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EPR de FLAMANVILLE: Que pourrions nous faire pour l'avenir des NORMANDS si nous avions 12 MILLIARDS d'euros?

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Enfin! ils se réveillent dans les rédactions parisiennes: le chantier de l'EPR de Flamaville, prototype d'un soi-disant réacteur nucléaire européen pressurisé (si on le dit enfin en bon français), verrue industrielle posée sur le littoral magnifique de la presqu'île normande du Cotentin qui nous est si cher, est un "scandale", un"fiasco"!

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L'Agence de la sécurité nucléaire a assumé, une nouvelle fois et avec raison, sa vigilance indépendante par une nouvelle décision qui confirme que le chantier du siècle à Flamanville accumule les malfaçons et les incompétences et qui révèle que le modèle jacobino-technicien français est en crise en terme de programmation, de planification, de savoir-faire faute d'un financement et d'une vision de long terme.

Après le béton mal banché, les accidents du travail, l'incompétence de la sous-traitance de l'Europe de l'Est, les procédures de contrôles vite faites mal faites, la pression permanente exercée sur les ingénieurs et les équipes au travail pour tenir les délais, les erreurs de montage dans un chantier très complexe, voici qu'il est question, à nouveau, de soudures mal faites, c'est-à-dire, réalisées sans la rigueur nécessaire qu'exigent les contraintes de la radio-activité nucléaire:  ces soudures, l'ASN exige qu'elles soient refaites au prix de... démolir le béton qui les enserrent.

Résultat? On ne sait plus quand l'EPR de Flamanville sera branché au réseau: 2022 voire plus tard! Seule certitude: le chantier qui devait coûter 3 milliards d'euros au départ devrait dépasser les... 12 MILLIARDS !

D'où cet autre scandale que la grande presse parisienne, ni même la presse régionale, n'ont eu l'idée de relever:

Cette somme colossale équivaut, symboliquement, à peu de choses près à ... CINQ FOIS LE BUDGET DE LA REGION NORMANDIE qui s'élève en 2019 à 2,5 milliards d'euros...

D'où cette question:

Que pourrions nous faire pour l'avenir des Normands si nous avions 12 MILLIARDS d'euros à notre disposition?

Compte tenu du scandale en cours au bas du Nez de Flamanville où, jadis un dragon malfaisant avait ses habitudes, n'est-il pas déraisonnable d'envisager la construction d'un second EPR sur le site de la centrale nucléaire de Penly comme l'a souhaité récemment Hervé Morin à Caen lors d'un salon professionnel spécialisé dans le nucléaire?

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/normandie-candidate-installation-epr-site-nucleaire-penly-1631430.html


Lire cet article proposé par Le Figaro:

http://www.lefigaro.fr/societes/nucleaire-edf-va-devoir-encore-repousser-la-livraison-de-l-epr-de-flamanville-20190620


LISIEUX: réunion annuelle des CHARITONS NORMANDS

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A l'occasion de la cérémonie d'obsèques du grand géographe normand Armand Frémont, nous avions eu fait l'expérience de la présence spirituelle belle et solennelle des charitons, ces laïcs qui perpétuent une vieille tradition normande remontant au Moyen-âge.

http://normandie.canalblog.com/archives/2019/03/09/37162323.html

Les confréries de charitons sont mobilisées pour offrir des obsèques aux familles qui n'ont pas les moyens de s'en offrir. On les trouve concentrées dans le pays d'Auge, le pays d'Ouche et le Lieuvin, pays normands qui étaient autrefois dans le périmètre de l'ancien diocèse de Lisieux: c'est la raison pour laquelle, leur grande réunion annuelle s'y tient!

Voir cet article proposé par Ouest-France (20 juin 2019):

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Ainsi que cet album d'images:

https://www.ouest-france.fr/normandie/en-images-lisieux-pres-de-800-charitons-reunis-la-basilique-6407907

Langrune-sur-Mer: une belle histoire de roses

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L'Etoile de Normandie a relevé dans la presse locale la belle histoire que voici: une vieille maison normande autrefois si belle, détruite par la guerre et la soldatesque mais remplacée par un jardin de roses...

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NAUTISME: l'édition 2019 de la Solitaire du FIGARO sourit aux Normands!

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Non, non et re-non! Le renom maritime de la France ne passe pas seulement par la Bretagne!

Les Normands sont là aussi, et bien présents!

Notamment Alexis LOISON, le cherbourgeois qui skippe le bateau aux couleurs de la région Normandie!

https://actu.fr/sports/sports-nautiques/trois-normands-saligneront-depart-celebre-solitaire-figaro_24089018.html

Trois skippers normands s’aligneront au départ de la célèbre Solitaire du Figaro

Eric Delamare, Fabien Delahaye et Alexis Loison seront au départ dimanche 2 juin 2019, de la cinquantième édition de la prestigieuse Solitaire du Figaro. Présentations...

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C’est dimanche 2 juin 2019 depuis Nantes que s’élanceront les 47 bateaux inscrits. Départ d’abord fictif le matin depuis Nantes, puis réel à 16h10 à Saint-Nazaire, pour une première étape qui emmènera les concurrents jusqu’à Kinsale en Irlande.

Lire aussi : Voile. Aymeric Chappellier sur Aïna Enfance et Avenir remporte la Normandy Channel Race

Si les stars de cette 50eédition se nomment Armel le Cléac’h, Loïck Peyron, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou et Yann Eliès, trois Normands seront aussi en course pour le podium final lors de l’arrivée de la quatrième et ultime étape à Dieppe le 26 juin.

Qui sont ces trois Normands ?

Parmi eux, Eric Delamare, jeune Deauvillais âgé de 20 ans tentera de conclure dans le top 15. Peu de chances en effet de le retrouver sur le podium pour sa troisième participation avec son monocoque « Enjoy to sail ».

De retour en Figaro après quatre ans d’absence le Caennais, Fabien Delahaye est également déterminéà effectuer une belle Solitaire : « C’est vraiment enrichissant de revenir alors que tout le monde sera à armes égales, puisque nous avons tous le même bateau, un bateau nouveau, équipé de foils où les manœuvres sont nouvelles : la façon de gérer est différente. »

Après son sacre sur la dernière Volvo Ocean Race où il était équipier sur « Dongfeng Race Team », Fabien Delahaye explique se sentir bien. « J’ai hâte d’être au départ, même si ça ne va pas être de tout repos, il va falloir y aller avec beaucoup de prudence et de rigueur pour apprendre le plus possible. Celui qui gagnera la Solitaire sera sans doute celui qui sera capable d’apprendre le plus vite au fur et à mesure des étapes. »

Lire aussi : Du 25 au 30 juin, Dieppe sera en fête pour l’arrivée de la 50e édition de la Solitaire Urgo Le Figaro

Autre Normand en quête de victoire, le Cherbourgeois Alexis Loison, sur « Région Normandie »: « Cette année, il y a un plateau de rêve. On n’a jamais vu ça ! Que ce soit en termes de qualité ou de quantité, c’est vraiment unique. Et c’est précisément ce qui va rendre la course si belle. Ça va être incroyable, et bien malin serait celui qui annoncerait déjà le tiercé gagnant ! Le jeu promet d’être très ouvert. Tout est vraiment réuni pour faire une très belle Solitaire. »   

Ce sera déjà la 14ème participation pour le skipper Manchois qui espère jouer tous les coups à fond grâce à son expérience. « Je n’ai raté aucune Solitaire depuis 2006. C’est forcément un atout. Cela n’empêche pas la remise en question. C’est ce que j’essaie de faire cette année encore »

La Solitaire Urgo Le Figaro

Étape 1 – Départ le 2 juin: Nantes-Kinsale (Irlande), 550 milles nautiques
Étape 2 – Départ le 9 juin: Kinsale-Roscoff, 630 milles nautiques
Étape 3 – Départ le 16 juin: Roscoff-Roscoff, 460 milles nautiques
Étape 4 – Départ le 22 juin: Roscoff-Dieppe, 500 milles nautiques.


Voir aussi:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/solitaire-du-figaro-alexis-loison-route-podium-1688122.html

https://www.ouest-france.fr/sport/voile/solitaire-du-figaro/solitaire-urgo-le-figaro-alexis-loison-c-est-super-mais-il-y-forcement-un-peu-de-deception-6406117

Le Havre Athletic Club: 150 ANS ou presque! de football en Normandie

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La coupe du Monde de football féminin passe chez nous en Normandie, ce dimanche 23 juin 2019 au stade de la porte Océane du Havre: pour les huitièmes de finale nos Bleues reçoivent les Brésiliennes dans l'enceinte du "HAC"à guichet fermé puisque les 25000 places ont toutes été vendues. L'ambiance sera au rendez-vous et fera mentir l'attaquante des Bleues qui regrettait sur l'antenne de France Info que le stade du Havre "était trop petit et que c'était le plus petit stade prévu dans la compétition"...

La Normandie, région de ligue 2 à reléguer? Voilà ce que l'on peut entendre en filigrane... Sauf que c'est sur les pelouses normandes que le football anglais a débarqué en Europe et en France, voici près de 150 ans, au Havre, justement avec ce fameux Athletic Club fondé par des étudiants anglais d'abord pour la pratique du rugby puis celle du foot. Le HAC, d'abord investi par les ouvriers travaillant au chemin de fer (avec des ingénieurs anglais amateurs de foot) fit du Havre la première terre française et européenne du football.

On est d'accord: le plus vieux club de foot de l'Europe continentale, un club normand, mérite mieux que de naviguer sempiternellement en ligue 2.

Une consolation cependant pour la saison à venir (2019/2020): le retour du Derby normand Caen vs Le Havrepuisque le Stade Malherbe de Caen (fondée lui en 1913) a été rétrogradé en ligue 2...

Quant aux"diables rouges" rouennais (fondés en 1899), c'est pire puisqu'ils ont failli disparaître: Frédéric Sanchez, le patron socialiste de la Métropole de Rouen a cru, un temps, que l'avenir rouge du foot rouennais devait désormais reposer sur les épaules jaunes de l'US Quevilly (fondée en 1902) qui fut, il y a quelques temps, un vaillant "petit poucet" de la Coupe de France... Mais c'était sans compter sans la volonté d'indépendance des Rouennais même si cette indépendance ne s'exprime qu'au niveau "national": par le prisme du football, ce confirme hélas que Rouen n'a toujours pas le rayonnement des autres métropoles régionales françaises faute d'avoir une commune centre suffisamment forte pour emmener toute l'agglomération urbaine derrière elle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Football_Club_de_Rouen_1899

Retour sur la longue histoire du HAC avec cet article proposé par Ouest-France (20 juin 2019):

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LE HAVRE 24 juin 2019: chaude ambiance lors de l'assemblée plénière du Conseil Régional de Normandie

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24 juin 2019, chaude journée!

Trois jours après le solstice d'été, la tradition célèbre la Saint Jean-Baptiste avec de grands feux... Chaude ambiance donc, notamment du côté du Havre:

Non pas seulement à cause de la canicule qui commence ou de la victoire à l'arrachée des Bleues contre les Brésiliennes la veille au soir dans l'anneau tout bleu (mais non réfrigéré) du stade Océane mais parce que la ville portuaire normande accueille ce jour, "en même temps" un premier ministre venu du froid puisque Edouard Philippe, ci-devant député-maire du Havre, a décidé de fuir, le temps d'une journée, la canicule parisienne pour profiter d'une "salle rafraîchie" de l'hôtel de ville du Havre à l'aide du climatiseur Medvedev et, à l'autre bout de la ville, une assemblée plénière du conseil régional de Normandie présidée par Hervé Morin et l'actuel maire du Havre, un certain Jean-Baptiste Gastinne en charge à la région du dossier brûlant des transports ferroviaires qui ne sont pas amoureux dès qu'il s'agit de fermer un arrêt ferroviaire utilisé par 3 ou 6 personnes par jour...

 

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Voir l'ordre du jour:

https://www.normandie.fr/sites/default/files/odj-ap-24-06-2019.pdf

Pour suivre l'intégralité des débats de l'assemblée plénière:

https://www.youtube.com/watch?v=IHapyVbXupo&feature=youtu.be

Le CESER à rien sauf à pomper la finance...

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Un reportage courageux de France 2 repris au journal de 20 heures que l'on trouvera sur le site de France Info questionne le rôle des Conseils économiques sociaux environnementaux régionaux (CESER): démonstration est faite qu'ils ne servent pas à grand chose d'autant plus si le territoire régional concerné manque de consistance et d'identité (ici le cas limite de la "région" Grand-Est). Les rapports pondus dans ces aréopages obscurs censés représenter la société civile régionale (en évitant soigneusement tous ceux qui ont une approche régionaliste de la région) vont d'autant plus vite au classement vertical qu'ils ne traînent pas sur le bureau du président de l'exécutif régional que ce dernier soit l'auteur de la "saisine" dudit machin CESER ou non...

Une fois de plus, une belle idée régionale et girondine (celle d'une démocratie coopérative entre élus et société civile) se trouve dévoyée par les réalités d'une république jacobine peuplée de caciques à tous ses étages...

https://www.francetvinfo.fr/economie/syndicats/video-les-regions-le-bon-filon-des-syndicats-pour-recuperer-de-l-argent-public_3500523.html

Ceser

VIDEO. Les régions, le bon filon des syndicats pour récupérer de l'argent public

Nous nous sommes intéressés aux Ceser, des assemblées régionales où syndicats et associations se réunissent pour produire des rapports qui finissent souvent au placard ! Alors est-ce que Ceser... à rien ? Ces instances profitent tout de même à certains...

Vous connaissez peut-être le Cese, le Conseil économique, social et environnemental. Peut-être moins ses déclinaisons en régions, les Ceser. Il s'agit d'instances qui donnent leur avis au Conseil régional sur sa politique. Leurs membres sont choisis par les syndicats et les associations. Il en existe un par région.

Nous nous rendons à Metz, où se tient justement jeudi 13 juin l’une des cinq réunions annuelles en plénière du Ceser de la région Grand-Est. Pour les 145 membres (sur 180) présents ce jour-là, seulement quatre points à l’ordre du jour. Lesquels déjà ? "On va le découvrir en même temps que le reste de la salle”, esquive un participant en pénétrant dans l'hémicycle. "Je sais bien qu’il y a plusieurs motions à signer, mais je n’ai pas tout en tête…", nous répond un autre, embarrassé.

17 rapports en 2018 pour... 3,5 millions € de budget

Des conseillers pas toujours très concernés donc, et qui ne croulent pas vraiment sous le travail : en 2018, seulement 28 membres sur 180 ont participéà la rédaction d’un rapport. "Le temps de maturité d’un avis sur un sujet prend quelquefois du temps, jusqu'à un an", assure Pierre Charles, représentant de l'Union des associations de tourisme et de plein air (Unat) au Ceser Grand-Est.

Résultat l’an passé : seulement 17 rapports de sept pages en moyenne, pour 3,5 millions € de budget. "L’efficacité, ça ne repose pas sur un calcul de volume de ce qu’onfait, se défend Patrick Tassin, président du Ceser Grand-Est. Ce qui nous intéresse, c’est plutôt la pertinence de ce qu’on raconte."

Les rapports du Ceser n’avaient aucun intérêt, on n’y enfonçait que des portes ouvertes !

Jean-Louis Masson, sénateur (divers droite) de la Moselle

Une pertinence qui ne saute pourtant pas aux yeux. Par exemple dans ces trois pages de rapport consacrées à la politique touristique de la Région, avec en guise de révélations : “l’activité est en évolution rapide” ou encore “elle est porteuse d’emplois”.

Le sénateur (divers droite) Jean-Louis Masson, ancien conseiller régional, a plusieurs fois réclamé la suppression des Ceser. “Leurs rapports n’avaient aucun intérêt, on n’y enfonçait que des portes ouvertes!, dénonce l'élu de Moselle. On ne peut pas se permettre de telles structures bidons qui coûtent de l'argent pour faire de la parlote." Alors, inutiles les Ceser, vraiment ?

Les syndicats sous perfusion de l'argent public des Ceser

A l’Oeil du 20h, nous avons découvert que les malaimés Ceser servent aussi à financer les syndicats. Au Ceser Grand-Est, ils sont 58 syndicalistes, CFDT et CGT en tête. Comme tous les conseillers, ils touchent une indemnité mensuelle : 1219 € pour un simple membre, 2500 € pour le président, issu de la CGT. Mais cet argent public, ces conseillers, souvent retraités, le reversent à leur organisation ! Voilà comment les contribuables financent les syndicats sans le savoir.

Le Ceser rapporte par exemple 250 000 € par an à la CFDT Grand-Est et plus de 100 000 € à la CGT régionale, soit... un tiers de son budget ! Rien d’illégal, mais ça agace le président de la région, qui a par ailleurs subventionné les syndicats à hauteur de 150 000 € l'an passé. “Je regrette ce genre de fonctionnement, nous déclare Jean Rottner, président (LR) du conseil régional Grand-Est. Je pense qu’il faut être absolument clair et interdire ce subventionnement indirect des syndicats.”

Les syndicats en profitent, tant mieux

Bruno Malthet, représentant CFDT au Ceser Grand-Est

Une pratique qui ne se limite pas au Grand-Est et qui est assumée par tous les syndicats interrogés. “Dans l’opération on ne s’enrichit pas personnellement, rappelle Bruno Malthet, représentant de la CFDT au Ceser Grand-Est. Les syndicats ont aussi besoin de fonctionner, donc ils en profitent, tant mieux.”

Et pour en profiter encore plus, il faut se rendre à toutes les réunions du Ceser, puisque le montant des indemnités perçues est proportionnel au taux de présence. Alors pour renflouer ses caisses, la CGT Grand-Est va bientôt remplacer ses conseillers les moins assidus par des nouveaux… plus rentables.

Le maire d'Isigny-le-Buat en révolte contre l'écologisme de l'ETAT JACOBIN

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L'Etoile de Normandie relaye bien volontiers le dernier communiqué du cercle Normand de l'Opinion qui rend hommage à Bernard PINEL le maire d'Isigny-le-Buat qui vient de renvoyer sa légion d'honneur à l'Elysée pour protester contre le projet autoritaire d'Etat de destruction des barrages de Vézins et de la Roche-qui-boit pour une renaturation de la vallée de la Sélune aussi coûteuse qu'hypothétique alors que nous avons cruellement besoin de toutes les énergies renouvelables alternatives disponibles pour conduire la transition écologique et énergétique dans le but de stabiliser le réchauffement climatique: les climatologues du GIEC viennent de nous rappeler que nous avons à peine 15 ans pour agir avant que le rechauffement climatique ne s'emballe et ne devienne irréversible!

Les barrages hydro-électriques de l'Avranchin pouvaient ainsi procurer l'énergie nécessaire à la fabrication d'hydrogène à destination du parc des autocars publics au moment où le conseil régional de Normandie monte en puissance au niveau européen dans sa politique publique de promotion de l'hydrogène: cherchez l'erreur!

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Au tableau d’honneur de la Normandie : un homme de conviction en colère

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion

 

Ancien conseiller général du canton d’Isigny-le-Buat et maire de cette commune du Sud-Manche, Bernard PINEL vient d’envoyer une lettre ouverte au Président de la République et lui remet son insigne de chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Hormis la presse très locale, les médias n’ont pas relayé cette information qui, pourtant, traduit l’indignation d’une personnalité qui a consacré trente années de son existence au service de ses concitoyens et des institutions de la République.

Quels sont les motifs de la colère de M. Pinel ? Il dénonce la violence et la duplicité de l’État et de ses représentants locaux qui, après être restés sourds aux arguments des défenseurs des barrages du Sud-Manche, ne tenant aucun compte des éventuelles décisions de justice en appel à venir, ont entrepris la destruction irréversible des ouvrages d’art en litige. Cette politique du fait accompli est une insulte à la justice, d’une part, et à la majorité de la population directement concernée par cette frénésie de pureté soi-disant écologique. Laissons parler Bernard Pinel :
« La décision de supprimer les barrages, pour permettre la continuitéécologique de la Sélune, en vue de la libre circulation des saumons, est un véritable outrage au principe de valorisation des énergies renouvelables, notamment l’hydroélectricité et expose, en outre, les populations et les biens en aval de ces barrages à des risques d’inondations. L’État nous a traités par le mépris, d’autant qu’il était techniquement possible de maintenir ces barrages en assurant la libre circulation des saumons par des passes à poisson. L’argument tenant au coût trop élevé de la réalisation de tels équipements frise le ridicule lorsque l’on connaît le montant exorbitant des sommes investies pour la renaturation de la vallée de la Sélune après l’arasement des barrages ».
(N.D.L.R. : Qui va payer ? L’État ? L’Agence de l’eau Seine-Normandie ? Les collectivités locales ? In fine, les contribuables ! C’est cher payé pour la satisfaction des adeptes de la pêche sportive !)…
M. Pinel termine son propos au Président de la République :
« La décision de supprimer ces barrages n’est pas définitive puisque son bien-fondé sera apprécié au mois de juin par le Tribunal Administratif de Caen. Pressentant, sans doute, que le tribunal n’aura pas la même appréciation que le juge du référé (…) l’administration s’empresse de commencer la destruction du barrage de Vézins. Une attitude plus digne de l’État aurait consistéà attendre la décision du tribunal administratif avant de commencer les travaux de démolition. Pour l’ensemble de ces motifs qui déshonorent l’État, je renonce au bénéfice de ma Légion d’Honneur ».
Le C.N.O. salue la noblesse de la décision de M. Pinel et rappelle qu’il a, de son côté, dénoncé l’absurdité de cette politique de gribouille : l’énergie hydroélectrique est l’énergie renouvelable la plus constante et les réserves d’eau douce des lacs de retenue sont une ressource incomparable dans la perspective du réchauffement climatique. L’État s’exonère un peu facilement du respect que l’on doit aux institutions judiciaires : à l’inverse, il est impitoyable à l’égard de ceux qui le contestent. Deux « Amis des barrages » viennent d’être condamnés pour avoir pénétré sans autorisation dans l’enceinte et s’être enchaînés aux grilles d’un de ces établissements…  

Ducey, le 24 juin 2019
C.N.O.

Voir aussi:

Au Bourget et aux Galeries LAFAYETTE, la NORMANDIE cet été rayonne à Paris!

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L'été parisien de la Normandie s'annonce radieux! Bien entendu, la Normandie n'a rien à voir ni à faire avec la canicule en cours...

En revanche sur le tarmac du Bourget, à l'occasion du très couru salon international de l'aéronautique, les entreprises normandes ont atterri en force au point d'être la première région française présente sur le salon en terme de visibilité.

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https://www.nae.fr/

La filière normande de l'aéronautique, Normandie Aéro Espace (N. A. E. 3ème filière régionale de l'aéronautique nationale) a vu les choses en grand et a organisé avec grand soin et intelligence la présence normande à cet événement important. Par exemple, en emmenant au salon du Bourget les jeunes lycéens et étudiants normands intéressés par les métiers de l'industrie aéronautique:

Lire, par exemple, cet article de Paris-Normandie: les jeunes Dieppois inspirés par l'exemple de Thomas Pesquet...

https://www.paris-normandie.fr/dieppe/des-lyceens-et-apprentis-de-dieppe-sont-alles-en-visite-au-salon-du-bourget-KF15239560?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=93277a61-72b6-46c9-ab47-6ce04488d7d2_2&mediego_campaign=20190625_news_actu&utm_content=20190625&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

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Des lycéens et apprentis de Dieppe sont allés en visite au salon du Bourget

Éducation. Un groupe d’élèves dieppois a été invité par Dieppe Méca Énergies à se rendre au Salon aéronautique du Bourget.

À l’initiative du groupe d’entreprises spécialisées dans l’industrie Dieppe Méca Énergies (DME), 75 élèves et apprentis issus des lycées Ango et Émulation de Dieppe et du CFA André-Voisin, situé dans la zone d’activités Eurochanel, se sont rendus vendredi dernier au salon aéronautique du Bourget (Seine–Saint-Denis), accompagnés de leurs professeurs. Une délégation du Cesi de Rouen était également invitée à cette visite. « Il y a des emplois à pourvoir dans le secteur aéronautique, assure Patrice Gault, président de DME. Cela touche directement les entreprises, spécialisées dans la métallurgie, de la région de Dieppe et qui recherchent de nouveaux collaborateurs. »

Un secteur d’activités

Les élèves ont été ravis de cette journée durant laquelle ils ont pu profiter du Salon dédiéà l’orientation des jeunes et aux étudiants en recherche d’un stage ou d’un apprentissage, de Paris Air Lab, espace dédiéà l’innovation et à la prospective dans l’industrie aéronautique, ainsi qu’aux démonstrations aériennes. Pour certains, la rencontre avec le spationaute normand Thomas Pesquet restera un souvenir inoubliable, comme en témoigne Léo : « C’était passionnant. J’ai été impressionné de le voir là comme ça au naturel. » Julien, élève au Cesi, se dit « bluffé par les démonstrations aériennes des chasseurs militaires et le décollage de l’Airbus A 380, on croirait un immeuble qui s’envole. »

Les représentants de l’Émulation dieppoise ont été intéressés par les entreprises et les nouvelles technologies présentées. Matthieu a vu « beaucoup de choses, des pièces outillées et l’usinage. Cela permet de se projeter dans le métier qu’on veut faire. C’est inspirant pour notre orientation. On rencontre des entreprises qui embauchent des personnes qui ont notre profil. »

Les filles, scolarisées à Ango, ne sont pas en reste. Elles ont adoré les démonstrations des pilotes. Emma envisage, pourquoi pas, un métier dans l’aéronautique. Les présentations des grandes écoles l’ont séduite. Quant à Romance et Rukayat, elles rêvent de devenir hôtesses de l’air.


L'été parisien de la Normandie c'est aussi l'opération inédite qui va démarrer dans quelques jours, à savoir: grâce à une négociation bien menée par Philippe Augier, le maire de Deauville, président de l'agence de l'attractivité régionale, la grande exposition des vitrines estivales des galeries Lafayette, boulevard Haussmann à Paris va être consacrée, pour la première fois, non pas à une marque de luxe mais à la... Normandie (ce qui revient, de fait, au même!).

"Normandie chérie"

Tel est le nom judicieusement choisi pour cette belle campagne de promotion qui confirme que l'identité normande est un existentialismeamoureux chanté déjà par Frédéric Bérat avec une célèbre chanson que vous connaissez tous: "j'irai revoir ma Normandie"... chérie!

La Normandie sera donc exposée pendant trois mois, de juillet à septembre sous les yeux de quelques 6 millions de visiteurs, essentiellement des touristes étrangers: des retombées importantes sont donc attendues pour le tourisme normand dans les prochains mois si ce n'est les prochaines années!

Lire cet article de Paris-Normandie:

https://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/la-normandie-brillera-bientot-de-mille-feux-aux-galeries-lafayette-a-paris--LC15173822

 

La Normandie brillera bientôt de mille feux aux Galeries Lafayette à Paris !

Du 5 juillet au 1er septembre 2019, la Normandie brillera de mille feux aux Galeries Lafayette, sur le boulevard Haussmann, à Paris. La deuxième région la plus connue au monde après la Californie est l’invitée d’honneur du célèbre magasin.

La Normandie brillera de mille feux durant tout l’été aux Galeries Lafayette, sur le boulevard Haussmann, à Paris. Du 5 juillet au 1er septembre, la deuxième région la plus connue au monde après la Californie, est l’invitée d’honneur du célèbre magasin, qui accueille chaque année 37 millions de visiteurs. Pour l’opération baptisée « Normandie chérie », Les Galeries Lafayette, la Région Normandie, Normandie Attractivité et Atout France se sont associés pour monter un événement inédit.

Une publicité unique

Durant près de deux mois, la Normandie investira les trois bâtiments du magasin, incluant aussi bien les vitrines du boulevard Haussmann et la terrasse panoramique que les étages du bâtiment principal « Coupole ». Des ateliers, des dégustations, des expositions seront proposés aux visiteurs pour faire découvrir les savoir-faire et produits typiques de la région et inviter les clients à un parcours qui rappellera les planches et les parasols de Deauville, le patrimoine de Rouen ou encore les Docks du Havre.

Pour cet événement de nombreuses marques seront mises en avant, dans les domaines de la gastronomie, du prêt-à-porter, des accessoires et des arts de la table. Et pour incarner la richesse culturelle de la région, c’est la photographe canadienne, Kourtney Roy, qui a été retenue. Elle a réalisé une série de clichés des sélections « Mode et Accessoires » dans des lieux emblématiques de la région. Ils seront présentés dans les campagnes publicitaires de l’événement et dans les vitrines du magasin.

Pour Alexandre Liot, le directeur des Galaries Lafayette Paris Haussmann, « le partenariat unique noué avec Atout France et la Région Normandie va permettre à nos clients parisiens, français et internationaux de s’immerger le temps d’une visite dans les traditions, les savoir-faire et l’esprit singulier qui font la renommée de la Normandie ». « C’est une chance formidable pour notre région, dont le nom est déjà mondialement connu, de promouvoir ses savoir-faire et produits d’excellence », ajoute pour sa part Hervé Morin, le président de la Région Normandie.

 « Normandie chérie », Galeries Lafayette, Paris, du 5 juillet au 1er septembre 2019.


Commentaire de Florestan:

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En matière de symbolique de l'image très polysémique retenue pour figurer la Normandie "chérie", on notera que l'artiste est allée chercher des références chrétiennes voire mariales dans la façon de mettre en valeur cette allégorie féminine avec une robe drapée de couleur bleue se découpant sur un ciel un peu laiteux: en effet, le bleu et le blanc sont les couleurs dédiées à la vierge Marie et on sait que la Normandie, le "pays des Marie",  fut et reste encore une grande région de la piété mariale catholique.

Cependant, le lait dans le ciel, des parasols de couleur plantés dans le sable de la plage de Deauville qui évoquent tout autant des parapluies que les pommiers complantés dans les herbages font aussi une référence voilée à la traditionnelle image de la Normandie plantureuse et maternellevue de Paris: on a donc laissé nos vaches normandes tranquilles pour préférer la Normandie balnéaire entraperçue le temps d'un week-end sur la côte! Enfin, cette image n'est pas sans sensualité puisque l'air marin normand fait plisser le tissu contre un corps féminin qui se laisse deviner: à l'instar d'une rose double ou triple, la Normandie se laisse désirer et ne se laisse pas butiner ni séduire facilement. Elle exige que l'on passe du temps avec elle et pour elle tout comme pourrait l'exiger toute personne humaine que l'on voudrait aimer... Claude Lelouch et tous les amateurs d'une Normandie romantique apprécieront!

Autre chose:

Verra-t-on des drapeaux rouges aux deux léopards d'or pavoiser le Bd Haussmann et les entrées des galeries Lafayette?

Cathédrale de ROUEN: là palpite le coeur de la Normandie depuis... 17 siècles!

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Billet de Florestan

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Dimanche 23 juin 2019, la société des antiquaires de Normandie, la plus vénérable société savante française versée dans les études d'histoire et d'archéologie monumentale, fondée en 1824 par Arcisse de Caumont, faisait son voyage d'études annuel à la cathédrale de Rouen ainsi qu'au palais archiépiscopal adossé depuis... 1700 ans à la cathédrale Notre-Dame qui est redevenue, depuis 2003,  la "primatiale de Normandie" avec la résurrection de la province ecclésiastique de Rouen, cadre géographique millénaire directement issu de l'antique Seconde Lyonnaise dans lequel s'est mentalement inscrite la constitution du duché de Normandie, puis la province et gouvernement de Normandie, puis les cinq départements normands puis, enfin, après 60 années d'une inutile division, la région contemporaine de Normandie.

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Le poids de l'Histoire concentré là entre la rue Saint Romain au Nord, le parvis de la Calende au Sud, la rue de la République à l'Est et la rue du Gros-horloge à l'Ouest, est impressionnant car en ce lieu bat TOUJOURS le coeur, le centre spirituel de la Normandie depuis 17 siècles malgré toutes les guerres, les révolutions et les changements de régimes et de politique de toute l'histoire de France.

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Mgr Dominique Lebrun que nous avons rencontré personnellement au matin (nous étions arrivés en avance...) en soutane épiscopale et en sandales au milieu du pavé de la grande cour de l'archevêché et salué chaleureusement comme celui qui incarne et fédère l'unité spirituelle de notre région (ce fut notamment le cas lors des obsèques du Père Hamel) est le dernier archevêque de France à pouvoir résider à l'ombre de sa cathédrale dans les murs de son palais hérité de l'Histoire.

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En effet, lors de la Révolution, les Rouennais déjà très fiers de cette exceptionnelle continuité historique et fiers de de défendre l'unité provinciale normande refusèrent la vente du palais archiépiscopal en tant que Bien National: concrètement, aucun bourgeois ou industriel rouennais n'osa acquérir ce bien inestimable qui resta sur les bras de l'Etat qui se vit contraint de le restituer en 1801 à l'Eglise au moment du Concordat... De même, lors de l'application de la loi de séparation de l'église et de l'Etat de 1905 qui fit de l'Etat le propriétaire plein et entier des cathédrales et bâtiments historiques associés, l'archevêque de Rouen de l'époque qui était favorable au ralliement des catholiques à la République obtint le privilège de pouvoir continuer à y résider. Privilège qui fut confirmé par la République en 1919 puisqu'on ne saurait rien refuser à l'église cathédrale dont les murs vénérables virent, à la fois, la condamnation, le supplice  et la réhabilitation de Jeanne d'Arc...

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La salle des Etats de Normandie du palais archiépiscopal de Rouen dans laquelle fut solennellement reçu en 1786 le roi Louis XVI à son retour de Cherbourg: après cette visite normande qui fut l'unique voyage en province du roi avant sa désastreuse équipée de Varennes, le dauphin (le futur Louis XVII) fut fait "duc de Normandie". Il sera le dernier.

D'où cette situation encore plus exceptionnelle:

Le palais archiéspicopal de Rouen est toujours en fonction avec un archevêque qui y réside avec ses services tout en abritant, depuis 2015, l'Historial Jeanne d'Arc qui attire de nombreux visiteurs entre les murs de ce patrimoine historique monumental vivant depuis 1700 ans!

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Après cette journée d'études où nous furent exposées les origines archéologiquesgalloromaines de l'ensemble cathéral rouennais (une première date: 353 après Jésus-Christ, fondation d'une première basilique par l'évêque Saint Victrice sous l'actuelle cour d'Albane, sur le flanc nord de la cathédrale), de nouvelles et séduisantes hypothèses sur l'origine de la tour Saint-Romain, une tour porche posée au dessus de l'ancienne rue principale de la ville romaine, faisant le pendant de la tour dite de Beurre mais initialement dédiée à Saint-Etienne, sur l'origine du parvis de la cathédrale jadis entouré de portiques reliés à la cathédrale antique, sur le premier état du massif occidental à l'époque du duc Richard 1er qui dota, semble-t-il, la façade de la primatiale normande de trois grands arc triomphaux romains, ou encore, sur la vaste opération de "francisation" d'une vieille cathédrale normande menée dans les années 1280-1300 avec deux nouvelles façades de transept citant Notre-Dame et la Sainte Chapelle de Paris au Nord (portail des Libraires) et copiant la cathédrale de Reims au Sud (portail de la Calende) la conviction grandit dans nos esprits que la cathérale de Rouen est le monument des monuments, notre monument normand, au sens strict du mot, à savoir: la stratification  jamais interrompue au même endroit des mémoires humaines au service d'une même fonction symbolique depuis près de deux millénaires.

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L'actuel massif occidental de la cathédrale (XII, XV et XVIe siècles) garde le souvenir de l'ancien arc de triomphe du duc Richard 1er.

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Au Nord: le portail des Libraires, hommage à Paris (cathédrale Notre-Dame et Sainte Chapelle).

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Au Sud: portail de la Calende, hommage à la cathédrale de Reims...

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Donnant sur la cour d'Albane, l'ancien cloître réservé aux chanoines, les anciens bâtiments canoniaux abriteront, dans les prochaines années, le futur musée de l'Oeuvre de la cathédrale dans lequel seront exposés les objets du Trésor et les principaux éléments du dépôt lapidaire et archéologique de la cathédrale afin de retracer 1700 ans d'histoire...

Après l'achèvement des programmes de restauration en cours sur la charpente et toiture du chevet (choeur), sur la flèche en fonte d'Alavoine, sur la tour lanterne, la cathédrale aura retrouvé toute sa splendeur selon le plan suivant:

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On notera la statue de Saint-Georges terrassant un dragon situé plus bas dans la toiture ainsi que la présence de deux grands soleils dorés sur les pentes de cette toiture de l'époque du cardinal d'Amboise et qui avait disparu lors d'un incendie en 1822.

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Il restera encore à achever la restitution à l'identique du portail des Maçons (XIIIe siècle) pulvérisé en 1944 et àcréer une nouvelle claire-voie de vitraux dans les fenêtres hautes de la nef, du choeur ainsi que dans les roses Ouest et Sud avec une création contemporaine cohérente dans son programme esthétique et spirituel. Enfin, il y a un projet de reconstruction du grand orgue de la cathédrale de Rouen dans son grand buffet du XVIIe siècle, élevée sur la tribune de Jehan Titelouze le musicien qui créa l'école française d'orgues. Ce projet visant à créer un grand orgue neuf pour remplacer l'orgue des années 1950 de mauvaise qualité, comme tous les autres projets, attend son... financement!

https://www.cathedrale-rouen.net/larigot/orgue_tribune.htm

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Dans notre époque floue sur tous les sujets qui importent pour donner du sens à une vie humaine, la cathédrale de Rouen est plus que jamais un repère éminent dans la cité: c'est la maison métropolitaine rouennaise et normande, l'église mère si l'on ose dire...

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Avec la cathédrale de Rouen, une autre tradition se maintient pour entretenir un lien aussi transcendant que millénaire avec tout être humain: l'art campanaire qui donne une signification à un paysage sonore urbain en grande partie dévasté par la puissance sonore de la modernité industrielle. Dans le cadre de cette visite, nous eûmes droit à une présentation exhaustive du généreux et splendide carillon de 64 cloches désormais abrité depuis 2016 dans la tour Saint-Romain et fruit du travail exigeant et passionné de la 5ème génération des Savoyards de la maison Pacquard d'Annecy.

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Ce carillon exceptionnel qui annexe la plus grosse cloche de la cathédrale (le bourdon Jeanne d'Arc refondu  en 1956 et pesant 9 tonnes) est très prisé des Rouennais et des touristes qui sont soudainement saisis par une féérie descendue du ciel à condition de n'avoir pas les oreilles prisonnières d'oreillettes numériques...

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Consciente de l'enjeu anthropologique, sinon spirituel, la ville de Rouen a fait installer un mobilier urbain original et adapté pour écouter le carillon: des transats en bois permettent de contempler la dentelle de pierre de la façade et  la dentelle de sons qui nous rappelle aussi que nous sommes éphémères et que les heures de la vie humaine méritent d'être sonnées jusqu'à la dernière.

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Patrice Latour (un nom prédestiné pour un carillonneur) nous a longuement expliqué sa passion et son combat pour sauver ce patrimoine immatériel des sons: grâce aux performances techniques du nouveau carillon doté d'un clavier d'études équipé d'un ordinateur programmateur numérique, il forme une nouvelle génération de carillonneurs passionnés mais développe aussi le répertoire musical d'un authentique instrument.

Enfin, il a obtenu le droit de restituer, en partie, la diversité symbolique des sonneries autrefois utilisées: c'est ainsi que les cloches de la cathédrale de Rouen font, à nouveau, la différence entre les funérailles d'un homme ou d'une femme ou solennise le décès d'une grande personnalité en intégrant, à la sonnerie du glas, la mélodie de la messe des morts. Même chose aussi pour les réjouissances (mariage et autres sacrements religieux).

L'aspect laïc n'est pas oublié non plus puisque le carillonneur de la cathédrale de Rouen a joué, récemment, les chansons de Johnny Halliday, Charles Aznavour ou Michel Legrand et les mélodies pour sonner les heures programmées à l'avance sur l'ordinateur du carillon pourrait faire l'objet du choix des Rouennais eux-mêmes et d'une publication régulière dans la presse locale comme autrefois: le tissage du lien social, ce pont-aux-ânes des discours de campagne électorale, devient d'une puissante réalité grâce au carillon de la cathédrale de Rouen.

A découvrir, sous le lien suivant, la puissance harmonique du plénum à la volée de la sonnerie de la tour Saint-Romain (5 cloches dont le bourdon Jeanne d'Arc de 9 tonnes)... Oreilles sensibles, s'abstenir:

https://www.youtube.com/watch?v=ZRmjeRyUmUs

Autrefois (avant la Révolution), la cathédrale de Rouen disposait avec la Georges d'Amboise de la plus grosse cloche de France qui pesait 40000 livres (environ 18 tonnes!) qui nécessitait 16 hommes pour son ébranlement et qui se faisait entendre, disait-on, jusqu'à la Bouille...

https://flaubert.univ-rouen.fr/bovary/atelier/cathedrale/cloche.htm

A la fin de cette visite passionnante et étourdissante, nous avons demandé, bien entendu, la musique de la célèbre chanson de Frédéric Bérat:"j'irai revoir ma Normandie" se fit entendre, à nouveau, ce dimanche 23 juin 2019 sur le parvis de la cathédrale de Rouen aux alentours de 17h30

Pour réécouter le carillon de la tour Saint-Romain à l'occasion de son inauguration le 19 septembre 2016:

http://normandie.canalblog.com/archives/2016/09/19/34339726.html

 La cathédrale pavoisée à l'occasion de l'Armada: un drapeau normand est visible sous la voûte à l'entrée du choeur :

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Des Rouaisons radieuses et ensoleillées pour la langue normande...

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Les défenseurs du patrimoine linguistique normand se souviendront de cette année 2019 exceptionnelle qui est celle de la reconnaissance officielle des parlers normands des îles anglo-normandes au pays de Caux par le conseil régional de Normandie: il n'y a pas que la météo chaude et ensoleillée! Les trois jours des Rouaisouns, édition annuelle de la grande fête de la langue normande furent radieuses cette année à Montebourg (Cotentin-Manche) les 21, 22 et 23 juin 2019.

Reportage en normand et en images ci-après proposé par Mait' Gires, alias Jean-Philippe Joly de la FALE:

Les Rouésouns à Moundebouorg Mâodit banné, c’t annaée, j’avouns eu de byin joulies Rouésouns !

Cha qui me fait le pus deu, ch’est que j’en arveirouns, mahène byin jammais d’oûssi belles ! En tout prémyi, j’avouns ‘taé reide byin archeus pa la mairerie de Moundebouorg, j’avouns eu itou eun temps és quate solés ! Y avait de dequei veî : les daunches pa les bouones gens d’Alfred Rossel, les Jerriais et les Guernesiais, les Vikinges se capuchaient (héyeusement, i se sount ryin brésilli), Chinot Thiébot countait d’s histouères oû mitaun de ses baêtes, les dentélyires et eune brodeuse ouvrageaient.

No pouvait ‘tou s’abreuvaer d’aveu du beire bôchi (ch’est paé du c’mun achteu maisi). Cha en faisait eun trumutu sus la pllèche ! Oû sei, j’avouns veu, le vendrédi, Nicolas Dubôt et, le sammedi, Théo Capelle qui chauntit des caunchouns de nous pouètes d’annhyi et d’âotefeis. A la définitioun, la salle rafint pllenne, de debout, tapait dauns ses mans.

Cha qui me passit le pus praès de quoeu et que no-z-arveira, mahène byin jammais, ch’est la messe en normaund, coume dauns le temps quaund que les bouones gens prêchaient que noute vuus loceis. Les criyatures avaient mins tout dessus ! Qui pllaisi de reveî coueffes, bounettes, cotillouns en droguet et bllâodes dauns la nef. Et le Suiche, rateurqui bé, sa canne à poumet relisaunt et sa pique dauns les mans, joraé en blleu et en rouoge, le bicorne bordaé de plleumes sus sa taête. Et le muus, encouo, cha feut le tchué Mouétyi, byin à s’n aman dauns noute prêchi et qui potait coume touos les Raêvillais.

I nous fit eun prône sus les Rouésouns, j’en sis demeuraé la goule souos le naez ! Les priyires, l’évaungile en normaund et la cauntique à Marie que j’avais paé entendue dé depis pus de chinquaunte auns, qui pllaisi ! Pouor finin, no chauntit touos « les Rogatiouns » et, coume dé juste, « Les gars du bout de la Maunche ». Mâodit ! Le tchué Mouétyi a byin de l’envolaée et eune sapraée pérette, j’en tressinais sus ma tias coume eun diablle dauns eun bénityi ! Ampraès la faête, adieu le sant, ch’est paé le tout des chous, fâot du lard et du sandous, fâot se racachi yens et arprenre sen petit tripot!

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Une nouvelle chronique normande proposée par Gilles MAUGER

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Mait'Gires, l'autre, à savoir Gilles Mauger nous propose l'une de ses chroniques normandes dont il a le secret: voici donc, comme à l'accoutumée sur l'Etoile de Normandie, la dernière éditée (dans les pages de l'Eveil de Pont-Audemer):

Chronique de Gilles Mauger pour l"Eveil de Pont-Audemer

COMME DISAIT MA GRAND MERE

A n’a ramolli queuques mètes. Se dit d’une dame très portée sur la chose.

VOCABULAIRE NORMAND

Supaer, boire en aspirant a pour origine scandinave supa, boire en aspirant.

DO YOU SPEAK NORMAN ? Yes you do but you don’t know it.

Ability, compétence vient du vieux normand ableté, abilitie.

EUNE TITE HISTOIRE

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Affaire

_ Boujou man Nono, qui que tu catouilles anhuit ?

_ Boujou Maîte Jean, cha va ti couomme vos volez ? Vos veyez byin, j’sieus en souen d’remater c’te veiture-là. Est pou ma bourgeouèse.

_ Tan govern’ment ? Mais a sait pin cacher.

_ Si, si ! A vient jeuste d’avei san permins d’cacher. De fait, ils li ont baillé vu qu’cha faisait la dozième feis qu’all le passait. I z’ont eu la pitié d’alle. Est délicat. Pas ? A quéraunte-déeus auns ch’était inespéré. Supadant, mei, cha m’affreule pin trop.

_ Ah bouon mais pouqui ?

_ Covaincu qu’all l’arait janmais, j’y avais donc promins que, quanqu’all arait san permins, j’y f’rais présent d’eune veiture. Su qu’i fait, qu’à c’t’heu, j’sieus cotraint d’li en offri eune. Pas ?

D’ce coup d’temps-là, j’ai réponu à eune annonche su la « raide bouonne ratire ». Ch’était eune tite vieuille qui volait s’débarracher d’cha vieuille étau. J’vas vos di : J’ons nasé la bouonne affai.

_ La « raide bouone ratire » ? Ryin qu’eul nom cha sent la volerie, c’t’affai-là. Dis ! All a pin l’ai touote janette. No crérait eune vieuille clito des années octante. A deit avei queuques kilomètes eudssus l’écoreu.

_ Nan, nan ! Creyez pin cha, all a seument trente chin mille kilomètes. All est couomme neue. Eune janesse.

_ Trente chin mille en anchiens francs ou en neuros ? Ah, ah ! All est bouonne. Pas ?

Couomme neue, tu dis ? Touot risant vieuille putôt. Pas ? T’as pin r’luqué la carocherie, all est touote rouilleye. No crérait qu’all a couoché d’rors tandis vingt ans. Va fallei qu’tu glues des auto-gluants pou camucher les houlettes. Des auto-gluants, des étaus-gluants putot, ch’est l’moment d’eul di. Pas ? Pis all a queuques boches. A d’vait entribouiller marche eudvant et marche arriè la grind mé.

_ Vos surfaisez toujou, Maîte Jean, les boches cha s’veye pin quanqu’no est euddans. Pas ?

_ Pis dis, l’dedans est pin tréluisant eune toute. No crérait qu’all a sarvi de poulier des anneyes durant. Y a du nettiage à fai. Du scrappage méime. Tu vas poveir t’anérer jusqu’à vacanches.

Pis l’moteu qui qu’i dit ?

_ Raide seuperbe. J’ai gindé l’capelot et, miraque, touot était-là. I manquait brin de rien. Y avait bié queuques nins d’mulots pis d’lérots. J’ai caché les bestiaos pis j’ons dénindé. J’ai approprié tout cha. Les mulots m’ont bié maqué queuques fis éclectiques. Mais aisés à remplacher.

Et pis, couomme j’y disais qu’i d’vait pus y avei biaucoup d’huile euddans l’engin, la tite mé m’a méime fait présent d’un lite d’huile d’olive virge estra pou copléter. Est eune affai qu’euj vos dis.

_ T’as payé cha cobien ?

_ Chinq mille.

_ Chinq mille ! Mais ch’est coupé d’prix pou eune vieuillerie parelle. All arait dû t’bailler d’l’ergent pou la débaracher d’çu mouché d’ferraille.

_ Vos surfaisez oco, ilà, Maîte Jean. Passe que la roe du coffe est neue et la quatrième vitèche a janmais sarvi.

Qui qu’i dit ?

Catouiller : chatouiller ; En souin : en train ; Remater : réparer ; Cacher : conduire ; Permins d’cacher : permis de conduire ; Baillé : donné ; Affreuler : arranger ; Réponu : répondu ; Raide bouonne ratire : le Bon coin ; Etau : auto ; Naser : renifler ; Clito : Clio ; Ecoreu : compteur ; Neue : neuve ; Touot risant : flambant ; R’luqué : regarder attentivement ; Tandis : pendant ; Gluer : coller ; Auto-gluants : auto-collants ; Houlettes : trous ; Entribouiller : confondre ; Surfaisez : exagérez ; Tréluisant : très reluisant ; Poulier : poulailler ; Nettiage : nettoyage ; Scrappage : grattage ; Anérer : occuper ; Capelot : capot ; Nins : nids ; Caché : chassé ; Dénindé : oté les nids ; Engin : moteur ; Mouché : tas ; Roe du coffe : roue de secours ;

Michel ONFRAY: l'idéal girondin des Gilets Jaunes broyé comme jamais par la machine jacobino-parisienne... n'est pas mort!

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En exclusivité, l'Etoile de Normandie vous donne à lire le dernier texte proposé par le philosophe normand Michel Onfray qui revient, une fois encore, sur la question des Gilets Jaunes et qui restera dans l'histoire contemporaine comme le plus massif et le plus long mouvement social et politique que la France ait connu depuis plus de 60 ans... Un mouvement qui n'est pas fini comme d'aucuns voudraient le croire et qui a révélé ce que beaucoup auraient aimé ne pas avoir sous les yeux, à savoir: qu'une partie de la Nation ignore l'autre jusqu'au mépris!

Et quand une partie de la réalité est méprisée par celles et ceux qui pensent avoir le monopole de la légitimité pour la dire, la décrire sinon la conduire, cette partie là se venge et se révolte.

L'opération de digestion des Gilets Jaunespar le "système" politico-médiatique dominant qui a commencé avec le "grand débat bla-bla" de la mi-mars, semble s'achever puisque les récentes élections européennes n'ont pas donné lieu à un puissant et massif référendum "anti-Macron": cela démontre bien que deux pays se font face désormais. Il y a ceux qui votent pour le "système" et ceux qui ne votent plus ou qui votent Marine Le Pen. La torpeur estivale redoublée d'une canicule actuellement accablante devrait, espèrent-ils, achever les dernières résistances... jaunes.

Illusion. Illusion d'autant plus grande que ce mirage qui abuse les classes dirigeantes des métropoles, notamment à Paris, est entretenu par le miroir aux alouettes médiatiques: dans les territoires, comme on dit, ici on préfère dire: en province, la braise est toujours là couvant sous la cendre d'une colère refroidie en dépit de ce début d'été torride et que la bêtise politique qui nous gouverne ne manquera pas de rallumer à la prochaine occasion.

Dans le texte à lire ci-après, le philosophe normand revient sur le hiatus Paris/ Province: les Gilets Jaunes ont voulu monter à Paris pour y cibler les lieux du pouvoir au risque d'une acmée insurrectionnelle en décembre 2018 rapidement reprise en mains par les professionnels militants d'une certaine chienlit gauchiste qui fut, comme d'habitude, les meilleurs auxilliaires de la répression policière du mouvement, répression d'autant plus féroce que les classes dirigeantes ont réellement eu peur de cette jacquerie moderne en jaune.

Après plus de 30 samedis de violences tant policières que manifestantes, le mouvement qui n'a pas su ou voulu s'organiser selon les règles exigées par le système politico-médiatique dominant, s'interroge enfin sur son avenir politique: les principaux animateurs nationaux du mouvement des Gilets Jaunes font des propositions intéressantes saluées ici par Michel Onfray qui espère encore qu'une révolution démocratique, sociale et girondine est possible en France pour refonder notre contrat social républicain au moment même où tous les cadres culturels communs garantissant l'unité nationale française sont en train de s'effondrer (lire: Jérôme Fourquet, "L'archipel français").

Une bonne lecture que nous plaçons sous l'égide de notre Charlotte...

mynormandie

https://mynormandie.fr/charlotte-corday-une-amazone-de-la-revolution/


 

GILETS JAUNES PAS MORT

   Dans un premier temps, les Gilets Jaunes ont eu leur lieu emblématique : les ronds-points. C'était le moment vrai et chimiquement pur du mouvement. Dans un film de Jacques Tati, mon cinéaste préféré, Trafic, le rond-point est le lieu où la civilisation tourne en rond, se mord la queue, revient sur elle-même, ne parvient pas à trouver une sortie, celle dont Descartes nous disait qu'une fois perdu dans la forêt elle exigeait un cap franc et net.

   Il n'y eut pas, on le sait, de cap franc et net, mais, au bord du rond-point, des aguicheurs et des aguicheuses arrivés en nombre pour solliciter la sortie de route plus qu'une issue en faveur des GJ.

  Qui ont été ces épouvantails à pauvres ?  Les politiciens de droite et de gauche, les syndicalistes de gauche et de gauche, les opposants qui dirigent comme les gens au pouvoir quand ils sont à leur place, autrement dit : les maastrichiens du parti socialiste , des républicains ou des écologistes ;  il y eut également des chanteurs jadis à la mode ; des actrices du show-biz apeurées d'avoir loupé le train arrivé en gare depuis bien longtemps et tout un tas de gens qui se sont empressés de voter Macron sous prétexte d’éviter un IV° Reich français, une menace qui n'a jamais existé que dans la cervelle gâchée des maastrichiens ayant trouvé là un formidable argument de propagande à même de se permettre le partage du gâteau entre gens de bonne compagnie. Une invention de Mitterrand, faut-il le rappeler ?

   Quitter les ronds-points pour envisager les champs Élysées était une erreur stratégique majeure. On comprend qu'elle ait pu convenir aux jacobins que sont les épouvantails à pauvres dont je viens de parler, c'est raccord avec leur logiciel moisi, leur horizon pourri, leur pensée croupie.

   Un : c'était une erreurparce que les GJ devaient payer pour manifester :"monter à la capitale", comme il est dit, induit des dépenses impossibles en essence ou en train, je ne parle pas des frais annexes - sandwichs ou boisson à des prix exorbitants, hôtellerie impossible, obligation d'effectuer l'aller et retour dans la journée. Comment fait-on si l'on habite en Lozère, dans le Finistère ou le Béarn, pour venir manifester sur les Champs une fois, cinq fois, dix fois à la dite Capitale ? C'était cuit d'avance : le pouvoir savait qu'il lui suffirait de jouer le pourrissement, la fatigue, l'épuisement, l'appauvrissement des pauvres.

   Deux : c'était une erreur parce qu'un adversaire faible, désorganisé et concentré est une proie facile pour un pouvoir fort et organisé qui dispose de tout l'appareil d'État sur place : police, armée, renseignements généraux et "indicateurs", "provocateurs", gardons les vieilles formules, mobilisables par des professionnels de la répression policière et militaire. C'était le pot de terre fêlé contre le pot de fer galvanisé. Tous les traités de guerre, des plus anciens, les chinois, aux plus récents, les prussiens, hélas [1], savent qu'un "ennemi" faible et désarmé, sans moyens et sans chefs, sans stratèges qui donnent la ligne et sans tacticiens qui fournissent les moyens de la réaliser, sont des ennemis vaincus avant même le début de tout combat.

   Trois : c'était une erreur parce que Paris méconnu par les provinciaux ne l'était pas de la bande de Blacks Blocs , des urbains cultivés souvent issue de la bourgeoise , qui, non sans complicité avec certaines bandes descendues des banlieues, et en vertu de la convergence des luttes entre l'extrême-gauche et l'islamisme radicalisé   (ce qui constitue le noyau dur de l'islamo-gauchisme...) le tout associé aux stratégies urbaines et aux tactiques de guérilla des rues bien maîtrisées par ces gens-là, leur ont permis un jeu à double profit : ces BB ont pris les commandes médiatiques du mouvement des Gilets Jaunes , notamment lors de la journée insurrectionnelle de l'Arc de Triomphe . En même temps, ils ont fourni à Macron, Castaner et leur pouvoir l'argument massue repris par les journalistes ad nauseam des Gilets Jaunes ennemis de la démocratie, haineux de la République, alors que leur combat d'origine revendiquait une réelle démocratie, une véritable république, du moins une démocratie restaurée, une république relevée, ce dont n'ont cessé de témoigner les drapeaux tricolores ayant accompagné toutes leurs journées. Certes il y eut des gilets jaunes arborés par certains casseurs de l'Arc de Triomphe, mais combien parmi ceux-là brandissaient le drapeau français ? Je n'en ai vu pour ma part aucun...

   Quatre : c'était une erreur parce que médiatiquement l'information pouvait être plus facilement traitée, donc maltraitée, par les médias du système dont le cœur nucléaire est parisien. La centralisation fut également celle du traitement médiatique, donc politique, de l'information. La presse quotidienne régionale, les radios et les télévisons qui émettent en région, par leur diversité numérique, je ne me fais pas d'illusions, c'est la seule raison, voilà qui permettait plus facilement l'émergence d'informations véritables à même d'être dupliquées ensuite par les réseaux sociaux. Paris monolithique est facile à circonscrire par la troupe des journalistes du système ; la province polymorphe gardait sa potentialité rebelle par son caractère insaisissable.

   Cinq : c'était une erreur parce que se montrer à Paris c'était immanquablement investir dans la vieille formule de la manifestation de rue avec banderoles, cortèges, mégaphones, drapeaux, déclaration du trajet des cortèges à la préfecture, service d'ordre, encadrement, organisation, une spécialité nationale pour les partis et les syndicats de gauche qui ont sorti et prêté leur matériel pour l'occasion, puis fourni la logistique, non sans  avoir une idée derrière la tête : penser à la place des Gilets Jaunes comme le ver nématode pense à la place du grillon dont il parasite le cerveau pour le conduire là où il veut : à la noyade. Il fallait pour ces gens qui ne parvenaient pas à réaliser une convergence des luttes prétendre qu'ils avaient soutenu les GJ depuis le début, ce qui était faux, que leur combat était le même, ce qui était faux, sauf à mettre la question de l’islam et de l'immigration sous le tapis, et que la solution des problèmes des GJ se trouvait dans un vote mélenchoniste, ce qui était également faux...

   Le renard attendait au pied de l'arbre que le fromage tombe du bec du corbeau - l'oiseau abusé en a lâché une bonne partie, le renard, tout à son trajet personnel, a cru que le tout serait la partie. Les européennes l'ont cruellement démenti. Depuis, Mélenchon a décidé qu'il se mettait à l’écart, mais c'est pour mieux laisser les militants se salir les mains avant de réapparaître en homme providentiel aux prochaines présidentielles. Pour commencer cette campagne présidentielle[2], à Belfort, Mélenchon a enfilé un gilet jaune en soutien aux salariés de General Electric - avec le costume de l'ancien sénateur socialiste et de l'ancien ministre socialiste qui votait "Oui"à Maastricht et vomissait sur ceux qui votaient "Non", c'est très seyant et très raccord.

   Samedi 22 juin, un nouvel acte des GJ a eu lieu. Mais le porte-monnaie est plus plat que jamais, la désorganisation semble à son paroxysme, Paris n'accueille plus personne, les journalistes font désormais silence, les manifestations de rue sont dérisoires sinon ridicules - Macron peut continuer à aller bronzer à la montagne avec sa meuf, pour parler le langage choisi de sa porte-parole ...

   Mais, toutefois, malgré tout, cependant, pourtant, néanmoins, il est apparu un espoir dans la décision prise par quelques GJ dont les visages ou les noms sont connus : j'ai nommé Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle, Priscilla Ludowski et Julien Pariente.  Bravo à eux !

  Car cette tétrarchie enfin réunie propose un socle commun pour le mouvement afin de créer un puissant organe de contestation collectif à même de peser dans le débat public. Voilà enfin l'amorce d'un programme commun et d'une positivité concrète ! Ils souhaitent créer "leurs propres organes de contrôle citoyens", leurs "propres médias", leurs "propres circuits d'approvisionnement en agroalimentaire", leur " propres établissements d'épargnes éthique". Une assemblée politique autogestionnaire, un média vraiment libre et nullement inféodéà l'argent, au capital et au pouvoir, une distribution autogérée, une banque populaire - c'est très exactement le projet de l'anarchiste Proudhon dont je dis depuis le début de ce mouvement qu'il est l'homme de la situation - du moins : que sa pensée est la pensée de la situation, aux antipodes de celle de Marx qui a fait son temps - et ses morts...- en même temps que celle des robespierristes qui, eux aussi, sont caduques. 

   Les jacobins ont assez nui ; le temps pourrait bien être venu du girondisme libertaire et des provinces. Ce programme politique s'avère très exactement le contraire de l'homme providentiel qui prévoit de sortir du chapeau lors des prochaines présidentielles - c'est dans trois ans, c'est donc demain...   

   Que les renards robespierristes et jacobins n'aient plus à compter sur la faiblesse du corbeau vêtu de jaune pour seule force serait une bonne et belle chose.

   A suivre...

Michel ONFRAY


[1] Je dis hélas parce qu'il n'existe pas d'art de la guerre français même si j'ai découvert il y a peu en librairie un ouvrage de Guy Debord intitulé  Stratégie - La librairie de Guy Debord, un livre dirigé par Laurence Le Bras, préface d'Emmanuel GuyÉditions de L'Échappée. 520 Pages. J'étais loin de chez moi avec un bagage léger en avion, le livre est gros et j'en ai différé l'achat. Il se peut que ce fort volume, qui accorde une place importante au général de Gaulle, comble cette lacune. 

[2] Mélenchon et les caciques du Front de gauche croyaient tellement à l'élection de leur Chef aux dernières présidentielles qu'ils avaient déjà constitué un gouvernement. C'est dire ! http://www.lefigaro.fr/politique/jean-luc-melenchon-veut-prendre-du-champ-20190621 Rappelons qu'arrivé quatrième au premier tour, Mélenchon ne fut pas même présent au second.

   Ajoutons à cela que, dans l'hypothèse d'un second tour qui opposerait Mélenchon à Marine Le Pen, la porte-parole du gouvernement Macron Sibeth N'Diaye a clairement dit qu'elle voterait pour Mélenchon. Qui   veut toujours ignorer comment fonctionne le petit jeu prétendument démocratique est définitivement un demeuré...

https://www.nouvelobs.com/politique/20190623.AFP9065/entre-le-pen-et-melenchon-sibeth-ndiaye-choisit-melenchon-sans-aucune-ambiguite.html

 

DISCOURS en normand au sujet de la reconnaissance officielle normande de la langue normande...

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L'Etoile de Normandie (L'Eteile de Normaundie) a le plaisir de vous donner à lire la version normande du discours prononcé par Nicolas Abraham, le président de la fédération régionale des associations de la langue normande (FALE) à l'occasion de la signature le 18 juin 2019 en l'abbaye-aux-Dames de Caen et en présence d'Hervé Morin, président de la Normandie, d'une convention qui permet la reconnaissance officielle par la région Normandie de la langue normande...

Moussieu le Président Morin,

Mesdèmes, messieus l’s éleus,

Et touos les syins rallotaés ichin annyi,

Byin le boujou!

Ch’est eun graund houneu que d’yête ichin, devaunt vouos, pouor sinaer ch’te counvention d’ente, la Régioun et nouos LA FALE qui allote touos les syins qui se hubissent pouor le normaund. Ch’est eun graund pllaisi pouor mei et touos les acoubiaunts qui ouvragent de depis byin d’s annaées pouor sâovaer noute loceis normaund, que de veî la région Normaundie s’en venun nous aindyi, come chenna pouor recouaer noute patrimouène linguistique.

Vous rappel-ous, Moussieu le Président que tout a quemenchi l’annaée passaée par eun papyi sus le Normaund, alermaunt mais itou pllen d’espéraunche. Ch’était le 21 de févryi. Eun jouo qui feut paé chouési à la bouolingot pisque ch’est la jouornaée moundiale des loceis de naîtaé. Veire, pouor quiques-euns, le normaund est enco le vuus prêchi de lus gens, eun loceis que no-z-apprend paéés écoles mais de depis le ber, no l’ouit de la goule de nous gens qui l’ount apprins de lus gens et de lus pères.

Le loceis normaund, ch’est noute patrimouène, noute échette, la laungue de touos les Normaunds. Mais le prêchi normaund, ch’est paé que le passaé, ch’est noute avenin itou, rapport à vouos Moussieu le Président et du fait de la régioun, l’avenin s’écllairgit !

Chu tchu de semanne, à Moundebou, j’allouns nous assembllaer d’aveu les gens de Jerry, de Guernesei et de toute la Normaundie pouor faêtaer la tchulture normaunde et noute loceis, pouor eune faête que no noume Les Rouaisouns. Les Rouaisouns ch’est eune faête qu’adoune reide byin pisque, âotefeis, dauns nous caumpanes, dauns nous hamiâos, ch’était eune précêssion pouor demaundaer et prétenre oû bouon-âot.

Nouos ‘tou, les suusaunts de ches paisauns normaunds, no vouorrait aveî fei en l’avenun en sumaunt tout alentou, en toutes les achaisouns, quiques mots de normaund. Achteu, d’aveu c’t assentement, ente la FALE et la régioun, j’allouns pouvi engraungi le trava qu’a ‘taé fait en armountaunt eune bibllothèque numérique. Je pouorrouns itou sumaer pouor l’avenun en inditaunt le normaund, en agariaunt, dauns l’s âoberges des cafés normaunds yoù que les bouones gens pouorrount s’en venun décidaer et jostaer en normaund. Et, oû bout du bout, le muus de tout, nous quenales pouorrount counaîte le Normaund en luusaunt des lives d’histouère et en jostaunt en Normaund. Cha sera biâofaire de trava pouor nouos rapport que no-z-est paé byin d’s euns, touos les syins qui vouorrount byin s’en venun busoqui d’aveu nouos serount les byinvenuns !

Coume disait Fernand Lechanteur : « Quand no sait d’iyoù que no vyint, no sait muus yoù que j’allouns. ». Achteu, le rioun est railé pa les pés de ch’te counvention, je seriouns à noute pountificat si touos les Normaunds nous suusaient et faisaient vive dauns toute la Normaundie noute biâo loceis.

Merci byin des coups Moussieu le Président!

Merci à touos et vive noute loceis normaund!

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METEO OUEST-FRANCE: Alors que le ciel est tombé sur la tête des habitants de LISIEUX, la Bretagne fait sa promo anticanicule!

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Lundi 24 juin 2019, dans la soirée, tout en ignorant (non sans difficultés) la géographie régionale plutôt incertaine que les journalistes de France info chargés du bulletin météo nous infligent avec régularité (à l'avenant:"la Bretagne et le Cotentin"; "de la pointe de la Bretagne à l'ouest d'une ligne Nantes- Cherbourg";"la Bretagne et les côtes de la Manche" etc, etc...), le fait météorologique, exceptionnel par sa rareté et son ampleur, qui devait retenir toute notre attention était le suivant:

Ce soir là, il ne faisait qu'un petit... 18°C à Caen, balayée par un très tonique et très iodé vent de Noroît inhabituel en la saison, alors qu'il faisait encore 30°C à Alençon: en quelques heures, un impressionnant contraste thermique s'est élevé dans l'air générant dans le ciel normand une puissante cellule orageuse qui finit par éclater, en tournant sur elle-même, au dessus de Lisieux tout en se vidant de toute son eau: un vrai déluge!

Lire et voir, ci-après, le reportage complet proposé par Ouest-France:

https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/orages-dans-le-calvados-inondations-coulees-de-boue-trafic-snc-interrompu-entre-caen-et-paris-6415360

EN IMAGES. Orages dans le Calvados : le pays d’Auge particulièrement touché par les coulées de boue

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Nuit agitée dans le Calvados. Pour la seconde fois en une semaine, le département a été touché par de violents orages. Ils ont entraîné des inondations dans le Bessin et surtout dans le pays d’Auge, voire des coulées de boue à Lisieux et alentours. Conséquence ce mardi 25 juin 2019 : le trafic ferroviaire Paris-Caen est coupé pour la journée, en raison d’un glissement de terrain entre Mézidon-Canon et Lisieux. Il le sera également demain mercredi.

Ligne SNCF totalement coupée plusieurs jours entre Caen et Lisieux

La circulation des trains est totalement interrompue, ce mardi 25 juin 2019, sur l’axe Paris-Caen. En cause : un glissement de terrain qui a provoquéune coulée de boue à l’entrée du tunnel de la Motte, à Saint-Pierre-des-Ifs, entre Lisieux et Mézidon-Canon. Une des conséquences des orages de la nuit dernière. La boue recouvre les voies sur une distance de 400 m, empêchant toute circulation.

Dès 5 h du matin, les agents de la SNCF étaient sur place, pour évaluer les travaux à mener afin de rétablir le trafic au plus vite.

Dans un tweet, Eric Succab, directeur des lignes normandes SNCF Intercités, expliquait, à 9 h 36, que « la reprise du trafic n’est pas attendue pour aujourd’hui entre Lisieux et Caen, compte tenu du volume de terre à retirer et des travaux à réaliser ». Dans un premier temps, la SNCF avait envisagé un retour à la normale de la circulation pour midi ou le début d’après-midi de ce mardi, mais ce ne sera pas le cas. Ce ne sera pas non plus le cas demain mercredi, indique le site internet ter.sncf.com/normandie.

Tous les trains venant de la Capitale et allant vers Cherbourg sont stoppés en gare de Lisieux et ceux à destination de Paris, venant de Cherbourg, sont arrêtés en gare de Caen. La SNCF conseille aux voyageurs de reporter leurs déplacements. Des bus de substitution ont été mis en place entre les gares de Caen et Lisieux.

Plus d’1,50 m d’eau dans les rues de Lisieux

Comme nous vous l’avions annoncé hier, des orages d’une rare violence ont touché le Calvados dans la nuit de lundi à mardi. Les sapeurs-pompiers ont été fortement sollicités. Tout d’abord sur le sud du département puis dans le pays d’Auge. « Plus de 150 interventions ont été déclenchées et sont toujours en cours ce matin », expliquaient-ils. En l’espace d’une semaine, c’est la seconde fois que les orages s’abattent avec force sur le Calvados.

Le secteur le plus impacté se situe sur Lisieux, « où, dans la ville, plus d’1,50 m d’eau et des coulées de boues ont pu être observés dans les rues ainsi que dans les habitations ». Le Nord de Lisieux et la Cote de Saint-Desir ont été les plus particulièrement touchés. Vers 1 h 30 du matin, pluie et boue ont envahi les rues. Les portes des maisons ont cédé, les habitants n’ont rien pu faire pour empêcher l’eau de rentrer chez eux.

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A Lisieux, un numéro de téléphone pour aider les sinistrés

À la suite des inondations de la nuit dernière, le CCAS (centre communal d’action sociale) de la ville de Lisieux est à la disposition des habitants sinistrés pour les aider dans leurs démarches administratives. Un numéro de téléphone a été mis à leur disposition : le 02 31 48 62 70

Sur la centaine d’habitations touchées par les intempéries à Lisieux, quatorze familles ont dûêtre relogées. Dix personnes ont étéévacuées de la résidence privée Malicorne, trois personnes âgées à mobilité réduite ont été, par précaution, admises au centre hospitalier lexovien.

Après le feu, la boue…

Victime d’un incendie criminel, dans la nuit du 13 au 14 avril 2019, le jardin d’insertion Vit’Actif de Lisieux est, cette fois-ci, victime de la boue lui aussi. Les dégâts y sont importants, à la suite des intempéries de la nuit. Quand la malchance frappe deux fois au même endroit…

Demande d’État de catastrophe naturelle pour Lisieux

Bernard Aubril, le maire de Lisieux, compte demander au ministère de l’Intérieur que l’État de catastrophe naturelle soit reconnu pour sa ville. Sur son compte Facebook, il indique qu’il aimerait « une instruction rapide du dossier ».

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Nuit cauchemardesque à Saint-Desir

En raison d’importantes coulées de boue, les habitants de Saint-Désir (près de Lisieux) ont connu une nuit cauchemardesque. Des voitures ont été emportées par les flots et des maisons inondées. L’école Charles-Pierre, à Saint-Désir, a même dûêtre fermée, ce matin. A Lisieux, les cours ont également été annulés à l’école Sainte-Thérèse.

« De nombreux obstacles sont encore présents [ce matin] sur les routes du pays d’Auge » et les pompiers appellent à la plus grande vigilance lors des déplacements.

« Réveillés par notre chien qui hurlait à la mort »

En cliquant ici, retrouvez notre reportage sur Jérémy et Ludivine, jeune couple de Lisieux dont la maison borde la rivière le Cirieux. Ils ont été réveillés en pleine nuit (vers 1 h 30) par leur chien, qui était au rez-de-chaussée de leur habitation. Habitation qui a été envahie par un torrent de boue.

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La voiture de Jérémy, une Seat Ibiza, stationnée devant sa maison, a été emportée par les flots. Le jeune homme l’a retrouvée retournée, au milieu de la rivière.

Il est tombé entre trois semaines et un mois de pluie en six heures »

Selon le site Facebook Météo Basse-Normandie, il est tombé« entre trois semaines et un mois de pluie en l’espace de six heures » (entre 20 h lundi et 2 h du matin ce mardi), sur certains secteurs du Calvados. L’orage de cette nuit, qui s’est déplacé selon un axe sud-nord, et a traversé le département depuis le Bocage virois jusqu’à la côte, a occasionné des coupures de courant ponctuelles ainsi que des inondations.

Sur la carte ci-dessous, suivez l’évolution de l’orage, la nuit dernière.

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Coulées de boue dans le Bessin

Avec le pays d’Auge, le Bessin est un des secteurs qui a été le plus fortement touché par les pluies torrentielles de la nuit. Plusieurs coulées de boue ont été signalées, comme sur la photo ci-dessousà Planquery (entre Balleroy et Caumont-l’Éventé), ainsi qu’à Saint-Paul-du-Vernay. Les routes sont coupées. Quelques maisons ont été inondées par les pluies d’orage à Cormolain, des coupures d’électricité se sont même produites dans le secteur.

Des collégiens évacués à Thury-Harcourt

Alors qu’ils campaient au Point d’accueil jeunes de Thury-Harcourt, sur les bords de l’Orne, 74 élèves du collège Michelet de Lisieux, en séjour canoë-kayak, ont dûêtre évacués, dans la nuit de lundi à mardi, en raison des forts orages qui se sont abattus sur la Suisse normande. Ils ont été relogés au centre d’hébergement du Traspy.

Une maison foudroyée à Dives-sur-Mer

Vers minuit, la foudre est tombée sur le toit d’une maison, dans un lotissement neuf de Dives-sur-Mer. Les combles ont subi de gros dommages. Une vingtaine de pompiers sont intervenus pour maîtriser les flammes ? Les deux occupants du pavillon ont dûêtre relogés

Montée des eaux : des habitations évacuées à Ablon

Dans la nuit, les habitants du Bas-des-Noyers, à Ablon (près d’Honfleur), ont subi une brusque montée d’une rivière, la Morelle. Il y avait au moins 80 cm d’eau dans une dizaine d’habitations. Certaines ont dûêtre évacuées ce mardi matin, trois personnes ont été mises en sécurité et relogées par leur famille.

Touchée par la foudre, une toiture en feu à Fiquefleur-Equainville

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La toiture d’une maison à colombages a partiellement brûlé, après avoir été touchée par la foudre, à Fiquefleur-Equainville, près d’Honfleur. Peu après 2 h du matin, les pompiers de Pont-Audemer se sont rendus sur place, où une partie du toit était embrasée. La maison à colombages, en cours de rénovation, n’était pas habitée et ne contenait aucun meuble.

Le point sur les interventions des pompiers en début d’après-midi

A la mi-journée, les pompiers étaient toujours fortement mobilisés à Lisieux et dans le pays d’Auge (à Saint-Désir, Coquainvilliers, Saint-Pierre-des-Ifs, Ouilly-le-Vicomte, Le Breuil-en-Auge, Manerbe, Le Pré-d’Auge, Beuvilliers et Saint-Benoit-d’Hebertot). Ils étaient plus particulièrement engagés dans quelque 200 opérations de pompage ou d’évacuation de l’eau dans des entreprises et des sous-sols d’habitations. Pour les gros volumes des locaux d’entreprises, des moyens plus conséquents ont été déployés.

Gros nettoyage en cours dans le pays d’Auge !

Il va falloir plusieurs heures, voire plusieurs jours pour effacer les traces des violents orages de la nuit dernière. Depuis tôt ce matin, les services techniques municipaux, intercommunaux ou départementaux sont à pied d’œuvre un peu partout dans le département et plus particulièrement dans le pays d’Auge, qui a été plus durement touché par les intempéries.


 Cette puissante cellule orageuse a progressé lentement du Sud-Ouest vers le Nord-Est: vers 1heure du matin, elle se trouvait au dessus de l'estuaire de la Seine.

Steve Loiseau, un Normand passionné par le ciel et les nuages de Normandie (il a bien raison) ne dormait pas cette nuit là... Images superbes à découvrir ci-après:

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 Commentaire de Florestan:

Ouest-France version normande (enfin seulement "bas"normande) c'est la boue après un déluge orageux...

Ouest-France version bretonne (sauf la Loire-atlantique) ça donne ça:

https://www.ouest-france.fr/meteo/canicule/canicule-quand-la-pluie-devient-un-atout-fraicheur-pour-faire-la-promotion-de-la-bretagne-6417745

Sauf qu'il y a aussi ça...

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/algues-vertes-alerte-en-baie-de-saint-brieuc-6411662


Catherine MORIN DESSAILLY ministre de la culture de la région Normandie au service d'un jacobinisme rouenno-rouennais?

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Billet de Florestan:

Nous apprécions et soutenons sans réserves ici la volonté girondine normande affichée par Hervé Morin de construire en Normandie et depuis la Normandie tout un ensemble cohérent de politiques publiques régionales, notamment en ce qui concerne le développement économique, qui puissent proposer des alternatives positives, efficaces et complémentaires à ce qu'entreprend, ou non, l'Etat central au niveau national...

Nous apprécions qu'une alternative girondine normande puisse être mise en avant depuis le modèle régional normand qui implique, par son polycentrisme et sa polyvalence intrinsèques de faire tout lecontraire du modèle jacobin autoritaire centralisé parisien.

Concrètement, cela implique de faire en Normandie ce qu'on ne saurait faire à Paris ou depuis Paris. A savoir:

1) Coopérer et co-décider les politiques publiques régionales avec les acteurs et décideurs de la société civile concernés pour éviter l'effet discrétionnaire vertical technocratique qui est désastreux sur une société civile qui veut, de plus en plus, proposer, participer à l'action publique qui la concerne et qui n'en peut plus d'être infantilisée par les caciques de notre belle République qu'ils soient élus ou haut-fonctionnaires.

2) Coopérer avec les territoires tels qu'ils sont, en respectant les équilibres et en recherchant les complémentarités et les coopérations plutôt que d'exciter des concurrences frontales stériles: le potentiel métropolitain normand se développe conjointement sur les agglomérations de Caen, de Rouen et du Havre et la vieille idée antique qui nous vient de la Rome impériale consistant à mettre tous les pouvoirs dans la même ville pour tout et tout le monde devient parfaitement saugrenue sinon absurde au regard des plus élémentaires réalités de la géographie urbaine normande qui invite au travail coopératif en réseau, si  l'on n'est pas analphabète devant le mode d'emploi de la géographie normande.

Après ce préambule et ces précautions quant à nos intentions à l'égard de l'actuelle majorité régionale normande au travail depuis le retour historique à l'unité normande, voici les faits suivants:

Selon nos informations, le cabinet d'études pourtant mandaté, à juste titre, par Hervé Morin pour étudier quelle pourrait être la meilleure forme institutionnelle possible à donner à un futur Fonds régional de l'art contemporain de Normandie respectant l'identité des deux sites actuels hérités de la division normande (FRAC Rouen et FRAC Caen), a rendu son rapport en avril dernier: les experts consultés par le président de région normand ont conseillé la création d'une association qui autorise, à la fois, une certaine souplesse, une certaine autonomie pour les deux FRAC normands et une certaine maîtrise des coûts de fonctionnement.

A priori, on aurait pu croire que cette solution était celle qu'aurait pu souhaiter le président normand réunificateur (Hervé Morin tient beaucoup à l'idée d'achever l'unité institutionnelle normande dans tous les domaines et nous aussi) pour la mise sur pied aussi rapide que possible d'un FRAC de Normandie reposant sur sa gambe rouennaise et sur sa gambe caennaise avec une direction partagée elle aussi entre Caen et Rouen, à l'instar de l'organisation bicéphale actuelle du conseil régional de Normandie entre les deux grandes villes de notre région: la question polémique de la "capitale" se réduisant à la question anecdotique de savoir où mettre l'adresse postale du conseil d'administration gérant l'ensemble...

Catherine-Morin-Desailly

Mais c'était sans compter sans la volonté de Mme Catherine Morin-Dessailly, sénatrice de la Seine-Maritime, présidente de la commission de la Culture du Sénat mais aussi conseillère municipale de la ville de Rouen, conseillère communautaire de la métropole de Rouen et... conseillère régionale de Normandie qui, semble-t-il, a imposé l'idée de créer un Etablissement Public de Coopération Culturelle (EPCC)dont le siège serait au FRAC de Rouen (Sotteville) pour gérer l'ensemble des sites du futur FRAC de Normandie quitte à intégrer les personnels des deux FRAC actuels parmi les fonctionnaires du conseil régional.

Cette décision étonnante ne manquera pas de relancer la querelle stupide de la "capitale" entre Rouen qui prendrait tout et Caen qui n'aurait que des miettes sachant que c'est précisémment en instrumentalisant cette crainte que M. Jean-Paul Ollivier, le directeur régional des affaires culturelles (DRAC) qui siège à Caen pour toute la Normandie s'était opposé avec l'appui de la préfète de région de l'époque (Mme Fabienne Buccio)à l'idée d'Hervé Morin d'imposer le principe d'unité normande y compris dans un domaine aussi scabreux qu'abscons que celui de l'art contemporain...

Décision d'autant plus étonnante que Mme Catherine Morin-Dessailly, quoique élue du conseil régional de Normandie et siégeant dans l'actuelle majorité régionale, n'est pas officiellement en charge de la vice-présidente de la culture, charge qui revient àPatrick Gomont, le maire de Bayeux qui a remplacé une certaine Emmanuelle Dormoy au même poste et qui a, peut-être, partagé aussi notre étonnement, pour ne pas dire davantage, devant pareille situation... avant de présenter sa démission!

En effet, on aimerait savoir ce que le maire de Bayeux pense de tout cela alors qu'il est officiellement en charge de la culture à la région. Ou alors faudra-t-il nous expliquer qu'il y a plusieurs ministres de la culture normande, l'un officiellement en titre mais régnant avec discrétion sur la portion congrue du patrimoine et une autre qui est, de fait, la Madame Culture de la région sans en avoir officiellement les attributions...

Il faut reconnaître que l'action régionale en matière de culture malgré un début ambitieux en trompettes et fanfares en mai 2017 lors de la présentation de cette action régionale au cirque théâtre d'Elbeuf semble être le point faible de l'actuelle majorité qui engrange au contraire des succès, notamment dans l'action économique régionale qui pourrait paraître plus importante et prioritaire: ce serait une erreur, bien entendu, de penser ainsi compte tenu de l'importance du patrimoine culturel, historique, architectural et artistique de la Normandie. Mais il faut relever que le jeu de dames Dormoy / Morin-Dessailly n'a jamais fonctionnéà la tête de la culture normande...

Et pour cause!

Puisqu'il fallait faire travailler ensemble une caenno-caennaise qui n'a jamais cru à l'unité normande et une rouenno-rouennaise qui a un pied à Paris!

Le choix de faire entrer le futur FRAC Normandie dans le périmètre administratif des agences régionales et d'un pilotage rouennais unique pose la question de savoir si une action authentiquement "girondine" est possible à partir du cas d'école normand puisqu'on ne saurait faire depuis Rouen ce qui est reprochéà Paris à juste titre, à savoir: tout décider de tout pour tous depuis un même bureau!

Ces sempiternelles questions de tuyauterie et d'organisation, ce clochermerle permanent occulte, une fois de plus, la question essentielle qui est la suivante:

Le futur FRAC de Normandie sera-t-il enfin plus largement ouvert vers le grand public normand, vers les artistes Normands et ouvert sur toutes esthétiques contemporaines sans a priori idéologique?

 

Samedi 6 juillet 2019: veillée normande à Brionne

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L'Eteile de Normaundie relaye bien volontiers...

Boujou,

Vous êtes les bienvenus pour le repas-veillée normande organisée par l'association la Chouque, le samedi 6 juillet à l'auberge du Vieux Donjon de Brionne (vallée de la Risle).

Cette soirée mettra à l'honneur les musiques, les chansons et les danses traditionnelles de Normandie, ainsi que la langue normande avec des chansons et des lectures de textes, bonne ambiance assurée !

Si vous êtes intéressés, je souhaiterais avoir le nombre de repas mercredi prochain, merci d'avance.

A bétot.

Pascal Grange(la Chouque)

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Village préféré des Français: la fierté normande des habitants de Saint-Vaast-La-Hougue

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On ne boudera pas notre plaisir!

Après Barfleur, Saint Vaast-la-Hougue, un village et port de pêche normand du Cotentin bien apprécié des connaisseurs, notamment les plaisanciers tout comme par les amateurs d'huitres (dont nous sommes) a été choisi pour être le village préféré des Français en 2019

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Les médias nationaux parisiens s'en font l'écho:

https://www.rtl.fr/culture/medias-people/le-village-prefere-des-francais-est-en-normandie-7797934373

Décidément, le charme du Nord ne faiblit pas. L'année dernière, le village de Cassel, situé dans les Hauts-de-France, avait obtenu le prestigieux titre de "village préféré des Français". Cette fois, c'est un village de bord de mer de Normandie qui a pris la relève : Saint-Vaast-la-Hougue, situé au bout de la presqu'île du Cotentin. 

La petite localité de la Manche a rassemblé 710.000 votes mercredi 26 juin sur France 3, déclare la productrice de l'émission Silvia Drumont au Parisien. Son port, déjà très connu, fait partie des sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. 

Cela fait maintenant 8 ans que Stéphane Bern décerne le titre sur France 2. Cette année, pour la première fois, l'émission était diffusée sur France 3. Au total, 14 villages étaient en lice pour obtenir le titre. Pont-Croix, dans le Finistère, est arrivé en deuxième position, suivi de Terre-de-Haut en Guadeloupe. 

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 http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/manche-saint-vaast-la-hougue-elu-village-prefere-des-francais-2019-26-06-2019-8103846.php

Manche : Saint-Vaast-la-Hougue élu «village préféré des Français» 2019

Retenez son nom : Saint-Vaast-la-Hougue. Les téléspectateurs de France 3 l’ont désigné ce mercredi soir plus beau village de France.

Le 26 juin 2019 à 23h16, modifié le 27 juin 2019 à 06h11

Saint-Vaast-la-Hougue est donc, on l'a appris ce mercredi soir par Stéphane Bern, « le village préféré des Français » ! Le petit port de la Manche a emporté cette élection télévisée organisée par France 3, qui a mobilisé 710 000 suffrages par SMS, téléphone ou Facebook, succédant ainsi àCassel (Nord). Mais, ce matin, les moins surpris par cette nouvelle sont, sans aucun doute, les quelque 2 000 habitants de ce bout du monde paradisiaque au bout de la Manche.

« Je ne sais pas si ce sera le village préféré des Français mais ce que je sais déjà, c'est que c'est le plus beau ! » clamait ce mercredi Yves Villeneuve, le boucher du village, casquette rouge vissée sur la tête. La chaleur avec laquelle il parle de « son » petit port est immédiatement communicative. D'ailleurs, il n'y a guère besoin d'office de tourisme ici : les habitants et les commerçants font le job ! « C'est qu'on est tous accros à notre refuge… » sourit Louise, installée depuis plus de vingt ans dans l'une de ces petites rues bordées de charmantes maisons de pêcheurs en pierres du pays.

À dire vrai, on comprend en un clin d'œil, le choix des Français mercredi soir. Tout au bout de la presqu'île du Cotentin, après avoir longé les côtes sauvages de la Manche, au détour d'époustouflants contrastes de bleus et de verts, on descend vers le village, niché tout au bout du monde. C'est là que, subitement, le panorama se dévoile sur le petit port en contrebas, abri de quelques bateaux traditionnels normands et d'où partent de pittoresques ruelles étroites, sans oublier un chemin vers le phare. À l'entrée d'une petite rade, se dressent deux tours Vauban, presque irréelles, mais bel et bien classées au patrimoine mondial de l'Unesco.

L'épicerie Gosselin

Les clients, ici, pourraient parler pendant des heures de l'épicerie Gosselin, pour laquelle même les Normands parcourent parfois des dizaines de kilomètres pour venir acheter des spécialités régionales ou du café torréfié maison. Ou des façades pittoresques de certains commerces de leur centre-ville. Ou encore des parcs à huîtres qui font le bonheur d'écailleurs partout en France et qui parsèment à perte de vue tout l'estran entre le village et l'île.

On regrette que Turner, le peintre presque voisin, ne soit pas venu faire un tour jusqu'ici pour immortaliser cette atmosphère unique ! D'autant qu'il aurait pu se régaler avec l'île de Tatihou, qui s'étire, comme une énorme tortue endormie, à quelques centaines de mètres du village.

Son histoire chahutée est à la hauteur de ses charmes qui se gagnent par la mer ou par les sables. C'est en effet un autre des délices du lieu : l'embarcation qui vous y conduit est amphibie ! Ainsi, à marée haute, on gagne l'île en croisière… Mais à marée basse, vous verrez ce même bateau sortir les essieux pour vous emmener… en roulant !


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Bien entendu, il y a quelques déçus et on ne sera pas déçu par ceux qui le sont: nous les connaissons bien nos chers voisins Bretons!

https://www.letelegramme.fr/bretagne/village-prefere-des-francais-pont-croix-devance-par-saint-vaast-la-hougue-26-06-2019-12323287.php

Le petit port normand de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) a été désigné, ce mercredi soir, « Village préféré des Français ». Pont-Croix (notre photo), qui représentait la Bretagne, termine sur la 2e marche du podium de cette élection télévisée organisée par France 3, qui a mobilisé 710 000 suffrages par SMS, téléphone ou Facebook.


 

Qu'ils se rassurent! les Bretons se sentiront comme chez eux à Saint-Vaast-la-Hougueà l'occasion du festival des musiques traditionnelles des "Traversées de Tatihou" qui met systématiquement à l'honneur le patrimoine musical breton et celtique au détriment des groupes normands qui connaissent bien les quais de Saint-Vaast-la-Hougue à force de les arpenter... faute de pouvoir jouer sous le grand chapiteau de l'île de Tatihou.

Archives de l'Etoile de Normandie:

http://normandie.canalblog.com/archives/2016/08/20/34207938.html

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Tatihou, comme la rade de la Hougue sont deux superbes sites naturels et historiques (souvenirs de la bataille de la Hougue perdue par la marine française en 1692 face aux Anglo-hollandais)  qui nous sont chers...

En effet, notre combat pour la défense de l'unité normande et de son image a commencé pour nous en 2004 lorsque nous avions réussi à faire stopper une campagne publicitaire nationale d'une grande banque privée qui avait utilisé le nom de "Tatihou" sans rien demander à personne pour vendre un produit d'assurance vie.

Archives:

https://group.bnpparibas/communique-de-presse/bnp-paribas-partenaire-musee-maritime-l-ile-tatihou-petite-gaffe-grande-banque-debouche-action-mecenat


Mais l'essentiel à retenir aujourd'hui, c'est la joie des habitants de Saint-Vaast-la-Hougue d'être ainsi honorés par l'ensemble des Français: une occasion d'assumer, enfin, la fierté d'être Normand!

https://actu.fr/normandie/saint-vaast-la-hougue_50562/revivez-videos-folle-soiree-saint-vaast-hougue-village-prefere-francais-2019_25515564.html

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Voir enfin, la sélection des villages en lice:

https://www.20minutes.fr/arts-stars/television/2462831-20190301-village-prefere-francais-2019-voici-14-communes-lice

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CANICULE: records de température battus en Normandie!

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L'image ci-après en témoignera de façon éloquente!

Photo prise à Caen ce vendredi 28 juin 2019 aux alentours de... 18h45:

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Le thermomètre posé sur la table métallique de la terrasse du jardin de votre serviteur en plein soleil dépasse les ... 53°C devant une miche de pain à décongeler!

On comprend mieux pour quelle raison les températures sont mesurées "à l'abri".  Cette température extérieure, mesurée en toute fin d'aprè-midi, c'est-à-dire juste après le maximum d'intensité solaire de la journée (15/16 heures) reste encore très élevée!

Nous avons ensuite mis ce thermomètre sous l'ombrage de notre pommier: la température est retombée à 30°C à savoir la température officiellement annoncée pour Caen par Météo France.

Démonstration, évidente et simple, est faite qu'en ville avec de nombreux espaces totalement artificialisés et minéralisés horizontalement et verticalement, le cagnard caniculaire approche les températures nécessaires pour commencer une cuisson au sens strict du mot!

Démonstration, aussi évidente et simple, est faite que l'ombre aérée et ventilée des arbres fait drastiquement baisser la température (20°C dans notre exemple)

CONCLUSION:

IL NE FAUT PAS COUPER LES ARBRES DE LA PLACE DE LA REPUBLIQUE DE CAEN!

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(Les tilleuls de la place de la République: état au début de l'été 2018)

La très mal nommée mission parlementaire "impact Gilets Jaunes" (sic!) de passage à ROUEN

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Billet de Florestan:

La mission parlementaire des députés de la République en Marche est de passage à Rouen ce lundi 1er juillet 2019 pour évaluer les conséquences négatives sur le commerce du centre ville de Rouen des manifestations des Gilets Jaunes pendant l'hiver et le printemps dernier.

Il faut toujours déplorer et condamner fermement la violence d'où qu'elle vienne surtout lorsqu'il s'agit de garantir à tous le droit constitutionnel fondamental de manifester librement son opposition politique pendant un mandat politique en cours d'exécution car limiter les libertés démocratiques aux seuls dimanches d'élection c'est déjà changer la nature du régime démocratique pour aller vers un régime politique déjà plus autoritaire ("démocrature" ou "dictadouce" si l'on va d'une démocratie vers une dictature ou si l'on va d'une dictature vers une démocratie...).

Cependant, il faut avoir l'honnêteté intellectuelle d'admettre que l'actuel gouvernement n'a cessé de jeter de l'huile sur le feu des mois durant pour mieux apparaître à l'occasion d'un vote forcément utile comme le nouveau parti de l'Ordre dans le but d'achever le démantèlement électoral et politique des partis de la droite et du centre quitte à utiliser les armées d'idiots utiles des black blocks ces fils et filles à Papa versés dans un gauchisme révolutionnaire urbain et récréatif tandis que les Gilets Jaunes montés à Paris de leurs provinces se sont fait gazer et éborgner...

Le "grand débat" et les résultats des élections européennes ont confirmé que le cynisme émollient était une technique de gouvernement qui n'est efficace qu'un temps. Le temps de nourrir le ressentiment qui explosera encore plus fort lors de la prochaine crise.

A ce rythme d'essoreuse, le corps électoral français va finir par se présenter totalement lessivé aux prochaines élections présidentielles de 2022: si le match retour de 2017 espéré de façon totalement irresponsable par le pompier pyromane actuellement en poste à l'Elysée, devait avoir lieu, il est à craindre que l'incendiaire Le Pen ne mette le feu à la brousse infinie de la lassitude civique...

A moins qu'un homme providentiel ne se lève d'ici là: on pensera, par exemple, à un ancien député-maire de Cherbourg...

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-politique/les-elephants-socialistes-reunis-au-senat-objectif-2020_3493127.html


Lire, ci-après, cet article de Paris-Normandie:

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/gilets-jaunes--une-mission-parlementaire-en-visite-a-rouen-pour-donner-la-parole-a-ceux-qui-ont-souffert-DB15270146?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=eecfafce-06f8-4d8b-b34c-bcf44df1b8d9_0&mediego_campaign=20190701_news_actu&utm_content=20190701&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

Gilets jaunes : une mission parlementaire en visite à Rouen pour « donner la parole à ceux qui ont souffert »

Créée le 9 mai, la mission parlementaire destinée àévaluer l’impact socio-économique du mouvement des Gilets jaunes se rend lundi 1er juillet 2019 dans le centre-ville de Rouen, dont le tissu commercial est considéré comme l’un des plus pénalisés, en France, par les manifestations et dégradations.

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Déambulation dans le centre-ville, déjeuner de travail puis table ronde en présence d’élus, de représentants du monde économique local et des services de l’État... La ville de Rouen accueille aujourd’hui les députés de la mission parlementaire « Impact Gilets jaunes » lancée le 9 mai dernier pour évaluer précisément le coût économique et social des dégradations survenues en marge du mouvement.

Cette mission est née à l’initiative de son actuel co-rapporteur Roland Lescure, député LREM des Françaises et Français d’Amérique du Nord et président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale. « Il ne s’agit pas de faire du « Gilets jaunes bashing »», assure ce dernier àParis-Normandie, mais de « donner la parole à ceux qui ont souffert » des samedis successifs de manifestations ayant plus ou moins entravé l’activité des centres-ville. Les commerçants et artisans en premier lieu, mais aussi les collectivités locales chargées de réparer les dégradations de voirie. Des « victimes » dont la voix ne s’est pas suffisamment fait entendre, estime Roland Lescure, alors que « les images de casseurs et de violences défilaient sur les chaînes d’info en continu ».

Rouen fait partie à cet égard des villes « les plus emblématiques » ciblées par la mission parlementaire. Outre la cité normande, cette dernière n’en visitera que deux autres : Bordeaux et Toulouse. Un premier rapport est prévu dès la mi-juillet.

Recueillir les témoignages au plus près du terrain

Comme le souligne le Rouennais François Boulo, l’emblématique figure des Gilets jaunes (lire encadré ci-dessous), l’Insee s’est déjà chargé, en mars dernier, d’évaluer les conséquences économiques du mouvement né sur les ronds-points. L’institut national de la statistique avait alors conclu à un « impact modéré », de l’ordre d’« environ 0,1 point de moins au PIB sur le quatrième trimestre 2018 ».

« Cela signifie quand même plusieurs milliards d’euros », souligne Roland Lescure. Surtout, regrette-t-il, ces statistiques et moyennes nationales dissimulent trop souvent des réalités humaines et cas particuliers qu’il est nécessaire d’accompagner, et donc de chiffrer le plus précisément possible. En recueillant pour cela les témoignages au plus près du terrain, d’où cette déambulation programmée ce matin auprès des commerçants du centre-ville rouennais... Même si la réalité du terrain commande en général d’éviter le lundi matin pour bénéficier d’un maximum d’enseignes ouvertes (lire par ailleurs).

Pour ce qui est des statistiques purement locales, les seules communiquées publiquement jusqu’à présent émanent de la Métropole Rouen Normandie et de son président Frédéric Sanchez. « Les coûts sont estimés autour de 2 M€, entre les dégradations et les indemnisations d’entreprises auxquelles on a demandé de ranger les chantiers le vendredi et de les déballer de nouveau le lundi », déclarait ce dernier dans nos colonnes début juin.

« Nous ne venons pas relancer le débat avec les Gilets jaunes »

Le co-rapporteur de la mission parlementaire « Impact Gilets jaunes » prévient toutefois : il ne vient pas signer des chèques au cas par cas. L’objectif des députés est d’évaluer l’ampleur des dégâts occasionnés, puis d’identifier « des pistes de solutions complémentaires pour accompagner les acteurs les plus touchés ».

La solution semble davantage se trouver dans les mécanismes d’accompagnement tels que celui dont la ville de Rouen vient de profiter : à savoir une aide de l’État de 300 000 € destinée à favoriser la revitalisation et l’animation des commerces.

Élus et représentants économiques se retrouveront autour de la table pour en discuter cet après-midi. Aucun représentant local des Gilets jaunes n’y a été convié. « Ce n’est pas le sujet, assume Roland Lescure. Nous ne venons pas relancer le débat sur les revendications des Gilets jaunes. Ce débat a eu lieu et il me semble qu’ils ont été entendus. »

« les conclusions, on les connaît déjà ! »

« Pipé dès le départ. » L’avocat François Boulo, emblématique porte-parole des Gilets jaunes sur la région rouennaise, ne se fait guère d’illusions sur les conclusions de cette mission parlementaire, attendues pour mi-juillet. « On les connaît déjà : les Gilets jaunes ont fait du mal aux petits commerçants », ironise-t-il, pariant sur des témoignages uniquement à charge des professionnels auditionnés ce lundi.
« Je pense que les parlementaires ont d’autres choses à faire », poursuit l’avocat. « L’Insee a déjà fait ce travail d’évaluation et a démontré que le mouvement n’avait pas impacté tant que cela l’économie française », souligne-t-il. S’il s’avère difficile, néanmoins, de nier l’impact du mouvement sur l’attractivité du centre-ville rouennais, ainsi que les nombreuses dégradations qui y ont été commises, « beaucoup de Gilets jaunes consommaient aussi à cette occasion : j’ai l’impression que les débits de boissons et nourriture en ont aussi profité », tente le porte-parole. Autre argument plaidé par l’avocat rouennais : « Si les manifestations se sont déplacées vers les centres-ville, c’est bien parce que l’exécutif a fait évacuer les ronds-points ». François Boulo n’en démord pas : pour lui, c’est avant tout àEmmanuel Macron et son gouvernement qu’incombe la responsabilité de ces 4,5 milliards d’euros de perte de croissance aujourd’hui invoquée (lire ci-contre). « Et s’ils veulent vraiment des milliards, nous savons où leur en trouver, sans problème ! », lâche la figure régionale des Gilets jaunes, qui promet une reprise du mouvement après l’été, « peut-être sous d’autres formes ». « Je ne peux pas croire que la vie va reprendre son cours comme avant, assure-t-il. Des dizaines de milliers de gens ont relevé la tête ! Il y aura d’autres occasions – notamment la réforme des retraites – de provoquer leur indignation. »
Une perte de 4,5 milliards ?
En attendant de chiffrer précisément le montant des dégâts, la mission parlementaire se réfère particulièrement aux données du ministère de l’Économie et des Finances, selon lequel « près de 75 000 personnes, issues de 5 100 entreprises, sont touchées par le chômage partiel » en raison du mouvement des Gilets jaunes.
Par ailleurs, « la croissance de l’économie française pour 2018-2019 aurait perdu entre 0,1 % et 0,2 %, soit 4,5 milliards d’euros », selon le ministère.

« 400 commerces en grande difficulté»

« Évidemment, c’est une bonne chose que cette mission parlementaire ait lieu », acquiesce Vincent Laudat, président de la CCI (chambre de commerce et d’industrie) Rouen Métropole.
Ce dernier évoque « un tissu commercial lourdement touché » par le mouvement des Gilets jaunes, qui s’est ajoutéà l’important et contraignant programme de travaux « Cœur de Métropole » dans le centre-ville de Rouen.
Sur les 2 700 commerces que compte le territoire de la CCI, « 1 500 ont été directement impactés » par la vingtaine de samedis consécutifs de manifestations (du simple jour de fermeture jusqu’aux licenciements), dont « 400 sont aujourd’hui en grande difficulté, assure Vincent Laudat. Rouen demeure l’une des villes les plus pénalisées par le mouvement, plusieurs artères stratégiques ont été touchées. »
Le bémol du lundi matin
Et pendant que « les achats se sont déplacés sur les zones périphériques », remarque le président de la CCI Rouen Métropole, « la TVA, elle n’a pas diminué ». Par ailleurs, « les aides de l’État ont été assez faibles », regrette Vincent Laudat.
Heureusement, explique ce dernier, les arrêtés d’interdiction de manifester pris par la préfecture, puis la « période heureuse » de l’Armada ont permis de redonner aux couleurs au commerce du centre-ville rouennais. Il s’agit désormais de « recréer des habitudes » en multipliant notamment les opérations de séduction du public : un chantier auquel se sont attelés les commerçants et la municipalité, aidés en cela récemment par l’enveloppe de 300 000 € versée par l’État.
Si Vincent Laudat ne s’attend pas à des promesses d’argent supplémentaire, ce dernier salue à nouveau l’initiative des parlementaires présents à aujourd’hui à Rouen dans le cadre de la mission « Impact Gilets jaunes ». « Il y a une véritable souffrance chez les commerçants, et c’est bien qu’elle soit entendue. »Dommage, glisse néanmoins le patron de la CCI Rouen Métropole, que les agendas se soient curieusement calés sur le lundi matin, moment de la semaine où beaucoup de rideaux restent traditionnellement fermés. « Nous avons dû nous organiser pour que certains viennent ouvrir », précise Vincent Laudat, pointant non sans malice les probables réminiscences d’un certain « tropisme parisien ».
Commentaire de Florestan:
De cet impact là il ne sera évidemment pas question...

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