettes et dont les cloches interrompent trop vite la grasse mat' de celui ou celle qui a surfé toute la nuit sur un smartphone...

Ah! foutez-moi tout ça en l'air, à la benne, ça coûte trop cher à entretenir et plus personne ne sait plus à quoi tout ce rebus de siècles moisis pouvait servir.

Par exemple: un ancien haras national avec des étalons pour reproduire une race de cheval alors que nous nous sommes passés de la traction hippomobile depuis plus d'un siècle.

On pourrait opposer à ce raisonnement de philistins un autre argument de boutique:

En 2018 ce sont 89 millions de touristes étrangers qui ont visité notre pays ou qui y ont transité. Et il est évident que si notre France ne regorgeait pas tant de vieux châteaux, d'abbayes, de cathédrales, d'églises, de vieux couvents ou manoirs, granges ou anciennes usines accueillant parfois des festivals de théâtre ou des expositions d'art contemporain dérisoires dans leur dérision quant à ce que nous sommes encore du fait de cet héritage patrimonial monumental dont la part principale (le patrimoine religieux) tombe en ruines, le tourisme français ne serait pas la première activitééconomique à contribuer à la balance commerciale et au PIB de la 6ème nation du monde...

Et les boutiquiers de se réjouir: le patrimoine est le meilleur des placements puisque ce vieux machin qui est là depuis Mathusalem qui tient le coup sans aucun entretien en retardant son effondrement depuis des dizaines d'années (autrefois l'obsolescence programmée de l'architecture n'existait pas...) rapporte une fortune: la baraque à frites et de bibelots made in China postée en face du porche de la cathédrale qui a pourtant perdu sa statuaire en 1793, attire un monde fou!

L'apport du tourisme patrimonial au PIB se chiffre en dizaines de milliards chaque année: cela dépasse toute l'industrie automobile. Pour l'entretien et la restauration qui ne concerne que les bâtiments, sites et objets classés (MH ISMH sites naturels classés) l'Etat aloue la modeste somme de 326 millions d'euros par an alors qu'il nous faudrait, au moins... 400 millions pour assurer, à la fois, les restaurations ET l'entretien entre deux restaurations.

Nous en sommes très loin et la générosité intéressée et calculée d'un Bernard Arnault pesant 90 milliards défiscalisés à 66% pour son mécénat via sa fondation LVMH ne semble pas suffire: faute d'un entretien régulier, faute d'avoir une culture de l'entretien régulier et de la prévention des risques (notamment incendie), faute d'avoir les artisans et les entreprises spécialisées en nombre suffisant avec une activité suffisante et régulière, notre patrimoine est dans un état général plutôt inquiétant!

Et on ne parle ici que du patrimoine reconnu par l'Etat car la situation est encore plus inquiétante pour le patrimoine privé plus que jamais menacé par les évolutions sociétales (les armoires normandes n'entrent plus dans les appartements modernes bas de plafond), par le manque de moyens chronique des propriétaires (la toiture d'un château coûte une fortune) ou la convoitise d'acheteurs étrangers qui apprécient davantage que nous la valeur d'un patrimoine que nous négligeons ou que nous méprisons.

C'est ainsi que l'on apprend que la moitié de l'ancien haras national de Saint-Lô datant de la fin du XIXe siècle et classé aux Monuments HIstoriques après sa reconstruction partielle après le désastre du bombardement quasi total de la ville l'été 1944 pour compenser un peu les pertes inestimables, irrémédiables, définitives de cette pauvre ville qui fut, un temps, nommée la "capitale des ruines", vient de brûler en raison d'un stupide feu de fourrages stockés dans les écuries, sous des charpentes en bois!

Cet énième incendie accidentel dans le patrimoine français liéà la négligence, au manque d'entretien, au manque de prévention survient après celui de la cathédrale de Notre-Dame de Paris dont la forêt empoussiérée n'était pas équipée de colonnes sèches. Et pour rester dans le département de la Manche, ce drame survient exactement trois ans après la destruction quasi TOTALE par le feu du musée maritime de l'île de Tatihou dont les collections artistiques et archéologiques avaient été ravagées dans leur réserve par la foudre et par l'arrivée tardive de pompiers empêchés par la... marée!

https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-vaast-la-hougue-50550/tatihou-les-objets-sauves-de-l-incendie-en-2017-seront-restaures-5892700

A Saint-lô, ville qui a perdu 90% de son patrimoine urbain, architectural et artistique en juin 1944, le choc en ce vendredi 12 juillet 2019 est immense: des dizaines de Saint-lois assistaient, médusés, à l'incendie qui dévorait depuis la veille au soir les charpentes de ce haras qui avait eu le bon goût d'échapper partiellement aux bombes de la Libération:

739557

https://www.lamanchelibre.fr/actualite-739557-photos-videos-manche-un-violent-incendie-ravage-le-haras-national-de-saint-lo


 

Commentaire de Florestan:

Avec cet incendie du haras historique de la capitale des ruines, la publicité du loto de Monsieur Bern est assuréepour financer la défausse de l'Etat avec la générosité d'un peuple français qui, contrairement à certaines élites culturelles, économiques, administratives et politiques, reste fier de son patrimoine!

https://www.cnews.fr/france/2019-07-09/super-loto-du-patrimoine-un-jackpot-de-13-millions-deuros-le-14-juillet-858959

LOCALISME à HONFLEUR: surtout ne pas franchir la SEINE de peur de s'aventurer outre l'eau!

$
0
0

Avec Michel LAMARRE le maire de Honfleur qui ne les lâchera jamais, le localisme départementalo-municipal qui ne fait du pédalo que sur la rive droite de la Seine est, plus que jamais, à la dérive!

Au lieu de prendre en considération les réalités d'un espace vécu social, économique et culturel qui lie au quotidien les deux rives de la Seine de part et d'autre de l'estuaire à partir du pont de Normandie de Deauville au Havre, un club de localistes d'arrière-garde décide d'un contrat de territoires qui est d'abord déterminé par les intérêts particuliers non pas des citoyens, habitants, résidants, touristes qui passent sans cesse d'une rive à l'autre, mais d'une chefferie locale qui refuse depuis des années de constituer avec l'agglomération du Havre le pôle métropolitain indispensable...

le-titesquaw-a-coule-vendredi-dernier-le-voilier-est_2873745

https://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/honfleur-signe-le-premier-contrat-de-territoire-interdepartemental-PF15320384?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=7a090dfd-dc58-45c8-888c-ff8ca3825087_7&mediego_campaign=20190712_news_actu&utm_content=20190712&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

Honfleur signe le premier contrat de territoire interdépartemental

Honfleur. Les présidents des départements du Calvados et de l’Eure ont signéà Honfleur le premier contrat de territoire interdépartemental.

Un contrat de territoire engageant deux départements, c’est une première en Normandie. Pour l’occasion, Michel Lamarre, maire d’Honfleur et président de la communauté de communes du Pays de Honfleur Beuzeville avait mis les petits plats dans les grands. Recevant pour cette signature assortie d’un chèque de 2 millions d’euros visant à soutenir 18 projets, les présidents des départements de l’Eure, Pascal Lehongre et du Calvados, Jean-Léonce Dupont, au sein de la Lieutenance. Dominant le Vieux-Bassin, la Lieutenance est le dernier témoignage des fortifications de la ville de Honfleur au Moyen-âge. C’était au XVIIe siècle, la résidence du lieutenant du roi. Après plusieurs années d’une restauration qui n’est pas encore achevée, elle accueillera une résidence d’artistes internationale et un centre d’interprétation de l’architecture, du patrimoine et de l’histoire maritime...

L’un des territoires les plus dynamiques...

« La Lieutenance est un lieu symbolique d’échanges et de construction comme l’est notre communauté de communes qui fait le lien entre l’or bleu du Calvados et l’or vert de l’Eure... Au pied du pont de Normandie, au cœur du triangle, Caen, Le Havre, Rouen, à cheval sur deux départements, et en cohérence avec les flux quotidiens des milliers d’habitants, nous sommes une vitrine et l’un des territoires les plus dynamiques de la Région... » Pour preuve, Michel Lamarre a aligné quelques chiffres, « population en hausse de 4 % depuis 2010, chômage en baisse à 7,8 % et 320 emplois créés. » C’est l’effet village de marques et zone logistique...

Ce contrat de territoire 2017-2020 bénéficiera donc de 1,2 million d’Euros du département du Calvados et 842 000 de l’Eure. Ils viendront soutenir des créations d’équipements structurants et de services à la population, la préservation du patrimoine, le développement de l’économie touristique, la rénovation du centre-bourg de Beuzeville... « Autant de projets qui viendront structurer encore davantage la dynamique de notre territoire... »

Chacun des deux présidents a salué la démarche de cette com’com. « Ce n’était simple, mais vous l’avez fait. »Cette réunion de la Normandie « orientale et occidentale, » a, pour Jean-Léonce Dupont, valeur d’exemple.


Commentaire de Florestan:

Elle est bien belle cette réunion de borgnes qui refusent de voir la Seine-maritime qui se trouve en face!

On trouvera dans une récente édition de la Chronique de Normandie proposée par Bertrand Tierce (n°588) une assez juste analyse du cas Jean-Léonce Dupont, le très départementaliste président du département du Calvados, indécrottable localiste!

dupont1

dupont2

dupont3

 

 

INVASION de l'art contemporain officiel de l'Etat jacobino-parisien dans les abbayes normandes...

$
0
0

"A furore Normanorum, libera nos Domine!"

Telle était l'inquiète prière psalmodiée par les moines des grandes abbayes de la vallée de la Seine du IXe siècle qui vivaient dans l'angoisse d'un raid Viking!

La suite on la connaît: un archevêque de Rouen réussit à convaincre un chef d'origine norvégienne d'épouser l'Eglise par son baptême pour régner éternellement, si l'on en croit un historien picard chanoine de l'église de Saint-Quentin... De ce mariage spirituel entre la vertu venue du Nord et la transcendance chrétienne venue de Rome, d'Athènes et de Jérusalem, donna naissance à notre Normandie: les anciens pillards scandinaves, ces aventureux cadets de famille opportunistes, se firent reconstructeurs d'abbatiales et de cathédrales au point de couvrir la Normandie d'un "blanc manteau d'églises" (Raoul Glaber).

"A furore Fracorum, libera nos Domine!"

Onze-cents siècles plus tard, les vénérables pierres de nos abbayes normandes subissent une nouvelle invasion...

Celle du nihilisme artistique contemporain, véritable art officiel subventionné de l'Etat central jacobino-parisien qui, tel un vampire assoiffé cherche à tout prix le sang du sens et de la transcendance dans la mémoire historique qui rayonne encore sous les puissantes croisées d'ogives de nos abbayes normandes...


 

Nicole Esterolle, nous alerte avec ce message suivant:

ALLIANCE DU SABRE CULTUREL ET DU  GOUPILLON PATRIMONIAL

AU SECOURS,  JEANNE D’ARC REVIENS !

L’art financiaro-intello-bidulo-contemporain vientd’envahir toutes les abbayes de Haute et Basse Normandie !

Rien que des œuvres de FRAC…Du pur jus de l’appareil d’Etat!

On peut lire ceci :

« Les Frac ont fait appel à l’artiste Yann Sérandour connu pour sa fascination et son utilisation des sources aussi bien historiques qu’artistiques dans son travail. Intitulée Les titres courants, l’exposition met en œuvre une traversée de ces trois collections publiques à partir d’une série de faits et gestes qui selon les termes de l’artiste, témoignent d’une pratique du livre et de la lecture, et passe par une série d’actions. A l’image du marabout, l’exposition se présente comme une suite d’expériences mettant en scène la lecture. »  …. « Un suite d’expérience mettant en scène la lecture »… Ben voyons Ginette !

Commentaire de Florestan:

Je n'ai rien compris à cette présentation de "l'oeuvre" de Monsieur Sérandour... Et vous?


 

Voir ci-après ce lien officiel visible sur le site de la région Normandie:

https://www.normandie.fr/lart-contemporain-sexpose-dans-les-abbayes-de-normandie

Cet été, en partenariat avec les deux Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) de Normandie, cinq Abbayes accueillent des expositions d'art contemporain. Certaines jusqu'au mois d'octobre 2019. Les deux FRAC prennent ainsi la route des abbayes pour exposer des oeuvres de leurs collections respectives dans cinq abbayes : Abbaye de Jumièges (76), Abbaye Saint-Georges de Boscherville (76), Abbaye Saint-Nicolas (27), Abbaye d'Ardennes (14), Abbaye de Fontaine-Guérard (27).

Pour l'exposition à l'Abbaye d'Ardenne, les Frac de Caen et Rouen - se rejoignent pour confronter leurs collections à celle de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (IMEC). Il s’agit d’un fonds d’archives et d’études dédiéà l’édition contemporaine de renommée internationale, riche de plus de 700 entrées. Pour cette confrontation inédite, les Frac ont fait appel à l’artiste Yann Sérandour connu pour sa fascination et son utilisation des sources aussi bien historiques qu’artistiques dans son travail.

Intitulée Les titres courants, l’exposition met en œuvre une traversée de ces trois collections publiques à partir d’une série de faits et gestes qui selon les termes de l’artiste, témoignent d’une pratique du livre et de la lecture, et passe par une série d’actions. A l’image du marabout, l’exposition se présente comme une suite d’expériences mettant en scène la lecture.

thumbnail

ci-dessous, une "oeuvre" de "l'artiste" Yann Sérandour:

 

thumbnail1

dont la source d'inspiration peut se trouver certainement ici:

RjFNO3G

Projet Poéisidon: quand l'Etat profond s'apprête à détruire l'indépendance navale française

$
0
0

BILLET de Florestan:

palaiselysee-tt-width-637-height-381-crop-1-bgcolor-ffffff-lazyload-0

La haute banque parisienne d'affaires a une réputation, parait-il, mondiale dans le monde de la finance: les banques de la place de Paris abriteraient des "Mozart de la finance" formés aux meilleurs écoles et concours du monde et seraient des virtuoses du... dépeçage des entreprises industrielles et commerciales sous prétexte de grandes opérations de fusions acquisitions dans l'espoir de parvenir à créer des champions mondiaux.

Mais des champions le plus souvent aux pieds d'argiles parce qu'apatrides.

Le pays de Colbert et du mercantilisme a abandonné toute vision planificatrice de moyen et de long terme de son appareil industriel au profit d'un opportunisme affairiste qui confond intérêt financier d'une fusion-acquisition (donc d'une restructuration) et intérêt national.

Pourquoi?

Parce que lors de son arrivée à l'Elysée, François Mitterrand avait contre lui l'état profond militaro-industriel gaulliste: il a donc fallu construire un autre réseau de pouvoir dans Paris en ouvrant grand les portes du pouvoir à la finance et les portes de la finance au pouvoir...

La gestion des entreprises nationalisées en 1981 sera le laboratoire qui va permettre au grand corps de haut-fonctionnaires des Inspecteurs des finances de prendre, de fait, le pouvoir du coeur même de l'Etat au point de prendre aujourd'hui une indépendance totale en ayant crée une caste sociologiquement très homogène entre la haute-fonction publique et la haute banque parisienne par la pratique du pantouflage, du réseautage et du renvoi permanent d'ascenseur entre le public et le privé: les bijoux de famille de l'Etat et les grands groupes privés qui dépendent de la commande publique de l'Etat sont devenus la chasse gardée ou plutôt le terrain de jeu de ces Messieurs les inspecteurs des finances qui sont, à la fois, contrôleurs et contrôlés, corrupteurs et corrompus: la gestion du conflit d'intérêt est même devenue un art virtuose qui permet de feuilletonner les "affaires" dans les pages de journaux et les images de médias soumis à de puissants oligarques dont la puissance capitalistique dépend de la créativité fiscale effrénée des inspecteurs des finances que cela soit depuis un bureau de Bercy, de l'Elysée d'une banque ou d'un cabinet d'avocat d'affaires (optimisation fiscale).

SC_PP20171206Mobilie_na

Le seul intérêt de l'élection par défaut de M. Emmanuel Macron à la présidence de la république, c'est-à-dire, d'avoir placé au plus haut sommet de l'Etat un inspecteur des finances passé par la banque Rothschild, c'est de rendre symboliquement visible l'Etat profond français.

La république française qui se prétend être un état de droit accompli est néanmoins dotée d'un "état profond"à l'instar de certains autres états qui cachent derrière l'aimable paravent d'un état de droit démocratique, des réalités qui le sont moins.

état-profond-20170712-1024x496

Les états sont des monstres froids plus ou moins hypocrites: la Chine, la Russie, la Turquie, l'Arabie Saoudite, l'Iran, la Turquie ne s'embarassent pas trop des apparences... Dans ces pays peu aimables, l'Etat profond est directement aux commandes quand il n'y a pas, d'ailleurs, plusieurs "états profonds" en concurrence pour le pouvoir (par ex: l'Iran). En Occident, il faut, cependant avoir plus d'égard pour les formes:l'état profond des USA est certainement le plus puissant du monde mais il sait se rendre invisible dans l'espoir d'être invincible puisque l'avenir de la première puissance stratégique mondiale en dépend.

Dans tous les cas, les puissances politiques, financières, techno-industrielles qui contrôlent avec aprêté et parfois avec cruauté un "état profond" assurent la continuité de leur pouvoir en défendant farouchement l'indépendance et la puissance de l'Etat national: c'est particulièrement le cas lorsque l'état profond est un complexe militaro-industriel avec fusion totale des intérêts de l'état profond dans l'intérêt national. Les Etats-unis d'Amérique et la Russie (en y ajoutant le pouvoir gazier) illustrent parfaitement ce cas.

Avec la Chine et l'Allemagne, c'est une industrie d'exportation qui joue ce rôle et on le voit tout particulièrement dans le cas allemand: ce sont les industriels de l'automobile qui fixent, de fait, la politique étrangère de la république fédérale allemande que l'on pourrait qualifier non pas de république bananière mais de république "automobile"...

Le cas anglais est intéressant puisque nous y avons peut-être le plus vieil état profond constitué comme tel caron pourrait même faire remonter l'autonomie juridique de la "city" de Londres vis-à-vis de l'état royal à... Guillaume Le Conquérant: on le sait depuis quelques siècles, les intérêts des marchands, banquiers et financiers de la City of London ont presque toujours coïncidé avec l'intérêt de la couronne britannique sauf en cas de crise politique, lorsque le roi Stuart voulait rétablir le catholicisme ou lorsque les ouvriers des Middlands votent pour le Brexit...

Revenons donc au cas français qui, comme d'habitude, sera l'exception qui confirme la règle...

Dans tous les cas, l'état profond, ce pouvoir inavouable, honteux, affairiste voire maffieux qui prospère à l'ombre de l'Etat si ce n'est en son sein, voire à sa tête, trouve à se développer en servant l'intérêt national sinon l'indépendance d'un état nation dont il faut renforcer la puissance.

Sauf en France!

Car les dirigeants de la haute banque parisienne et des grands groupes qui font la cotation du CAC 40 de la bourse de Paris ne croient plus qu'il soit encore possible de développer une souveraineté nationale française: l'universalisme à la française dont le rayonnement était autrefois fondé sur une indépendance stratégique gaulliste et un mercantilisme planificateur techno-scientifique hérité de Colbert, a été jetéà la poubelle de l'Histoire sous prétexte de forger une puissance européenne qui aurait étéà l'image de ce que fut la puissance française.

Grave erreur de perspective car les autres nations européennes ne veulent pas d'une Europe à la française: ils ont déjà donné avec... Napoléon!

Que cela soit depuis un conseil d'administration ou depuis un cabinet ministériel, les inspecteurs des finances ne croient plus en la France, sauf pour en brader les actifs industriels et technologiques et vendre notre pays à la découpe dans des opérations  particulièrement avantageuses qui font la réputation et l'attractivité de la place financière de Paris... au détriment des Français.

Avec Macron à sa tête, l'état profond français (en fait, parisien) n'en fait qu'à sa tête. Il n'est plus dirigé, c'est-à-dire, tenu en laisse par le chef de l'Etat qui en France est encore un chef d'Etat souverain qui tient son mandat et sa légitimité directement d'un peuple souverain de citoyens électeurs.

En attendant la prochaine élection présidentielle avec l'espoir d'une reprise en mains d'un Etat enfin mis au service de l'intérêt national, il faut déployer partout où cela est possible des contre-pouvoirs efficaces, notamment au niveau local et régional, contre les errements d'un état profond parisien devenu fou: l'actuelle action régionale normande très volontariste menée par Hervé Morin à la tête de la région Normandie visant à soutenir l'attractivité et le rayonnement des entreprises normandes est un bon exemple...

Compte-tenu de ce que nous venons de dire ci-dessus, l'Etoile de Normandie apporte tout son soutien à la tribune suivante:

https://www.marianne.net/debattons/tribunes/sous-marin-suffren-les-naufrageurs-de-l-industrie-navale-francaise

Projet Poséidon : les naufrageurs de l’industrie navale française

Dix-huit personnalités - politiques, intellectuels, marines et membres de la société civile - dénoncent le projet Poséidon, présenté comme un "Airbus de la construction navale". Une prise de position qui intervient alors que ce 12 juillet 2019, le nouveau SNA (sous-marin nucléaire d'attaque), le "Suffren" construit par NavalGroup, est présentéà Macron à l'arsenal de Cherbourg.

Le 31 mai dernier, le gouvernement français avait dévoilé son projet – resté confidentiel jusqu’aux élections européennes – de rapprochement entre Naval Group, champion français de la construction navale militaire et héritier des Arsenaux de la Marine nationale, et les chantiers navals italiens Fincantieri. Ce projet suscite de très lourdes interrogations, et c’est probablement pour éviter de les aborder avec la sérénité nécessaire que le gouvernement met actuellement les bouchées doubles, avec l’annonce le 14 juin d’une première signature de principe.

Seules seraient exclues la dissuasion et la propulsion nucléaires.

Affublé d’un joli nom de code, Poséidon, et présenté comme un "Airbus de la construction navale" capable de conquérir des parts de marchéà l’international, de "sortir de l’immobilisme de la fragmentation européenne" (sic) et de baisser les coûts grâce à des synergies, ce projet constitue en fait un bradage inquiétant, sans aucune justification, d’un groupe industriel français stratégique.

Un projet et deux abandons

Ce projet a une apparence : une joint-ventureéquilibrée, sans échanges capitalistiques et donc, sans risque de privatisation. Il a une réalité : une structure de droit italien basée à Gênes, chargée de l’élaboration et de la maîtrise d’œuvre des programmes binationaux – telle la refonte à mi-vie, dès 2019, des frégates Horizon–, la maîtrise d’œuvre des achats et des programmes export, et l’essentiel des projets de recherche et développement : future propulsion à l’hydrogène, conception 100 % numérique des navires, études sur l’usine du futur, bassins d’essais, etc. En d’autres termes, le cœur stratégique de l’activité. Seules seraient exclues la dissuasion et la propulsion nucléaires.

Deux transferts méritent d’être soulignés. Les achats, d’abord, car une grande partie de la valeur ajoutée d’un navire de guerre réside dans l’électronique avancée, les systèmes d’armes et l’ingénierie du système intégré de combat, assurés aujourd’hui par Thalès, côté français, et Leonardo en Italie : deux entreprises actuellement en concurrence frontale ! Les technologies, ensuite, comme la pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène, outil potentiellement stratégique demain pour assurer la furtivité absolue de nos sous-marins nucléaires d'attaque.

Lire aussi:

Et pourtant, rien ne justifie un tel abandon. Naval Group dispose d’une trésorerie importante et son carnet de commandes est bien rempli, avec 12,5 milliards d'euros fin 2017, soit quatre années de chiffre d’affaires. En outre, les besoins de la Marine nationale sont importants, avec le deuxième domaine maritime mondial à surveiller, d'autant plus importants que les contraintes budgétaires imposées depuis dix ans nécessitent aujourd’hui des efforts importants de maintien en condition opérationnelle et de renouvellement des bâtiments. Dans le domaine des sous-marins, conventionnels comme nucléaires, Naval Group est déjà un leader mondial, signant régulièrement des contrats prestigieux alors que l’industrie navale italienne est plutôt dépendante de l’industrie allemande.

Reste l’argument-clef du gouvernement : développer les exportations. Argument étrange s’agissant d’un marché militaire mondial dont 70 % demeurent inaccessibles aux acteurs européens : ni les États-Unis, ni la Russie, ni la Chine ne nous achèteront des navires de guerre. L’annulation unilatérale en 2015 de la vente des porte-hélicoptères Mistral a achevé de ruiner les timides espoirs d’ouverture vers la Russie. Les autres pays, comme l’Australie, le Pakistan, l’Inde ou le Brésil, exigent généralement que les navires soient construits et assemblés dans leurs propres chantiers navals. Seules exceptions: les Émirats et l’Arabie saoudite.

Cette fuite en avant risque encore de s’accentuer, puisque Naval Group annonce souhaiter étendre son alliance avec Fincantieri dans le domaine des Torpilles. Outre le fait que l’argumentaire "Export" dans les torpilles prête franchement à sourire, cette idée est symptomatique de l’abandon de la priorité donnée aux besoins de la Défense nationale française.

Plus généralement, l'export ne devrait pas devenir, par un renversement absurde, l'alpha et l'oméga d'une industrie dont la fin première est et doit rester de fournir à la France un armement le plus performant possible, en tout cas si possible plus performant que celui des autres pays ! Mais Mme Parly est peut-être restée trop longtemps à Bercy pour s'en souvenir...

Une suite inquiétante

Le plus grave est sans doute l'avenir inavoué du projet, présenté comme "une première étape d’ampleur limitée". Quelle pourrait donc être l’étape suivante, sinon le transfert capitalistique d’une partie des activités de Naval Group à une sociétéétrangère de droit privé ? Le gouvernement ne devrait-il pas consulter la représentation nationale avant d’engager ce qui s’apparente, à terme, à la privatisation déguisée d’une entreprise concourant directement à la protection des intérêts nationaux stratégiques ?

Il y a de quoi se méfier, au vu des précédents : en 2015, Nexter, héritier de GIAT Industries et des arsenaux de l’Armée de terre, avait ainsi été fusionné en catimini avec l’Allemand Krauss-Maffei Wegmann, constructeur du char Leopard 2, concurrent du char Leclerc. Aujourd’hui, l’ensemble est logé, via une holding familiale… aux Pays-Bas !

Cette fuite en avant risque encore de s’accentuer, puisque Naval Group annonce souhaiter étendre son alliance avec Fincantieri dans le domaine des Torpilles. Outre le fait que l’argumentaire "Export" dans les torpilles prête franchement à sourire, cette idée est symptomatique de l’abandon de la priorité donnée aux besoins de la Défense nationale française. Ce domaine est en effet, avec celui de la signature acoustique des navires, l’un des plus secrets et des plus décisifs dans la recherche de la supériorité des systèmes d’armes navals.

Lire aussi:

Faut-il pour autant exclure tout rapprochement avec l’Italie ? Probablement pas, mais l’instruction de ce dossier devrait à l’évidence être reprise, en s’assurant de la prise en compte des intérêts de l’ensemble de l’écosystème français de l’industrie navale et de défense, mais aussi de ceux de la Marine nationale et des salariés des chantiers navals concernés, dont les propositions devraient être écoutées. Nous ne pouvons plus tolérer que des motivations de communication politique à court terme génèrent en fin de compte des désastres industriels à répétition.

L’indépendance nationale et la protection de nos industries stratégiques ne sont pas solubles dans les eaux glacées de la finance, ni dans des montages court-termistes pensés par des banquiers d’affaires. Il est plus que temps de le rappeler avec force, et de mettre un coup d’arrêt au projet Poséidon dans sa forme actuelle.

Or les exemples s'accumulent : démantèlement d’Alstom, naufrage d’Alcatel, départ hors de France des centres de décision de Lafarge, de Schneider Electric ou de Technip, sans parler des annonces désastreuses faites dans la foulée des élections européennes : Whirlpool à Amiens, l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve, ou l’ex-branche exploration/production gazière de GDF. Ironiquement, nous en sommes réduits à nous réjouir de la décision de la Direction de la concurrence de la Commission européenne d’interdire le projet de cession de la production des TGV d’Alstom à Siemens, un projet soutenu par Emmanuel Macron...

L’indépendance nationale et la protection de nos industries stratégiques ne sont pas solubles dans les eaux glacées de la finance, ni dans des montages court-termistes pensés par des banquiers d’affaires. Il est plus que temps de le rappeler avec force, et de mettre un coup d’arrêt au projet Poséidon dans sa forme actuelle.

Signataires actuels :

Julien Aubert, député (LR)

Marie-Françoise Bechtel, ancienne députée (MRC-PS), Vice- présidente de République Moderne

Olivier Berruyer, journaliste, Les crises.fr

Guillaume Bigot, politologue et essayiste, directeur général du groupe IPAG Business School

François Boulo, avocat, porte-parole Gilets Jaunes de Rouen

Jean Dufourcq, contre-amiral (2S)

Caroline Galacteros, géopoliticienne, directrice de Geopragma

Claude Gaucherand, contre-amiral (2S)

Jean-Charles Hourcade, ancien Directeur de la Stratégie de Thalès / Directeur Général Adjoint du groupe Thomson / Directeur Général de France Brevets

Dominique Jamet, Président d’Unité Nationale Citoyenne (UNC)

Djordje Kuzmanovic, Président de République Souveraine (RS)

Loïk Le Floch Prigent, ancien PDG d’ELF Aquitaine

Jean-Philippe Mallé, ancien député (PS)0 et vice-président d’ "Oser la France"

Michel Onfray, philosophe

Raoul Perget, général

Régis Portalez, polytechnicien, ingénieur en informatique

Jean-Michel Quatrepoint, journaliste

Jacques Sapir, économiste


Commentaire de Florestan:

Le sujet est d'autant plus grave que dans cette histoire d'amour industriel qui risque de finir mal, Emmanuel Macron ne se comporte pas comme un président de la République soucieux sinon sourcilleux dès qu'il s'agit de notre indépendance nationale mais comme un... banquier d'affaires qui se croit habile (ah! le fameux "et en même temps"...) en remettant dans le grand jeu financier d'une fusion acquisition le groupe industriel italien Fincantieri alors que, trois ans plus tôt, il l'avait repoussé sans ménagement du capital des chantiers navals STX de Saint-Nazaire au nom de la défense de l'intérêt national au profit d'un autre groupe industriel, l'armateur italo-suisse MSC dont l'actionnaire principal se trouve être la tante de l'actuel secrétaire général de l'Elysée, un certain Alexis Kolher qui fait l'objet de plusieurs plaintes pour collusion d'intérêts au profit du groupe MSC notamment lorsque ledit Kolher appointait au conseil d'administration du grand port maritime du Havre quitte à imposer contre l'avis général un terminal multi-modal aussi contestable que contesté...

Il est donc probable que le projet "Poésidon" ne provoque aussi le torpillage de la carrière d'un secrétaire général à l'Elysée devenu encombrant...

Pour mémoire:

https://www.meretmarine.com/fr/content/les-liens-entre-alexis-kohler-et-msc-refont-surface

Pour en savoir plus sur l'état "profond" français de fait soumis à son camarade américain, on lira avec utilité le blog de Maxime Chaix hébergé sur le site de Médiapart:

https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/300615/l-etat-profond-francais-par-maxime-chaix

14-J-TRUMP-e1500063561218

La région Normandie investit 19 millions dans l'avenir du pays de BRAY

$
0
0

Nouvelle preuve est administrée à celles et ceux qui en douteraient encore que la région Normandie est devenue le premier partenaire financier de tous les projets utiles à l'avenir concret et quotidien de nos territoiresà commencer par les territoires ruraux qui en le plus besoin tel que le pays de Bray situé sur le flanc Nord-Est de la Normandie.

Cette politique contractuelle régionale au service de tous les territoires normands commence à donner des résultats: un second mandat régional après 2021 sera nécessaire pour renforcer ces premiers effets positifs. Il faudrait que les citoyens normands soient cependant mieux informés du rôle et de l'action du conseil régional ainsi que des atouts de la Normandie...


 

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/un-investissement-de-19-m--sur-six-ans-pour-le-pays-de-bray-CF15323375

Un investissement de 19 M € sur six ans pour le pays de Bray

Pays de Bray. Le nouveau contrat de territoire a été signéà la chapelle Sainte-Radegonde de Neufchâtel-en-Bray. Dix-neuf millions d’euros devraient être investis pour les six années à venir.

image-nouveau-contrat-territoire-pays-de-bray-pn_25628270_20190711182957

Le pays de Bray est une terre d’investissement. C’est le message que le président de la Région Normandie, Hervé Morin, a voulu passer lors de la signature du nouveau contrat de territoire. Accompagné par Pascal Martin, président du Département, et de Xavier Lefrançois, président du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du pays de Bray, il s’est engagéà investir 19 M€ dans le territoire au cours des six années à venir. « Ce sont au total plus de 487 M€ qui seront investis par la Région pour accompagner les projets structurants et facteurs de développement sur la période 2017-2021. La transformation et l’évolution du pays passeront par les initiatives territoriales », a ajoutéHervé Morin lors de la signature du pacte à la chapelle Sainte-Radegonde, à Neufchâtel-en-Bray.

Le PETR au cœur des projets

Au total, quinze projets sont inscrits dans ce contrat qui s’articule autour de deux axes majeurs. Le premier concerne le développement et le renforcement de l’attractivité du territoire avec comme exemples le pôle d’échanges multimodal de la gare de Montérolier-Buchy ou encore l’extension de la zone d’activité du Pucheuil. Le second axe vise à proposer une offre de services aux Brayons comme la création d’un pôle de santéà Gournay-en-Bray et celle de la Maison du fromage à Neufchâtel-en-Bray. Les maîtres d’ouvrage dont les communes, l’intercommunalité et le PETR, investiront à hauteur de 12 M€.

Ce dernier, dont les missions s’étendent aux Communautés de communes Bray Eawy, des 4 Rivières et de Londinières, a déjà joué un rôle financier dans 605 projets entre 2007 et 2018. Santé, tourisme, agriculture, le PETR a négocié près de 37,8 M€ de subventions aux échelles européenne (fonds Leader), nationale, régionale et départementale.

« Le PETR a un rôle facilitateur. Collectivement, nous avons un tout autre poids lorsque nous négocions des subventions, et cela porte ses fruits. Pour 1 € investi, nous avons un retour de 16 € à Londinières, 21 € en Bray Eawy et 18 € au sein des 4 Rivières », se réjouit Xavier Lefrançois. « Il a vrai effet levier car il porte une vraie identité territoriale, ajoute Éric Picard, vice-président du PETR et président de la Communauté de communes des 4-Rivières. Si les intercommunalités devaient se doter de toute l’ingénierie et de l’infrastructure que possède le PETR, nous dépenserions beaucoup d’argent pour avoir la même qualité. Et puis le recul nécessaire a été pris afin d’agir en faveur du pays de Bray hors politique et sans compter les échéances municipales. Le plus bel exemple de réussite est le centre aquatique de Neufchâtel-en-Bray. »


L'avenir de la langue normande passe par les Bézots!

$
0
0

L'Etoile de Normandie a bien entendu relevé cet article plutôt sympathique dans la dernière édition de l'Eveil de Pont-Audemer (9 juillet 2019) qui confirme sa curiosité intellectuelle pour la langue normande grâce aussi au travail efficace de nos amis de la Chouque:

66806051_2335367513384195_4139957201823334400_n

Edith WHARTON, une touriste américaine visite ROUEN en 1906... Témoignage.

$
0
0

La Normandie, dès la fin du XIXe siècle, était déjà une grande destination internationale du tourisme culturel et patrimoniale au même titre que la Toscane, Rome et Venise pour la Renaissance ou Naples, Pompéi ou la Grèce pour l'antiquité: la Normandie occupant, dans ce tour prestigieux de la vieille Europe, notamment pour les élites américaines et anglaises, le rôle de musée à ciel ouvert pour l'art médiéval... Rouen rayonnait au coeur du circuit en tant qu'Athènes du genre gothique pour reprendre la formule frappante du touriste Stendhal tandis que Lisieux, la capitale du "pan de bois", les grandes abbayes normandes de la vallée de la Seine (Jumièges et Saint Georges de Bocherville) complétaient un dispositif facilement accessible depuis Paris par la voie ferroviaire: situé déjà plus loin à l'Ouest, le Mont Saint Michel, les abbayes caennaises, la tapisserie et la cathédrale de Bayeux ainsi que celle de Coutances n'entreront pleinement dans le circuit touristique de la Normandie médiévale qu'au XXe siècle...

Inutile d'insister sur le fait que les terribles destructions de la Seconde guerre mondiale (que cela soit en juin 1940 ou le printemps et l'été 1944) ont failli tout anéantir: il y aura, hélas, des pertes irrémédiables, inestimables, définitives à commencer par le trésor de bois de la ville de Lisieux ou la "haute-ville" médiévale de Saint-Lô et bien sûr les quartiers centraux médiévaux de Rouen situés entre la cathédrale et la Seine. Mais l'essentiel a été préservé et restauré et après plusieurs dizaines d'années d'une relative éclipse, l'exceptionnel patrimoine architectural, artistique et culturel hérité de la Normandie médiévale rayonne à nouveau permettant à la Normandie de reprendre après un XXe siècle particulièrement éprouvant, la place privilégiée que notre région occupait...

Dans cette perspective, on lira le récit fort instructif d'Edith Wharton, une riche touriste américaine qui fit un tour de France en automobile. Son récit fut publié en 1906: nous vous proposons de lire ci-après, les pages qui concernent son passage à Rouen:

cathédrales1

ANG5197

cathédrales2

47691770_133783700974005_6373999182536920307_n

cathédrales3

La-Vierge-entre-vierges-Gerard-David-huile-bois-peinte-vers-1509_0_730_430

cathédrales4

EPRON 15 JUILLET 2019: Hommage de la Normandie à ses 498 communes martyres de la Seconde Guerre Mondiale

$
0
0

Ce lundi 15 juillet 2019, Hervé Morin, le président de la Normandie présidait à Epron au Nord de Caen, au centre d'un village entière reconstruit après la Libération de 1944 grâce au soutien financier des auditeurs de la radiodiffusion nationale, une émouvante cérémonie d'hommage et de mémoire aux 498 villes et villages bombardés ou totalement détruits par les terribles événements de la Seconde Guerre Mondiale: au moins 21000 victimes civiles normandes furent à déplorer.

La normande Annie Girardot n'aimait pas qu'on lui parle du Débarquement de juin 1944... A un journaliste qui lui demanda, un jour, si elle avait vu le jour le plus long, avec colère, elle répondit ceci: "vous me demandez si j'ai vu le débarquement de Normandie? Mais je me le suis pris sur la gueule!"

Pendant longtemps, sans pour autant qu'il leur fut demandé expressément de le faire, les Normands survivants et les générations suivantes trop occupées à vivre et à reconstruire dans une époque enfin moderne et confortable, se turent comme s'il y avait une gêne sinon une honte à se plaindre des tragiques circonstances d'une Libération qui fut, on le sait désormais grâce au travail honnête des historiens, payée d'un prix exorbitant puisque ces bombardements massifs n'eurent aucune utilité militaire pour gêner le mouvement des forces allemandes vers le front allié: sur l'Etoile de Normandie, Yves Loir nous a magistralement démontré la triste inutilité de ces bombardements aériens, ce tragique "travail d'ivrognes", pour reprendre la sévère formule des résistants français, puisque ce fut à l'armée Rouge de faire l'immense travail d'occuper l'essentiel des forces militaires nazies sur le front de l'Est avec une offensive déclenchée le lendemain même du Jour J.

Dans le cas contraire, si les Russes n'avaient pas lancé leur opération "Bagration" dès le 7 juin 1944, 40 divisions blindées SS aussi féroces qu'aguerries auraient déferlé sur notre pauvre Normandie et auraient certainement repoussé les Allés à la mer en dévastant totalement notre région avec des crimes de guerre certainement plus épouvantables encore que ce que les populations civiles normandes eurent à subir du ciel de la part des Alliés, officiellement tant pour géner l'ennemi que pour épargner le sang des soldats alliés selon la tactique suivie par les généraux britanniques Montgomery et Harris, ce dernier ayant encore une avenue caennaise à son nom!

Pour relire les éclairantes analyses d'Yves Loir:

http://normandie.canalblog.com/archives/2019/06/12/37421916.html

Il faudra attendre la réunification de la Normandie et le très émouvant discours du Rouennais François Hollande devant le mémorial de Caen, le 6 juin 2014 à l'occasion du 70ème anniversaire du Débarquement, pour qu'enfin, le sacrifice courageux des résistants et des civils normands soient officiellement reconnus en tant que tel avec, notamment, l'ouverture du Mémorial de Falaise.

Cependant, quand bien même Hervé Morin l'avait expressément demandé,le drapeau normand ne flotte toujours pas sur l'esplanade du Mémorial de Caen:c'est la raison pour laquelle nous pavoisons régulièrement à nos couleurs rouge et or la plaque commémorative du discours présidentiel de 2014...

http://normandie.canalblog.com/archives/2014/06/30/30171227.html

Pour réécouter ce beau discours (eh oui!) de François Hollande devant le Mémorial de Caen le 6 juin 2014:

http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article982

L'historien Henri Amouroux, non sans lucidité, disait ceci:

« Pour beaucoup de Français, aujourd’hui, les morts de la Libération ont péri dans les maquis, dans les prisons allemandes, dans les camps, dans les rang de la 2e D.B. [...] Les Français, ceux de Normandie surtout, longtemps sous le feu, lorsqu’ils n’étaient pas pris entre deux feux, n’occupent qu’une modeste place dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Leurs souffrances et les horreurs des camps, ont été effacées par les joies de la Libération. Et l’image de la grasse, de la riante Normandie, l’a toujours emporté sur la réalité de la Normandie assassinée. »

Ce 15 juillet à Epron, Hervé Morin  a donc voulu, lui aussi, rendre hommage à cette mémoire normande blessée qui sort enfin des ombres de la pudeur et de l'introversion en présentant la liste complète des 498 communes normandes sinistrées pendant la Seconde guerre mondiale, villes et villages partiellement ou totalement reconstruits avec une Reconstruction qui ne fut jamais à l'identique et dont la qualité et l'esthétique restent encore discutées 75 ans après, sauf exception (on pensera ainsi à Aunay sur Odon, chef d'oeuvre de la reconstruction dans un style néo-régionaliste ou au Havre, chef d'oeuvre d'une reconstruction dans le style moderniste néo-classique d'Auguste Perret).

Aunay-sur-Odon (Calvados): chef d'oeuvre accompli d'une reconstruction de style néo-régionaliste, notamment l'église Saint Samson doté d'un grand clocher pyramidal de pierre qui rend hommage au style normand des XIe et XIIe siècles...

aunayeglise

Dans la majorité des cas, l'architecture de la Reconstruction n'est pas sans qualités et ne nécessiterait pas d'être, à son tour, reconstruite comme on le fait en ce moment en Allemagne pour se débarrasser d'une architecture bétonnée, industrialisée et intrinsèquement médiocre: cependant, à Lisieux, à Saint-Lô, Vire, Rouen ou Caen, certaines démolitions sélectives pourraient être faitespour requalifier certains quartiers et changer l'image de la ville en associant valorisation patrimoniale du meilleur de la Reconstruction des années 1950 et reconstruction à l'identique de certains éléments architecturaux historiques datant d'avant 1944 et qui manquent encore cruellement àl'identité de nos villes meurtries (méthode allemande): on pourrait ainsi reconstruire à l'identique l'un des manoirs urbains à pan de bois de Lisieux, le portail de l'ancien hôtel-de-ville de Caen place de la République, reconstruire à l'identique la façade harmonique à deux flèches de l'église Notre-Dame de Saint-Lô pour que nos villes normandes n'aient plus la"gueule cassée".

Exemple à Caen: l'ensemble de barres formant le quartier "Trébucien"à la pointe de l'île Saint-Jean dans le centre ville de Caen va être progressivement rasé...

https://actu.fr/normandie/caen_14118/la-transformation-lilot-trebucien-face-rives-lorne-caen-demarre_18746524.html

Présentation-PowerPoint-Google-Chrome

A Rouen, l'architecture de la Reconstruction, notamment le front de Seine rive droite, n'est vraiment pas une réussite...

AVANT:

Rouen_Place_Carnot_old

APRÈS: (le choc est rude...)

reconstruction_quais_rouen

Voir aussi ces deux films des actualités cinématographiques, le premier (1945) consacréà Rouen "ville martyre" (un film d'une émouvante colère) et le second consacréà la reconstruction de Caen (1950) placé"sous le haut patronage" du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme" au ton plus volontariste ("les Caennais s'habituent au nouveau visage de leur ville" ben voyons!!!) avec une musique de Jean Wiener qui reprend de façon acide la célèbre mélodie de Frédéric Bérat...

https://www.dailymotion.com/video/xx9jrv

rouen1945

https://www.dailymotion.com/video/x15g1z9

caen1950


 Mais pour oser remodeler aussi profondément cet héritage architectural et urbanistique de la Reconstruction des années 1950/1960, cela suppose que les élus locaux normands, à commencer par Hervé Morin, aient un courage culturel qu'ils n'auront évidemment jamais pour affronter les tabous esthétiques et idéologiques prescripteursd'une caste des haut-fonctionnaires officiellement chargée de défendre l'intérêt général du patrimoine historique et architectural avec une efficacité que l'on peut déplorer tous les jours!

Seule audace autorisée pour l'instant, la colorisation des façades cimentées de la Reconstruction: Saint-Lô ville particulièrement sinistrée et sinistre, a osé la première la couleur à l'initiative du peintre Dufour-Coppolani. La ville d'Evreux est aussi tentée par l'expérience...

le-peintre-saint-lois-va-colorer-lisieux_0

https://actu.fr/societe/normandie-apres-les-facades-colorees-de-saint-lo-evreux-se-reve-en-couleurs_478076.html

Voir aussi:

https://www.valeursactuelles.com/culture/saint-lo-couleurs-sur-la-ville-43604

Ainsi que les archives de l'Etoile de Normandie:

http://normandie.canalblog.com/archives/2013/10/11/28196053.html

Néanmoins, la région s'apprête à financer un vaste plan de valorisation, de réaménagement voire de restauration des architectures des centre-villes normands reconstruits après la dernière guerre mondiale: on ne pourra que s'en féliciter par principe!

Enfin, et c'est symboliquement très important, Hervé Morin a aussi annoncé que, chaque année durant l'été, une cérémonie d'hommage et de mémoire des Normands tués en 1944 et commune à toute la Normandie, aura, désormais lieu dans l'une des 498 communes normandes "martyres" de la Seconde guerre mondiale. A cette occasion, une médaille commémorative sera décernée par la région.

epron1

498 communes normandes furent sinistrées partiellement ou totalement entre juin 1940 et septembre 1944, chiffre à ce point conséquent qu'il est plus simple, hélas, de faire la liste des villes normandes qui furent épargnées:

Manche:

Saint-James, Pontorson, Le Mont-Saint-Michel, Villedieu-les-Poêles, Granville, La Haye-Pesnel, Saint Sauveur-Lendelin, Carentan, Barneville-Carterêt, Bricquebec, Les Pieux, Quettehou, Saint-Vaast-la-Hougue.

Calvados:

Saint-Sever, Vassy, Caumont-L'éventé, Balleroy, Bayeux, Port-en-Bessin, Douvres-la-Délivrande, Courseulles, Bernières, Saint-Aubin, Langrune, Luc, Lion, Ouistreham, Merville-Franceville, Cabourg, Dives-sur-mer, Houlgate, Villers, Deauville, Trouville, Honfleur, Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Cambremer, Orbec, Blangy-le-Chateau.

Orne:

Tinchebray, Messei, Athis, Briouze, la Ferté-Macé, Bagnoles-de-l'Orne, Mortrée, Almenêches, Sées, Alençon, Exmes, Gacé, Le Merlerault, Moulins- la- Marche, Courtomer, Tourouvre, Mortagne, Longny, Bazoches, Le Mêle-sur-Sarhe, Pervenchères, Rémalard, Nocé, Bellême, Le Theil-sur-Huisne.

Eure:

Verneuil-sur-Avre, Breteuil, Rugles, Damville, Conches-en-Ouche, Broglie, Beaumesnil, Beaumont-le-Roger, Bernay, Thiberville, Cormeilles, Pont-Audemer, Beuzeville, Saint-Georges-du-Vievre, Monfort-sur-Risle, Bourgtheroulde, Amfreville-la-campagne, Le Neufbourg, Saint-André-de-l'Eure, Lyons-la-forêt, Etrépagny, Ecos, Pont-de-l'Arche, Le petit Andely.

Seine-Maritime:

Elbeuf, Lillebonne, Quillebeuf-sur-Seine, Harfleur, Montivilliers, Sainte-Adresse, Etretat, Bolbec, Fécamp, Criquetot-l'Eneval, Cany-Barville, Goderville, Ourville-en-Caux, Fauville-en-Caux, Luneray, Tôtes, Yerville, Doudeville, Saint-Saens, Barentin, Pavilly, Clères, Buchy, Elbeuf, Fleury-sur-Andelle, Envermeu, Argueil, Forges-les-eaux, Eu.

épron2


 Voir aussi cet article de Paris-Normandie:

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/la-normandie-rend-hommage-aux-victimes-civiles-de-1944-OE15336495

La Normandie rend hommage aux victimes civiles de 1944

Le conseil régional de Normandie rendra chaque année hommage aux quelque 20.000 Normands qui ont perdu la vie lors de la libération de la région en 1944, a annoncé son président Hervé Morin lors de la premier cérémonie régionale dédiée aux civils.

Le conseil régional de Normandie rendra chaque année hommage aux quelque 20.000 Normands qui ont perdu la vie lors de la libération de la région en 1944, a annoncélundi 15 juillet 2019 son président Hervé Morin lors de la premier cérémonie régionale dédiée aux civils.

«Aucune cérémonie commune à toute la Normandie ne portait le souvenir des disparus civils de la bataille de Normandie. C’est cet oubli que la région souhaite réparer par une manifestation qui aura lieu chaque année durant l’été», a assuré le président de Région Hervé Morin (Les Centristes) lors de cette cérémonie en présence de quelques centaines de personnes à Epron (près de Caen), une des «498 villes martyres» de 1944 selon la Région.

Le «lourd tribut» payé par les Normands à la libération de leur région, qui fut un tournant dans la libération de l’Europe, est longtemps resté dans l’ombre. En 2014, une cérémonie nationale présidée par François Hollande leur a pour la première fois rendu hommage. Pour le 75e anniversaire du Débarquement le 6 juin, leur sort a étéévoqué mais il n’a pas fait l’objet d’une cérémonie spécifique.

«La Normandie est la région de France qui a reçu le plus de bombes. Sur 60.000 Français civils tués pendant la guerre, 20.000 le seront en Normandie, essentiellement en 1944», a précisé durant la cérémonie de lundi l’historien Stéphane Simonnet, chercheur à l’université de Caen.

« On attendait les parachutistes, et c’est la mort qui tombe du ciel»

La France qui recevra 22% des bombes alliées de la guerre (soit 550.000 tonnes) sera le pays le plus bombardé par les Alliés après l’Allemagne, souligne-t-il.

«Comme le monde entier, nous avons retrouvé la liberté et la dignité et cela n’a absolument aucun prix mais nous avons aussi payé un lourd tribut. Il est d’autant plus important de le dire et de le répéter que la disparition des derniers vétérans, mais aussi des témoins de cette bataille risque de faire tomber dans l’oubli cette part des affrontements de l’été 44», a ajouté Hervé Morin.

«On a l’impression que le ciel se déchire. Le sol tremble, les murs ondulent avant de s’écrouler. C’est l’effondrement, c’est-à-dire l’enfer (...). Il y a la peur physique mais il y a aussi le temps d’adaptation mentale. On attendait les libérateurs. On attendait les parachutistes. Et c’est la mort qui tombe du ciel», a expliqué Jeannine Koch, une institutrice à la retraite qui a vécu les bombardements de Vire (Calvados), dans un témoignage enregistré diffusé durant la cérémonie.

dsc-0008_25642987_20190715182938

La FETE DES NORMANDS 2019 à l'affiche sur l'Etoile de Normandie!

$
0
0

L'affiche officielle pour l'édition 2019 de la "fête des Normands" autour de la Saint-Michel (29 septembre ) vient d'être dévoilée... La voici sur l'Etoile de Normandie qui la trouve très belle!

affiche-fc3aate-des-normands-campagne-collaborative

Le petit mot d'encouragement des organisateurs:

https://fetedesnormands.com/tracts-affiches/?fbclid=IwAR2Vf5Y63SkXLy92fQuxe0lMlJmYbZ7GCgE6vDMpJbfXSrYa0AtVXhOpNtE

Voici l’affiche Fête Des Normands 2019 ! Rugissons tous ensemble, couvrons la Normandie de rouge et or ! Les affiches sont gratuites, disponibles dans 22 points relais sur l’ensemble des 5 départements normands (carte ci-dessous).
La campagne d’affichage est collaborative, les affiches sont à vous, à afficher à volonté, partout, par tous, tout de suite ! Grooaaar  Vous pouvez les imprimer également si vous le souhaitez.
Dernière chose : prenez en photo votre affiche avec le mot dièse #AffichageFeteDesNormands2019 pour faire rugir les réseaux sociaux.
Les affiches sont imprimées en partenariat avec une imprimerie normande (labellisée Imprim’Vert).

  • Dessin original de l’héraldiste et peintre armoriste normand Xavier d’Andeville (son facebook, son site internet)
  • Affiche réalisée par Miriam Desquesnes de Gourmand et Curieux (son site internet, son facebook)
  • Les versions traduites en normand, ci-dessous (texte) et bientôt en version  numérique, grâce à la traduction de Jean-Philippe Joly, président de la Fédération des Jeux et Sports Traditionnels Normands et Vikings (leur site internet, leur facebook)

Un GRAND merci, tout ce travail est bénévole !


Version normande:

« Oyez, oyez, hardi !
Ega, ega, rhardi !

Depuis quelques années nous sommes de plus en plus nombreux à inventer la Fête Des Normands, inédite et collaborative.
Dé depis quiques annaées j’soumes en souen, byi des euns, dé féchounaer la Faête des No(u)rmaunds.

Cette année, venez rugir vous aussi, rejoignez ce projet fou, beau, collectif, ouvert sur le monde !
Achteu venaez cllamaer accaunt nos, arjoignaez ch’tte obiche, ch’est rien biaô, ch’est eun allotage roguu, l’hus défroumi sus l’Mounde !

C’est la Normandie d’hier et d’aujourd’hui. La Normandie comme vous la voyez, comme vous la vivez, comme vous la ressentez.
Ch’est ôussi byi la No(u)rmaundie d’hyir qué la syinne d’annyi. Ch’est reide seu la No(u)rmaundie dé voute quoeu, la syine qui vos véchi.

C’est une fête citoyenne pour vous, par vous. Alors laissez libre cours à votre créativité, organisez, sortez partout où vous vous trouvez. Participez, peu importe votre degré d’implication !
Ch’est eune faête pouor vos, vénin dé vos, tertouos, pouor vos bézots, vos quenâles et vos graunds, vos gens et vos veisins, maême les rHorsains. Séyaez à voute leisi, féchounaez, décachaez vos liement lenreit, ichin, ilo. Faites eun miot, faites eune trivelaine, quique seit eul morcé qué vos quériaez.

Il faut des créateurs et des festivants. La Fête Des Normands, inédite et collaborative, c’est tout le monde dehors !  
I fâot des féchouneus, des amuseus, qué tertouos s’en vyine dérHors.

Rendez-vous autour du 29 septembre, tous les ans, tous ensemble !
DérHoussetaez vos d’aveu nos, touos les auns, es alentous du 29 dé s’tembe, tous dé par ensemblle !«

JUIN 2019 en Normandie: la revue de presse proposée par le Mouvement Normand

$
0
0

Comme chaque mois, la rédaction de l'Etoile de Normandie reçoit l'envoi de la revue de presse mensuelle normande proposée par l'office de documentation et d'information du Mouvement Normand...

Voici donc la livraison de juin 2019, un mois durant lequel la Normandie avec le 75ème anniversaire du débarquement mais aussi avec l'Armada de Rouen a été au coeur de l'actualité nationale et internationale...

mail

 

LES ACTUALITES NORMANDES DU MOIS DE JUIN 2019


Les faits marquants de ce mois de juin en Normandie sont sans conteste les commémorations du 75eanniversaire du Débarquement de 1944 et de la Bataille de Normandie, l’Armada de Rouen et les débuts du Mondial féminin de football : la presse a largement relaté ces trois événements. Nous ne nous appesantirons point : le bilan est très largement positif en termes de fréquentation, d’afflux touristique, notamment dans l’hôtellerie et la restauration, de notoriété aussi. La Normandie a fait la une dans la presse hexagonale et étrangère.


On retiendra pour les commémorations l’aspect mondial de la présence de chefs d’État, du « Davos de la Paix » (nous y reviendrons) ; pour l’Armada, un succès qui ne se dément pas : c’est la plus grosse manifestation de ce genre dans le monde ; et pour le Mondial du foot féminin, la chaleur de l’accueil havrais et le grand intérêt que l’on a pu constater d’avoir des installations sportives de qualité. Le Stade Océane a pratiquement fait le plein de supporters tant français qu’étrangers et les équipements sportifs qui, dans la région de Deauville / Trouville, ont reçu pour leurs entraînements certaines délégations étrangères. Tout cela a été apprécié et place ainsi la Normandie parmi les régions les mieux équipées et, surtout, les plus recherchées par les équipes étrangères. Cela peut contribuer à faire de la Normandie la base avancée des athlètes des Jeux Olympiques de 2024… pourvu que le choix des fédérations sportives étrangères se porte sur notre Région. En tout cas, tout cela peut inciter les Collectivités locales à réaliser de nouveaux équipements sportifs qui, d’ailleurs, profiteront aussi à nos joueurs et athlètes.


 

BOUCHÉES DOUBLES POUR LE CONSEIL RÉGIONAL


 

Le palmarès (c’en est un) des interventions du Conseil régional est impressionnant en ce mois de juin. Les projets se concrétisent et se comptabilisent en ce milieu d’année. La Normandie semble s’être réveillée et l’Exécutif régional multiplie et amplifie les actions entreprises depuis le début du mandat.


Qu’on en juge :


  • Accord entre la Région et l’Agence Nationale de la Recherche, qui permettra à cette dernière de mieux orienter les 22 millions d’euros alloués par la collectivité régionale vers des programmes de recherche mieux ciblés. On sait que la Normandie doit rattraper un certain retard dans le domaine de la recherche, les deux demi-régions normandes d’avant 2016 ayant été les parentes pauvres dans la distribution des subsides ministériels en la matière.
  • Succès du « Davos de la Paix » que la Région a organiséà l’occasion du 75eanniversaire des événements de 1944, dont il restera un texte solennel, le « Manifeste Normandie pour la Paix ». « Allons-nous mettre fin à la race humaine dans le monde ou l’humanité renoncera-t-elle à la guerre ? ».
  • Cette seconde édition du Forum Mondial Normandie pour la Paix ancre la Région comme un lieu incontournable de la diplomatie morale dans le monde.
  • La Région prend, ainsi que le permet la Loi, l’orientation comme nouvelle compétence. En créant l’Agence régionale de l’Orientation, dont le siège sera à Rouen dans l’Atrium (ex-Cité des Métiers), l’Exécutif régional entend unifier, « en co-construction avec le Rectorat », l’information, l’orientation et la formation. Bien entendu, il n’y a que les féodalités syndicales ringardes pour vouloir faire échec à ce salutaire toilettage de ce secteur si fondamental pour l’avenir de la jeunesse normande.
  • La Région s’engage en faveur du cinéma et de l’audiovisuel en Normandie. L’annonce en a été faite par le Président Morin lors du 71eCongrès de la Chambre syndicale des cinémas en Normandie. Cela signifie une participation annuelle de 5,4 millions d’euros en faveur de cette industrie culturelle. « La Région entend faire de la Normandie un territoire attractif et rayonnant à l’international, en permettant au plus grand nombre de Normands d’accéder à des programmes de qualité, de toute nature, dans toutes les salles de cinéma du territoire », a déclaré Hervé Morin.
  • Une convention pour la promotion du Parler normand et sa sauvegarde a été signée entre la Région et la Fédération des Associations pour la Langue normande (F.A.L.E.). C’est l’aboutissement d’un processus qui s’est engagé depuis 2016 entre l’Exécutif régional et les défenseurs de la Langue normande. Le but, c’est de faire reconnaître l’intérêt de la défense d’une langue d’oïl qui a particulièrement contribuéà l’élaboration de la langue française.
  • La Région Normandie crée un fonds ancré pour la promotion du littoral et l’économie de 640 km de côtes. Ce fonds, intituléNormandie Littoral, entend proposer un outil performant pour aider les acteurs de la mer (50 000 emplois maritimes, 16 % des emplois de ce type au plan national). On part d’un constat, « Les opportunités naturelles sont insuffisamment exploitées sur nos côtes ». On doit faire beaucoup mieux. La Région s’associe pour ce faire avec des opérateurs privés (Crédit maritime, Caisse d’épargne, Groupama, Banque populaire, etc.) et, ainsi, mobiliser 5 millions d’euros dès cette année en prenant des participations dans des entreprises innovantes ou en création. Cela s’ajoute aux 10 millions d’euros (dont 5 provenant de Fonds européens) que la Région consacre particulièrement à la pêche, la modernisation des ports et l’aquaculture. D’ores et déjà, on note la mise en service de nouveaux chalutiers.
  • En coopération avec la C.C.I. de Rouen, la Région a participé au Salon In Normandy. Quatre start-up normandes ont été retenues dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Innovons ! » lancé par la Région normande. Cela signifie que la Région finance quatre expérimentations à hauteur de 15 000 euros par projet.
  • La Région s’est engagée dans un partenariat avec le Groupe Carrefour pour que les produits normands aient une visibilité accrue dans les magasins du groupe et la Normandie est « la star de l’été » sur le boulevard Haussmann dans le cadre d’une manifestation de prestige intitulée « Normandie chérie », organisée par les Galeries Lafayette avec la participation de la Région et de l’Agence Normandie Attractivité.
  • Enfin, et ce n’est pas le moindre, la Région a développé son Plan Transport 2020, qui implique des changements positifs pour les trains et les cars. Par exemple 35 allers et retours sur Paris-Rouen quotidiennement (au lieu de 27 actuellement). Progrès aussi sur les autres lignes avec de nouvelles rames (Omnéo), etc.

La Région, d’autre part, entend poursuivre sa prospection économique à l’étranger : en septembre prochain, une délégation se rendra à Bakou, en Azerbaïdjan… Enfin, la Normandie, au Haras du Pin, accueillera le concours complet des championnats d’Europe d’équitation en 2021.


À l’invitation d’Hervé Morin, quatre ministres, dont le Premier d’entre eux, sont venus à Rouen pour lancer un dispositif national d’accompagnement des P.M.E. à l’export. Le choix de la Normandie pour relancer les exportations confirme bien le rôle essentiel de la région normande dans les échanges internationaux de la France.


Notons encore le Sommet Agri-Innovation 2019, qui vient de se tenir à Lisieux dans un partenariat Ministère de l’Agriculture / Région normande. Comme le dit Clotilde Étudier, vice-présidente en charge de l’agriculture à la Région :« Le choix de la Normandie pour cette manifestation européenne organisée par la Commission européenne est énorme pour la Normandie ! C’est la reconnaissance d’une région agricole et rurale, symbolisée par la vache normande ».


Hervé Morin a, d’autre part, exprimé le vœu que la Normandie devienne la première région de France en termes de production de spiruline, cette petite algue utilisée comme complément alimentaire. Dans le même temps, la Région va doper les protéines végétales en définissant un plan de soutien pour la production de la féverole (la Normandie est déjà la première région en ce domaine), de l’avoine (Normandie, 2e), les pois, le colza, le blé (Normandie, 5e).


La Région amplifie son partenariat avec la filière des B.T.P., prend des initiatives pour remplacer le glyphosate et, dans un tout autre domaine, contribue à une collaboration accrue entre Rouen et Caen en matière musicale.


 Ce vaste panorama de l’action régionale en ce mois de juin est tout à fait considérable : des synergies nouvelles sont apparues depuis la réunification et un état d’esprit entreprenant se fait jour en Normandie.


Nous ne nous en plaindrons pas.


 

LE DYNAMISME DE L’ÉCONOMIE NORMANDE


 Il s’est exprimé pendant l’Armada durant laquelle nombre d’entreprises ont saisi l’occasion de ce grand rassemblement pour se faire connaître, mais c’est aussi au Salon du Bourget que la filière Normandie AeroEspace (N.A.E.) a montré sa force et sa cohésion.


Des entreprises croient en l’avenir : Aspen (pharmacie) s’agrandit à Notre-Dame de Bondeville, Acome (électronique) investit à Mortain, Chéreau, expert en carrosserie frigorifique, à Avranches, reçoit le Prix Green Truck Solutions pour son projet Road. Il s’agit d’une première mondiale : une remorque frigorifique à l’hydrogène.

Ceisa Packaging renforce ses capacités de production à Bernay, la fonderie des frères Biville s’agrandit à Périers et s’exporte… aux États-Unis (ce n’est pas un mince exploit au moment du blocus de l’acier décrété par Trump !). Electropoli, spécialiste du traitement de surface des métaux, installéà Isigny-le-Buat, part à la conquête des marchés chinois et des pays de l’Est.


On pourrait multiplier de tels exemples qui montrent que ce ne sont pas forcément les grands groupes qui montrent leur dynamisme. Et puis, il y a des entreprises anciennes qui expriment, elles, leur vitalité : le groupe des Coop de Normandie-Picardie aborde allègrement son centenaire.


Autre aspect du dynamisme économique normand : le tourisme. L’année 2018 a été un record avec une progression de 4,5 % (le tourisme en France : + 2,2%). Depuis 1983, la Tapisserie de Bayeux a enregistré 15 millions de visiteurs. La retombée des grandes manifestations de juin vont amplifier ce succès cette année : la Normandie sera une nouvelle fois la première région française en termes de progression touristique.


Anecdotique : Dieppe a failli devenir le marché préféré des Français. La ville de Jean Ango a obtenu la seconde place dans le concours organisé par TF1. D’autre part, Saint-Vaast-la Hougue a décroché le titre de village préféré des Français.


 

L’ÉCONOMIE MARITIME EN PLEINE ÉVOLUTION


 La fusion des ports de la Seine est actée. Cela s’appellera-t-il toujours HaRoPa ? On n’en sait pas plus sur le siège de la nouvelle entité intégrée : ce serait un comble si c’était à Paris. On n’a pas constaté une évolution radicale dans la gouvernance des ports. Ce sont toujours des hauts fonctionnaires qui ont la main : sont-ils les plus compétents en matière commerciale ? On reste loin de la gestion souple et adaptée des ports de la Rangée Nord…


Ports de Normandie (entente sous l’égide de la Région des ports de Dieppe, Caen-Ouistreham et Cherbourg) affirme que la perspective du Brexit est profitable aux ports normands. Acceptons-en l’augure, mais ne dissimulons pas notre inquiétude. D’autant que pour le secteur pêche les menaces sont loin d’être conjurées…


Feu vert pour l’éolien en mer : Le Havre est maintenant certain de voir la réalisation d’unités de production d’éoliennes sur les terre-pleins du quai Johannes Couvert. Positif aussi : HaRoPa a reçu le trophée Best Seaport in Europa, qui est un signe d’excellence.


Si Cherbourg est l’endroit où sont construits les sous-marins (le lancement du sous-marin Barracuda Suffren aura lieu dans quelques jours), il est aussi le lieu de déconstruction des sous-marins nucléaires. C’est une spécialité pleine d’avenir et, bien entendu, des millions d’heures de travail.


Au plan fluvial, on tergiverse (ou on met trop de temps à réaliser) pour moderniser la Seine, ses écluses qui se révèlent insuffisantes, celles de l’Oise inférieure aussi. On attend la « chatière » du Havre ou plutôt son financement qui ne semble pas bouclé… Les Normands seraient avisés de lire assidûment Le Courrier Picard : dans son numéro du 26 juin, un titre qui en dit long : « Transports : c’est déjà l’heure du Canal Seine-Nord-Europe ». L’article qui fait suite est tout aussi explicite : « Le premier coup de pelle n’est pas donné, mais à Montmacq la population vit déjàà l’heure du canal, entre ventes de terrain et perspectives d’un chantier hors norme ». À bon entendeur salut ! Y a-t-il une mobilisation aussi intense pour la modernisation des ouvrages en Seine ? Une Seine qui, d’autre part, n’échappe pas aux pollutions parisiennes : l’usine de traitement des eaux d’Achères a dysfonctionné : des tonnes de poissons sont morts asphyxiés. No comment !


 

DES POLLUTIONS ... ET AUTRES DÉSAGRÉMENTS ENVIRONNEMENTAUX


 De récents orages ont entraîné de nombreux dégâts, notamment dans la ville de Lisieux. Au-delà de l’intempérie, il faut mettre en cause l’urbanisation non contrôlée qui, en artificialisant les sols, provoque ravinements et coulées de boues. On peut incriminer aussi la destruction des haies et le comblement des mares. Puisqu’on le sait, pourquoi n’y a-t-il pas une mobilisation concertée et systématique pour corriger ces erreurs du passé ?


Il est vrai qu’on n’en prend pas le chemin : la destruction des barrages du Sud – Manche sur la Sélune va entraîner, c’est trop prévisible, des inondations à Ducey et Brécey et des pollutions dans la Baie du Mont – Saint – Michel. On ne pourra pas arguer de l’ignorance des conséquences, ni de l’alibi de la catastrophe naturelle. Nous avons toujours déploré cette politique de destructions des barrages et nous prenons date : lors de l’inévitable et catastrophique inondation qui surviendra, il faudra traduire devant les tribunaux les responsables de cette politique de gribouille.


Parmi les calamités environnementales, outre l’invasion du frelon asiatique, il faut noter la très dangereuse expansion des méfaits de la pyrale du buis qui est en train de dévaster complètement cet arbre si typique de nos contrées. D’autres populations d’arbres sont menacées par des insectes, des champignons, des chenilles, etc. Il nous semble que ces phénomènes s’amplifient ces dernières décennies. Pourquoi ? Y a-t-il des remèdes ?


 

PERSPECTIVES CONTRASTÉES DANS LE SECTEUR AGRICOLE


 « Le miel a le bourdon », titre un de nos hebdos, faisant allusion notamment à la progression de l’invasion du frelon asiatique. Toutes les régions de France, et la Normandie n’échappe pas à la règle, voient s’effondrer la production de miel (sauf la Bretagne, allez savoir pourquoi !). Mais on observe que l’agriculture bio profite aux abeilles. Un agriculteur – apiculteur de la plaine de Caen, M. Soenen, vient d’en faire la preuve. L’exemple doit être médité. Cela étant, on observe une progression de l’agriculture bio en Normandie et le bio connaît un développement considérable auprès des consommateurs dans le monde entier. On estime à 100 milliards d’euros le marché mondial du bio. Concrètement, la décision de la Région et des autres collectivités locales d’imposer au moins 30 % de produits bio dans les cantines de Normandie est une réponse adéquate à l’évolution du système de production en agriculture vers le bio.


Il y a 31 066 exploitations agricoles en Normandie : combien d’entre elles se convertissent au bio ?


Évidemment cette évolution vers le bio pour déterminante qu’elle soit à terme est éclipsée par les inquiétudes des betteraviers désorientés par la fermeture de la sucrerie de Cagny, qui risque rapidement de provoquer une désorganisation des assolements dans les exploitations de grande culture. Ne serait-ce pas le moment de relancer d’autres cultures, notamment fourragères qui, en limitant le recours au maïs, reconstitueraient les sols ?


Nous observons avec plaisir le réveil des producteurs de cidres et poirés, qui se font tailler des croupières par les brasseurs artisanaux de bière. Le récent concours des cidres de Normandie a été un succès. Cette compétition entre la bière et le cidre, finalement, nous réjouit : l’excellence normande peut y trouver son compte.


 

EN VRAC


 L’État ferme de nombreuses trésoreries : le déménagement du territoire continue. Au nom d’une efficacité très contestable. À titre d’exemple, tous les maires de Caux – Vallée de Seine – Agglo viennent, toutes tendances confondues, de protester. Chacune des communes de ce secteur doit se rattacher à une trésorerie évidemment plus lointaine.

  • La Cour des Comptes a mis en évidence la maîtrise de plus en plus confirmée des budgets des collectivités locales. L’État, grand donneur de leçons, ferait bien de s’en inspirer.
  • Selon Marc Lefèvre, président du Conseil départemental de la Manche, l’échelon local est le meilleur. Une tribune libre dans le Figaro (26 juin) exprime parfaitement l’avis de cet élu, dans le cadre des Conversations Tocqueville.
  • La réunification de la Normandie est un modèle envié : les départements du Haut et du Bas Rhin fusionnent et reconstituent l’Alsace qui devient une Collectivité européenne. La notion de cohérence l’emporte sur les grands « machins technocratiques », tels que Grand Est ou Nouvelle Aquitaine, démesurés et disparates.
  • Les fusions de communes ne sont pas toutes évidentes : Troarn et Sannerville divorcent ; Rives-en-Seine (Caudebec-en-Caux, Villequier, Saint-Wandrille) vient d’être retoquée par le tribunal administratif. Se pose aussi le problème des noms des nouvelles communes.
  • Les infirmiers normands sont les moins bien payés en France : on se demande pourquoi.
  • La féodalité de la Poste ne semble pas troublée par les trop fréquentes défaillances de cet E.P.I.C. où le client n’est plus Roi. La Normandie n’échappe pas à ce désagrément de ce qui fut jadis un « Service public » respecté. C’est d’autant plus rageant que certains jours on est émerveillé par la rapidité de l’acheminement du courrier. Ce manque de régularité traduit certainement une gouvernance erratique et un mépris de l’usager.
  • Nos villes améliorent leurs mobilités respectives. Caen va inaugurer son nouveau tramway et, àRouen, la ligne T4, depuis longtemps attendue, fonctionne depuis l’Armada (qui a « boosté » les innombrables travaux de voiries d’une ville qui frôlait la thrombose).
  • Le sénateur de l’Eure, Hervé Maurey, est l’un des co-auteurs du rapport alarmant sur l’état des 22 000 ponts en France. Il semble que la Normandie soit moins touchée que d’autres régions, mais la vigilance s’impose.
  • L’École de Management de Normandie se distingue : elle vient d’obtenir le renouvellement de l’accréditation AACSB (Association to Advance Collegeate Schools of Business), label américain qui récompense les écoles de commerce pour la qualité de leurs formations en management.
  •  L’E.M. Normandie , d’autre part, vient de signer un accord de coopération avec Dubaï, mais ne néglige pas pour autant l’échelon régional : elle vient de s’engager dans une convention avec Caux – Vallée de Seine Agglo afin de développer des actions en faveur de l’attractivité de ce territoire. Cette convention a pour objectif de rapprocher le monde de l’entreprise de l’enseignement et la formation dans le cadre de ce territoire.

     Il n’est pas étonnant que l’E.M. Nomandie gagne des places dans le classement des Grandes Écoles en France.
  • L’île anglo-normande de Guernesey veut se rattacher au Cotentin pour se fournir en électricité. Un projet de câble sous-marin entre Flamanville et cette Ile normande de la Manche est actuellement en discussion.

Nous en terminerons là nos actualités normandes de juin, étant conscients que nous n’avons pas été exhaustifs : la Normandie se réveille et cela suscite les initiatives.


Nous donnons rendez-vous aux lecteurs de ce Courrier mensuel au 5 septembre où nous traiterons les actualités normandes de juillet et d’août.


Bonnes vacances à tous !


 

La Mailleraye-sur-Seine, le 5 juillet 2019
 

Note de la rédaction :


Nous allons élargir la liste de nos correspondants qui nous aident à collecter tous les articles de presse parus dans les quotidiens et hebdos normands (et quelquefois nationaux). En effet, le réseau des correspondants du Cercle Normand de l’Opinion qui alimente les fréquentes « Répliques Normandes » va coopérer avec notre équipe.

Guillaume LENOIR avec l’aide de Geneviève FLAMENT, Thierry LANGLOIS, Edwige LE FORESTIER et Emma DAVESNE

OFFICE DE DOCUMENTATION ET D’INFORMATION DE NORMANDIE

87, rue de la République

76940 La Mailleraye sur Seine

Commune nouvelle d’Arelaune en Seine

Greta THUNBERG, lauréate 2019 du "Prix Liberté" invitée à l'abbaye-aux-dames de CAEN...

$
0
0

Comme elle n'avait pu se rendre disponible, le 5 juin dernier, pour recevoir à Caen le prix Liberté qui lui avait été décerné par les lycéens normands parce qu'elle craignait d'amplifier sa trace carbone en prenant un avion, la jeune lycéenne suédoise Gréta Thunberg vient finalement le chercher ce dimanche 21 juillet: la région Normandie organise à cette occasion une grande fête populaire autour d'un pique-nique...mais sans opinel!

index

index2

A priori, on se réjouira de cet événement pour deux raisons:

1) la jeune lycéenne a lancé le mouvement mondial des grèves d'école pour sensibiliser à l'urgence de la question climatique et écologique.

2) C'est une jeune scandinave qui a été ainsi honorée par la jeunesse normande.

Mais le phénomène médiatique Thunberg, quand bien même il se déploie pour la bonne cause, n'est pas sans poser quelques questions (voir la fin du billet...)

https://www.normandie.fr/greta-thunberg-en-visite-caen

Greta Thunberg en visite à Caen

Le 16 Juillet 2019

La lauréate du premier Prix Liberté vient recevoir son prix et rencontrer les Normands dans le parc de l'Abbaye aux Dames, le dimanche 21 juillet à Caen.

xgretathunberg-web

La première lauréate du Prix Liberté

Parmi plus de cent propositions parvenues des quatre coins du monde et de l’hexagone, Greta Thunberg a été désignée lauréate de la 1ère édition du Prix Liberté. N'ayant pas pu être disponible pour la cérémonie qui s’est déroulée le 5 juin 2019 dans le cadre du Forum Mondial Normandie pour la Paix, Greta avait promis de venir en Normandie dès qu’elle le pourrait.

Elle recevra ainsi, ce dimanche 21 juillet à l’Abbaye-aux-Dames Caen, un chèque de 25 000 euros pour défendre sa cause ainsi qu’un trophée réalisé par la classe de première BMA ébénisterie du Lycée des métiers d’art Augustin Boismard de Brionne.

La Région invite les Normands à participer à la cérémonie !

Pour l’occasion, la Région invite le public à rencontrer Greta Thunberg et assister à la cérémonie. 

Accès réservé aux personnes inscrites munies de leur billet. Inscription en ligne obligatoire !

Le programme : (sous réserve de modifications)

  • 11h30 : Ouverture des portes au public
  • 12h00 : Pique-nique et concerts « Chansons sans frontières » : Dôgo Foly, Malo’, Otma Patoumé, Sherazade & LavionRose
  • 13h00 : Remise du Prix Libertéà Greta Thunberg, en présence de Charles Norman Shay, vétéran et parrain du Prix Liberté

Les personnes ne pouvant être sur place ce jour-là pourront suivre la cérémonie sur les réseaux sociaux : 

Informations pratiques :

Afin de ne pas gêner la cérémonie, l’accès au site ne sera plus autoriséaprès 13h.

Stationnement limité aux abords, pensez au covoiturage www.commentjyvais.fr

Restauration et boissons sur place : food-trucks et stands locavores, bio, vegan, équitables
*Pique-nique autorisé sous certaines conditions : les glacières, les contenants supérieurs à 20 litres, les chaises pliantes, les objets tranchants, couteaux, bouteilles en verre, sont interdits. 


Commentaire de Florestan:

On lira aussi intérêt cet article d'Alexandra Saviana, journaliste de l'hebdomadaire Marianne, qui s'interroge et nous aussi...

https://www.marianne.net/medias/priere-de-ne-pas-gratter-greta-quand-liberation-fait-la-com-de-l-intouchable-thunberg

Graine de star

Prière de ne pas gratter Greta :

quand "Libération"

fait la com' de l'intouchable Thunberg

Avant de faire un discours devant l'Assemblée nationale française le 23 juillet, la militante suédoise pour le climat, Greta Thunberg, fait la une ce lundi de "Libération". Dans un dossier sans nuance, le journal balaie toutes les critique à l'endroit de l'activiste, qu'il amalgame dans des "campagnes de dénigrement de l'extrême droite".

Si elle dérange, c'est que son message passe, et toc ! Ce lundi 15 juillet, le visage de Greta Thunberg s'étale en grand sur la une du quotidien Libération. Le journal a obtenu un entretien "exclusif" - cinq mois après celui du Parisien - avec l'activiste suédoise âgée de 16 ans qui mène depuis plusieurs mois la lutte médiatique contre le réchauffement climatique. Dans un dossier tout à sa gloire, Libéévoque à demi-mots les enquêtes réalisées par des confrères sur l'origine du phénomène Thunberg qu'il assimile, sans plus de procès, à des "campagnes de dénigrement de l'extrême droite".

Certains, relève l'éditorial ouvrant ce dossier de une, ont bien noté le discours "trop formaté" de l'égérie climatique, les "ressorts de son succès fulgurant", "trop marketés pour être honnêtes". Mais plutôt que de les décortiquer, de les approfondir, voire pourquoi pas de les "fact-checker", le journal désamorce toutes ces réserves d'un coup de cuiller à pot : si Greta Thunberg est critiquée, c'est uniquement parce qu'"elle dérange". Le dossier qui suit ne va pas plus loin dans le travail journalistique : "La maturité de ses discours a laissé beaucoup de sceptiques l'accuser d'être manipulée par ses parents, des ONG, des partis politiques, des lobbies occultes…", énumère le journal, qui balaie encore une fois le tout en assénant : "Il semble bien que ses émouvantes harangues soient le fruit de l'intellect de l'adolescente". "Il semble bien", donc. Les "liens" - avérés - de la jeune femme avec Ingmar Rentzhog, "un entrepreneur suédois qui a profité de l'image de l'adolescente pour lever des fonds pour sa start-up" ? "Ces accusations ont depuis été démenties", assène Libé, en brandissant pour preuve : "La militante a assuré qu'elle n'était pas au courant que son image avait été utilisée", et la start-up a présenté"ses excuses, précisant que la jeune fille n'avait aucun lien financier avec elle". Circulez.

Du marketing ? Quel marketing ?

Pas la peine, puisqu'on vous le dit, de se demander pourquoi et comment cette adolescente, et pas n'importe quelle autre dans le monde, est devenue en quelques mois à peine un phénomène planétaire. C'est comme ça, point. Pour ceux qui s'aviseraient tout de même de "lever (les) sourcils", le journal délivre cette explication, tout droit reprise du story telling de la saga Thunberg : "A 11 ans, elle tombe dans une profonde dépression, désespérée par la situation planétaire (…) Avant de se ressaisir". Or "se ressaisir", quiconque est déjà sorti d'une dépression le sait bien, c'est se retrouver en un claquement de doigts à donner des discours devant le parlement européen, l'ONU, et les journalistes de Libé. Simple, basique.

L'histoire de Greta Thunberg est pourtant un peu plus compliquée, comme notamment Marianne vous le rapportait en début d'année. L'idée d'appeler tous les jeunes du monde à la grève climatique, qui a projeté l'adolescente sur le devant de la scène, par exemple, n'est pas juste celle d'"une lycéenne qui acceptera de refaire ses devoirs quand les politiques seront à meilleure école climatique". En réalité, c'est celle d'un certain Bo Thorén, un activiste écologiste inspiré par la couverture médiatique des lycéens de la fusillade de Parkland, en Floride, qui menaient aux Etats-Unis une campagne efficace contre les armes à feu. En recherche d'un visage juvénile pour incarner sa cause à lui, la verte cause, il a fini par trouver Greta. Si ce n'est pas une affaire de gros sous, c'est donc bien d'une opération marketing que tout a démarré, et ce n'est pas mettre en cause la sincérité de l'adolescente que d'en faire état. Quant au conte de fées selon lequel elle a "sensibilisé ses parents à la cause climatique", il passe rapidement sous silence l'engagement médiatique écolo de ses célébrités de parents - sa mère est une chanteuse d'opéra, son père est le fils d'un réalisateur suédois renommé -, antérieur à l’éclosion de l'adolescente.

Greta Thunberg > Nicolas Hulot

Libé relève bien, tout de même, que la jeune femme sert "des punchlines calibrées pour faire la une des médias", qu'elle "ne se distingue pas tant par sa profondeur théorique que par sa faculté réelle à faire passer des messages", qu'elle est"un personnage idéal pour planter un récit médiatique façon David contre Goliath" et que "le mythe de la prophétesse à nattes est plus vendeur que la pensée complexe et plus exigeante de l'écologie politique". Mais de tout cela, il ne tire aucune question au cours de son interview "exclusive", la seule abordant les critiques à l'endroit de Greta Thunberg consistant en cet amalgame : "Etes-vous affectée par le fait d'être ciblée par des campagnes de dénigrement de l'extrême droite ?". On remarquera que l'éditorial aura fait sienne la réponse à ce sujet de l'intéressée, bien digérée : "Le fait que ces personnes se sentent menacées est la preuve que notre mouvement fonctionne, que notre message passe".

Si la jeune femme, comme de nombreuses personnalités médiatiques de premier plan, subit en effet des attaques nauséabondes sur les réseaux sociaux, notamment relatives au syndrome dont elle souffre - Asperger -, les interrogations autour de son action sont pourtant loin d'être limitées à l'extrême droite. Ainsi en mars 2019, un article de Checknews - site de... Libération - relayait une chronique publiée sur Reporterre de l'ancienne députée écologiste Isabelle Attard, pointant le rôle d'Ingmar Rentzhog dans la médiatisation de Greta Thunberg. Depuis, d'autres militants écologistes ou journalistes indépendants, telles que la Canadienne Cory Morningstar, continuent d'enquêter sur le personnage. Par exemple, quand elle refuse de se positionner sur la notion de capitalisme- "Avoir une opinion sur la question du capitalisme nécessite de prendre en considération autre chose que le climat", répond-elle dans Libé -, ceux-ci pointent sa proximité avec les tenants du capitalisme vert.

On peut donc critiquer Greta Thunberg sans être un affreux facho, ni même un climatosceptique.

"Des petits yeux en amande d'une désarmante intensité"

Mais qu'est-ce qui vaut donc à Greta Thunberg ce statut d'intouchable auprès de nombreux médias ? Pourquoi son parcours, son entourage, ses éventuelles contradictions, ne feraient-ils pas l'objet d'enquêtes journalistiques comme ceux de quiconque s'exposant sur la scène médiatique ? "Sa cause est bonne", répondent en chœur un certain nombre de journalistes sur les réseaux sociaux. Sans doute, tout comme celle d'un Nicolas Hulot - c'est d'ailleurs la même cause -, qui n'a pourtant pas échappé aux articles et enquêtes sur ses liens avec des lobbies ou des entreprises comme L'Oréal, sans qu'aucun plumitif ayant osé porter la plume dans ses plaies ne soit taxé d'extrême droite ni de climatoscepticisme. Mais Greta, contrairement à Nicolas, est une "star" avec "des petits yeux en amande d'une désarmante intensité", s'ébaubit Libération, qui pour ces beaux yeux n'a pas hésitéà se plier à une condition inhabituelle posée à l'entretien : "Que l'on vienne en train (…), vingt-quatre heures de rail et six correspondances". Hâte que Nicolas Hulot exige avant toute interview que Libé passe une semaine sans gâcher de papier pour voir s'il sera exaucé de la même manière… En attendant, l'effet recherché par le découvreur de Greta Thunberg, Bo Thorén, est réussi : placer une ado attachante et fragile en tête de proue de son combat, c'est se garantir un traitement médiatique aux petits oignons.

Lire aussi:

APPEL A L'AIDE: la dentelle de Bayeux pourrait disparaître définitivement!

$
0
0

L"Etoile de Normandie vient de recevoir le message d'alerte suivant et c'est consternant!

Alors que les dentelles d'Alençon et d'Argentan ont la chance de bénéficier du label prestigieux de l'UNESCO et font l'objet dans ce cadre d'une relative protection, il n'en est rien pour la dentelle de Bayeux qui était jusqu'à présent soutenue à bout de doigts par une structure associative qui doit mettre prochainement la clef sous la porte faute de moyens...

Situation d'autant plus consternante que ce riche patrimoine de la dentelle normande présent bien ailleurs que Bayeux, Alençon ou Argentan, mériterait de bénéficier d'une politique spécifique de valorisation et de protection à l'instar de ce que la région Normandie vient de mettre en place pour la langue normande...

Circonstance aggravante: le vice-président régional officiellement en charge de la culture et du patrimoine de la Normandie n'est autre que le... maire de Bayeux!

Question: que fait Monsieur Patrick GOMONT?


 

0

 

Qui sauvera la dentelle de Bayeux ?

Published on July 18, 2019

Alexandra Sobczak-RomanskiFollow

Présidente d'Urgences Patrimoine . Consultant en communication culturelle chez ARS communication

 

À l'heure tout le monde parle de l'excellence des savoir-faire Français, il en est-un qui est menacé de disparition.

Le Conservatoire de la dentelle de Bayeux risque de fermer définitivement ses portes si personne ne lui porte secours.

Les caisses sont vides, l'unique salariée ne peut plus être payée et le Tribunal de Grande Instance de Caen doit se prononcer le 26 juillet sur le sort du Conservatoire.

Cela signifie donc, que cet art emblématique du territoire Normand vit peut-être ses derniers jours.

La première bataille à gagner est celle du 26 juillet, afin que le Tribunal accorde un délai au Conservatoire. Je ne doute pas que le bon sens ira dans cette direction, enfin, espérons le...

Si ce délai est accordé, cela va laisser un peu de temps pour trouver des partenaires financiers qui auront l'intelligence de s'associer à ce projet de sauvegarde.

D'ailleurs, si une grande Maison de Couture ou une entreprise emblématique du "Made in France" réagissait avant le 26 juillet, le Conservatoire pourrait alors se rendre au Tribunal plus sereinement en présentant un plan de reprise qui assurerait son avenir.

Ne laissons pas disparaitre l'excellence française pour quelques milliers d'euros. On alloue des subventions pour des activités bien moins prestigieuses, alors je ne peux me résoudre à voir disparaitre un "Geste à la Française" dans l'indifférence générale.

J'espère vraiment que l'Etat et la Région vont réagir rapidement, car, pardonnez-moi ce mot "facile": il est urgent de "faire dans la dentelle".

 

Lire l'article de France3 Normandie :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/conservatoire-dentelle-bayeux-pourrait-disparaitre-fin-ete-patrimoine-menace-1700518.html?fbclid=IwAR2MU_t36IgZUHbtwStcvMoQ6zkS6G_Wo5IotsrNvUgz7Dv84VlgF3i8LuQ


 

Commentaire de Florestan:

Situation vraiment consternante en effet! Alors que la région valorise la filière couture et mode dans les lycées professionnels normands avec un bel événement qui vient de se dérouler à la cité de la Mer de Cherbourg, on laisse périr l'art de la dentelle de Bayeux!

Cherchez l'erreur!

https://www.youtube.com/watch?v=qrlWXF6kK7g&feature=push-sd&attr_tag=8JaZiHeJaSDoZIk0%3A6


Jean-Paul LECOQ, le député communiste du Havre s'interroge non sans raison sur son rôle

$
0
0

Notre démocratie est en crise: on sera au moins tous d'accord sur le constat. Mais il s'agit moins d'une crise de la représentation démocratique qu'une crise, plus fondamentale encore, de son pouvoir car à quoi bon élire démocratiquement des représentants du peuple si ces derniers n'ont plus aucun pouvoir réel?

Le député communiste de la Seine-maritime Jean-Paul LECOQ s'interroge dans les pages de Paris-Normandie. Nous aussi...

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/jean-paul-lecoq-depute-pcf-de-seine-maritime--nous-vivons-sur-une-terre-qui-se-degrade-NC15352906?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=43096fef-6129-4448-b69a-a32d2e25a804_3&mediego_campaign=20190719_news_actu&utm_content=20190719&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

Jean-Paul Lecoq, député PCF de Seine-Maritime :

« Nous vivons sur une terre qui se dégrade »

jpl-8_25655312_20190718152652

Élu en 2007, réélu le 21 juin 2017, Jean-Paul Lecoq est le député PCF de la 8e circonscription de Seine-Maritime (Le Havre-Gonfreville-l’Orcher). Membre de la commission des affaires étrangères, il a rendu un rapport sur le traité de non-prolifération du nucléaire militaire qu’il veut voir supprimé.

Quel fait vous a le plus marqué depuis maintenant deux ans que vous êtes à l’Assemblée nationale ?

Jean-Paul Lecoq :
« Le fait que depuis deux ans, le rôle des députés me questionne. A quoi servent les députés dans notre démocratie? Tout sort de l’Élysée et arrive ici pour ratification et non pas dans le cadre d’un débat constructif. La majorité valide sans même oser discuter ou amender les projets de loi du gouvernement. Sous Sarkozy, j’ai vu des députés y compris de la majorité porter des idées, défendre des valeurs... Là, à part chez quelques députés d’opposition, je ne vois pas ça. La majorité est totalement soumise à l’exécutif et les Français s’en sont aperçus. Le mouvement des Gilets Jaunes n’est pas né de rien. Il y a un vrai manque démocratique. »

Être député d’opposition, ça ne sert pas à grand-chose ?

« Ça n’a jamais servi à grand-chose si ce n’est de donner de la voix. On discute, on tente d’amender, mais le fait majoritaire s’impose toujours. Le problème aujourd’hui, c’est qu’être député de la majorité ne sert à rien et c’est grave. Le climat n’est pas propice à l’expression démocratique, à l’écoute du peuple, à la réponse à ses attentes. Je cherche ma démocratie. »

De quoi êtes-vous le plus fier depuis le début de cette législature ?

« Je suis fier de porter les messages de mon territoire, de porter les problématiques de vie de mes concitoyens, de porter les dossiers du port du Havre, d’alerter sur la situation des urgences à l’hôpital, de défendre la gratuité des transports publics, de militer contre les péages des ponts qui desservent Le Havre, contre le péage de Saint-Romain-de-Colbosc qui pénalise notre territoire. »

« Le port doit verdir »

Quel est le dossier havrais que vous placez en haut de la pile ?

« Le port en est un et il avance. Je surveille la fusion des ports du Havre, Rouen et Paris. Je défends depuis quinze ans le fait que le port se verdisse, c’est-à-dire qu’il soit vertueux sur le plan écologique. On m’a longtemps pris pour un illuminé...

(La suite est à lire sur Paris-Normandie)

CAUVILLE-sur-Mer: Notre-Dame de Paris passe avant la préservation du patrimoine normand...

$
0
0

Repéré sur le site de Paris-Normandie, cet article qui se fait l'écho d'une polémique pour le moins édifiante au conseil municipal de Cauville-sur-Mer, un commune du Pays de Caux qui en dira long sur le réflexe jacobin d'un élu local... normand!

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/le-patrimoine-devient-un-sujet-de-discorde-a-cauville-sur-mer-PC15352692

Le patrimoine devient un sujet de discorde à Cauville-sur-Mer

Cauville-sur-Mer. Un point évoqué au conseil municipal portant sur un éventuel soutien à Notre-Dame de Paris a réveillé de vieux démons.

eglise-cauville-sur-mer_25654765_20190718143747

Octobre 2009. À l’heure du réveil, les habitants de Cauville-sur-Mer découvrent des engins de chantier occupés à détruire l’ancien presbytère. Immédiatement, cette décision de la municipalité provoque des remous dans la commune. Étienne Gibon, alors président de Histoire et Devenir de Cauville-sur-Mer, prend la tête de la fronde. Son association de défense du patrimoine dénonce la méthode employée par la Mairie pour procéder à cette destruction. Il estime que la municipalité a agit en catimini, sans en avoir avisé les habitants de la commune au préalable.

« Un abus de pouvoir »

Dans un récent courrier motivé par la discussion autour de Notre-Dame de Paris alors que le presbytère, lui, n’aurait pas eu les mêmes égards, Étienne Gibon évoque un « abus de pouvoir avant décision de justice » de Christian Grancher, maire de Cauville-sur-Mer. Le Cauvillais considère la destruction de ce bâtiment comme « un fait aberrant ». Il voit dans « cette décision précipitée » l’abandon d’un symbole du patrimoine local datant du XIXe siècle et ayant autrefois abrité la mairie de la commune durant de longues années.

« Une confusion »

À la mairie, on parle d’une « confusion » opérée par Étienne Gibon. « Il a bien été question de Notre-Dame lors d’un récent conseil municipal. L’objectif de cette discussion n’était toutefois pas de débattre d’une donation de la municipalité, mais d’informer les Cauvillais des moyens à leur disposition pour faire des dons », argue-t-on. La municipalité salue l’engagement d’Étienne Gibon et de l’association, mais refuse toute accusation d’abandon du patrimoine local : « Ce bâtiment était extrêmement vétuste, non réhabilitable en l’état. Et il est injuste de reprocher à la mairie un quelconque désengagement vis-à-vis du patrimoine. »

À preuve

Ces derniers mois, le maire de Cauville-sur-Mer s’est en effet engagé pour la préservation du patrimoine local. Pour permettre la réhabilitation et le changement de destination de bâtiments agricoles construits avant la loi Élan de 2018 sur le logement, « il a interpellé la députée ainsi que le gouvernement à travers plusieurs courriers », explique-t-on à la mairie. S’il n’obtenait pas de réponse, des recours auprès du tribunal administratif seraient même envisagés.

Étienne Gibon maintient toutefois ses propos. De son point de vue, « Cauville-sur-Mer n’a plus de patrimoine, si ce n’est son église. La municipalité n’est pas engagée en faveur du patrimoine. »

PATRIMOINE MUSICAL NORMAND: A CAEN, rendre hommage à Marthe LE ROCHOIS et sauver un jardin en plein centre-ville!

$
0
0

L'Etoile de Normandie a le plaisir de saluer la sortie d'un beau livre dédiéà un aspect plutôt méconnu du patrimoine culturel normand, notamment musical. Erudit passionné par l'histoire de la musique, le cherbourgeois Jean-Paul BONAMI publie l'ouvrage présenté ci-dessous à compte d'auteur:

https://www.auteurs-en-cotentin.fr/2019/06/14/sortie-de-talents-normands-a-lopera-de-paris/

Sortie de « Talents Normands à l’Opéra de Paris »

talents-normands

Après « Mémoire du théâtre de Cherbourg », Prix de l’Académie des sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen », Jean-Paul Bonami vous présente son nouvel ouvrage : Talents Normands à l’Opéra de Paris.

Depuis ses origines au XVIIIème siècle, l’Académie Royale de Musique devenue l’Opéra de Paris a occupé une douzaine de bâtiments et accueilli en son sein quelque 3 000 artistes lyriques, un nombre incalculable de choristes et plusieurs centaines de danseuses et danseurs.

Le présent ouvrage, richement illustré, s’intéresse à tous les talents normands (une quarantaine, principalement chanteuses et chanteurs) qui ont été applaudis sur les scènes de l’Opéra et de l’Opéra-Comique : certains ont fait de grandes carrières internationales, d’autres sont moins bien connus mais y ont tenu leur place avec honneur.

Un bel hommage que souligne en préface M. Gabriel Bacquier, cet immense baryton admiré dans le monde entier : « Jean-Paul Bonami aime l’art lyrique et tient à faire partager cet amour à ses lecteurs ».

« Talents Normands à l’Opéra de Paris » sera présenté en avant-première par l’auteur au Festival du Livre « Ancres et Encres » de Saint-Vaast-La-Hougue (20 et 21 juillet 2019) et vendu en librairie à partir du 18 septembre suivant.

Talents Normands à l’Opéra de Paris, format 170 X 220 sur papier « luxe », 192 pages, 120 photos NB et couleur, prix public 24 €.


 La parution de ce beau livre nous donne l'occasion d'évoquer la figure hélas trop méconnue de la chanteuse lyrique Marthe LE ROCHOIS née à Caen en 1650:

Marthe_Le_Rochois

Marthe Le Rochois, née à Caen en 1650 et décédée le 8 octobre 1728 à Sartrouville, est une chanteuse d’opéra française.

Considérée comme la première grande cantatrice française, elle est découverte par Jean-Baptiste Lully et débute tardivement en 1680 à l’Opéra, sous le nom de Mademoiselle Rochois.

Elle participe en 1686 àArmide, puis triomphe dans  Médée de Marc-Antoine Charpentier, un des rôles les plus difficiles du répertoire. Elle joue également dans des œuvres de Lully, Campra et Destouches. En 1697, elle interprète le personnage de Venus dans la tragédie lyrique Vénus et Adonais du compositeur Henry Desmarest.
Elle se retire comblée d’honneurs en 1698 dans sa propriété de Sartrouville où elle reçoit le Tout-Paris des Arts et des Lettres.


Hélas! La "place" Marthe Le Rochois à Caen ressemble àça:

marthele rochois

On ne pouvait pas faire pire pour surtout ne pas se souvenir de l'une des plus belles voix de l'opéra français, une voix normande...

D'où l'idée suivante qui permettra faire d'une pierre deux coups:

Sauver le jardin qui se trouve derrière l'hôtel Daumesnil (classé MH) que l'on voit au fond de la vue "google map" (capture d'écran ci-dessus), jardin qui en fut toujours un (autrefois donnant sur la rive de la Petite Orne qui coule toujours en dessous dans une canalisation souterraine) et qui fait, hélas, l'objet de la médiocre convoitise d'un promoteur immobilier:

TA-Caen1

Ce jardin qui est une rare parcelle encore en pleine terre au coeur d'un quartier dont les sols sont tous artificialisés ou presque, pourrait devenir un petit square public qui pourrait porter le nom de Marthe Le Rochois avec sur place, une plaque ou une gravure accrochée au mur pour faire enfin connaissance avec cette grande dame normande de l'art lyrique français: ce modeste aménagement urbain redonnerait un peu de cet urbanité qui manque parfois cruellement au centre ville de Caen depuis 1944...

rue lebret

Ce square "Marthe Le Rochois" qui pourrait s'ouvrir, comme jadis, par une ballustrade et un perron sur la cour intérieure du monumental hôtel Daumesnil serait parfaitement complémentaire d'une place de la République piétonne complétée d'un mail de tilleuls assurant une promenade ombragé agréable au coeur d'un centre-ville plutôt minéral lorsqu'il fait plus de 30° C au coeur de l'été pour la plus grande satisfaction des touristes, des clients des commerçants, des riverains, des citoyens, des habitants qui aiment authentiquement la ville de Caen et son patrimoine...

119539156_o


 Commentaire de Florestan:

Les citoyens ont des idées mais pas d'argent. Mais l'argent qui n'a pas d'idées est au pouvoir entre deux élections: les élections municipales s'approchant, ceux qui sont au pouvoir vont s'approcher de nous... Forcément!

C'est donc le moment de proposer enfin des idées plus utiles pour l'intérêt général et souvent moins coûteuses pour les finances publiques que l'absence d'idée d'un Argent trop souvent au pouvoir!

MAROMME: Le maire fait interrompre un reportage de France 3 Normandie

$
0
0

La liberté de la presse en France ne se porte pas très bien depuis quelques temps... On évoque beaucoup et à juste titre le fait que 90% de la grande presse parisienne et des grands médias audio-visuels nationaux sont possédés par quelques milliardaires (Arnault, Niel, Pinault, Drahi, Dassault, Lagardère, Bolloré, Bouygues...): il n'y a pas qu'en Russie qu'on trouvera des oligarques!

32cba9d5e1afedb46c47fa30f684447b_L

Mais elle ne se porte pas mieux dans nos provinces, sur nos territoires où il reste difficile de faire un vrai travail d'enquête et d'indépendance journalistique face au pouvoir d'influence et de réseau des notables locaux (élus, haut-fonctionnaires, chefs d'entreprise, personnalités de la société civile): le journalisme de connivence qui ne veut pas être débranché de ses sources d'information trouve rapidement ses limites...

Avec la crainte de se voir couper le robinet à infos, le manque chronique de moyens est l'autre contrainte qui pèse lourdement sur le métier de journaliste surtout lorsque l'oligarque national ou le grand patron local n'a volontairement investi que le strict nécessaire pour mieux asseoir un pouvoir insidieux sur des rédactions inquiètes.

Dans ce tableau général quelque peu sinistre du journalisme en France, on aurait pu croire que le recours au numérique sur Internet et le statut du service public d'Etat auraient pu sauvegarder des périmètres où la liberté de la presse pourrait encore s'exercer totalement... Que nenni! Car dans le cas des "purs players" sur Internet qui peinent à s'autofinancer c'est effectivement la Liberté du loup toujours aux abois face au chien repus souvent tenu en laisse de la fable. Quant au service public de l'audiovisuel, des affaires recurrentes nous démontrent, hélas, qu'il n'en est rien notamment face au pouvoir d'influence des élus locaux:

C'est ainsi que le Poulpe, le média normand indépendant d'investigations journalistiques, nous apprend, ces temps-ci, que le maire de Maromme serait intervenu pour faire interrompre un reportage de France 3 Normandie.

Explications:

https://www.lepoulpe.info/david-lamiray-maire-de-maromme-et-france-3-pointes-du-doigt-apres-lannulation-dun-reportage/

David Lamiray, maire de Maromme, et France 3 pointés du doigt après l’annulation d’un reportage

Une équipe de France 3 Normandie, venue faire un reportage sur une initiative de jardin partagéà Maromme en juin dernier, a brutalement interrompu son travail. Plusieurs témoignages évoquent une intervention de la mairie de Maromme auprès de la rédaction en chef. L’édile et la chaîne démentent. Sans toutefois livrer les mêmes explications.

La rédaction en chef de France 3 Normandie aurait-elle cédé aux injonctions de David Lamiray, maire de Maromme et vice-président à la Métropole, en annulant, au débotté, un reportage sur une initiative de jardin partagé ? Au vu des informations glanées par Le Poulpe, la question se pose.

Certes, David Lamiray dément avec force tout contact direct avec quelqu’un de France 3 à ce sujet. « C’est un mensonge, ceux qui racontent cela mentent », dénonce l’ancien élu PS auprès du Poulpe. Certes encore, Dominique Hoornert, la rédactrice en chef adjointe mise en cause, assure également n’avoir « jamais »été contactée par le maire de Maromme. Et pourtant.

Plusieurs sources documentent une toute autre histoire. A commencer par l’un des animateurs du groupe local labellisé« Incroyables Comestibles ». Il était présent, ce 25 juin dernier, sur le terrain reconverti en jardin partagé en plein coeur du quartier de la Clérette à Maromme. « Une équipe de deux journalistes avait pris contact pour venir faire un sujet sur notre initiative », expose Stéphane Vernet. « Ils ont commencéà préparer leur matériel, à poser des questions. Et tout s’est arrêtéà la suite d’un coup de fil reçu par l’un des deux journalistes », rapporte le cultivateur urbain.

Reportage annulé en pleine réalisation. A la plus grande surprise de Stéphane Vernet. Jusqu’à ce que l’un des deux salariés de la chaîne lui explique la donne : « Il nous a dit que leur chef a été contacté par la mairie de Maromme qui a demandéà ce que le reportage ne se fasse pas puisque le terrain sur lequel nous sommes installés n’existera bientôt plus. »Et l’animateur d’Incroyables Comestibles de rire jaune en comparant la ville de Maromme «à l’Union soviétique ».

« Une autre actualité »

S’il n’a pas connaissance de l’histoire dans ses moindres détails, Danilo Commodi, délégué syndical CGT chez France 3 Normandie, confirme l’essentiel : « Le reportage a été stoppé parce qu’il y a eu un coup de fil du maire. Cela a d’ailleurs donné lieu à une explication entre les journalistes et la rédactrice en chef adjointe. »Interrogée par ailleurs, une source proche de la chaîne confirme également ce même scénario.

S’il nie avoir pris attache avec Dominique Hoornaert de France 3, David Lamiray concède un échange entre ses collaborateurs et l’équipe de journalistes de France 3. « Ils voulaient m’interviewer dans le cadre de leur reportage, on leur a dit que ce n’était pas le bon moment pour faire sur ce sujet, la grainothéque étant presque vide à cette époque », explique le maire de Maromme. Rien de plus, selon lui.

Sa version, en tous les cas, ne colle pas avec celle de la rédactrice en chef de France 3. De son côté, Dominique Hoornaert indique qu’elle a dû faire annuler ce reportage « pour redéployer son équipe sur une autre actualité ». « C’est quelque chose qui arrive tout le temps », assure-t-elle sans pouvoir se souvenir de cette fameuse actualité brûlante du 25 juin. Difficile, en l’état, d’y voir clair sur les raisons de l’abandon en rase campagne de ce reportage.

En revanche, une chose est sûre : les relations entre la municipalité et le collectif « Incroyables Comestibles » sont, depuis le démarrage, assez compliquées. « On n’a rien demandéà la ville pour lancer notre jardin, on a fait ça dans notre coin en squattant un terrain au milieu des immeubles. Ça ne leur a pas trop plu », raconte Stéphane Vernet.

Dans un échange de mails entre la municipalité et le collectif livré par David Lamiray, on comprend, en effet, que la relation n’est pas au beau fixe. « La parcelle que vous occupez présente un aspect encombré et négligé. La parcelle que vous avez retenue est mal adaptée à une première expérience de jardin partagé », peut-on notamment y lire. Le maire de Maromme qui invite le collectif à se constituer en association loi 1901 s’est aussi insurgé du fait qu’une cabane en palettes de bois et un four ont été installés sur la fameux terrain. Ces éléments ont, entre temps, été démontés.

La parcelle, une propriété municipale qui comprend également un parking, doit être transformée dans le cadre d’une vaste opération de réhabilitation des immeubles avoisinants. « Nous allons proposer à Incroyables Comestibles un autre lieu mieux adapté pour la prochaine saison », annonce David Lamiray. L’occasion, enfin, de réaliser un beau reportage ? 

Manuel SANSON (17 juillet 2019)


 

Commentaire de Florestan:

Cette affaire affectant la rédaction de France 3 Normandie, en rappelera une autre...

http://normandie.canalblog.com/archives/2018/02/24/36171104.html

CLAMEUR DE HARO CONTRE LE RACISME ET LA BETISE: Hommage à Mahmoud BARRY

$
0
0

BILLET de Florestan

Algérie-Sénégal 1/0... "Match nul" (pour reprendre un mot de Coluche) du côté des "supporters" (on est obligé de mettre des guillemets) "algériens" (les guillemets sont, de plus en plus, nécessaires) des "Fennecs" (les guillemets sont de rigueur) l'équipe nationale de football d'Algérie... Match à ce point nul qu'on doit relever, ce jour, une seconde victime après un premier décès accidentel, celui d'une mère de famille à Montpellier dans la "liesse" (à nouveau des guillemets) faisant suite à la qualification desdits "Fennecs" en demi-finale de la Coupe Africaine des Nations (CAN) contre le Nigéria.

C'était déjà inadmissible tout comme certaines provocations consistant àremplacer un drapeau français par un drapeau algérien histoire de rappeler une histoire qui ne doit toujours pas passer... 57 ans après 1962 ou 74 ans après 1945.

A partir de là, le recours aux guillemets devient indispensable puisqu'il s'agit d'évoquer  la "liesse" de "supporters" essentiellement "franco-algériens" de la seconde ou de la troisième génération et dont les agissements nous font honte, à commencer par les "vrais" Algériens d'Algérie (voir ci-après) qui manifestent depuis des semaines avec une rigueur et une discipline collective exceptionnelles contre un pouvoir autoritaire corrompu et malfaisant: l'Histoire se poursuit en Algérie alors qu'elle s'est bloquée ce côté-ci de la Méditerrannée dans une sorte de ressentiment victimaire qui justifie une désinvolture opportuniste vengeresse contre cette France ancienne puissance colonisatrice qui ne suscite aucun respect en ne tendant à cette jeunesse "franco-algérienne" qui vit ici et pas là-bas, que le triste miroir d'une mauvaise conscience politiquement intéressée ou d'une hypocrite amnésie...

Voilà pour le contexte qui ne saurait justifier ce qui s'est à nouveau passé: un match (la finale) donc un mort... à nouveau. Un mort de trop!

Et cette nouvelle victime de la bêtise et d'un racisme de ressentiment est une victime normande, un honorable enseignant-chercheur de l'université de Rouen Mont-Saint-Aignan, pris à partie et insulté par un groupe de supporters "algériens" croisé dans la rue à Canteleu, puis bousculé  avant de mourir à l'hôpital après que sa tête eut accidentellement heurté la pierre du trottoir. Le seul tort de ce professeur d'origine guinéenne: être noir,  noir comme un... sénégalais!

La veille, A Evreux, des "supporters""franco-algériens" mirent à terre une statue publique de ce général français qui avait donné l'indépendance à l'Algérie au risque de perdre sa vie face au ressentiment déchaîné des "Français" d'Algérie: Guy Lefrand, le maire, va porter plainte contre cette jeunesse qui a décroché de "l'école de la République" (on ajoutera un "sic!" aux guillemets).

Une jeunesse qui ne sait plus où elle habite!

C'est pourquoi, nous poussons une vive et bien triste "CLAMEUR de HARO" contre la bêtise et le racisme, en l'occurrence, le racisme anti-noir de certains qui croient pouvoir se dire "arabe", "musulman" ou "algérien" en oubliant Abdel-Kader, Albert Camus, Messali Hadj, Ahmed Ben Bella, Charles de Gaulle... Mais aussi la Normandie et ses valeurs, à commencer par la Normandie chantée par Léopold Sédar Senghor...

LES FAITS:

 https://actu.fr/normandie/evreux_27229/a-evreux-statue-general-gaulle-dessoudee_26024945.html

IMG_20190720_121719-854x641

Mémoire de Mahmoud BARRY, enseignant chercheur d'origine guinéenne, docteur en droit de l'université de Rouen Mont-Saint-Aignan.

https://libreopinionguinee.com/mahmoud-barry-un-enseignant-chercheur-guineen-tue-par-des-supporters-algeriens-en-france/

Mahmoud Barry, un enseignant-chercheur guinéen, tué par des supporters algériens en France

Viewing all 5995 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>