Quantcast
Channel: L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Viewing all 5995 articles
Browse latest View live

La Normandie de l'Education Nationale ou l'académie du bricolage...

$
0
0

La région et ses réalités, on s'en fout! surtout dans l'Education Nationale dont le logiciel autoritaire jacobin centralisé ne permet pas d'apprécier les variations de la réalité sociale, économique, culturelle voire identitaire de nos territoires.

Cela vaut à tous les étages de l'institution plongée désormais dans une réforme permanente qui est aussi une crise permanente: les enseignants et les directeurs d'établissement (sauf exception bien entendu) méconnaissent le fait régional, voire, s'en méfient pour des raisons idéologiques qui limitent la curiosité intellectuelle qu'ils sont censés mettre en oeuvre pour le bien des élèves.

image_content_24016862_20180802174845

Mais aux étages supérieurs, c'est pire: les logiques bureaucratiques sinon comptables écrasent tout, à commencer par la pédagogie elle-même (qui fait actuellement l'objet d'un dévoiement quasi orwellien). Alors, dans ces conditions, la prise en compte des réalités régionales fait office de 5ème roue du carrosse...

Une fois encore, la Normandie pouvait encore faire exception: dans ce paysage en ruines de la confiance dans la République, la fusion régionale normande correspond à un service authentique de l'intérêt général des populations sur un territoire régional évident dont le potentiel est encore essentiel à l'avenir de la France.

La Normandie reste encore la seule région de France où la réflexion est allée la plus loin entre le service public national de l'Education et de la formation et un conseil régional avec une vision globale, cohérente des besoins et des enjeux pour assurer l'avenir d'une population active régionale et d'une économie régionale pouvant s'articuler avec les grands objectifs éthiques justifiant officiellement le service de l'Education Nationale...

image_content_24971077_20190306185736

Sauf que le pacte de confiance est rompu.

Comment, en effet, mettre en oeuvre une politique publique régionale éducative de moyen ou de long terme, en partenariat avec un conseil régional volontariste en ce domaine stratégique pour l'avenir même de notre région si les interlocuteurs de l'Etat en région ne cessent de changer?

Alors qu'Hervé Morin est président de la Normandie depuis 2016 tout en étant assuré de l'être encore jusqu'en 2021 (voire au-delà si le peuple des citoyens normands le veut bien), le préfet de région aura changé trois fois et le ou les recteurs tout autant...

rectorat_de_Caen

Quoiqu'on en pense, Hervé Morin avait trouvé en la personne de Denis Rolland le recteur idéal pour faire en sorte que le retour à une académie normande unique (depuis le rectorat de Caen) soit surtout la possibilité de mettre en oeuvre un plan éducatif normand tant les urgences socio-scolaires sont grandes: ce plan se nomme"Normandie apprenante". On espère qu'il ne sera pas mis de côté dans on ne sait quelle armoire du Rectorat de la rue Caponière à Caen.

Disons-le clairement:Denis Rolland, cet historien universitaire d'origine normande (il est du Cotentin) a été viré comme un malpropre sous prétexte de n'avoir pas réussi à faire passer la fusion académique normande comme une lettre à la poste avec un agenda contraint sans grain à moudre.

Fusionner des ressources humaines "à la Marommix" ce n'est pas possible: il faut du temps et quelques moyens financiers pour établir la confiance indispensable des agents pour mettre en oeuvre un projet régional d'intérêt général... sans arrières pensées.

1040074_1427193435_962466-1396507333-mr-bricolage


Lire la Chronique de Normandie (n°582  20 mai 2019):

académie1

académie2

académie3

académie4

 

académie5


Elections européennes en Normandie: un échec pour Macron, Mélenchon et... Morin

$
0
0

Soirée électorale sans surprises ou presque ce dimanche 26 mai 2019...

Les Normands ont voté comme le reste des Français (sauf dans la Manche où la liste macroniste le devance de peu sur la liste ex-frontiste...)

Le rassemblement national sous la bannière Le Pen a viré en tête: la colère et le ressentiment ont gagné l'élection puisque les pompiers pyromanes de 2017 se préparent déjà pour 2022: ce soir, c'était un exercice "incendie". Sauf que le retour de flamme a été plus fort que prévu. Ce n'est pas bien grave nous dit-on du côté de la République en Marche qui n'a pas fait chanter son oiseau dans la soirée: on n'a pas gagné mais on n'a pas perdu!

Manifestement, le ci-devant député-maire du Havre qui fait office de Premier ministre a sauvé sa tête. Provisoirement, car Edouard Philippe sait que l'hôtel de ville de Paris est aussi long que celui du Havre...

504_media365-sport-news_1f2_ad8_c4736c51396038656347b691ea_roland-garros-2019-billetterie-calendrier-tv-infos-pratiques-tout-ce-qu-il-faut-savoir|8994493_rg-2019-1024x510_ext

Le retour du match Macron vs Le Pen n'a donc pas lassé les électeurs qui se sont plus déplacés aux urnes que lors des précédentes élections européennes (avec 51% de participation ce qui signifie que le parti de l'abstention reste le premier parti de France): il semble évident que certains se sont déplacés soit pour sanctionner Emmanuel Macron en votant "utile" (Gilets Jaunes), soit pour soutenir le parti présidentiel qui fait office de nouveau parti de l'Ordre...

Médiatiquement masqué par le match du grand chelem, les partis de l'ancien monde (sic!) se sont électoralement effondrés: la liste Bellamy emmenant la droite conservatrice républicaine (pour l'appeler de son vrai nom) adossée à une droite centriste fracturée, n'a pas fait le score escompté en dépit de la qualité intellectuelle de sa tête de liste. C'est un échec pour Laurent Wauquiez mais aussi pour Hervé Morin, le président centriste de la Normandie qui avait réussi à fédérer la quasi totalité de la droite normande derrière la liste Bellamy.

A gauche, c'est pire! Plus que jamais éparpillée et divisée dans des querelles idéologiques dont tout le monde se fout, la gauche fait son pire score depuis bien longtemps: même additionnées, les quatre principales listes de gauche (Communistes, Génération, La France Insoumise, Parti socialiste-Place publique) ne dépassent pas les 30% des voix... Que Mélenchon soit au même niveau que Glucksmann démontre que les Gilets Jaunes rencontrés par François Ruffin ont préféré voter RN pour exprimer leur colère alors qu'on retrouve l'essentiel de leurs revendications dans le programme de la France Insoumise: la colère ce n'est pas la réflexion. Souvent cette dernière ne vient qu'après, donc trop tard!

La seule vraie bonne surprise de la soirée vient du vote écologiste:

Les jeunes urbains se sont, semble-t-il, mobilisés en votant écologiste démontrant que la question écologique est en train de devenir la principale question politique sur fond d'inquiétude croissante sur l'avenir du climat, de la biodiversité mais aussi des risques sur la qualité de l'alimentation et de la santé humaine: dans de nombreuses villes, se sont constitués des groupes de "pisseuses et pisseurs" qui ont chassé les traces de glyphosate dans leurs urines... Ils ont voté ce dimanche.

Dans toutes les têtes politiques, on pense au coup d'après: les municipales...

Les macronistes qui n'ont pas gagné mais qui n'ont pas perdu vont pouvoir penser qu'ils ont encore toutes leurs chances pour s'implanter enfin au niveau local quitte à flatter l'ambition d'hommes neufs (on pensera àJean-Louis Louvelà Rouen) face aux vieux partis (LR à droite et PS à gauche) qui gardent encore de nombreux élus: ces derniers qui ont lancé des projets lors de leur mandat en cours aimeraient pouvoir les inaugurer à l'occasion du second. Les macronistes auront fort à faire et ils devront devenir des maîtres dans l'art de se faire oublier car il est à craindre pour eux que le principal obstacle sur la route des municipales ne soit Emmanuel Macron lui-même!

Il faudra suivre de près la campagne des municipales àRouen avec un éventuel duel entre Nicolas Mayer-Rossignol, le dauphin d'une Fabiusie socialiste localement toujours présente et Jean-Louis Louvel, le fringant "roi de la palette" qui pourrait obtenir l'investiture de LREM: si le parti macroniste devait décrocher la grosse pomme rouennaise, le dangereux projet d'un Axe Seine macroniste au coeur de la Normandie utile se verrait renforcer... Il nous faut aussi penser au coup d'après après le coup d'après, à savoir, les élections régionales de 2021 avec un duel attendu entre Hervé Morin pour un second mandat normand et Sébastien Lecornu qui ne fait pas mystère de ses ambitions.

Au Havre, la droite post-Philippe ayant connu un épisode tartuffe plutôt scabreux (n'insistons pas), la gauche y a ses chances: l'actuel député communiste Jean-Paul Lecoq, ancien maire de Gonfreville-l'Orcher commune où une raffinerie s'autorise le droit de polluer l'atmosphère plus que de raison, semble vouloir s'intéresser au fauteuil jadis occupé par M. Duroméa et Rufenacht. On pourrait y croire tant Jean-Paul Lecoq se montre actuellement actif pour défendre l'intérêt national du grand port maritime normand...

A Caen, a priori, l'accès à un second mandat semble dégagé pour Joël Bruneau (LR) tant les oppositions sont faibles et divisées. Mais les résultats spectaculaires des élections européennes (voir infra) devraient sérieusement inquiéter le locataire de l'abbaye-aux-Hommes: le très haut score macroniste devrait faire sortir assez vite le loup macroniste du bois... de la droite locale. Certes, Joël Bruneau pourra toujours se prévaloir du nouveau tramway qui sera vraisemblablement inauguréà l'automne prochain: mais le maire de Caen ne doit pas en faire le blanc-seing pour un second mandat. S'il devait raisonner ainsi, le maire de Caen se tromperait lourdement car les tilleuls de la place de la République menacés par les tronçonneuses municipales au service du premier bétonneur local ont voté"vert" ce dimanche 26 mai 2019... à près de 19%: la question écologique, à Caen comme à Rouen, pourrait faire la prochaine élection municipale!

Voir aussi: la revanche de la normande Stéphanie Yon-Courtin sur le vieux monde partisan caennais...

https://www.ouest-france.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-caen-stephanie-yon-courtin-elue-deputee-6369113

Les résultats des élections européennes en Normandie:

  • Résultats à Rouen:

https://rouen.fr/breve/2019/05/resultats-elections-europeennes-2019-a-rouen

  • Voir aussi cet article de Paris-Normandie avec cette analyse éclairante de la situation électorale de la métropole rouennaise:

Rive droite macroniste et rive gauche lepéniste tandis qu'à Rouen même, les écologistes percent à la seconde place avec plus de 18% derrière les macronistes...

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/europeennes-en-seine-maritime--le-rassemblement-national-solidement-implante-dans-le-departement-GM15083173?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=0ec179f5-ce5e-4a5c-a09b-874de8597816_1&mediego_campaign=20190527_news_actu&utm_content=20190527&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

  • Résultats de la Seine-Maritime: victoire écrasante des lepénistes.

électionseuropéennes76

  • Dans le département de l'Eure: face à la vague lepéniste, les macronistes ne résistent qu'à Vernon (la ville de Sébastien Lecornu) et à Evreux. La droite LR soutenue par le président de région s'effondre...

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/europeennes-dans-l-eure--le-rassemblement-national-creuse-l-ecart-tout-en-perdant-du-terrain-DM15083213

  • Résultats à Caen: une victoire éclatante macroniste (c'est-à-dire ceux qui en avaient marre des samedis "gilets jaunes"), une percée remarquable du vote écologiste qui arrive en seconde position (la jeunesse lycéenne et étudiante caennaise s'est mobilisée) et un effondrement du parti de monsieur le maire de Caen:

https://www.ouest-france.fr/elections/resultats/calvados/caen-14000/

résultats Caen

  • Voir l'analyse du vote normand proposé par Xavier Oriot (Ouest-France):

https://www.ouest-france.fr/normandie/europeennes-en-normandie-l-exception-de-la-manche-6369165

En Normandie, le Rassemblement national sort vainqueur de ces élections européennes. Il devance la République en marche dans quatre départements sur cinq. Moins dans Calvados qu’en Seine-Maritime et, surtout, dans l’Eure. Dans la Manche, la République en Marche le devance d’un cheveu.

Les Normands ont voté comme les Français à ces élections européennes. Le Rassemblement national arrive en tête avec 27,47 % des suffrages devançant de sept points la République en Marche à 20,73 %. Une différence de plus de 70 000 voix !

Comme au niveau national, les Verts arrivent en troisième position à 11 % devant les Républicains à 8 %. La France insoumise est au coude à coude mais devant le parti socialiste-Place publique-radicaux avec respectivement 6 et 5 %. Nicolas Dupont-Aignan se hisse entre les deux candidats socialistes avec 4,55 % devant Benoît Hamon à 3,16 %.

14 points d’avance du RN dans l’Eure

En regardant de plus près les résultats département par département, le Rassemblement national arrive en tête dans quatre départements sur cinq avec, dans l’ordre, des scores nets de 32 % dans l’Eure, 29 % en Seine-Maritime, 27 % dans l’Orne, 24 % dans le Calvados, deux points d’avance sur LREM (22 %) dans ce dernier département.

Dans l’Eure il confirme haut la main les bons scores du Front national aux dernières législatives où il s’était qualifié pour le second tour dans les cinq circonscriptions. Il distance LREM de quatorze points et de dix en Seine-Maritime. Seule exception, la Manche qui place la République en Marche en tête d’un cheveu : 24 % contre 23 % au RN.

L’effet Gilets jaunes à peu joué avec des miettes pour les candidats des cinq listes qui se réclamaient du mouvement depuis novembre avec 0,70 % pour Francis Lalanne. Leurs voix se sont plus portées sur le Rassemblement national que sur la France insoumise.

Si comme partout en France, la participation est faible (53 %), les Normands ont mieux voté qu’aux Européennes de 2009 et 2014 : 54,08 % dans l’Eure, 53,65 en Seine-Maritime, 54,75 % dans l’Orne, 53,39 % dans la Manche et, la palme, 55,21 % dans le Calvados. C’est plus de dix points sur les Européennes de 2009 et 2014.

  • Voir aussi les infographies proposées par France Bleu Normandie:

https://www.francebleu.fr/infos/politique/elections-europeennes-2019-comment-a-t-vote-en-normandie-1558691653

Les résultats des principales listes: on notera l'échec de liste Bellamy largement soutenue par la droite normande et par Hervé Morin le président de région...

RÉSULTATS260519

Les résultats nationaux sur la trame départementale: on notera que la France de l'Ouest a mis la liste macroniste devant la liste Lepéniste. L'exception du département de la Manche (à quelques centaines de voix près) ne manquera pas d'être exploitée par certains...

RÉSULTATS NATIONAUX260519

Géographiquement, l'essentiel n'est pas là:la fracture entre les grandes villes (plutôt favorable aux macronistes) et les petites villes et villages de la ruralité (plutôt favorable aux lepenistes) est consommée!

Deux pays vivent, désormais, l'un à côté de l'autre sans trop se connaître ni s'apprécier (c'est un euphémisme): les urnes confirment cette triste réalité déjà entr'aperçue à l'occasion de la crise sociale des "Gilets jaunes".

Screenshot_20190527_031707

 

Notre-Dame des Fleurs en Normandie: PAVANE POUR UNE ABEILLE DEFUNTE...

$
0
0

hudimesnil

Ce dimanche 26 mai 2019, le jour du Seigneur était aussi celui de la fête des mères. De toutes les mères, celles qui oeuvrent sur terre et celle qui travaille le ciel. Le mois de Notre-Dame s'achève dans les roses de mon courtil, mon petit gardin, après avoir commencé avec la clochette d'un brin de muguet à la boutonnière et un souvenir rouge vif de femmes ouvrières luttant pour un bout de paradis.

Je m'en vais, à la mi journée, faire un joli bouquet pour celles que j'aime.

Après l'ondée tombée d'une nuée aux candeurs mélangées d'azur, les herbes et les fleurs dansaient revêtues de somptueuses parures perlées d'argent. L'air était sans souci. Princier pour toutes les courtisanes que j'avais à sacrifier avec le fer du sécateur: depuis le vieil Adam nous avons perdu notre nature et nous la cherchons éperdus dans l'art funèbre des jardins. Nous sommes mortels et les fleurs sont belles de l'être plus encore, l'espace d'un matin: elles nous consolent de leur beauté offertes en trophées pour nos bonheurs et nos honneurs.

M'approchant d'une rose, j'entends bourdonner.

 Au coeur le plus tendre d'un jupon de dentelle, une abeille battait des ailes de guerre lasse. Mais au lieu de s'élever face au soleil des étamines pour s'enivrer folle d'une autre corolle, la butineuse s'effondra dans les plis les plus profonds du pétale, blanc linceul qui bourdonnait plus fort.

On eut dit un frelon. Puis plus rien...

Au loin, la rumeur régulière et insistante de la départementale se faisait entendre dans l'air léger et doux: le ricanement d'un vol de goélands s'y mêla soudain tandis qu'on entendait au vent la sonnerie d'un angelus: il était midi.

L'ouvrière poudrée d'or gisait pattes en l'air dans l'éclat immaculé d'une rose Winchester cathedral.

abeille-butine-rose-jardin-5sens-yvoire-640x321


 Pavane pour une infante défunte, musique composée par Maurice Ravel: la version originale pour piano (1899) sous les doigts inspirés de Bertrand Chamayou.

https://www.youtube.com/watch?v=cwL4nSb9am8

Commentaire de Florestan:

Nous avons tous été interpellés, espérons-le, par ce rapport scientifique nous alertant sur la disparition quasi totale des abeilles à l'horizon 2050 si rien ne change dans les actuelles pratiques agricoles et phytosanitaires. Des exploitants agricoles constatent déjà des baisses de rendement importants dans les récoltes de colza et de tournesol. Des économistes ont chiffré le manque à gagner pour le PIB national si nos précieuses alliées ailées disparaissaient: cela se compterait en plusieurs milliards avec risque pour la sécurité nationale concernant l'accès à certains aliments de première nécessité tels que les fruits et les légumes.

Nous avons aussi constaté que les abeilles des villes se portaient beaucoup mieux que les abeilles des champs: les premières bénéficient de la présence de nombreuses fleurs dans les jardins et d'une moindre exposition aux pesticides chimiques que les secondes...

Enfin, le 15 avril dernier, comme un heureux symbole dans ce drame qui peut beaucoup signifier, nous nous sommes réjouis que les ruchers installés sur les hauteurs de la sacristie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris ont pu réchapper à l'incendie: les 200000 abeilles de Notre-Dame ont été sauvées!

https://www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/les-informations-insolites/les-abeilles-de-notre-dame-de-paris/

Cette dernière information nous a donné l'idée de renouer avec une antique tradition des églises normandes, notamment celle qui était autrefois pratiquée en la cathédrale de Bayeux, véritable "Notre-Dame des fleurs" des Normands selon un rituel liturgique très ancien consistant à jeter des pétales de roses depuis les galeries hautes de la cathédrale ou d'en joncher le sol: ces pétales de roses arrivaient à la cathédrale par sacs entiers de toutes les roseraies avoisinantes... Cette liturgie solennelle des fleursétait réservée aux plus grandes fêtes de l'année, notamment celle de la Pentecôte (qui tombe souvent à la fin du mois de mai et durant laquelle on faisait pleuvoir des pétales rouges pour figurer la descente de l'Esprit Saint) ainsi que les grandes fêtes mariales, à commencer par celle de l'Assomption le 15 août.

Voir les archives de l'Etoile de Normandie:

http://normandie.canalblog.com/archives/2017/06/02/35345839.html

Cette liturgie des fleurs existait dans les autres cathédrales Notre-Dame de Normandie (Coutances, Sées, Evreux, Rouen) mais c'était à la cathédrale Notre-Dame de Bayeux qu'elle était la plus relevée...

Quel rapport avec les abeilles?

L'idée est de relancer cette pratique liturgique à la cathédrale de Bayeux en y associant le double objectif de créer autour de Bayeux un réseau de jardins préservant la biodiversité florale locale et les variétés anciennes de roses (un conservatoire de la rose ancienne normande existe déjàà Balleroy) pour fournir la cathédrale en sacs de pétaleset d'installer des ruchers dans la tour lanterne de la cathédrale de Bayeuxà l'instar de ce qui avait été fait à Notre-Dame de Paris. Si l'expérience est concluante à Bayeux, elle pourrait être généralisée aux autres cathédrales de la province ecclésiastique de Normandie.

Nous allons écrire très prochainement à Mgr. Lebrun, archevêque de Rouen, primat de Normandie pour lui faire part de cette idée...

Et puisque nous parlons de refaire pleuvoir des pétales de roses dans les églises normandes dans le but de sauver nos abeilles, il était difficile d'ignorer celle qui en eut l'idée bien avant nous...

18pluierosesfb

AFFAIRES PORTUAIRES HAVRAISES : la dernière histoire belge comparée à une histoire française édifiante...

$
0
0

     Les connaisseurs seront capables de déterminer au premier coup d'oeil que l’image ci-dessous ne correspond pas au port du Havre.

     En effet, il s’agit de la superposition sur une photo de l’écluse Visart, en service dans le port de Zeebrugge depuis 1907, de l’extension prévue de cet équipement désormais sous-dimensionné. Cette extension dotera le port de Zeebrugge d’une deuxième écluse de plus de 400 mètres de long et de plus de 50 mètres de large, ce qui sécurisera l’accès des navires dans les bassins intérieurs.

     L’hebdomadaire Le Marin évoque ce projet dans son numéro du 23 mai 2019 :

     Pourquoi évoquer le port de Zeebrugge dans un article de L’Etoile de Normandie aujourd’hui ?

     Tout d’abord, rappel de quelques chiffres :

Trafic global des principaux ports de la Rangée Nord de l’Europe :

. Rotterdam : en 2006, 376,7 millions de tonnes ; en 2018, 469 millions de tonnes

. Anvers : en 2006, 167,4 millions de tonnes ; en 2018, 235 millions de tonnes

. Hambourg : en 2006, 134,9 millions de tonnes ; en 2018, 135,1 millions de tonnes

. Zeebrugge : en 2006, 39,5 millions de tonnes ; en 2018, 40,1 millions de tonnes

 

. Le Havre : en 2006, 73,9 millions de tonnes ; en 2018, 71,8 millions de tonnes

 

Trafic conteneurisé des principaux ports de la Rangée Nord de l’Europe :

. Rotterdam : en 2006, 9,7 millions d’EVP ; en 2018, 14,5 millions d’EVP

. Hambourg : en 2006, 8,9 millions d’EVP ; en 2018, 8,8 millions d’EVP

. Anvers : en 2006, 7 millions d’EVP ; en 2018, 11,3 millions d’EVP

. Zeebrugge : en 2006, 1,7 million d’EVP ; en 2018, 1,6 million d’EVP

 

. Le Havre : en 2006, 2,1 millions d’EVP ; en 2018, 2,9 millions d’EVP

 

     Pourquoi faire figurer l’année 2006 dans le rappel des trafics portuaires ? Parce que c’est l’année de la mise en service de Port 2000 par ce qui est devenu le Grand Port Maritime du Havre, d’un coût de 1,3 milliard d’euros (Mer et Marine 30/03/2006).

     Qu’observe-t-on en 2018 ? Que le second port belge par le trafic, Zeebrugge, est capable de consacrer 1 milliard d’euros pour la réalisation d’une seconde grande écluse. Or, le trafic global de ce port ne représente, en 2018, que 56 % de celui du Havre, et le trafic conteneurisé que 55 % de celui du Havre… port qui a peinéà réunir 125 millions d’euros pour la réalisation d’une chatière (*) complémentaire à Port 2000 inauguré… 12 ans auparavant…

(*) Lire : https://www.meretmarine.com/fr/content/le-havre-la-chatiere-sera-cofinancee-par-les-fonds-europeens

Pour refonder la DROITE: construire un contre-pouvoir démocratique girondin

$
0
0

"La carte m'obsède, la carte m'obsède..."La phrase fut répétée deux fois par Gérard Larcher, le président du Sénat, second personnage de l'Etat dans l'ordre protocolaire, mais aussi élu des Yvelines (Rambouillet), sénateur, vétérinaire, chasseur normand natif du bocage de l'Orne, bien portant notable d'Aubergenville (cela ne s'invente pas) qui était l'invité politique de la matinale de France Info ce mardi 28 mai 2019, à charge pour lui de jeter quelques mots significatifs face aux questions agaçantes des journalistes après la plus grave déculottée électorale vécue par la droite depuis plus de soixante ans...

Quant au mot "territoire" il fut répété une bonne dizaine de fois... Le président du Sénat a donc proposé ce matin ses services de conciliateur et de médiateur pour éviter la guerre des chefs alors que la droite française fait l'un de ses plus faibles résultats électoraux: le replis sur la base conservatrice sinon identitaire, camper seulement sur la pointe du rocher qui dépasse lors des plus hautes marées, ne permet pas les victoires électorales toujours bâties sur une synthèse qui inspire confiance et espoir.

Pour une fois, nous donnons raison au second cacique en chef de la 5ème République car il y a grand péril en la demeure entre, d'un côté, le prurit néo-jacobin d'un jeune président issu de la haute fonction publique et de la haute finance parisienne qui surjoue le présidentialisme de la 5ème République jusqu'à sa caricature monarchique et, de l'autre, une majorité populaire qui campe sur l'Aventin de l'abstention ou qui choisit l'insurrection électorale protestataire "populiste" (diront ceux qui ne veulent pas comprendre) proposée depuis plus de trente ans par la maison Lepen.

Il est évident que la réforme constitutionnelle voulue par "Macronaparte" risque d'aggraver la situation: Gérard Larcher a rappelé fermement au cours de son entretien à l'antenne de France Info le rôle du Sénat comme chambre représentant les territoires mais aussi exercant le nécessaire rôle de contre-pouvoir de contrôle de l'exécutif, fonction que n'assure plus l'actuelle Assemblée Nationale...

Screenshot_20190527_031707

Gérard Larcher a raison d'être obsédé par cette carte: la France devient un archipel pour reprendre la formule lucide de Jérôme Fourquet dont le livre faisait état de la disparition des consensus fondamentaux de la civilisation française. Sur l'amer de la Marine (Lepen) surnage les îles macronistesà commencer par l'Ile-de-France qui n'a jamais si bien porté son nom mais aussi la Bretagne et ses marches ligériennes (Anjou et Maine) ou poitevines (Vendée), la Gascogne, le Béarn, le pays basque, le Rouerque et Quercy, la Savoie, l'Alsace ainsi que la plupart des grandes villes régionales...

Avec partout le contraste très fort ville/campagne: les rats des villes votant LREM, les rats des champs votant plutôt RN.

Que cela soit dans la géographie physique ou idéologique, on ne saurait se satisfaire de ce profond clivage: claironner "moi ou le chaos lepéniste" c'est un peu court, sinon dangereux pour donner une perspective sinon un avenir au pays.

Il faut donc repartir de la base. Du plancher des vaches: les élections municipales arrivent et la question va se poser d'un probable grand coup de balai dans le personnel des maires et conseillers municipaux avec une grave crise des vocations notamment chez les actuels élus des territoires ruraux confrontés à l'avancée de tous les déserts et emportés dans un mouvement de fusion communal ou intercommunal mal maîtrisé.

Nous le disons depuis longtemps sur l'Etoile de Normandie: l'excès de libéralisme économique et financier et l'excès de centralisme parisien autoritaire (jacobinisme) détruisent les bases mêmes de notre communauté politique nationale et c'est la droite dite "républicaine" qui en fut la première victime électorale dimanche 26 mai.

Alors que le président Macron nous promet un "pacte girondin" (sic!) et un "approfondissement de la décentralisation" (re-sic!) au printemps 2020 (c'est à dire, juste avant les municipales et les régionales de 2021), un moment plus social, plus démocratique, plus écologique aussi, plus girondin va-t-il enfin surgir?


 Réentendre les propos de Gérard Larcher sur France Info (28/05/19):

gérardlarcher

https://www.francetvinfo.fr/politique/les-republicains/video-gerard-larcher-propose-de-reconstruire-un-projet-qui-rassemble-la-droite-et-le-centre-hors-de-lr_3463997.html

Le président LR du Sénat Gérard Larcher appelle mardi 28 mai sur franceinfo, à un rassemblement de la droite et du centre, et annonce vouloir proposer une réunion avec les élus locaux, après le faible score du parti Les Républicains aux élections européennes, lors desquelles il a obtenu 8,5% des voix.

"Nous n’avons pas réussi à convaincre, constate Gérard Larcher. Notre ligne doit profondément être revue, réanalysée (...) Il va falloir changer de logiciel pour arriver à rassembler." "Je vais appeler au rassemblement pour retrouver la confiance, annonce le président du Sénat. Je vais proposer qu'on parte différemment, non pas du haut vers la bas, mais du terrain vers le haut, et je pense qu'il faut qu'on parte des territoires. Voilà pourquoi je vais proposer aux président de groupes parlementaires, aux présidents des trois grandes associations d'élus, départements, présidents de région, maires, que nous nous retrouvions la semaine prochaine pour faire un point, pour analyser la situation (...) pour engager une démarche au travers des territoires pour reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre."

"Au-delà des partis politiques"

"Je vais prendre cette responsabilité, il appartiendra à chacun d'imaginer s'il a envie de nous retrouver, précise Gérard Larcher. Je ne laisserai pas les familles politiques de la droite et du centre, et plus avant les élus qui incarnent ces valeurs, à l'abandon, en déshérence, soumis aux ballotements, voilà pourquoi je prends cette initiative." Réunis en bureau politique lundi soir, les cadres de LR ont décidé de la tenue d'états généraux. Le président de la région Sud Renaud Muselier a de son côté proposé une"commission de rénovation" qui serait dirigée par le président du Sénat Gérard Larcher. Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, a appelé le président du Sénat àêtre un "trait d'union". 

Pour Gérard Larcher, le rassemblement de la droite et du centre "doit se dérouler au-delà des partis politiques" : "Je ne parle pas que des Républicains, [mais aussi de] nos amis de l'UDI avec lesquels j'ai des contacts, de courants politiques, d'un certain nombre d'élus qui n'appartiennent plus à aucune formation, qui nous ont quittés ou qui sont indépendants. Moi je parle avec Xavier Bertrand, comme je parle avec Hervé Morin, comme je parle avec Laurent Wauquiez."


 En Normandie, les réactions politiques après le dimanche électoral:

A lire sur le site de Paris-Normandie:

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/de-gauche-et-de-droite-des-partis-politiques-en-pleine-deconfiture--les-reactions-des-elus-normands-PM15085785?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=b24a715f-5732-4a9b-b91f-52cc0d0cb4c5_1&mediego_campaign=20190528_news_actu&utm_content=20190528&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

Extraits:

Pour Guy Lefrand comme pour Agnès Canayer, le parti doit cesser d’être une organisation « jacobine ». « Si nos dirigeants nationaux écoutent davantage les élus locaux, explique le maire d’Évreux, on comprendra un peu mieux la population ». Ce que dit aussi Agnès Canayer : « Il faut repartir du terrain ».

Le président de la Région Normandie ne regrette pas d’avoir mouillé la chemise dans cette campagne. « Je me suis battu et cela me donne le droit de dire ce que je pense : je souhaite une alternative pour ne pas enfermer les Français dans un duel entre le Rassemblement national et Macron ».

Déferlante bleu-marine sur le Pays de Bray:

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/europeennes--une-vague-bleu-marine-deferle-sur-le-pays-de-bray-HM15085992?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=b24a715f-5732-4a9b-b91f-52cc0d0cb4c5_2&mediego_campaign=20190528_news_actu&utm_content=20190528&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

Métropole de Rouen: la Fabiusie électorale n'existe plus. La rive gauche vire au lepenisme tandis que la rive droite vire au macronisme. Quant à Rouen même, c'est une percée écologiste remarquée...

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/europeennes--un-paysage-politique-chamboule-dans-la-metropole-de-rouen-CM15086051?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=b24a715f-5732-4a9b-b91f-52cc0d0cb4c5_6&mediego_campaign=20190528_news_actu&utm_content=20190528&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

Infographie complète de la Normandie électorale au soir du 26 mai 2019 proposé par Paris-Normandie qui a oublié la carte du département de la Manche...): la réunification normande n'est pas encore une réalité chez certains infographistes... rouennais!

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/elections-europeennes-retrouvez-les-resultats-commune-par-commune-en-normandie-GM15081632


 Présentation des quatre députés normands qui vont siéger au parlement européen:

David Cormand, Stéphanie Yon-Courtin, Nicolas Bay et Gilles Lebreton

https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/qui-sont-les-quatre-deputes-normands-qui-vont-sieger-au-parlement-europeen-GM15085883?utm_source=newsletter_mediego&mediego_euid=7b65029da2&mediego_ruuid=b24a715f-5732-4a9b-b91f-52cc0d0cb4c5_0&mediego_campaign=20190528_news_actu&utm_content=20190528&utm_campaign=newsactu&utm_medium=email

deputes-europeens_25401847_20190527191348

 Enfin, dans la dernière livraison de la Chronique de Normandie (n°583 27 mai 2019), Bertrand Tierce constate la disparition d'une vieille race locale normande: le parti centriste n'existe plus dans la région de D'Ornano et de Lecanuet... Un COMBLE!

centristesnormands1

centristesnormands2

La Normandie est-elle cornérisée? COUP de GUEULE d'un fidèle lecteur de l'Etoile de Normandie

$
0
0

La rédaction de l'Etoile de Normandie reçoit du courrier.

Nous publions, ci-après, un message de l'un de nos lecteurs qui s'inquiète, non sans raison, sur le risque d'une Normandie politiquement cornériséeaprès les catastrophiques résultats obtenue aux dernières élections européennes par la formation politique soutenue par Hervé Morin, président de la Normandie. Nous partageons cette inquiétude mais nous affirmons néanmoins que le président Morin a raison d'entretenir un rapport de force ferme avec l'actuelle majorité présidentielle car il est dangereux de vider tant à gauche qu'à droite l'espace politique républicain national pour n'y faire que le seul match retour en 2022 de la présidentielle de 2017 entre une incendiaire et un... pompier pyromane (cf. l'actualité industrielle plutôt consternante du côte de Belfort...)


 

La Normandie est-elle cornérisée?

1472652771-081718001

Bonjour l'Etoile de Normandie,

 Entre la promotion d'une "feuille de route girondine normande" quelque peu "plombée" (espérons que cela ne soit que momentané) par les prises de position pour le moins "agressives"à l'encontre de notre président de la République qu'on ne peut pas soupçonner de n'être pas européen, de la part du président des régions de France qui est aussi le président de notre Normandie, et les déclarations récentes sur l'avenir de la Normandie d'un ancien premier ministre de François Hollande probable candidat aux présidentielles de 2022 pour porter les couleurs d'une gauche pour l'instant toujours en miettes, notre coeur bat à nouveau la chamade, pour la Normandie, à l'instar de ce que nous éprouvions profondément avant le 1er janvier 2016, c'est-à-dire avant que la Normandie ne soit réunifiée...

Nous craignons pour l'intérêt de la Normandie avec l'espoir que le positionnement politique actuel d'Hervé Morin, radicalement opposéà la majorité gouvernemental de l'actuel président de la République, ne soit que de circonstances à moins de deux ans des élections régionales de 2021 face à la candidature éventuelle de Sébastien Lecornu.

Néanmoins, il y a lieu de s'inquiéter... lorsqu'on voit le résultat catastrophique aux dernières élections européennes de la formation politique soutenue par Hervé Morin sachant que l'actuelle majorité présidentielle a pu envoyer au parlement européen, en la personne de Madame Stéphanie Yon-Courtin, une élue dévouée à la cause normande et qui se propose de créer une cellule de veille européenne au profit de l'intérêt général normand (cf. ses premières déclarations au JT de France 3 Normandie Caen).

En effet, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale (28 mai 2019), la députée Bureau des Hauts- de- France, la région présidée M. Xavier Bertrand, lui aussi vraisemblable candidat aux Présidentielles de 2022 pour une droite tout aussi en miettes, a obtenu de Madame Borne, la ministre des transports, une réponse positive sur la poursuite des solutions de financement  notamment européens pour les travaux du futur Canal Seine Nord Europe : il serait judicieux d'envisager, dès à présent, un partenariat Normandie/ Hauts-de-France sur les complémentarités à trouver et à développer entre le canal Seine Nord Europe et la vallée de la Seine normande mais cela ne peut pas être acceptable vu l'état actuel de sous investissement et de vieillissement des équipements de la Seine normande et du port du Havre.

 Car  la Normandie demeure "plombée" par l'absence persistante d'innervation ferroviaire en son coeur même: l'estuaire de la Seine et la tripolitaine Caen-Rouen-Le Havre ou l'absence d'un reflet médiatique régional digne de ce nom (la Normandie est toujours privée d'un grand quotidien populaire écrit régional). Nous subissons le passif des années de la division normande. Il nous faudrait un grand plan d'investissement régional pour rattrapper ce retard et investir aussi pour former et informer les Normands. L'éducation des Normands aux enjeux de la nouvelle  Normandie unifiée au XXI ème siècle est une urgence.

Le SRADDET? Tout le monde s'en fout!

Par exemple, qui est au courant (sauf ici) qu'il y a une enquête publique en cours jusqu'au 29 juin prochain pour contribuer de façon citoyenne au Schéma régional d'aménagement et de développement durable économique du territoire (SRADDET) qui va engager l'avenir de la Normandie pour les prochaines décennies?

Paradoxalement, la Normandie est parsemée de groupes, d'associations de "lobbying" ou de réflexions et propositions venues d'acteurs et citoyens de la société civile normande, pleinement conscients des enjeux et des solutions pour l'avenir de la Normandie mais ce travail de conscience normande n'est pas connu du grand public et ne bénéficie d'aucun relai médiatique institutionnel. L'action régionale normande de l'actuelle majorité emmenée par Hervé Morin est considérable mais bien peu de Normands la connaissent.

Donc, dans cet état de fait, la NORMANDIE est bien peu visible et lisible pour qu'elle puisse être respectée dans son identité, même spécifique !

Amitiés normandes.


Bernard Cazeneuve, le réunificateur de l'été 2015,  se rappelle au bon souvenir des Normands dans le dernier numéro de Normandie magazine (mai/juin 2019) en rappelant aux lecteurs que la Normandie est une région d'intérêt national en raison de l'Axe Seine:

Cazeneuvenormandiemagazine

SIX JUIN 2019: LA CARPETTE CAENNAISE D'EMMANUEL MACRON

$
0
0

COUP DE GUEULE!!!

MAIS QUELLE DESINVOLTURE!!!

barrieres-de-police-amovibles-de-securite-barriere-vauban-007610915-product_zoom

Monsieur Macron dispose à discrétion et ce jusqu'au dernier moment de SON agenda et, par voie de conséquence... du nôtre!

Nous autres pauvres manants Normands nous devrons continuer à bosser et à vaquer à nos affaires professionnelles ou privées comme si de rien n'était sur le mode du "circulez il n'y a rien à voir" si vous n'avez pas obtenu un précieux sésame ou un ausweiss pour sortir de chez vous dans les diverses zones interdites qui vont contraindre une partie de nos concitoyens à l'assignation à résidence sous prétexte de sécurité!

La sécurité a bon dos et le dos des Normands est bien large sinon confortable: compte tenu de notre Histoire commune qui sera officiellement commémorée une fois encore ce 6 juin, commémoration dont les Normands ont été exclus, à commencer par les scolaires qui doivent, malgré tout, fréquenter leurs écoles y compris pour y subir des examens nationaux oraux et écrits (alors que les transports scolaires sont suspendus!) il n'y a pas lieu de craindre dans les rues caennaises ce qui s'est hélas produit il y a quelques jours dans une rue lyonnaise...

Cette édition du 75ème anniversaire du débarquement en Normandie est plus que jamais CONFISQUEE !

 

https://www.ouest-france.fr/d-day/75e-anniversaire-du-debarquement-macron-caen-des-le-5-juin-6373641

Commentaire de Florestan:

Bien évidemment, des facilités de circulation seront accordées dans les abords immédiats de la préfecture du Calvados pour les militants locaux de LREM afin de remplir en suffisance le bain de foule indispensable aux ébats présidentiels...

Mont-Saint-Aignan, jeudi 23 mai 2019: HOMMAGE à François GAY

$
0
0

Dans un amphithéâtre de l'université qui lui était cher, des barres d'immeubles en béton noyés dans la verdure rayonnante du plateau de Mont-Saint-Aignan qui offre de beaux belvédères sur la ville de Rouen et ses cent clochers, nous étions réunis, nombreux, venus tant de Rouen que de Caen, du Havre ou de plus loin encore, pour rendre un bel hommage intellectuel à notre ami commun, ami du bien commun normand, le géographe engagéFrançois GAY (1922- 2019) qui nous a quitté l'hiver dernier quelques semaines avant que ne nous quitte aussi Armand FREMONT, l'autre grand géographe normand humainement engagé dans son objet d'étude et de vie: la Normandie.

f-gay-4_25362510_20190520110121

A l'initiative d'Arnaud Brennetot et de l'ensemble des géographes enseignants chercheurs de l'université de Rouen Mont-Saint-Aignan, une journée d'études a permis de rassembler de nombreux témoignages et analyses au sujet de l'action de François Gay en tant que professeur mais aussi en tant qu'homme engagé dans les institutions, les forces vives de son territoire et dans les problématiques de son époque avec, au coeur et en esprit, la fidélité aux valeurs du christianisme social et de la paix retrouvée en Europe après les terribles épreuves de la Seconde Guerre mondiale: François Gay, professeur de géographie normand fut donc l'un des acteurs importants de la reconstruction et de la modernisation de la Normandie, dans sa partie rouennaise et séquanienne.

Pour connaître le programme détaillé de cette journée d'étude:

Annonce___Hommage___Fran_ois_Gay_1

Dans son mot d'introduction, le géographe rouennais Arnaud Brennetot salua"l'éternel jeune homme toujours tourné vers l'avenir"malgré son grand âge avec toujours une grande lucidité sur l'époque présente. La grande affaire de sa vie fut d'agir pour la réussite de l'aménagement de la vallée de la Seine, pour la renaissance d'un rayonnement rouennais et pour l'invention d'une action régionale dans la perspective d'un retour à l'unité normande qu'il aura eu le temps d'apprécier et de savourer de son vivant puisque la réunification de la Normandie fut aussi l'autre grand combat de sa vie.

D'où cette suggestion à l'adresse de l'actuel exécutif régional présidé par Hervé MORIN:

Qu'une salle du conseil régional site rouennais soit honorée du nom de François Gay et qu'il en soit de même avec le nom d'Armand Frémont à l'abbaye-aux-Dames à Caen puisqu'il est possible de considérer François Gay et Armand Frémont comme les pères intellectuels et spirituels de l'unité normande contemporaine.

Philippe GAY, l'un des fils de François fut le premier à prendre la parole pour saluer la mémoire de celui qui parlait toujours le premier dans les colloques... Il nous rappelle que son père fut toujours un militant d'esprit démocrate chrétien qui ne se concevait son travail intellectuel que dans la pluridisciplinarité, les relations humaines et les engagements: né au Havre, il se passionna déjà avant-guerre pour les recherches d'André Siegfried et d'Alfred Sauvy sur la psychologie des peuples européens. François Gay s'est intéresséà la pédagogie, le fils témoignant de son père qu'il eut aussi comme professeur réputé dans la communautééducative française pour avoir écrit en 1959 un manuel de géographie, en son temps fort apprécié, destinéà la classe de 5ème.

https://eduscol.education.fr/fileadmin/user_upload/histoire_geo/PDF/Gerard_Granier_tx/Doc_3_Geographie_5eme_sous_la_direction_de_Francois_Gay.pdf

François Gay professeur c'est aussi une pédagogie pratique et expérimentale avec de nombreux projets et voyages avec ses étudiants qui se souviennent encore des voyages d'études en Algérie et en Angleterre en 1969 pour étudier sur place les villes nouvelles anglaises de la banlieue de Londres alors que le projet de créer une ville nouvelle au Vaudreuil agitait alors tous les esprits.

Antoine RUFENACHT prit ensuite la parole pour rappeler d'abord qu'il fut un élève de François Gay en 1950 et 1951 et qu'il a beaucoup apprécié son enseignement vigoureux consistant àenseigner "les bases de l'identité française et européenne" contrairement à ce qui se pratique trop hélas de nos jours... L'ancien député-maire du Havre, rappela que François Gay prenait toujours la parole le premier dans un débat public pour toujours porter la réflexion au plus haut d'intensité tout en respectant la parole des autres: c'était un modéré ayant l'esprit de synthèse toujours soucieux de ménager la capacité précieuse de pouvoir parler avec tout le monde. C'est devenu rare de nos jours...

François GAY lui-même nous adressa un message posthume dans le cadre d'une vidéo dont on retiendra la conclusion suivante: "à l'heure du tout numérique, rien ne remplacera la relation humaine et le contact direct avec les oeuvres". Belle leçon de sagesse de la part d'un nonagénaire qui avait réussi le tour de force d'être un pionnier de toutes les nouvelles technologies de l'information...

Nicolas PLANTROU, président du conseil de surveillance de la Caisse d'Epargne de Normandie nous entretint avec sérieux et exactitude de l'oeuvre finalement considérable de François Gay en tant qu'intellectuel engagé et d'influence pour reconstruire la matière grise rouennaise après le collapsus de la Libérationafin de faire de Rouen une vraie métropole régionale. Dès 1950, François Gay participa au réveil intellectuel du patronat rouennais  autour de la question d'assurer l'expansion portuaire et industrielle de la ville sur de nouvelles bases car face à la puissance américaine (finance et organisation) le coton rouennais était foutu. Un voyage d'études aux USA fut organisé en 1948. Il faut un sursaut qualitatif qui ne pourra venir que d'une alliance entre le monde de la recherche universitaire, de la recherche-développement des ingénieurs et du patronat local dans une logique de progrès inspiré par la doctrine sociale de l'Eglise. Le livre de François Gravier sur Paris et le désert français paru en 1947, les recherches de Michel Crozier frappent les esprits des décideurs rouennais: François Gay participe alors de cette volonté forte d'agir localement.

C'est ainsi que se crée en 1950 le Cercle d'Etudes d'Intérêt Public de Rouen et de sa Régionà l'initiative de Henri Van Effenterre, helléniste archéologue professeur à l'université de Caen et... chef scout!

https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1959_num_33_119_3023

Au sein de cercle auquel participe activement François Gay, on réfléchit à un programme de formation continue pour les patrons et les ingénieurs rouennais. Des liens sont tissés avec le préfet de la Seine-maritime et le recteur de l'académie de Caen avec l'objectif de créer, à terme, une université de plein exercice à Rouenà partir de l'école d'études supérieures qui existait déjà. On réfléchit déjà aussi à l'aménagement de la vallée de la Seine et au périmètre d'une mission Basse-Seine ainsi qu'à la création d'une métropole du "Grand Rouen"... Voire: la création d'une autorité portuaire unique sur Rouen, Le Havre et Paris! Dans ce contexte d'effervescence intellectuelle, la revue "Etudes normandes" qui existe toujours, est créée en 1951. Le cercle d'études se penche aussi sur la question régionale normande (on disait à l'époque la "vie régionale"), sur l'ouverture des élites commerciales rouennaises à l'international (à l'initiative du géographe Gérard Morel) et sur l'analyse prospective de la vie économique locale à l'initiative de François Gay. Dans les années 1970, en lien avec Bernard Mercadal, François Gay fait découvrir à Rouen les problématiques des affaires à l'international et bien qu'il ne fit jamais officiellement membre du CESER de la Haute-Normandie, il y fut souvent invité en tant qu'expert notamment lors de la mise en oeuvre sous la présidence de Jean-François Hervieu de la démarche de prospective"Drakkar 2000" dont les conclusions servirent de préambule au Projet régional d'Aménagement du Territoire (PRAT) de la Haute-Normandie présenté en 1993... Il était, bien entendu, déjà question de réaliser la fusion normande.

https://www.aurbse.org/bibliographie/projet-un-d-amenagement-territoire-pour-haute-normandie/

D'ailleurs, François Gay devient l'aiguillon sur ce sujet essentiel auprès du CESER de la Haute-Normandie, notamment sous la présidence de Nicolas Plantrou. Il en parle dans tous les réseaux économiques et patronaux qui sont convaincus du potentiel  du retour à l'évidence de l'unité régionale normande, notamment auprès de Jean-Dominique Vagnet, le délégué régional Renault. François Gay popularise l'idée d'unité normande dans certains cercles: Normandie XXL, Entreprises leader pour la Normandie (ELAN). Pour finir son propos édifiant Nicolas Plantrou nous laissa avec cette confidence: "le 18 janvier 2019, je discutais encore avec François de l'avenir de la région et de Rouen. Trois jours plus tard, il nous quittait."

Jean-Pierre CHALINE, le grand historien rouennais rappelle le rôle éminent joué par François Gay pour créer une matière grise normande et une curiosité intellectuelle scientifique pour la Normandie. C'est ainsi que la revue "Etudes normandes" fut créée en 1951 à l'initiative de Roger Etienne d'Henri Van Effenterre. Comme nous l'avons dit plus haut, cette belle revue normande existe toujours (actuellement diffusée par les éditions OREP) avec une exigence de traiter la Normandie de façon exhaustive avec un regard critique et scientifique qui a fait et fait toujours l'intérêt de cette revue contrairement aux Annales de Normandie créées elles aussi en 1951 à partir de l'université de Caen mais qui, contrairement à la revue rouennaise, ont eu le tort de se limiter à la seule Basse-Normandie puis au seul (grand) sujet de l'archéologie médiévale normande tandis que la Normandie contemporaine a toujours été abordée dans les pages de la revue universitaire rouennaise.

On trouve, depuis peu, la quasi totalité des anciens numéros d'Etudes Normandes en ligne. Cette collection exceptionnelle forme en quelque sorte les archives privilégiées d'une histoire contemporaine de la Normandie depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le lien internet vers cette collection mise en ligne est à retrouver en page d'accueil de l'Etoile de Normandie.

Paul ASTOLFI rappelle brièvement que François Gay s'était beaucoup investi avec l'économiste Jean Lévêque pour la création de l'association Normandie métropole (1993) afin d'instaurer un espace commun de coopération entre les agglomérations de Caen, Rouen et du Havre. On sait, hélas, ce qu'il est advenu de cette initiative qui n'a pas résisté au localisme municipal délétère d'une ancienne maire de Caen...

http://normandie.canalblog.com/archives/2016/02/28/33442481.html

Yves GUERMOND prend ensuite la parole pour faire le portrait de François Gay en tant qu'universitaire avec cette formule qui résume tout: "François Gay n'avait pas pour ambition de progresser dans l'université pour y faire carrière mais de faire progresser l'université dans la société." En 1951 à 29 ans, il intègre l'école supérieure des sciences et lettres de Rouen et se donne comme mission de contribuer à sa transformation en université de plein exercice. Ce sera chose faite en 1966. En 1967 a lieu au théâtre des Arts la première rentrée solennelle universitaire de toute l'histoire rouennaise en présence d'Alain Peyrefitte alors ministre de l'Education nationale: ce fut aussi la dernière car l'année suivante c'était 1968. A l'université, François Gay eut plusieurs chevaux de bataille: l'innovation et l'expérimentation pédagogique, l'interdisciplinarité et l'ouverture de l'université sur la société civile et, bien sûr, la question régionale normande. Ce dernier engagement ne fut d'ailleurs pas toujours compris par certains de ses collègues qui voyaient d'un oeil douteux qu'un universitaire de province prenne sa province pour objet d'études. En 1991, François Gay professeur émérite de géographie, participa activement à l'organisation du 25ème anniversaire de l'université de Rouen-Mont-Saint-Aignan.

Michel BUSSI témoigne de son arrivée à la fac de géographie du Mont-Saint-Aignan en tant qu'étudiant en précisant qu'il n'a pas eu François Gay comme professeur, comme tant d'autres, il était déjàà la retraite. Mais il fut pour lui un modèle moral, celui d'un professeur humainement engagé, proche de ses étudiants et toujours soucieux de l'intérêt général. Michel Bussi témoigne aussi de l'engagement de François Gay dans la mise en forme du collectif des géographes universitaires normands qui va agir intellectuellement dans le débat public régional à partir de 2010 pour obtenir la réunification normande qui arrivera cinq années plus tard. François Gay fut donc pour la Normandie depuis Rouen ce que fut Michel Phlipponneau fut pour la Bretagne depuis Rennes: un éveilleur des consciences à la question régionale.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Phlipponneau

François Gay pensait global et cherchait local, il se contrefichait du progrès de sa carrière universitaire évaluée par un nombre de publications référencées. En revanche, il tenait au rayonnement scientifique de la revue Etudes normandes comme à la prunelle de ses yeux. Sauf que la revue Etudes normandes ne compte pas pour évaluer la qualité d'une recherche universitaire ou d'une carrière... pour obtenir des financements. François Gay fut traversé par ce dilemme: travailler en citoyen ou ne faire qu'un travail académique? Il fut un passeur d'idées auprès de ses étudiants mais aussi auprès des décideurs de la société civile rouennaise et normande: il contribua ainsi à la création du DESS de développement local en 1990. François Gay est parti trop vite à la retraite! Mais en tant que géographe engagé il n'a jamais cessé d'être "le conseiller du prince" sur les sujets "technos" les plus arides: il tutoyait le préfet et avait toujours une charge émotionnelle dès qu'il s'agissait de la Normandie.

Bruno LECOQUIERRE nous invite ensuite à redécouvrir une grande figure intellectuelle de la recherche géographique contemporaine un peu oubliée de nos jours: le géographe français Jean GOTTMANN (1915-1994) dont François Gay fut l'ami proche. Pourtant la géographie contemporaine de la mondialisation et de la métropolisation trouve ses racines intellectuelles dans le livre de Jean Gottman publié en 1947 avec ce titre d'anticipation prophétique:"Mégalopolis" au sujet de l'urbanisation de la côte Est des Etats-unis. Ce géographe français qui affirmait que "la circulation est la base de toute géographie et de toute politique" n'est pas très connu en France puisqu'il a fait l'essentiel de sa carrière aux Etats-unis (Princeton) et à Cambridge. Il faut dire que cette conception plutôt libérale de la géographie n'a pas toujours eu un bon accueil idéologique dans les universités françaises notamment dans les années 1970...

http://sciences-po.macrocosme.net/lectures/GottmannMegalopolis.pdf

François Gay rencontra pour la première fois Jean Gottmann dans les ruines du Havre en 1947. Depuis, une amitié intellectuelle s'est créée entre le géographe normand et le géographe à l'américaine avec pour objectif de faire connaître en France les concepts de"mégalopole" de "territoire" dont on nous rebat tant les oreilles aujourd'hui... Dès 1952 Jean Gottmann propose une définition politique du territoire qui symbolise la stabilité sinon l'identité dans une civilisation matérielle et une société humaine toujours en mouvement. Les villes jouent un rôle essentiel comme lieu d'ancrage d'un système civilisationnel devenu mondial, telle était la conclusion de Jean Gottmann en 1993. Grâce à Jean Gottmann, François Gay découvre l'Amérique. Grâce à François Gay, Jean Gottmann découvre la Normandie avec une passion commune pour Le Havre la ville triplement nouvelle: en 1517 lorsque François 1er la fonde à partir de rien, après 1815 lorsque Le Havre devient le port français pour l'Amérique et après 1944 lorsqu'il faut reconstruire intégralement et de façon totalement nouvelle la grande ville portuaire normande. Les deux géographes, de part et d'autre des rives de l'Atlantique, se passionnèrent pour la géographie urbaine à la lumière d'une intuition poétique de Baudelaire qui chantait déjà"le chaos désordonné des vivantes cités"où les individus s'émancipent de toutes les clôtures sociales traditionnelles. A sa mort en 1994, Jean Malaurie rendit un bel hommage à Jean Gottmann, dans un papier du Monde Diplomatique resté mémorable: "honneur à l'homme seul."

https://www.monde-diplomatique.fr/1994/06/MALAURIE/7199

Loïc VALDELORGE rappelle que François Gay était apprécié pour ses grandes qualités humaines notamment dans l'accueil des nouveaux étudiants à l'université de Mont-Saint-Aignan. Il fut aussi l'organisateur d'un colloque remarqué sur l'économie de marché et le développement des pays du Tiers-monde. Mais il fut aussi et surtout rappelé que le géographe normand engagé que fut François Gay fut confrontéàdeux graves échecs dont on subit encore les conséquences jusqu'à aujourd'hui. François Gay ne put empêcher le refus de l'Etat de faire de Rouen la métropole régionale d'équilibre pour le Nord-Ouest en 1963 et le refus, en 1966, des élus locaux tant à Rouen qu'au Havre de s'engager dans la construction de communautés urbaines.

Pierre ALBERTINI, ancien maire de Rouen répond à Loïc Valdelorge en précisant que François Gay n'a jamais voulu entrer dans l'engagement politique partisan car il voulait rester libre de ses jugements citoyens: il croyait qu'il était plus efficace en étant l'homme qui était capable de parler à tout le monde pour proposer la synthèse plutôt que la division. Derrière cette posture, il y a, bien évidement, la position morale du chrétien engagé.

Bruno LECOQUIERRE reprend la parole pour nous rappeler que François Gay fut le témoin sinon l'acteur privilégié de 50 années d'aménagement du territoire dans la Basse-Seine normande, ce laboratoire qui est à l'origine de l'actuel projet d'Axe Seine mais qui fut aussi une tentative de mettre le développement régional d'une Normandie utile au service de la région parisienne, chose que François Gay a toujours déploré. En 1969 le schéma d'Aménagement du territoire de la Basse-Seine privilégie l'axe Vernon-Le Havre comme axe privilégié de desserrement urbain et industriel de la région parisienne dans la vallée de la Seine. Le développement global de la Normandie n'étant jamais abordé, la région administrative de Basse-Normandie réagit vivement en 1972 en publiant un livre blanc dans lequel est évoqué la question de l'unité normande. Ce schéma prévoyait la création d'un grand complexe industrialo-portuaire qui devait occuper toute la plaine alluviale centrale de l'estuaire entre Port-Jérôme, Tancarville et Le Havre. Etait prévu la création d'une autoroute jusqu'à... Deauville puis Caen ainsi que la création d'un pont autoroutier à la hauteur de Honfleur. Fort heureusement, un préfet vigilant, Pierre Chaussade, et le choc pétrolier de 1974 eurent raison de ce plan monstrueux d'aménagement de l'estuaire: la question écologique n'était pas prioritaire à l'époque mais elle commençait à poindre. La création du parc Naturel des boucles de la Seine normande a sauvé la Basse-Seine normande d'un massacre général!

Michel BUSSI reprend la parole pour évoquer l'engagement particulier de François Gay pour la création de la ville nouvelle de Val-de-Reuil, une utopie urbaine qui s'est trouvée confrontée à la réalité comme toutes les utopies. François Gay fut un ardent défenseur de la ville nouvelle de Val-de-Reuil même s'il en vit avec lucidité tous les défauts. Et Michel Bussi de nous confier qu'étant gamin habitant non loin de là, il avait vu pousser ces immeubles modernes étranges dans les champs"juste en face de chez moi." Arrivéà l'université de Rouen comme étudiant en thèse de géographie, Michel Bussi souhaita travailler sur cette ville nouvelle qui avait poussé chez lui et qui l'intriguait... Yves Guermond lui proposa, au contraire, de travailler sur un sujet plus sérieux: la géographie électorale. Il est probable que François Gay aurait appuyé avec enthousiasme le premier choix de celui qui est aujourd'hui davantage connu comme romancier plutôt que comme géographe...

vdr_aerienne_82_2

Val-de-Reuil est une utopie urbaine des années 1960, la seule ville nouvelle qui ne soit pas un satellite de la mégalopole parisienne.Elle était programmée pour accueillir...100000 habitantstandis qu'on s'attendait à ce que la ville de Rouen atteigne les 600000 habitants au coeur d'une agglomération d'un million d'habitants! Cet optimisme démographique était quelque peu exagéré... Val-de-Reuil ne dépassera jamais les... 15000 habitants dans une zone inondable déclarée inconstructible.

Val-de-Reuil, était-ce donc qu'une sorte de Zone à Urbaniser Prioritaire de plus, tombée sur terre au milieu de nulle part depuis le ciel technocratique de l'Etat? Non. Ce fut bel et bien la première ville de France avec un centre-ville sans voitures, entièrement réservé aux piétons avec un urbanisme sur dalle aujourd'hui totalement décrié. La ville nouvelle a pris son envol dans les années 1970 dans un contexte qui avait radicalement changé par rapport à celui qui avait présidéà sa conception. Les enthousiasmes militants des débuts ont rapidement cédé la place à la réalité: occuper les immeubles quasi vides par des populations paupérisées étrangères issues de l'immigration de travail ou protégées à titre humanitaire. C'est ainsi que plus de cent nationalités cohabitent aujourd'hui à Val-de-Reuil ce qui suscite la méfiance et la crainte des populations voisines à commencer par celle de Louviers, la vieille ville d'à côté: Val-de-Reuil devient alors la ville repoussoir où personne ne veut aller, où l'on mange du chien (en raison de la présence d'une communauté asiatique importante) mais où l'on trouve aussi tous les équipements socio-culturels (théâtre, médiathèque, cinéma, sports) que l'on ne trouvaient pas à... Louviers. Au final, quarante ans plus tard, Val-de-Reuil ville nouvelle utopique, s'est banalisée en devenant l'une de ces nombreuses petites villes moyennes normandes avec un centre-ville en panne d'attractivité entouré d'une zone pavillonnaire et de zones commerciales et mis en tension avec la petite ville moyenne d'à côté...

Nicolas GOUIN, étudiant en thèse de géographie prend la parole pour replacer l’action de François Gay dans la perspective de la question de l’aménagement de la vallée de la Seine dans l’après- guerre. Cette question est véritablement géopolitique.

Au point de départ de la réflexion, il y a l’oubli par la DATAR de la question de l’aménagement du territoire à l’échelle non pas de la région parisienne mais de l’ensemble du Bassin parisien : la vallée de la Seine normande n'était pas concernée. Le plan Delouvrier de 1965 ne concernait au départ que l’aménagement de la banlieue de la métropole parisienne. Très rapidement, la question se pose d’anticiper la croissance parisienne et d’aménager son desserrement dans le Bassin parisien, à commencer par l’axe naturel privilégié de la  vallée de la Seine : c’est le préfet de la Seine-Maritime Pierre Chaussade qui réussit à obtenir l’intégration de la vallée de la Seine dans la réflexion de l’Etat… (NDLR : avec le recul de l’Histoire, était-ce franchement une bonne idée ?)

Dans l’optimisme de la croissance démographique des années 1960, la méthode pour dimensionner les projets était de projeter ladite croissance dans le temps : avec le recul on ne peut constater que l’on a été trop optimiste puisqu’on envisageait une agglomération rouennaise peuplée de 1,2 millions d’habitants en l’an 2000 !

C’est dans ce contexte qu’émerge le projet de créer une ville nouvelle sur le site du Vaudreuil près de Louviers, une zone urbaine à aménager mais sans réelle intervention économique. Dès 1976, J.P. Lacaze, l’urbaniste polytechnicien qui fit les plans de Val-de-Reuil dira, lui-même, que l’expérience de cette ville nouvelle était un échec. Il est vrai que l’on a transporté en Normandie, au milieu de nulle part ou presque, un projet de ville nouvelle qui devait d’abord être adossé au sud de Mantes-la-Jolie dont la taille démographique aurait ainsi sensiblement augmenté jusqu’à concurrencer l’agglomération rouennaise : c’est sous pression des élus rouennais que l’Etat accepta, finalement, d’expérimenter le site du Vaudreuil mais au risque d’attiser une querelle normande déjà bien vive entre élus du département de la Seine-Maritime, ceux de Rouen et les élus du département de l’Eure sur fond de dispute autour de la question de l’unité normande.

En effet, la ville nouvelle de Val-de-Reuil sort de terre dans le département de l’Eure avec une charge financière qui affecte le budget du conseil général de l’Eure alors que la future ville a pour objectif de renforcer la dynamique démographique et urbaine de l’agglomération rouennaise située dans la Seine-Maritime voisine. En 1972, Gustave Héon, le président du conseil général de l’Eure et, par ailleurs, grand pourfendeur de la division néo-régionale entre Haute et Basse-Normandie, dira au sujet de Val-de-Reuil : « L’Eure est une fille séduite avec un enfant sur les bras ! »

Ainsi, au tournant des années 1972/1974, Val-de-Reuil devint la pomme de discorde dans la pomme de discorde normande.

Pierre ALBERTINI confirme et précise le propos précédent en affirmant que Jean Lecanuet (Rouen) et Tony Larue (Grand-Quevilly) s’étaient alliés pour saboter le projet de Val-de-Reuil, un projet technocratique imposé par l’Etat. En outre, le projet de Val-de-Reuil est arrivé trop tard dans sa phase de réalisation concrète : la décision de construire cette ville nouvelle est prise en 1968 mais les premiers immeubles sortent de terre en 1975. Le contexte a totalement changé : c’est la crise économique résultant du choc pétrolier tandis que la croissance démographique prévue n’est jamais arrivée.

Loïc VALDELORGE souligne le fait que François Gay fut l’un des acteurs privilégiés de l’aventure intellectuelle de la question de l’aménagement de la vallée de la Seine dans les années de l’Après-guerre. Son rôle est important, l’étude des archives laissées par François Gay pourrait être intéressante.

Bruno LECOQUIERRE ajoute que l’architecte de la reconstruction du Havre, Auguste Perret avait envisagé dès 1945 la construction d’une immense dalle de béton pour créer un nouveau centre-ville entièrement piéton avec les réseaux techniques et de circulation sous la dalle. Les réalités financières en décidèrent autrement… Tous les élus de la nouvelle région de Haute-Normandie étaient aussi contre le projet de ville nouvelle de Val-de-Reuil qui leur était imposé par un préfet de région très jacobin.

Nicolas PLANTROU, non sans raison, déclare que le bilan de l’aménagement du territoire normand des années 1960/1970 est plutôt médiocre.

Arnaud BRENNETOT lui répond que la querelle de la division normande n’a fait qu’empirer les choses.

Pierre ALBERTINI prend, ensuite, la parole pour présenter l’engagement civique de François Gay, ce professeur d’université qui disait de lui-même : « maître de rien, assistant de personne » et qui croyait à une citoyennetéà vivre à toutes les échelles géographiques du plus local ou plus global suivant en cela le philosophe et théologien protestant Jacques Ellul auteur de la fameuse formule :« penser global, agir local ». C’est ainsi que de 1968 à 1972  François Gay dirigea, à Mont-Saint-Aignan, le centre culturel et social Marc Sangnier du nom du fondateur du mouvement du Sillon qui fut aux origines de l’action chrétienne sociale en France. Avec bien des difficultés, François Gay essaya d’y mettre en pratique une authentique politique de convivialité quitte à batailler contre certains « professionnels de la culture qui ne vivent que des subventions qu’ils reçoivent pour imposer leurs goûts au public »(dixit François Gay lui-même…) pour garder le nom de Marc Sangnier!

marcsangnier01

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Sangnier

L’idée qui tenait à cœur à François Gay était que le public populaire qui fréquentait le centre devienne acteur non pas consommateur de culture : les ateliers de théâtre et l’apprentissage des instruments de musique furent développés. Puis vint une crise profonde entre les animateurs culturels et sociaux du centre et les élus du conseil municipal de Mont-Saint-Aignan. Le militant chrétien François Gay tenta, en vain, de réconcilier tout ce beau monde… En vain : en conséquence, il démissionna de la direction du centre, la mort dans l’âme.

Gérard GRANIER nous présente, ensuite, les nombreuses activités de François Gay en tant que membre de l’Académie des Sciences Arts et Belles lettres de Rouen : il y fut reçu à l’âge de 62 ans. Dans son discours de remerciement, il proposa un portrait de la ville de Rouen vue par un géographe normand né au Havre. A cette occasion, il affirma que Rouen ne retrouverait son destin historique qu’en se réappropriant son fleuve et quand Rouen sera devenue le Grand Rouen dans une Normandie réunifiée. On retiendra des activités de François Gay en tant qu’académicien une mémorable conférence sur l’unité normande le 11 mai 1985 avec l’historien médiéviste caennais Lucien Musset et son rôle dans l’organisation des commémorations du 250ème anniversaire de la création de l’académie rouennaise en 1994. François Gay interviendra aux séances de l’académie jusqu’en 2016.

Bernard DELACLERIERRE, ancien président de la section de Seine-Maritime du Mouvement européenévoque, pour conclure cette après-midi d’hommage à François Gay, l’engagement de ce dernier pour la cause de la construction européenne : la lucidité de François Gay sur ce grand et beau sujet est presque prophétique et les témoignages et citations qui ont été partagées prenaient toute leur dimension à quelques jours du scrutin des élections européennes du 26 mai dernier…

Au début de son engagement européen François Gay fut un ardent « fédéraliste européen », à condition et c’était essentiel pour lui, que l’on prît enfin au sérieux le principe juridique et politique d’une « subsidiarité ascendante ». L’Europe était pour lui l’occasion d’échapper au jacobinisme parisien, un centralisme autoritaire pour avoir, enfin, la responsabilité et la liberté de pouvoir aborder les vrais problèmes là où ils se posent et avec les gens concernés.

Bien entendu, il faisait le lien entre le projet européen et la décentralisation qui était pour lui une expérience de responsabilisation des élus locaux et des citoyens. En 2011, à l’occasion du 1100ème anniversaire de la fondation de la Normandie, François Gay déclarait :« il faut des régions vivantes et fortes. »

Mais à partir de 2005, François Gay commença à douter sérieusement de l’avenir de la construction européenne. A l’occasion du référendum sur le projet de constitution européenne, il dit :« je n’exclue pas le NON ». Il avait, bien entendu, raison.

En 2007 il s’insurgea contre le mauvais coup du traité de Lisbonne qui foulait aux pieds la volonté civique exprimée au fond des urnes deux années plus tôt : « Le traité de Lisbonne ? Il faudra se résigner à en gérer toutes les conséquences ! »

Quand on voit dans quel état se trouve aujourd’hui le projet européen, François Gay avait une nouvelle fois raison. Comme tous les observateurs lucides de la matière européenne, François Gay avait, bien évidemment, dénoncé un élargissement sans approfondissement réalisé avec un engagement minimum tant du point de vue financier (organiser la concurrence sociale et fiscale entre les états membres) que du projet (organiser un marché commun et une monnaie unique).

L’Europe est une civilisation et ne serait être seulement qu’une vaste zone de libre-échange.François Gay se fait alors de plus en plus critique : contre la signature du traité de libre-échange du TIP et TAFTA « j’y suis hostile ! »(mars 2015), contre la mise sous tutelle stratégique de l’Europe par les Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN avec le retour d’une stratégie de la tension avec la Russie « c’est une pente dangereuse, il faut renforcer l’Europe ! »Contre une bureaucratie bruxelloise devenue envahissante, contre le sort réservé aux Roms, dernier peuple nomade d’Europe, maltraités partout en Europe. François Gay s’inquiète aussi de la conséquence de certains choix européens sur l’avenir de la Normandie. En 2012 il déclarait : « Le canal Seine Nord ne se fera que parce que l’Union européenne y met 3 milliards au lieu de penser à un aménagement du territoire européen sur l’axe Ouest-centre Allemagne. Il va falloir reconstruire une Europe des Nations sur de nouvelles bases, plus réalistes ! »

Le 26 décembre 2016, François Gay décide de mettre un point final à son engagement militant au sein du mouvement européen duquel il démissionne : « Je quitte le combat européen car il faut savoir abandonner de fausses bonnes idées ».

Au vu des résultats catastrophiques des dernières élections européennes du 26 mai dernier, on ne saurait mieux dire !


 

Commentaire de Florestan:

Nous saluons donc la mémoire de François Gay qui fut donc un grand militant de l'intérêt général de la Normandie et de la projection dans l'avenir de notre province  millénaire. Il s'est engagé sur tous les grands sujets avec lucidité et il eut à subir l'éternel dilemme que doit subir tous celles et ceux qui s'engagent: confronter ses rêves avec la dure réalité.

Dans cette confrontation, François Gay resta toujours fidèle à ses valeurs issues du christianisme social, valeurs qui recoupent aussi nos valeurs normandes. Il fut donc fidèle à la Normandie vue comme le laboratoire territorial pour mettre en pratique concrète ces valeurs.

Nous saluons donc tout particulièrement cette fidélité qui encourageait aussi toutes les bonnes volontés sur le sujet. François Gay disait volontiers, presque par provocation, lui nonagénaire: "place aux jeunes!"

C'est ainsi qu'il nous encouragea fermement à créer le séminaire "Normandie" de l'université populaire de Caen en 2008 ou qu'il devint au cours de ses dernières années un lecteur assidu et attentionné de l'Etoile de Normandie en contribuant régulièrement à notre veille numérique normande et en nous suggérant très régulièrement des sujets à discuter et à mettre en ligne sur notre webzine.

C'est ainsi qu'à la fin du mois de novembre 2018, nous échangions avec François Gay sur la signification de la crise des Gilets Jaunes et sur l'avenir de la gouvernance politique de la métropole de Rouen...

Colline-Ste-Catherine2

 


Sébastien LECORNU prépare déjà les élections régionales de 2021...

$
0
0

"Gouverner c'est prévoir"disait Colbert. Mais gardons surtout à l'esprit ce que nous en dit Jean de la Fontaine car la version "Perrette et le pot au lait" de l'anticipation politique existe et c'est même la version la plus courante...

m4VBE6lBXgAtZ-XTBgdfmbGpynY

Prenons l'exemple d'un Sébastien LECORNU jeune homme aussi pressé qu'ambitieux qui court ces temps-ci la campagne normande depuis son perron parisien pour une séance de calinothérapie avec les cinq associations départementales des élus locaux normands reçues sous les lambris de son ministère: il est vrai que depuis la pelouse soignée d'un hôtel particulier du 6ème arrondissement la campagne normande fait un agréable fond de tableau!

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Rouen, le 29 mai 2019
 
Les Présidents des Associations Départementales de Maires et de Présidents d’EPCI normands reçus par Sébastien LECORNU, Ministre chargé des collectivités territoriales
 
Sébastien LECORNU, Ministre chargé des collectivités territoriales a récemment reçu les cinq présidents normands des Associations Départementales de Maires et de Présidents d’EPCI au Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

Au cours de cette rencontre, le Ministre a exposé les orientations que compte prendre le Gouvernement en faveur des collectivités territoriales suite notamment au Grand Débat National. Il a également rappelé les besoins de proximité exigés par nos concitoyens, constatant que les grandes intercommunalités mises en place depuis des années n’étaient pas sans inconvénient et éloignaient trop souvent les citoyens des élus.

De leur côté, les présidents des Associations Départementales de Maires ont remonté les propositions de leurs adhérents respectifs. Ils ont ainsi évoqué les Cartes Nationales d’Identité, le statut de l’élu et l’engagement quasi bénévole aujourd’hui des maires et des élus locaux, les irritants de la loi NOTRe, l’évolution des ressources des collectivités territoriales. Ils ont également insisté sur les besoins de services publics de proximité et l’intérêt d’une clarification des compétences permettant aux citoyens de mieux savoir qui fait quoi.

Attentif aux propos des cinq présidents normands, Sébastien LECORNU leur a proposé de faire remonter très rapidement des propositions élargies et précises pour alimenter les projets de loi en cours de préparation.
 
Les cinq présidents normands des associations départementales de maires et de présidents d’EPCI


- Olivier PAZ, Président de l’Union Amicale des Maires du Calvados (UAMC), Maire de Merville-Franceville, - Jean-Paul LEGENDRE, Président de l’Union des Maires et des Élus de l’Eure (UMEE), Maire d’Iville, - Anne-Marie COUSIN, Présidente de l’Association Départementale des Maires de la Manche (ADM50), Maire de Torigny-les-Villes, - Alain LENORMAND, Président de l’Association Départementale des Maires de l’Orne (AMO), Maire de La Ferrière-Bochard, représenté par Michel LERAT, Secrétaire Général, Maire de Boischampré,  - Denis MERVILLE, Président de l’Association Départementale des Maires de la Seine-Maritime (ADM76), Maire de Sainneville-sur-Seine


Contact : ADM76 – 9, rue Saint-Sever 76100 Rouen – Tél : 02.35.63.14.71 – adm76@wanadoo.fr 


 

Commentaire de Florestan:

Compte tenu de l'importance désormais acquise tant pour les finances que pour l'influence politique du couple conseil régional / intercommunalités, cette visite impromptue des grands élus départementaux normands au ministère parisien de Sébastien Lecornu devrait alerter le cabinet d'Hervé Morin qui préside la Normandie jusqu'en 2021: mais d'ici là tout peut arriver ou presque...

Musique classique: vers un OPERA et un ORCHESTRE PHILHARMONIQUE de NORMANDIE?

$
0
0

Le 29 mai 2019 avait lieu à Rouen au théâtre des Arts, siège de l'Opéra régional de Normandie une présentation de la nouvelle ambition normande en matière de diffusion du grand répertoire de musique classique.

Faute d'avoir trop longtemps eu deux petites régions au lieu d'en n'avoir qu'une seule, faute d'avoir eu à Rouen à Caen l'ambition, la volonté ou tout simplement les moyens d'entretenir une phalange symphonique d'intérêt national à l'instar des orchestres régionaux de Lille, de Nancy,  de Lyon ou de Toulouse et d'avoir, en conséquence, la section supérieure d'enseignement qui manque encore à nos conservatoires de Rouen et de Caen et qui, seule, pourrait justifier, par exemple, la création d'une scène nationale d'opéra en Normandie pour combler une carte de la décentralisation régionale musicale qui reste largement inaboutie, notamment dans la partie Nord de la France en raison du rayonnement quasi monopolistique de Paris, la Normandie de la musique classique n'est pas à la hauteur du potentiel normand à commencer par le patrimoine musical très riche et de premier plan créé depuis plus de 150 ans par des compositeurs Normands ou en résidence en Normandie: on aimerait enfin entendre plus souvent dans les salles de concert de Normandie (là encore il faudrait enfin créer les lieux dédiés tant à Caen qu'à Rouen ou ailleurs) la musique de Gabriel Dupont, d'André Caplet, de Paul Paray, d' Erik Satie, d'Arthur Honneger, de Pierre Villette, de Maurice Duruflé ou d'Abel Decaux... pour ne citer que les compositeurs normands!

600_g-dupont-2w

Qui connaît Gabriel Dupont, compositeur français néà Caen?

Le cycle pour piano seul de "la maison dans les dunes" est une magnifique évocation de la côte Ouest du Cotentin...

https://www.youtube.com/watch?v=_C8Px49HDf8

Certes, on ne part pas de rien car de belles initiatives de diffusion de la musique classique sur le territoire (ensemble régional autrefois bas-normand) et d'ouverture du répertoire de l'Opéra vers la jeunesse (opéra de Rouen) ont été menées tandis que le théâtre lyrique de Caen s'est forgée une solide réputation pour la défense et la redécouverte du répertoire de l'opéra baroque avec la résidence des Arts florissants de l'américain William Christie dans les années 1980, ambition baroque caennaise qui sera poursuivie à Rouen à partir des années 2000 avec la résidence du Poème harmonique de Vincent Dumestre et l'ensemble vocal Accentus dirigé par Laurence Equilbey.

event_chapelle-corneille_994932

Enfin, la création à Rouen dans l'ancienne chapelle du lycée Corneille d'un auditorium régionaldédiéà la musique instrumentale et vocale accoustique de répertoire a doté notre région d'un bel écrin et d'un outil précieux de diffusion et de rayonnement à condition qu'il soit réellement partagé par l'ensemble des acteurs normands de la musique baroque et classique au lieu d'être le monopole de fait de quelques uns car dans le domaine de la musique classique ou baroque ou ancienne, les expériences musicales les plus stimulantes pour l'esprit ne se déroulent pas forcément dans les théâtres de Caen ou de Rouen: c'est ainsi que le festival de l'Académie Bach baséà Arques-la-Bataille et dirigé par Jean-Paul Combet va nous proposer le premier festival français entièrement consacré au piano historique lors du prochain week-end de la pentecôte (du 6 au 10 juin 2019 à Varengeville-sur-Mer) tandis que l'Association pour le rayonnement de la musique ancienne en Normandie qui propose depuis près de 25 ans à Lisieux le seul stage complet en France de perfectionnement dans les répertoires et instruments anciens envisage de créer en Normandie un concours international de clavecin, concours qui n'existe toujours pas en France... un comble!

http://www.academie-bach.fr/00337.htm

636924952841839988

 

https://www.facebook.com/armabn.stagedelisieux

60731053_1091369637737812_4853467306820370432_n

Bref! la Normandie musicale dispose d'un grand potentiel, d'un magnifique patrimoine et les initiatives en place ou en projet portées par les associations spécialisées sont ambitieuses: une fois encore se pose la question de savoir si les tutelles publiques régionales doivent être d'abord au service des initiatives culturelles de la société civile normande ou si elles doivent être surtout au service d'une politique culturelle régionale issue d'un bureau institutionnel qu'il soit à Paris à Caen ou à Rouen.

L'idéal serait de pouvoir de mener les deux de front sachant que l'urgence est à l'achèvement de l'équipement culturel de la Normandie musicale avec pour nous deux urgences:

1) la création d'un grand orchestre régional de Normandie (symphonique, voire philharmonique).

2) Doter les conservatoires de Caen et de Rouen d'un pôle supérieur d'enseignement pour éviter, une fois encore, que les talents musicaux normands les plus prometteurs ne se voient contraints de quitter la Normandie pour achever leur formation à Paris.


 

Lire le communiqué de presse de la région Normandie:

le 29 mai 2019

« Normandie lyrique et symphonique » : les principaux orchestres normands ensemble pour renforcer la création et la diffusion musicale en Normandie 

Hervé Morin, Président de la Région Normandie, a présenté aujourd’hui, à l’Opéra de Rouen, en présence de Catherine Morin Desailly, Présidente de la commission culture, tourisme et attractivité du territoire, la nouvelle plateforme régionale « Normandie lyrique et symphonique ». 

L’Opéra de Rouen-Normandie, le Théâtre de Caen, et l’Orchestre Régional de Normandie, sous l’impulsion de la Région Normandie, et en concertation avec la DRAC, ont souhaité unir leurs efforts pour produire et diffuser ensemble les œuvres lyriques et orchestrales. Cette coopération culturelle, unique en France, portera le nom de « Normandie lyrique et symphonique ».

La Normandie est dotée de partenaires majeurs qui développent des activités dans les domaines lyrique et symphonique, tel que l’Opéra de Rouen-Normandie, théâtre lyrique d’intérêt national, le Théâtre de Caen, scène lyrique conventionnée, ainsi que l’Orchestre Régional de Normandie. Chacune de ces trois structures développe des projets artistiques singuliers, complémentaires, largement ouverts à la création et au renouvellement des formes, tout en proposant des spectacles pour tous les publics. Sur la saison 2017-2018, les trois partenaires ont totalisé 549 levers de rideaux pour près de 300 000 spectateurs.

 À travers la création de la plateforme « Normandie Lyrique et Symphonique­»élaborée conjointement avec l’Etat, ce trio d’excellence s’est lancé dans la co-construction d’un projet artistique ambitieux, orienté vers les territoires, résolument attachéà favoriser les liens entre l’institution et avec les publics dans leur diversité.

La Région Normandie affirme ainsi son engagement dans la mise en oeuvre effective des droits culturels, en lien étroit avec l’État et les collectivités dans le cadre de la compétence culturelle partagée. Elle entend également démontrer que l’avenir est à la coopération des forces et des atouts, à la mutualisation des coûts par des coproductions originales. Par ce rapprochement, elle marque son soutien aux initiatives, en accompagnant un projet instrumental innovant, permettant d’aborder tous les formats (de l’ensemble de chambre au grand orchestre symphonique) et tous les répertoires de la musique pour orchestre.

Les productions sont financées conjointement par les partenaires selon leur implication dans chaque projet, et par la Région Normandie, via le Fonds d’aide lyrique et symphonique en Normandie. Créé spécifiquement et adopté en Assemblée plénière le 15 octobre 2018, ce fonds est abondé par la Région à hauteur de 100 000 euros.

Lors de la saison 2017-2018 plusieurs coproductions ont été portées à titre expérimental dans le cadre de cette plateforme.

  • Grande forme lyrique : Opéra : Der Freischutz de Carl Maria von Weber (coproduction : Opéra de Rouen-Normandie, théâtre de Caen. Création au théâtre de Caen les 1er et 3 mars 2019 et reprise les 15 et 17 novembre à l’Opéra de Rouen)
  • Petite forme lyrique :Nahasdzaan ou le monde scintillant, création de Thierry Pécou avec l'Ensemble Variances (nouvelle production de l'Opéra de Rouen-Normandie en coproduction avec le Théâtre de Caen. Création mondiale à l’Opéra de Rouen Normandie les 23 et 25 avril 2019 et reprise  au Théâtre de Caen le 2 mai 2019)
  • Programme symphonique : Concert Musica Baltica dans le cadre du festival les Boréales à Caen (Orchestre Régional de Normandie et Orchestre de l'Opéra de Rouen-Normandie, Direction : Jean Deroyer, première au théâtre de Caen le 15 novembre 2018)

En outre, la 9ème symphonie de Beethoven est programmée les 2 et 4 juin 2019 à l’Opéra de Rouen-Normandie avec les chœurs de la Région Normandie, l’Orchestre de l’Opéra de Rouen-Normandie, et l’Orchestre Régional de Normandie, sous la direction de Jamie Phillips.

Le soutien de la Région Normandie aux musiques savantes…

Pour 2019, la Région Normandie consacre plus de 10,5 millions d’euros à toutes les musiques savantes, notamment aux grands acteurs du lyrique et du symphonique en Normandie :

-          7,6 millions destinés à l’Opéra de Rouen-Normandie et à la chapelle Corneille auditorium de Normandie,

-          1,8 million d’euros pour l’Orchestre régional de Normandie,

-          515 000 euros pour le Théâtre de Caen,

-          587 000 euros alloués aux Ensembles et aux festivals de musique classique et contemporaine,

-          75 000 euros pour l’Académie Bach,

-          65 000 euros pour la structure l’Art et la manière.

-          La Normandie sera la première Région de France à prendre en charge, dans le cadre de ses nouvelles compétences, l’organisation et le financement des classes préparatoires à l’enseignement supérieur de la création artistique dans le domaine du spectacle vivant (musique, danse, théâtre). Des crédits de l’Etat seront ensuite transférés après l’adoption d’un Schéma Régional des Enseignements Artistiques.

Hervé MORIN: Sauver la droite française... en proposant une alternative GIRONDINE

$
0
0

Pour sortir du match Macron vs Le Pen qui dure finalement depuis la présence systématique de l'épouvantail de la boutique Lepen au second tour d'une élection présidentielle dans le but de faire élire par défaut le candidat du "système".  Cette martingale consistant à mettre la droite républicaine sous pression idéologique a été inventée par François Mitterrand en 1986à l'occasion des premières élections régionales avec un scrutin largement ouvert à la proportionnelle. Après 2002, 2007 et 2012 (avec un Nicolas Sarkozy contraint de chasser sur les terres du Front national pour se faire élire ou paraitre au second tour) mais surtout après 2017, on a tout lieu de craindre... 2022!

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9lections_pr%C3%A9sidentielles_fran%C3%A7aises_(Cinqui%C3%A8me_R%C3%A9publique)

Hervé MORIN qui craint qu"Emmanuel Macron ne finisse comme Matéo Renzi en Italiea bien raison de craindre le match retour Macron vs Lepen en 2022: il y a urgence à reconstruire la droite républicaine française (tout comme la gauche d'ailleurs si Bernard Cazeneuve est réellement intéressé par cette aventure...).

Reconstruire d'accord. Mais comment, avec qui et pour quoi faire?

Hervé Morin propose que la droite française expérimente enfin ce qui ne l'a pas été suffisamment jusqu'à présent à savoir:

une alternative authentiquement girondine et démocratique au centralisme technocratique parisien car nous n'avons jamais oublié Charlotte CORDAY!

portrait04

  Lire cet entretien d'Hervé Morin accordé au journaliste du Parisien (1er juin 2019):

Alexandre Sulzer - Le Parisien: Vous avez accepté de vous rendre mardi prochain à la réunion initiée par Gérard Larcher pour reconstruire un projet de la droite et du centre. Pourquoi ?

Hervé Morin : Je n’ai pas simplement accepté cette réunion, je l’ai souhaitée. Bien avant le scrutin, je faisais partie de ceux qui voulaient que quelqu’un puisse avoir l’autorité pour mettre autour de la table celles et ceux qui sont éloignés aujourd’hui de la maison de la droite et du centre. Il faut se remettre en question et bâtir un schéma qui permette de durablement redresser le pays et dans lequel on puisse incarner une alternative.

L’objectif est de construire un nouveau parti politique ?
Est-ce que ça doit prendre la forme d’un parti ? D’une confédération de partis, comme pouvait l’être l’UDF du temps de sa splendeur ? Ou simplement d’une plate-forme politique ? Cela fait partie des questions. Pour ma part, j’en parlerai au sein des instances de mon parti, Les Centristes.

Mais quelle est votre position à vous ?
Je pense qu’il faut aller vers un modèle qui soit, dans un premier temps, confédéral. Aller au-delà serait aujourd’hui compliqué. Gérard Larcher est la bonne personne pour être le pilote de cette structure collégiale dans la mesure où on ne lui prête pas d’ambition présidentielle. Sur le fond, la droite et le centre doivent être capables de s’adresser, par un projet politique nouveau, à la totalité des Français. La droite n’est pas simplement identitaire. Elle est aussi capable d’être écolo, urbaine, populaire.

C’est-à-dire qu’elle peut être tout ce que Laurent Wauquiez n’incarne pas ?
Il ne faut pas que l’on rentre dans des combats de personnes. Le sujet, c’est créer les conditions de la collégialité, du rassemblement et recréer un discours politique dans lequel tout le monde puisse se retrouver.

La confédération que vous appelez de vos vœux peut-elle se faire avec Wauquiez à la tête de LR ?
Je ne suis pas LR. Je vais leur laisser le soin de régler cette histoire entre eux. Moi, je n’ai eu aucun souci durant la campagne européenne avec son discours sur l’identité européenne. Mais notre propos ne peut pas se résumer à cela.

Les personnalités de votre famille politique qui ont soutenu LREM, comme Jean-Pierre Raffarin, ont-elles vocation à participer à cette confédération ?
Je souhaite que l’on n’exclut personne. Il faut dire aux Français qu’il y a une autre alternative à Macron et Le Pen, une alternative à une gestion du pays centralisée et technocratique d’une part, une alternative à un discours populiste de l’autre. On ne la bâtira qu’en mettant tout le monde autour de la table, quels que soient les parcours parfois un peu sinusoïdaux des uns et des autres.

Peut-on vraiment représenter une alternative à Emmanuel Macron au centre alors que lui-même y mord allègrement ?
Je pense, et c’est une différence que j’ai avec Laurent Wauquiez, que l’alternative se fera dans un spectre politique qui sera relativement proche de celui de Macron. Les Français veulent une économie sociale de marché. Mais une élection présidentielle, c’est d’abord un homme. Or, je pense qu’Emmanuel Macron souffre d’une image profonde d’insincérité pour les Français.

Vous parlez d’incarnation. Comment justement désigner le candidat de votre famille politique à la présidentielle ?
Il faudra une primaire ouverte. Nous avons des hommes et des femmes de talent largement capables d’incarner une alternative.
 
Interview accordée samedi 1er juin au quotidien Le Parisien
 

La 1066: une bière normande dédiée à Guillaume Le Conquérant

$
0
0

Tout le monde connaît la 1664 mais personne n'est capable de nous dire à quel évenement historique ce chiffre peut bien renvoyer notre mémoire oublieuse... La bière de Marignan, la 1515 n'étant pas encore disponible chez les brasseurs, quelques Normands du côté de Condé- sur-Vire (Manche) ont eu une belle idée marketing (avant qu'éventuellement des Bretons n'osent avoir la même...) de baptiser du chiffre "1066" l'une de nos nombreuses bières locales (la Normandie serait, paraît-il la première région de France pour la brasserie artisanale, bien avant l'Artois ou la Flandre...)

Depuis peu, sur tous les grands panneaux publicitaires Decaux quatre par trois du centre-ville de Caen, on voit défiler la publicité suivante qui célèbre comme jamais le fondateur de la ville et le plus célèbre Normand de l'Histoire...

http://brasseriedelavire.com/category/actualites/

bièrenormande

L'Etoile de Normandie salue, bien évidemment, le réveil identitaire d'une fierté normande retrouvée: la 1066 sera bien volontiers notre bière normande pour l'été voire, si l'affaire peut être possible, la bière partenaire de notre projet de création d'une statue publique dédiée à Guillaume et Mathilde au pied du château au centre-ville de Caen...


 Commentaire de Florestan:

L'inspiration graphique choisie fait directement référence au portrait de Guillaume Le Conquérant duc de Normandie peint en roi d'Angleterre de l'époque Tudor (fin XVe début XVIe siècle) et qui se trouve conservé en Angleterre dans l'abbaye de Battle élevée sur le site de la fameuse bataille d'Hastings.

727px-King_William_I_('The_Conqueror')_from_NPG

Un autre tableau datant lui de 1706 et faisant aussi de Guillaume le Conquérant un roi anglais de la dynastie Tudor se trouve  discrètement conservéà l'intérieur de... la sacristie de l'abbatiale Saint-Etienne de Caen.

portrait-de-guillaume-le-conquerant-01

Sachant que le portrait historique le plus authentique et le plus fidèle de Guillaume se trouve sur la tapisserie de Bayeux qui date du tout début du XIIe siècle.

Bayeux_Tapestry_William

 

VAINS 15 et 16 juin 2019: fête de l'agriculture bio... Vers la fin du glyphosate en Normandie?

$
0
0

L'Etoile de Normandie vous informe que l'édition 2019 de la "fête de la Bio" le grand rendez-vous annuel festif et studieux des acteurs de la filière de l'agriculture biologique qui est le véritable avenir de l'agriculture normande, n'en déplaisent à certains professionnels du combat d'arrière garde, aura lieu àVains, les 15 et 16 juin prochains au pied des prés salés de la Sélune avec une vue imprenable sur le Mont-Saint-Michel!

Bienvenue donc au pays de François Dufour! (l'élu historique de la confédération paysanne en Normandie et conseiller régional écologiste)

edr-nov-2016-103

 https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/il-est-toujours-vert-francois-dufour-sort-sa-retraite-retrouve-conseil-regional-1389741.html

 

image003

On nous fait aussi savoir que les jeux et sports traditionnels normands seront en démonstration à cette occasion...

fêtedelabio1

fêtedelabio2


 Par ailleurs, on apprend que la Région Normandie va financer pour 475 000€ un plan de sortie du glyphosate par l'expérimentation de solutions agronomiques alternatives à l'utilisation des pesticides chimiques...

Agriculture : tester des alternatives au glyphosate

Le 24 mai 2019

Dans le cadre du plan expérimental "Glyphosate Normandie 2021", un appel à candidature est lancé jusqu’au 1er juillet 2019 auprès des exploitants agricoles qui souhaitent expérimenter des alternatives à l’usage des herbicides à base de glyphosate. 475 000 euros seront mobilisés par la Région sur deux ans dans ce cadre.

50 exploitations agricoles accompagnées sur 2 ans

L’Union européenne a prolongé l’autorisation d’utilisation du glyphosate jusqu’au 31 décembre 2022. Toutefois, les pouvoirs publics français affichent une volonté d’interdire son utilisation au-delà de 3 ans.

Afin d’anticiper au mieux cette probable fin d’utilisation de ce produit phytosanitaire, la Région Normandie en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Normandie, ont décidé de travailler conjointement à l’élaboration d’un projet expérimental. L’idée est de trouver des agriculteurs volontaires pour tester des projets expérimentaux alternatifs avec l’appui de techniciens et d’évaluer ce qu’apporte la réduction de glyphosate d’un point de vue économique et environnemental sur une exploitation. C’est aussi l’occasion de promouvoir de nouvelles pratiques agricoles.

50 exploitations agricoles seront retenues à l’issue de l’appel à candidatures « Contrat de transition : Glyphosate Normandie 2021 ».

Elles seront accompagnées sur deux ans dans le cadre d’un contrat de transition :

  • sous forme d’une aide forfaitaire de 80 € / ha dans la limite d’un plafond de 8000 euros pour chaque exploitation
  • par un conseiller spécialisé d’une structure habilitée par la Région Normandie pour la réalisation d’un audit stratégique global via la sollicitation du dispositif régional « Conseil Agricole Stratégique et Economique » (financement de la prestation de conseil à hauteur de 80 % dans la limite de 1 500 euros) ;

En contrepartie, les exploitations retenues devront s’engager à :

  • réduire l’usage du glyphosate à compter de la campagne culturale 2019-2020 (1er septembre 2019 au 31 août 2020)
  • supprimer totalement l’usage du glyphosate sans substitution par un autre herbicide de synthèse à compter de la campagne culturale 2020-2021 (1er septembre 2020 au 31 août 2021)
  • réduire l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) herbicides
  • utiliser des techniques alternatives à l’usage des herbicides de synthèse comme méthode de substitution ;
  • diversifier l’assolement avec un minimum de 4 cultures différentes à compter de la campagne culturale 2020-2021 ;
  • ne pas détruire les surfaces en prairies permanentes ;
  • partager et valoriser son expérience avec d’autres agriculteurs par la mise en place de démonstrations, de visites et/ou de témoignages pendant une période minimale de 3 ans.

Le glyphosate en Normandie

Le glyphosate est un produit phytosanitaire herbicide systémique, agissant au niveau foliaire : son utilisation est associée à la lutte contre les graminées (vulpins et ray-grass) ou de vivaces (chiendent, rumex, chardon) présentant parfois des résistances à d’autres solutions chimiques plus ciblées.

Il représente environ 4,5 % de la quantité de substance active commercialisée e Normandie et se classe au 6ème rang des produits les plus vendus avec près de 79 tonnes de substance active. A titre de comparaison, en France, il s’en vend chaque année environ 9 000 tonnes et 700 000 tonnes dans le monde.


Glyphosate "national"... Cliché personnel pris en passant à pied sur une petite route du département de la Manche (30 mai 2019):

glyphosatemanche


Néanmoins, certains pensent que le verdissement de l'agriculture normande projeté par l'actuelle majorité régionale normande dirigée par Hervé Morin n'est pas assez général ou volontariste: il faut pourtant laisser du temps au temps pour permettre la sortie du plus grand nombre d'exploitants agricoles du système conventionnel vers les modèles agricoles labellisés, notamment le bio. Mais pas trop de temps non plus car la crise de la biodiversité s'aggrave et il devient urgent de lancer la transition écologique agricole!

A terme, c'est toute l'agriculture normande qui doit entrer en transition"biocale"(à la fois biologique et locale) pour offrir une qualité inégalable au meilleur prix sur un marché alimentaire devenu mondial.

Lire cet article plutôt critique à l'égard de la politique agricole régionale normande proposé par Le Pouple, média normand d'investigation:

https://www.lepoulpe.info/lagriculture-normande-a-la-sauce-morin/

L’agriculture normande à la sauce Morin

Entre un productivisme assumé et une oreille plus que bienveillante à l’égard de la puissante FNSEA, la collectivité régionale a chamboulé la politique agricole. Exit l’environnement, place au business et à la quantité.

Par yves deloison | 21 mai 2019

La région Normandie laboure désormais le terrain du productivisme agricole. Au moment où son homologue bretonne dit vouloir tourner le dos à l’agriculture intensive pour en finir avec les dégâts sur les écosystèmes et les paysages, l’exécutif normand parle compétitivité et performance.

Rien de très étonnant au vu des propos que tenait le centriste Hervé Morin pendant la campagne des régionales 2015. Alors tête de liste UDI-Les Républicains, il affichait la couleur : la Normandie devait construire une filière agroalimentaire puissante pour gagner des marchés à l’export et devenir « le garde-manger » de la France. En revanche, les aspects environnementaux étaient absents du discours.

AGRI-REGION-1024x683

Hervé Morin et sa vice-présidente chargée de l’agriculture, Clotilde Eudier

Logiquement, cela s’est traduit en actes après l’élection.« Quand Morin est arrivé, il a voulu faire table rase du passé», observe Laurent Leray, porte-parole de la Confédération Paysanne (Conf’) de Normandie. Notamment sur ce que l’on appelle le 2e pilier de la PAC (Politique agricole commune) et son volet aménagement et environnement, le PDR (Programme de développement rural).

Celui couvrant la période 2014-2020 avait étéétabli par chacune des régions avant l’arrivée au pouvoir, en 2015, de l’ex-ministre de la Défense. « Notre PDR avait pour objectif d’ouvrir le métier aux néo-ruraux et de développer productions locales et circuits courts », argumente François Dufour, conseiller régional EELV d’opposition, ex-vice-président à l’agriculture de Basse-Normandie. « Jusque-là, les aides devaient participer à la transition agricole ou à l’amélioration des pratiques », se souvient également Laurent Leray.

«  La politique agricole était sous-dimensionnée, surtout en Haute-Normandie », selon la FRSEA

À son arrivée, le président Morin a voulu changer de braquet en privilégiant le développement. De quoi satisfaire les leaders agricoles qui étaient montés au créneau pendant la campagne pour dénoncer des critères qu’ils jugeaient trop contraignants. « Les politiques régionales divergeaient entre nord et sud. La politique était sous-dimensionnée, surtout en Haute-Normandie. On finançait beaucoup l’environnement, jamais le développement. Tout était très plafonné et théorique », avance Arnold Puech d’Alissac, patron de la fédération régionale des exploitants agricoles de Normandie (FRSEA). Malgré sa volonté et son activisme, Hervé Morin n’a pu faire évoluer le PDR qu’à la marge. « Tout était déjà validé par l’Europe », explique François Dufour.

Hervé Morin a néanmoins donné des gages aux chambres d’agriculture, tenues par le syndicat FRSEA. Selon une source proche de la majorité,« l’organisation fait la politique agricole de la région ». « Hervé Morin a fait sauter certains verrous et supprimé des programmes qui marchaient très bien », estime François Dufour. Et de citer, par exemple, le contrat de transmission, un dispositif pour inciter les paysans à s’orienter vers une transmission hors cadre familial.

Autre changement, les critères d’attribution d’aides dans le cadre des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) ont été assouplis. « Sur la partie investissement, beaucoup plus d’exploitations ont accès à l’enveloppe sans nécessité d’être plus vertueux pour autant », affirme François Dufour. Selon lui, le budget a été consommé en trois ans au lieu des cinq prévus : « Pour éviter l’asphyxie, les critères initiaux ont donc été rétablis en 2017. » 

De son côté, l’exécutif actuel dément et évoque un trou financier laissé par les majorités précédentes. « Il manquait 15 millions d’euros, s’agace Clotilde Eudier. On n’a pas fermé les robinets en cours de route mais faute d’argent, il n’y n’aura plus de MAEC à l’avenir. Pour les aides aux agriculteurs en bio, l’État a dit ne plus vouloir en donner pour le maintien. L’agence de l’eau Seine-Normandie a proposé de compenser la suppression. » 

Peu d’enthousiame pour soutenir le bio 

Depuis son arrivée au pouvoir, la majorité ne montre pas un enthousiasme débordant sur cette question. En juin 2017, le plan « Je mange normand au lycée » ne prévoyait aucun objectif chiffré en matière d’approvisionnement des établissements en denrée bio.

« Les industriels ont plaidé de manière explicite pour quelque chose de simple… », souffle une source proche du dossier. Par « simple », il faut comprendre un dispositif qui soit le moins contraignant possible pour le secteur agroalimentaire. Il a fallu la montée au créneau de l’élu écologiste Claude Taleb pour que le plan intègre un amendement prévoyant « d’augmenter significativement la part des produits normands sous signe de qualité », notamment les denrées issues de l’agriculture biologique. Une avancée notable même s’il n’était toujours pas fait mention d’un quelconque objectif chiffré, à l’inverse de ce que pratiquent d’autres régions de France. 

Autre sujet à poser question : la méthanisation. Dans le cadre de sa politique de transition énergétique, la Région Normandie consacre 12 millions d’euros au développement de ce procédé de dégradation de matière organique afin de valoriser fumier, lisier et déchets et de produire de l’énergie. 

« L’objectif est louable, mais le fait de pouvoir apporter 15 % de culture dans le méthaniseur va entraîner des dérives », assure Laurent Leray. « Cela encourage les gros exploitants à engloutir leur récolte ou à produire du maïs exprès et donc, à chercher à acquérir de nouveaux hectares pour y répondre », développe le syndicaliste. Avec le risque de détourner des cultures à vocation alimentaire vers la fabrication d’énergie ou encore d’inciter à la spéculation foncière et d’augmenter le coût du fourrage dont les éleveurs ont besoin.

« L’investissement étant très lourd, environ deux à trois millions d’euros, il doit être rentabiliséà tout prix. Les aides iront vers les gros », prédit Laurent Leray. La Conf’ a demandé un meilleur encadrement du dispositif par la Région, mais n’a pour l’instant reçu aucune réponse. 

De son côté, l’exécutif explique simplement s’aligner sur ce que l’État autorise. « D’autant que le maïs assure un meilleur rendement aux méthaniseurs, souligne Clotilde Eudier. Ce procédé a un coût, il n’est pas uniquement là pour valoriser des déchets, mais aussi pour rapporter de l’argent ! »

Clotilde Eudier, vice-présidente : « Une exploitation, c’est une entreprise qui a besoin de faire des revenus. »

À la question, est-ce toujours la dimension économique qui doit primer en agriculture, la vice-présidente répond par l’affirmative. « Une exploitation, c’est une entreprise qui a besoin de faire des revenus, donc on fait tout pour aller au mieux de l’intérêt économique, argumente l’élue agricultrice, qui exploite avec son mari plus de 200 hectares de polyculture et possède un élevage bovin allaitant. La région n’est pas la pour aider les structures à fonctionner. Nous menons une politique d’investissement car nous misons sur la compétitivité des exploitations. » Ce que regrette Laurent Leray, de la Conf’ : « On parle volume, mais jamais qualité. On alloue surtout des aides pour l’agrandissement des exploitations ou le regroupement des troupeaux. » Pour François Dufour, ce choix est une erreur car il favorise la mécanisation à outrance et incite les fermes à accumuler les hectares et les bêtes.

C’est, à quelques nuances près, le modèle agricole promu par la puissante FNSEA. Depuis le début du mandat, la déclinaison régionale de l’organisation est dans les petits papiers de la majorité. Il faut dire que Clotilde Eudier, vice-présidente en charge de l’agriculture, en est elle-même adhérente. « J’étais adhérente. C’est mon père qui était président de la FDSEA 76 », corrige-t-elle. L’élu qui l’épaule en tant que président de la commission agriculture, Xavier Lefrançois, est également membre de la FDSEA 76.

C’est dire si l’organisation a bonne presse auprès de l’exécutif régional. Au cours de son interview accordé au Poulpe, Arnold Puech d’Alissac, président de la FRSEA Normandie, déclare à propos du budget régional agricole : « On a géré les enveloppes au mieux et on a mis… », avant de s’interrompre puis de reprendre, « le conseil régional a mis de l’argent en plus ».

« Oui, il y a des connivences, reconnaît-il. Avec la collectivité, on peut parler emploi à l’inverse de ce qui se passait avec l’ancienne majorité qui mettait 200 fois plus d’euros sur l’environnement que sur cette question. »

L’attribution contestée d’un financement de plus de 450 000 euros à la FRSEA par la Région

Cette proximité s’est manifestée récemment avec l’attribution d’un financement de plus de 450 000 euros à la FRSEA avec pour mission d’anticiper les besoins à venir en matière d’emplois agricoles. La subvention a fait couler beaucoup d’encre. « C’est juridiquement et politiquement contestable », considère François Dufour, conseiller régional d’opposition et proche de la Confédération paysanne (Conf’). « Quand je vois ça, je me dis qu’il doit y avoir du lobbying dans les couloirs », poursuit-il.

La collectivité s’en défend. « Conformément à la loi travail votée en 2016, la FNSEA est l’unique organisation représentative des employeurs agricoles. Sur cet objectif de l’emploi, il n’y avait pas d’autres choix », affirme Clotilde Eudier, qui poursuit : « La presse fait une fixette sur ce sujet mais d’autres syndicats ont été financés : les Jeunes Agriculteurs ou l’ARDEAR (en fait l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural, proche de la Conf’). A partir du moment où le travail est fait, je ne vois pas où est le problème. »

Stéphane Travert, ex-ministre de l’Agriculture d’Emmanuel Macron qui s’est pourtant vu reprocher sa trop grande proximité avec la FNSEA, y va tout de même de son appréciation négative : « Aux responsabilités, nous ne l’aurions pas fait parce qu’on ne met pas en avant une organisation syndicale par rapport a une autre. On a un objectif de neutralité. »

Afin de tordre le cou à toute accusation de collusion, Arnaud Puech d’Alissac et Clotilde Eudier se retranchent derrière un différend apparu en janvier dernier entre la FNSEA et l’association des régions de France, présidée par Hervé Morin. Le syndicat avait écrit une lettre au Premier ministre pour évoquer un désaccord profond avec les régions sur la gestion du dossier du 2e pilier de la PAC.

ECAQUELON, 8 juin 2019: grand tournoi de jeu de butte (le jeu de palet normand)

$
0
0

L'Etoile de Normandie vous fait part de ce message de l'association La Chouque:

Boujou,

N'hésitez pas à venir jouer au jeu de butte (autrement dit, le jeu de palets normands) samedi 8 juin 2019 à 14h30 sur Ecaquelon (Eure).

Initiation et concours ouvert à tous car c'est gratuit avec  buvette et collation sur place.

jeudebutte

 

ARMADA: All Rouen in english!

$
0
0

Clémenceau disait que l'Angleterre était une ancienne colonie française (en fait, normande) qui avait mal tourné et que l'anglais était du français mal prononcé...

Rouen all in english!

Lire, notamment, le passage consacréà une "darker legend"...

https://www.francetoday.com/travel/travel-features/city-focus-rouen-in-normandy/

City Focus: Rouen in Normandy

May 31, 2019

Easily accessible from the south of England, and once a seat of the Anglo-Norman dynasties, this regional capital has various glories, both modern and ancient, to woo the visitor, says Robert Spellman

One of the first things I learned on arriving in Rouen was how to pronounce the word like a local. All the Brits I’ve met use the double vowel: “Rou-en”. But the two syllables should be briskly voiced as one, and the “r”, a fricative consonant, is pushed roughly from the back of the throat. With this to practise, I felt a little more established in Normandy’s capital.

Place-du-Vieux-Marche_-Rouen-Tourisme-et-Congres

The place du Vieux-Marché is the city’s most famous (and infamous) square. Photo: Rouen Tourisme

If this is as brisk as Rouen gets, it is also a great draw. One comes to inhale the deep history, marvel at the timbered housing of its medieval byways and visit some excellent art galleries. The star attraction here has to be Rouen Cathedral (Notre-Dame), the 12th-century Gothic wonder famously painted by Claude Monet. And soaking up the vast, rib-vaulted gloom of its interior is a must.

La Couronne

Book a table at La Couronne and you can combine history with appetite. The restaurant, founded in 1345, claims to be France’s oldest inn. Diet permitting, you can feast on a shamelessly old-world dish, Rouen duckling – caneton à la rouennaise– which is cooked at your table in port, cognac and red wine, the animal’s blood, pressed liver and heart. The restaurant was a big hit with the giants of old Hollywood and their signed portraits adorn its many floors.

If La Couronne is one of Rouen’s gastronomic stars, there are some notable human ones too. Off the old town square, the place du Vieux-Marché, where the restaurant sits, is my base, Hôtel Littéraire Gustave Flaubert. The author was born in Rouen in 1821 and began work on his debut novel, Madame Bovary, in 1850 in nearby Croisset, where he lived until his death in 1880. His birthplace can be visited at 51 rue de Lecat, which is a literary and medical museum (Flaubert’s father was a doctor) and features curiosities such as a six-patient bed and a “leech perch”.

Half-timbered-houses-in-Rouen

Half-timbered houses in Rouen. Photo: V. Joannon/ Normandy Tourism

6652-Rouen-le-Gros-Horloge

Le Gros Horloge in Rouen. Photo: M. Trebaol/ Normandy Tourism

A DARKER LEGEND

Back on place du Vieux-Marché, a darker legend is commemorated in the form of a 100-foot cross. This marks the spot where prisoner of war Joan of Arc was burnt at the stake for heresy by the English during the Hundred Years’ War. Don’t be put off entering the rather ugly Église Sainte-Jeanne-d’Arc next to it. Built in the late 1970s, the roof’s sharp curves reference the flames that engulfed the 19-year-old. But inside, the stained-glass windows from the ruins of the nearby 16th-century church of Saint-Vincent are breathtaking. The windows were saved before Luftwaffe bombs destroyed that building in 1944.

Eglise-Jeanne-dArc_Normandy-Tourism

The Church of Joan of Arc is of modern construction, but the stained-glass windows are 16th century. Photo: Normandy Tourism

Just north of Notre-Dame, on rue Saint-Romain, is the excellent Historial Jeanne d’Arc museum, where her extraordinary story is told holographically, right up to her posthumous pardon in 1456. Visitors view screens in a succession of rooms and the medieval buildings encompass a dungeon where she was threatened with torture and the Archbishop’s Palace, where her trial took place.

The Church of Joan of Arc is of modern construction, but the stained-glass windows are 16th century. Photo: Normandy Tourism

The terrifying 1824 painting Joan of Arc is Interrogated in her Prison Cell by the Cardinal of Winchester by Paul Delaroche hangs in the impressive Musée des Beaux-Arts. The museum itself sits on an esplanade named after a different sort of heretic: the Dada artist Marcel Duchamp, whose early schooling was in Rouen. The galleries are usefully themed The Renaissance, Romanticism, Baroque Europe, Sculpture and so on, and boasts works by Rubens, Caravaggio and Velázquez, and Sisley, Pissarro and Monet.

6690-historial-jeanne-d-arc

Historial Jeanne d’Arc. Photo: E. Tessier/ Normandy Tourism

These are staples of Rouen, but this June, the Armada de la Liberté will return to the banks of the Seine for its seventh edition. For 11 days (from June 6-16), historic vessels will gather in the city for one of the world’s greatest nautical events. As I walk the deserted quays, the spring skies have a faint blush of anticipation and it isn’t difficult to picture the forthcoming maritime invasion. And of course, when it comes to invasion from the sea, the capital of Normandy has seen it all before.

nuit04

The Armada in Rouen

These are staples of Rouen, but this June, the Armada de la Liberté will return to the banks of the Seine for its seventh edition. For 11 days (from June 6-16), historic vessels will gather in the city for one of the world’s greatest nautical events. As I walk the deserted quays, the spring skies have a faint blush of anticipation and it isn’t difficult to picture the forthcoming maritime invasion. And of course, when it comes to invasion from the sea, the capital of Normandy has seen it all before.

Rouen-Cathedral

Rouen Cathedral. Photo: F. Lambert/ Normandy Tourism

The Vikings arrived here early in the 10th century to become the first rulers of Normandy. The Viking Rollo, the first Duke of Normandy – and, apparently, a man too big to ride a horse – is believed to be buried on the site of the cathedral, although his remains still evade the diggers. As a trading port, the city enjoyed a boom period during medieval times and much ecclesiastical building took place – later prompting Victor Hugo to dub Rouen “La ville aux cent clochers”, the town of a hundred bell towers.

WORLD-CLASS PARADE

The Armada festivities will begin with the opening of the Flaubert Bridge and a world-class parade of “ship-rigged” vessels featuring Germany’s Kruzenshtern and Alexander Von Humboldt, France’s Belem, Belle Poule and Étoile and Portugal’s Santa Maria Manuela. Warships and other unique boats will sail and there will be concerts, crew parades through Rouen involving some 6,000 sailors, and firework displays. On the weekend of the 8th and 9th, there will be a traditional “Seafarers’ Mass” animated by a chorus of 700 children. Thousands of people are expected to attend.

Le-Donjon-in-Rouen_Rouen-Normandie-Tourisme

The donjon in Rouen. Photo: Rouen/Normandie Tourisme

Ideally situated nearby on the river is the breathtaking Panorama XXL. Aimed primarily at children, this is a giant, indoor, 360-degree panorama that visualises everything from historical epochs to scenes from nature using painstaking illustration and digital photography upon the 32-metre-high surround. This year’s shows are Amazonia and Titanic.

For brunch or lunch the greatest concentration of eateries is in the area between rue Saint-Romain and rue Damiette, on either side of rue de la République. On the former, the Dame Cakes tea salon serves sweet and salty pastries and tarts amid Louis XV décor – the view of the cathedral on the upper floor is wonderful. On the latter, I picked Tavola Calda Bistrot and was delighted by an Italian crossover lunch. There are a number of such places where a window seat is the ideal perch for a bite to eat, a drink, and that most French of pastimes: people-watching.

Photo-Armada-de-la-Liberte

Armada de la Liberté. Photo: Rouen Tourisme

ROUEN ESSENTIALS

Getting there
BY AIR: There aren’t many reasons why you would choose to fly to Paris-Beauvais for any consideration other than price, but a trip to Rouen would be one.
BY SEA: A ferry to Le Havre or Dieppe would put you within easy striking distance of the city.
BY ROAD: Rouen is a little over an hour from Paris on the A13.
BY RAIL: The train from Gare Saint-Lazare to Rouen takes about 1 1⁄2 hours. (SIC!)

5 MUST-SEE ESSENTIALS IN ROUEN

ROUEN ARMADA, 2019

The 11-day Armada de la Liberté will see a fleet of vintage vessels arrive in Rouen for one of the world’s greatest maritime events. Held every five years, this June will mark the seventh edition of a festival that has been celebrated here since 1989.

ROUEN CATHEDRAL
Place de la Cathédrale

This is one of the most significant churches in France. There has been a church on this site since at least the 4th century, and the Gothic masterpiece that stands here today was begun in the 12th. Since then it has withstood (to varying degrees of success) fire, storms, lightning strikes and wars. It has been depicted by artists as diverse as Claude Monet and Roy Lichtenstein.

LA COURONNE
31 place du Vieux-Marché

France’s oldest inn dates back to 1345 and is a wonderfully cosy and creaky place to have dinner.This is where American chef and food writer Julia Child had her rst French meal. Signed photos of Humphrey Bogart, Marilyn Monroe and Salvador Dalí hang on the walls.

HISTORIAL JEANNE D’ARC
7 rue Saint-Romain

This interactive museum tells the story of France’s great heroine holographically, from her early life in Domrémy to her trial in Rouen and execution on the nearby place du Vieux-Marché. The museum site encompasses a dungeon where she was held and the Archbishop’s Palace, where she was tried.

PANORAMA XXL
Quai de Boisguilbert

A 32-metre-high cylindrical construction on the banks of the Seine uses panoramic illustration and digital photography to bring to life scenes from the past and present. Opening in June is Titanic: the Promises of Modernity.

7678-Rouen-Son

Son et Lumière in Rouen. Photo: Normandie Tourisme

 

 


ECOLOGIE NORMANDE: La bataille juridique pour sauver le barrage de Vézins va commencer...

$
0
0

Ces derniers temps nous donnent la fâcheuse impression que l'actuelle majorité présidentielle gouvernementale se contrefiche du potentiel hydro-électrique français pour nous aider à assurer la transition écologique avec des sources d'énergies propres (propre: à entendre dans tous les sens du mot!).

Mais les Macronistes qui ne jurent que par les éoliennes et leurs smartphones saturés de terres rares chinoises ne pensent qu'àprivatiser les barrages quand ils ne veulent pas les démanteler au profit d'opérations de "renaturation" des cours d'eaux qui s'avèrent d'autant plus hasardeuses que s'affrontent idéologiquement deux conceptions de l'écologie:

L'écologie du terrain, pragmatique, doit plier devant l'écologie de bureau, plus idéologique qui est celle du pouvoir...

A Vézins (Manche), la bataille juridique pour sauver le barrage de Vézins vient de commencer:

(La Presse de la Manche, 1er juin 2019)

baragedevézins

LANGUES REGIONALES: Monsieur BLANQUER perd son latin...

$
0
0

La bêtise des gens cultivés, intelligents et puissants est bien souvent plus redoutable que celle des humbles illettrés: l'impensé d'un penseur, le point aveugle d'un ministre plutôt lucide, le mépris de classe et de caste de la part de ceux qui ont, en principe, lu tous les livres est, plus qu'une erreur d'appréciation intellectuelle, une faute de goût sinon une faute morale comme le rappelait si justement Germaine de Staël dénonçant l'arrogance de la "République française des lettres" de son époque...

Quand on ne connait pas un sujet, on a d'abord le droit sinon le devoir de s'en informer et de l'apprendre avant d'en médire ou de le mépriser. Le pire étant de décréter que les réalités qui ne vous reviennent pas n'existent pas...

Un ministre de l'Education Nationale, par exemple, se devrait de montrer l'exemple, justement!

84466_jean-michel-blanquer-ministre

Dans son dernier billet disponible sur le site de l'Express Michel Feltin-Palasrevient sur le cas de Jean-Michel Blanquer pris en flagrance dans son impensé jacobin quant à l'unicité parisiano-centrée de la langue française qui oublie de façon confortable que la diversité francophone et linguistique se présente non pas seulement au delà des mers mais aussi sur le sol même de l'Hexagone...


 

Langues régionales Quand Blanquer s'égare
Le ministre de l'Education a très sérieusement affirmé que les élèves des écoles "immersives" - dans lesquelles tous les cours ont lieu en langue régionale - risquaient "d'ignorer la langue française ." Aberrant.
Il est étonnant de voir à quel point des hommes intelligents et cultivés peuvent prononcer des énormités quand ils abordent le sujet des langues minoritaires. Prenez Jean-Michel Blanquer. On peut penser ce que l'on veut du ministre de l'Education nationale, mais nul ne peut nier que cet homme titulaire des plus beaux diplômes (Sciences po, agrégation de droit public, maîtrise de philosophie, DEA en sciences politiques...) dispose d'un esprit à peu près structuré. Eh bien, voyez ce qu'il a déclaré au Sénat le 21 mai à propos des écoles dites "immersives" comme celles du réseau Diwan - dans lesquels tous les enseignements ont lieu en breton : "D'un point de vue pédagogique, il y aurait beaucoup à discuter autour de ça. On pourrait arriver à dire que cognitivement, ce n'est pas si bon que ça, précisément si l'enfant est mis dans la situation d'ignorer la langue française."
"Si l'enfant est mis dans la situation d'ignorer la langue française"... Vous avez bien lu. Voici un ministre de premier plan qui affirme péremptoirement qu'il existe en France des enfants qui pourraient ne s'exprimer qu'en breton. Des jeunes qui vivraient dans des villes et des villages où nul ne parlerait français ; qui n'utiliseraient jamais internet ou alors uniquement pour surfer sur des sites en brezhoneg; qui écouteraient uniquement de vieilles complaintes de marins de Douarnenez ou de Landerneau ; dont la famille comme les amis recourraient exclusivement à la langue historique de leur région. Bref, de pauvres hères "mis dans la situation d'ignorer la langue française". On en rirait si le même homme n'était aux manettes de l'Education nationale et ne s'employait avec constance àmettre des bâtons dans les roues des langues minoritaires, en particulier avec sa réforme du lycée.
Aussi n'est-il peut-être pas inutile de rappeler à notre bon ministre quelques vérités triviales :
1) Dans la France de ce début du XXIe siècle, tous les enfants baignent dans un bain francophone, en tout cas en métropole (NDLR: un bain francophone de plus en plus pollué par le... globish!) Mais si Jean-Michel Blanquer connaît ne serait-ce qu'un hameau isolé où un enfant userait exclusivement du breton, qu'il me l'indique. Je serais ravi d'y effectuer un reportage original qui me rapportera sans nul doute le prix Albert Londres.
2) Deux ou trois heures dispensées ici ou là ne suffisent pas pour maîtriser un idiome. La seule méthode efficace est en effet celle de l'immersion, qui consiste à ce que tous les cours, mais aussi les activités annexes (cantine, récréation, etc) aient lieu en langue régionale.
3) Ces écoles immersives ne seraient pas indispensables si l'Etat n'avait pas tout fait depuis des décennies pour mettre fin à la transmission familiale des langues minoritaires et s'il ne leur réservait une place aussi étique dans l'enseignement public.
4) Un enfant surpris à parler français dans une école Diwan n'est jamais puni. On aurait aimé pouvoir en dire autant des enfants utilisant le breton dans les écoles de la République.
5) Toutes les études le montrent : cette pédagogie ne menace aucunement la réussite scolaire des élèves, bien au contraire. Selon les écoles Diwan, les résultats de leurs élèves mesurés lors des évaluations nationales (CE2 et 6e) sont globalement supérieurs aux moyennes nationales. Il en va de même pour leurs résultats au bac.
6) Devant les réactions indignées suscitées par ses déclarations maladroites, le ministre a publié un communiqué de rattrapage estimant qu'une évaluation "en cours" devrait démontrer que l'apprentissage "d'une autre langue ne nuit nullement à l'acquisition du français, bien au contraire." Suis-je de mauvaise foi si j'écris qu'il aurait été mieux inspiré d'attendre les conclusions de ladite étude avant de se prononcer sur un sujet que, visiblement, il connaît mal ?
7) L'on sait désormais beaucoup de choses sur le bilinguisme, et notamment ceci. Passer d'une langue à l'autre dès son plus jeune âge est un fabuleux atout, non seulement pour en acquérir une troisième, voire une quatrième, mais aussi pour tous les exercices à caractère littéraire : grammaire, conjugaison, etc. Mieux : parce qu'il active différemment certaines aires cérébrales, le bilinguisme améliore la flexibilité mentale, la pensée abstraite, la mémoire de travail, la concentration... donc la réussite dans toutes les matières, y compris les maths ou la biologie.
C'est d'ailleurs l'une des leçons des neurosciences, dont Jean-Michel Blanquer est théoriquement féru.
Vous souhaitez recevoir automatiquement et gratuitement cette lettre d'information ? Cliquez ici
Débattez et trouvez plus d'infos sur les langues de France en me rejoignant sur ma page Facebook
A LIRE AILLEURS
Les écoles immersives vont parfois de pair "avec une série d'idéologies identitaires antirépublicaines" selon le député de la France Insoumise Alexis Corbière. Le député breton Paul Molac lui a fermement répondu.
Créations et littératures d'Oc, performances, lectures, débats et contes et concerts.... Editeur de textes en oc et en français, l'éditeur Paul Martin-Granel (L'aucèu libre) et l'universitaire Estelle Ceccarini organisent les 15 et 16 juin les premières rencontres de Salinelles, dans le Gard.
La Sprochrenner, course de relais festive et populaire, traversera l'Alsace, de Bâle à Wissembourg au cours du Week-end de la Pentecôte 2020. Au total : 375 km de parcours pour défendre la langue alsacienne.

A CAEN LA PAIX? En accès libre dans deux grandes abbayes normandes mais surtout pas à la... préfecture!

$
0
0

Il sera beaucoup question de Paix à Caen et c'est légitime et évident en raison de l'Histoire en Normandie et de l'histoire même de la Normandie qui pourrait se cristalliser sur plus de onze siècles autour des trois grandes valeurs de LIBERTE de PAIX et de DROIT.

https://www.normandie.fr/sites/default/files/dossier-de-presse-forum-mondial-normandiepourlapaix.pdf

forummondialpaixcaen

Tandis que la seconde édition du forum mondial de tous les acteurs et faiseurs de Paix se tient à partir du 4 au 5 juin 2019 à l'abbaye-aux-Dames à l'initiative de la région Normandie et de son président, Hervé Morin, le 5 juin 2019 à partir de 18h30 aura lieu un solennel office de Te Deum à l'abbatiale Saint-Etienne suivi d'une conférence sur la paix proposée par son éminence le cardinal Marc Ouellet, préfet de la congrégation des Evêques auprès du Pape François.

tedeum

On pourra apprécier, une fois encore, la force signifiante des symboles:le public des citoyens caennais, normands, français et du monde entier pourra accéder librement dans la mesure des places disponibles aux deux grandes abbayes normandes qui veillent sur la mémoire et l'histoire de la ville de Caen...

ivr25_00140640xa_p

Mais, en revanche, il ne sera pas possible d'approcher à moins de cent mètres de l'hôtel de Manneville, siège de la Préfecture du Calvados où deux grands, très grands très très grands présidents ont prévu de deviser, à leur tour, de la paix mondiale mise au menu d'un dîner que l'on espère gastronomique...

https://www.lepoint.fr/societe/trump-et-macron-cote-a-cote-jeudi-pour-celebrer-le-6-juin-1944--04-06-2019-2316682_23.php

582627_jep-visite-guidee-des-salons-de-la-prefecture-sous-reserve-caen

Notre-film-culte-du-dimanche-Le-Diner-de-cons-de-Francis-Veber

La bataille des FONDS EUROPEENS prépare la région Normandie à l'autonomie financière

$
0
0

Demeurer au milieu du gué n'est guère confortable: il faut avancer ou reculer...

Après plus de quarante années de décentralisation, la France demeure au milieu du gué entre la rive jacobine de la centralisation parisienne et la rive girondine de la régionalisation et au milieu du gué bouillonne la complexité administrative et institutionnelle soulevée par les cailloux et les rochers des doublons et des concurrences politiques, institutionnelles, administratives, financières...

19683

Par exemple, la gestion des fonds européens (Feader, Leader etc...) dont la presse nationale parisienne parle beaucoup en ce moment en découvrant le problème et sa complexité puisque les fonds européens dévolus au développement rural (le programme Leader) peinent àêtre versés avec le risque, à terme, du "dégagement" desdits fonds de la part de la Commission européenne si les enveloppes financières programmées ne sont pas consommées en temps utile: en effet, en raison de ce risque de "dégagement", la France pourrait se voir contraindre d'avoir à rembourser à l'Europe quelques 700 millions€.

Concrètement, a qui incombe la gestion des fonds européens ?A l'État et à la Région. Dans l'article à lire ci-après proposé par Le Poulpe, on ne lira aucune remise en cause de l'Etat dont la défaillance est pourtant manifeste, à moins qu'il ne s'agisse d'une énième défaillance organisée en raison de la réticence de certains haut-fonctionnaires à l'idée d'avoir à travailler donc à partager un pouvoir essentiel, celui de la programmation financière, avec les fonctionnaires territoriaux des conseils régionaux.

Une chose est certaine, c'est que dans cette guerre des services, la Normandie a tiré son épingle du jeu et qu'elle a décidé d'accélérer dans sa prise d'assaut du pouvoir de programmation financière que permet la gestion directe des fonds européens.

Par exemple, le recours aux fonds Leader mis en oeuvre par la région Normandie a, semble-t-il, été efficace et apprécié par les élus locaux d'un Pays de Bray impacté par la future ligne de fret ferroviaire Serqueux-Gisors: il n'y a pas eu, de leur part et sur ce sujet, à notre connaissance, de mise en cause de gestion des fonds Leader par la Région.

Politiquement, on aurait envie d'affirmer que la Normandie se protège et protège les Normands des trop grandes lourdeurs jacobines entretenues par le faux girondin Macron dans la perspective d'un nouvel "acte" approfondissant la décentralisation actuelle qui nous est promis au printemps 2020, soit quelques semaines avant les prochaines élections municipales: l'enjeu est, désormais, la prise d'autonomie financière et budgétaire des collectivités territoriales, à commencer par les régions.

Face à un "état en région" dont les institutions s'apparentent de plus en plus à des coquilles vides ou tatillonnes qui doublonnent avec les administrations et agences des conseils régionaux, la gestion directe des fonds européens est un enjeu géopolitique qui permet aux régions d'expérimenter l'autonomie budgétaire et financière que l'Etat central jacobin leur refuse encore.


 Lire cet article proposé par Le Poulpe:

https://www.lepoulpe.info/fiasco-des-fonds-europeens-la-region-souffle-discretement-ses-elements-de-langage/

La Région Normandie a distribué des éléments de langage pour organiser la riposte face aux critiques émises à propos de la mauvaise gestion du programme européen LEADER, destinéà soutenir le développement des territoires ruraux.

Par Manuel SANSON | 31 Mai 2019

C’est un courriel particulièrement intéressant que Le Poulpe a remonté dans ses tentacules. Envoyéà une grosse cinquantaine de personnes depuis le service pilotage des fonds européens, lui même rattachéà la direction Europe et International de la Région Normandie, ce message entend fournir des éléments de langage pour répondre « à la campagne de dénigrement de la gestion, par les Régions, du programme LEADER ». 

Intitulé« éléments de réponse régionaux », cet email, envoyé le 13 mai dernier, est classé en degré d’importance « haute » et ne doit pas faire l’objet « d’une diffusion en l’état ». Dans ce document destinéà rester confidentiel, la collectivité régionale entend fournir des « munitions » aux 17 groupes d’action locale (GAL), premier échelon administratif en charge de la gestion des programmes LEADER (liaison entre action de développement de l’économie rurale). Ce dispositif ouvre droit à une enveloppe financière et des moyens humains. Certains membres de ces groupements auraient, selon le courriel, demandé, lors d’une réunion en date du 21 mars dernier, à se faire transmettre « des éléments de langage ».

Depuis plusieurs mois, les journalistes posent de nombreuses questions à propos de ce fiasco français en matière de gestion des fonds européens. Les Régions et l’Etat se voient reprochées d’avoir mal anticipé la mise en place de ce programme visant à soutenir le développement des territoires ruraux porteurs d’une stratégie locale de développement. De nombreux articles, dans la presse nationale et régionale, ont fait état de défaillances et de retards dans la gestion du programme LEADER. A la clé, le risque de voir Bruxelles demander le remboursement des sommes accordées, soit 700 millions d’euros.

« Certes, la situation n’est pas glorieuse mais on est moins mauvais que les autres. »

En avril dernier, Leader France, l’association nationale qui revendique, sur son site internet, « regrouper 380 territoires ruraux pour 28 millions d’habitants », est montée au créneau pour dénoncer, pêle-mêle, « un manque d’intérêt des autorités de gestion (NDLR : les Régions) pour LEADER », « un alourdissement des procédures par certaines autorités de gestion » ou encore « une incompréhension de l’esprit de ce programme et une absence d’anticipation par ces mêmes autorités de gestion des moyens humains nécessaires pour assurer le déploiement de Leader et l’instruction des dossiers ».

Pour la Région Normandie, l’heure de la contre-attaque a sonné. Le courriel régional, envoyé aux agents du parc naturel des Boucles de la Seine Normande et à ceux des pôles d’équilibre territorial rural (PETR), principales structures bénéficiaires qui gère l’accompagnement et le suivi des porteurs de projet, vise à réfuter point par point les critiques exprimées par l’association Leader France. On y apprend ainsi que la Normandie affiche un taux de demandes traitées et payées de 12,60%  ce qui la place en tête des régions françaises sur cet item. Ou encore que le taux d’engagement s’y établit à 20 %, plaçant la collectivité au quatrième rang niveau national, d’après les affirmations de la collectivité.

« Certes, la situation n’est pas glorieuse mais on est moins mauvais que les autres. Et ce courriel visait à le faire savoir », justifie le directeur de cabinet d’Hervé Morin à la Région. « Après, on peut toujours dire que ce n’est pas génial sur la forme… », souffle le proche collaborateur du président centriste qui se défend néanmoins de toute tentative d’uniformiser les réponses des groupes d’action locale. Sur le fond, notre interlocuteur estime que l’on fait « un mauvais procès » aux Régions en général, et à la Normandie en particulier. « La cause principale des dossiers en souffrance provient de la livraison, avec du retard, du logiciel de gestion par l’Etat. Les problèmes de LEADER viennent de l’Etat, c’est une réalité », plaide-t-il.

« La nouvelle majorité a mis deux ans pour s’activer. »

Une position quelque peu tempérée par certains acteurs du dossier. Dans un article du Figaro publié en mars 2019, Michael Restier, directeur technique de l’Association Nationale des Pôles d’équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), estimait que c’est lors du transfert de la gestion des fonds européens aux régions que le problème a débuté. «Les ministères, les régions et l’agence des services de paiement (ASP) se partagent la responsabilité de cette situation incompréhensible, précisait à l’époque le directeur.

Selon lui, les Régions n’ont «communiqué que très peu d’informations et n’ont pas livréà temps leurs projets à l’autorité de paiement »«Politiquement, les régions n’ont pas pris en compte l’importance du programme Leader, puisqu’il ne représente que 6% du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER)», avait aussi confié, à la mi-janvier, le président de Leader France, Thibaut Guignard, au même Figaro.

« La nouvelle majorité a mis deux ans pour s’activer sur le sujet. Elle était trop occupée à gérer la fusion des deux anciennes régions. Elle a recruté trop tardivement », rapporte également une source proche du dossier à propos de la situation locale. Un article de la Gazette des Communes, daté de novembre dernier, mentionnait également, comme l’une des explications de cet échec administratif, « un bras de fer entre Etat et Régions à propos de l’autorité de paiement ».

D’après le directeur général des services de la Région, sur 580 demandes formées au titre du programme LEADER, 200 n’ont pas encore été traitées à ce jour. « Le pire est derrière nous », a-t-il néanmoins commenté. « Il n’y aura pas de fonds à rembourser à l’Europe alors que ça a été une crainte à un moment », explicite le directeur de cabinet de l’ancien ministre de La Défense.
Un moindre mal et un bel exemple des lourdeurs et des rivalités administratives françaises.


 Commentaire de Florestan:

La bonne volonté normande est pourtant bien présente: les fonds européens et leur gestion directe permet de dégager des marges de manoeuvres financières inédites pour mettre en oeuvre une politique publique régionale d'intérêt général. Les liens suivants permettent de s'en convaincre:

https://www.normandie.fr/comite-de-suivi-normand-des-fonds-europeens

https://www.normandie.fr/fonds-europeens-la-region-normandie-precurseur-pour-la-revision-de-ses-programmes-de-developpement-0

https://www.normandie.fr/la-region-normandie-debloque-des-credits-supplementaires-pour-ses-programmes-leader

https://www.normandie.fr/search/node/Fonds%20europeens

https://www.normandie.fr/leurope-ca-change-la-ville

https://www.normandie.fr/les-villes-normandes-font-peau-neuve-avec-le-soutien-des-fonds-europeens-0

La Normandie présente son nouveau plan régional des mobilités mais oublie de nous parler de la liaison CAEN-ROUEN!

$
0
0

Le 4 juin 2019, Hervé Morin, président de la Normandie dévoilait au centre des congrès de Caen en compagnie de Jean-Baptiste Gastinne maire du Havre et vice-président régional en charge des transports, le nouveau plan régional normand des mobilités, un sujet capital pour l'avenir même d'une Normandie menacée de trombose en raison d'une très mauvaise vascularisation de son territoire puisque durant les longues années de la division normande des retards considérables ont été pris en terme de désenclavement routier et de mise à niveau ferroviaire...

Le point faible le plus critique c'est que faute d'avoir pensé, en tant que tel, un système normand des transports normands, les liaisons inter-urbaines normandes restent défaillantes notamment au niveau ferroviaire, à commencer par la continuité ferroviaire qui fait toujours défaut pour une parfaite mise en relation de la "tripolitaine" normande Caen/ Rouen / Le Havre sur les deux rives de l'estuaire...

117482764_o

Lire l'analyse lucide et sans concession de la Normandie ferroviaire proposée par le site Transportrail:

http://transportrail.canalblog.com/pages/rail-et-reforme-territoriale-en-normandie/32125837.html

Nous avons donc lu avec attention le communiqué officiel de la région Normandie pour nous apercevoir, hélas, d'un oubli de taille...

Dans la liste des objectifs d'amélioration prévus, on ne trouvera aucune allusion à la ligne ferroviaire Caen/ Rouen qui offre pourtant un certain potentiel d'amélioration: compte des enjeux institutionnels liés au retour à l'unité normande, à son maintien et à sa consolidation, la modernisation et le renforcement du service ferroviaire sur la ligne Caen/ Rouen devrait être LA priorité absolue!

Qu'en est-il?


 La Région dévoile son nouveau plan de transport  2020 

 

A l’occasion de la réunion de clôture des états généraux de la mobilité qui a réuni plus de cent personnes au centre des congrès de Caen, Hervé Morin, Président de la Région Normandie, et Jean-Baptiste Gastinne, Vice-président de la Région Normandie en charge des transports, ont officiellement présenté, ce lundi 3 juin 2019, le plan de transport 2020 ainsi que la nouvelle identité du réseau de transport régional : « NO_MA_D ».

« Dès 2016, la Région a entrepris de lancer un grand chantier de désenclavement de la Normandie. Dans ce contexte, elle a lancé, avec les Etats-Généraux de la Mobilité, une grande concertation auprès des Normands afin de préparer la mise en œuvre du nouveau système des mobilités en Normandie. La Région mettra ainsi en place en 2020 une offre de transport globale au plus près des préoccupations des Normands mais aussi des visiteurs » a déclaré Hervé Morin, Président de la Région Normandie.

Le plan de transport ferroviaire 2020 : Simplicité, lisibilité et qualité

Le nouveau schéma de transport normand distinguera 4 segments, correspondant à 4 types de services :

-       Krono+ pour les services opérés avec les nouveaux trains Omneo Premium, qui offrent le niveau de confort le plus élevé sur des liaisons express entre les grandes agglomérations,

-       Krono pour des liaisons interurbaines,

-       Citi pour la desserte des territoires urbains et périurbains

-       Proxi pour la desserte fine de tous les territoires. Ces principes s’appliqueront aussi pour les lignes routières de la Région.

Les exemples ci-dessous illustrent sans exhaustivité, pour chaque département, quelques évolutions significatives du nouveau schéma de transport qui sera mis en œuvre en 2020.

Département de l’Orne :

-       Le nombre d’allers / retours du Paris-Granville demeure inchangé. 9 trains sur les 10 quotidiens en semaine arriveront ou partiront directement de Montparnasse et non plus de Vaugirard.

-    Le plan d’actions pour minimiser l’impact des feuilles mortes sur la ligne Paris-Granville sera reconduit

-   Sur la ligne Caen-Le Mans-Tours, meilleure lisibilité horaire et une quantité de trains stabilisée : 7 allers-retours Alençon-Caen, 6 allers-retours Le Mans-Caen, 2 allers-retours Caen-le-Mans-Tours auxquels s’ajoutent 3 allers-retours avec correspondances au Mans qui n’existent pas aujourd’hui.

Département du Calvados :

-       Les nouveaux trains OMNEO commandés par la Région auprès de Bombardier circuleront,  à partir de 2020, à Bayeux, Caen, Lisieux, Lison, Pont L’Evêque, Trouville-Deauville

-       Caen passera de 13 allers/14 retours vers Paris à 16 allers/17 retours en 2020

-       Paris-Deauville : 1 aller-retour direct  supplémentaire en semaine et des renforts le vendredi. Le week-end, un parcours client simplifié car toute l’offre est construite sans correspondance à Lisieux

-       Samedi : 5 allers/6 retours en 2020 contre 1 allers/2 retours directs en 2019 

-       Dimanche : 6 allers/6 retours en  2020 contre 1 aller/ 1 retour directs en 2019

Département de la Manche :

-       Les nouveaux trains OMNEO commandés par la Région auprès de Bombardier circuleront,  à partir de 2020, à Carentan, Cherbourg, Valognes

-       Le nombre d’allers / retours du Paris-Granville demeure inchangé. 9 trains sur les 10 quotidiens en semaine arriveront ou partiront directement de Montparnasse et non plus de Vaugirard.

-       Le plan d’actions pour minimiser l’impact des feuilles mortes sur la ligne Paris-Granville sera reconduit

-       Mise en place d’un aller-retour direct quotidien depuis Paris Montparnasse-Vaugirard vers le Mont-Saint-Michel (Pontorson)

-       Augmentation de la desserte de Coutances et Granville vers Caen :

®     Caen-Coutances : 12 allers et retours en 2020 contre 9 allers et retours en 2019 

®     Caen – Granville : 6 allers et 6 retours  en 2020 contre 5 allers et 4  retours en 2019

-    1 train Paris-Cherbourg direct toutes les deux heures et l’heure intermédiaire 1 train Caen-Cherbourg en correspondance avec un train Paris-Caen.

Département de la Seine-Maritime :

-       Les nouveaux trains OMNEO commandés par la Région auprès de Bombardier circuleront,  à partir de 2020, à Bréauté-Beuzeville, Le Havre, Rouen et Yvetot

-       Offre Rouen-Paris : En 2020, Rouen devrait bénéficier de 35 allers et 32 retours à destination de Paris en semaine - dont une quinzaine de trains directs – contre 27 allers-retours quotidiens possibles vers la capitale actuellement.

-       Offre Rouen-Le Havre : L’offre de Rouen vers Le Havre en 2020 sera de 19 allers et de 21 retours

-       Augmentation du nombre de trains :

§  Elbeuf : 1 aller et retour supplémentaire le soir

§  Etainhus - Saint-Romain : arrêt rendu systématique sur les trains Rouen-Le Havre

§  Morgny, Montérolier- Buchy : arrêt systématique sur les trains Rouen - Amiens  et  Rouen – Lille

§  Longuerue – Vieux Manoir : arrêt systématique sur les trains Rouen - Amiens et trains tout au long de la journée

-    Création d’un A/R Paris-Dieppe direct (sans changement à Rouen) chaque week-end

Département de l’Eure :

-       Les nouveaux trains OMNEO commandés par la Région auprès de Bombardier circuleront,  à partir de 2020, à Bernay et Evreux

-      Augmentation du nombre de trains à Bourgtheroulde – Thuit Hebert, à Brionne, Bueil, Gaillon et Vernon-Giverny

-     Desserte de Vernon-Giverny : en semaine, passage de 20 à 25 trains vers Paris et de 19 à 24 trains depuis Paris grâce à une offre de trains permanente tout au long de la journée. Augmentation forte du nombre de trains sans arrêt à Mantes-la-Jolie : passage de 1 train direct à 6 dans le sens Vernon-Paris, et de 5 à 8 dans l’autre sens.

La tarification « TEMPO Normandie »étendue vers Paris en 2020

Au regard du succès rencontré par la gamme « TEMPO Normandie », notamment  auprès des jeunes (*), la Région Normandie et SNCF ont fait le choix de maintenir cette tarification pour 2020 en l’étendant vers Paris.

Au 1er janvier 2020, la Région Normandie reprendra la gestion des lignes Intercités normandes (Paris-Caen-Cherbourg/Trouville-Deauville, Paris-Rouen-Le Havre, Paris-Granville, Paris-Evreux-Serquigny et Caen-Le Mans-Tours). Des abonnements régionaux vers Paris seront proposés, en coopération avec l’Ile-de-France. Les cartes de réduction régionales seront aussi étendues vers Paris.

A partir de 2021, une fois l’ensemble des nouveaux trains Omneo Premium mis en service, un système de réservation obligatoire sera mis en place sur ces derniers, de manière à garantir aux voyageurs une place assise et de mieux les répartir dans les trains. Ce système permettra également d’offrir des petits prix pour les voyageurs qui anticipent leurs déplacements.

(*) +88 % du nombre d’abonnés annuels –de 26 ans, et +63 % pour les abonnés mensuels – de 26 ans. Les abonnements + de 26 ans ont également trouvé leur clientèle, avec + 17 % d’abonnés annuels, et + 6 % d’abonnés mensuels. Les cartes, pour les voyageurs occasionnels, ont  également rencontré un fort succès  avec  + 87 % pour la carte + de 26 ans, et + 159 % pour la carte – de 26 ans.

 

Un plan de transport routier 2020 complémentaire à l'offre ferroviaire

La compétence transports publics routiers a été transférée à la Région depuis le 1er septembre 2017. Ce sont plus de 140 millions d’euros qui sont consacrés chaque année par la Région au transport public routier.

La nouvelle offre routière a été pensée en complémentarité avec l'offre ferroviaire – avec une amélioration des correspondances horaires train / car assurées au niveau de pôles d’échanges du réseau régional. Avec le repositionnement des horaires de trains, les horaires de certains cars seront ajustés, pour permettre les rendez-vous prioritaires « ferroviaire/routier ».

La Région souhaite valoriser les lignes routières reliant des villes moyennes non desservies par le train à des agglomérations, des villes moyennes entre elles, des territoires ruraux à des villes moyennes ou une métropole, irrigant ainsi les territoires normands et permettant aux administrés de se déplacer depuis ou à destination de ces zones.

Ainsi, deux lignes verront leur offre étoffée fin 2019 : Caen - Flers avec 2 allers-retours ajoutés aux 5 allers-retours actuels et Caen – Falaise avec 3 allers-retours ajoutés aux 11 allers-retours actuels.

Une réflexion en cours sur la refonte de la tarification commerciale du réseau routier régional. Objectif : mise en service décembre 2019. Gamme qui sera coordonnée avec le réseau ferroviaire.

Par ailleurs, le covoiturage courte distance expérimenté par la Région ces derniers mois dans le Roumois avec l’entreprise Karos apparaît comme une solution innovante intéressante pour certains territoires peu denses. L'élargissement du champ de l'expérimentation est en cours d’étude, en lien avec les acteurs des territoires urbains et ruraux.

« NO_MA_D » : Une nouvelle identité pour le réseau de transport régional

Hervé Morin, Président de la Région Normandie a également annoncé lors de la réunion de clôture des états généraux de la mobilité le nouveau nom du réseau de transport normand.

Cette nouvelle identité permettra aux voyageurs (fréquents ou occasionnels, normands ou touristes) d’identifier l’ensemble des transports régionaux. Elle sera déclinée sur l’ensemble des lignes ferroviaires et routières régionales.

Le nom choisi est « NO_MA_D »  avec en signature « Réseau de mobilité Normand ».  Ce nouveau nom évoque non seulement le voyage, l’ouverture et la liberté mais il renvoie aussi de façon ludique à l’appartenance normande  (NORMAND = NO_MA_D).


Les chiffres-clés de la concertation

Lancés en novembre 2018 par la Région, les Etats généraux de la mobilité en Normandie avaient pour objectif de proposer aux élus locaux, à tous les opérateurs et structures qui ont une problématique en lien avec la mobilité et, plus globalement, à tous les Normands, une période d’échanges et de concertation afin de préparer la mise en œuvre du nouveau système des mobilités en Normandie en 2020 ainsi que les futures dispositions de la loi d’orientation sur les mobilités.

La concertation mise en place depuis 2018 sur le projet de service 2020 s’est déroulée comme suit :

§   Plus de 60 élus rencontrés et une quinzaine de rendez-vous avec les associations

§  Une soixantaine de réponses au questionnaire en ligne mis à disposition de tous les normands sur le site de la Région, permettant une expression libre, et plus de 250 courriers voyageurs traités en 2018

§  130 participants aux 5 comités de territoire (automne 2018) et 3 conférences d’axe (avril 2019)


Commentaire de Florestan:

Comme d'habitude et cela signe les limites de la démocratie représentative institutionnelle, on notera le faible nombre de participants à la concertation...

Viewing all 5995 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>