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Channel: L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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STRABISME DIVERGENT: quand les journalistes de FR3 NORMANDIE bégaient ou louchent encore!

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... HNBNHNBNHNBNHNBNHNBNHNBNHNBNHNBNHNBNHNBHNBNHNBNHNBNHNBHNBHNBHNBN!

Résumons:

FR3 ACTCHOUM!

Car du côté de FR3 Normandie ça bredouille, ça bégaye, ça renifle, ça mouche et ça louche toujours dès qu'il s'agit d'unité normande! Plus d'une fois, les journalistes présentateurs des JT régionaux de la double antenne normande du service public de la télévision régionale hésitent et bredouillent: "En Basse-Norm... euh! Pardon! En Normandie"...

Notre ami Dominique Brichard s'agace, non sans raison:

'Il va falloir s'occuper de la schizophrénie de France 3 Normandie...
Ils titrent à Caen et à Rouen "deux ministres normands" sur le journal d'hier soir mais pas les mêmes !!!!
La présentatrice de France 3 basse Normandie s'est reprise après avoir dit "france3 basse Normandie pardon Normandie".  Je m'inquiète pour leur santé mentale!!!
Bonne journée!"

Dominique

Le rhume de cerveau semble persistant alors que nous sommes à plus d'un an de"printemps normand": la schizophrénie s'est emparée des rédactions régionales de Caen et de Rouen faute d'avoir voulu créer une rédaction régionale Normandie, ou dumoins, d'avoir autorisé la création d'un "pool" Normandie avec un petit groupe de journalistes volontaires et spécialisés qui auraient pu proposer dans les JT locaux de l'antenne de Caen et de Rouen, la page d'infos "Normandie" commune aux cinq départements normands.

La télé publique a donc bien tort de suivre avec pusillanimité le manque d'audace de la radio publique "France Bleue" qui va garder ses trois antennes locales (pour ne pas dire localistes) normandes:FB Cotentin, FBBN, FBHN. Tout juste a-t-on consenti à ce que FBBN et FBHN soient renommées respectivement: "France Bleue Normandie Caen"  et "France Bleue Normandie Rouen"...

Le localisme et le non renouvellement de l'âge ou de la sociologie des auditeurs ou des télespectateurs ne sont pas, évidemment, une solution d'avenir: la machine à vapeur au charbon bas ou haut normande a fait son temps depuis longtemps!

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Tendance Ouest démontre à l'envi que la Normandie est, précisément... tendance et qu'elle intéresse les jeunes dès lors qu'on leur en parle ou qu'on la leur présente: le concert gratuit du podium de musique pop régionale proposé par Tendance Ouest au Zénith de Caen le 29 janvier dernier pour fêter la réunification de la Normandie était un test. Il fut largement réussi: près de 7000 spectateurs enthousiastes dont de nombreux jeunes!

On connaît le célèbre avertissement du Christ dans les Evangiles (un grand communicant devant l'Eternel) qui disait:

"On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres!"

Voilà un commandement qui devrait être davantage méditéà la direction de FR3 Basse... Haute euh! Non! Pardon... Haute... Basse... Haute... Basse! Merde alors! Comment doit-on dire? Oh je ne sais plus !!! Chef! Chef! On doit dire quoi à l'antenne?

La prise de conscience qu'un vin nouveau normand est désormais à servir se fait pourtant (péniblement il est vrai) dans la PQR papier avec les éditions caennaise et rouennaise de Paris Normandie et de Ouest France et plus encore avec le groupe multimédias La Manche-Libre/ Tendance Ouest qui a délibérement parié sur le marché des lecteurs métropolitains normands du triangle Caen-Rouen-Le Havre.

En outre, sur Internet, les deux ennemis irréductibles de la PQR normande, Paris-Normandie et Ouest-France ont désormais leurs"pure player"numérique avec la page"Normandie Actu" pour OF et la toute nouvelle page "Normands d'ici" de PN.

http://www.normandie-actu.fr/

http://www.normandici.com/

Enfin, par extension du club de la presse HN vers la BN, un club de la presse Normandie rassemblant l'ensemble des journalistes et communicants des cinq départements normands vient d'être crééà la satisfaction générale: l'une des principales revendications des communicants normands est satisfaite et on se souviendra ainsi, du colloque de Deauville organisé en janvier 2007, par l'association "Nota Bene" dont le visuel avait alors beaucoup frappé les esprits:

http://normandie.canalblog.com/archives/2007/01/17/3717837.html

Afficher l'image d'origineRésultat de recherche d'images pour

Les télespectateurs de FR3 Normandie (HNBN/ CAEN-ROUEN... comment dire?) devraient assaillir le standard téléphonique de la télé régionale et signaler que le ou la journaliste qui présente le "19/20"... louche dans le poste en croyant suivre des yeux le prompteur... HNBNHNBNHNBNHNHNBNHNBNHNBNHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHNBHBHNBHNBHN


 

Commentaire de Florestan:

Faudrait peut-être changer le... prompteur! Non?

On attend, ici même et avec intérêt, les analyses de l'ami "Sadviking" sur la situation paradoxale dans laquelle se trouve actuellement FR3... Normandie?

 


COUPE DE FRANCE: démontrer l'existence de la NORMANDIE en... BRETAGNE?

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Il n'y aurait, semble-t-il, pas d'autres solutions. Et le destin sait manigancer ces situations ironiques où des leçons morales ou symboliques à l'usage de tous doient être administrées...

Par exemple:

La Normandie vient d'être réunifiée après plus de 40 années de division. Certains doutent encore de l'idée d'unité normande ou qu'un sentiment, une identité ou une fierté d'être Normand puissent encore exister. A cela ajoutons, la morgue sinon l'arrogance identitaire de nos voisins Bretons ou le sentiment de dillution normande dans les eaux de la Seine à proximité de la mégalopole rouennaise.

Le slogan récemment proposé par Tendance Ouest illustre bien le défi d'être Normand:

"Ni Bretons, Ni Parisiens! 100% Normand!"

C'est un défi en effet! Un défi d'exister sans complexe entre les deux arrogances du moment: la parisienne à l'Est et la bretonne à l'Ouest.

Un défi digne de celui que s'apprête à affronter sinon à relever le petit poucet normand de la coupe de France 2016:

L'US Granville VS L'Olympique de Marseille en quart de finale de la Coupe de France le 3 mars 2016 dans le stade de football de...

RENNES !!!

( A moins que la Ville de Caen n'en décide autrement...)

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http://www.paris-normandie.fr/detail_sport/articles/5107868/breves+sport-en-direct/l-us-granville-contrainte-de-recevoir-l-om-en-bretagne-le-3-mars#.VsGl7eZnN_n

L’US Granville contrainte de recevoir l’OM en Bretagne le 3 mars ?

GRANVILLE (Normandie). Le petit poucet de la Coupe de France, l’US Granville (CFA2) se faisait une joie et se frottait les mains à l’idée de disputer son quart de finale face àl’Olympique de Marseille le jeudi 3 mars (31 heures) àCaen (Calvados). Mais c’était sans compter sur le calendrier de la Ligue 1. Le club résident du stade d’Ornano de Caen, le Stade Malherbe, doit recevoir le vendredi 4 mars, Monaco pour le compte de la 29e journée de Ligue 1.

Programmer deux matches sur la pelouse déjà moyenne de d’Ornano en moins de vingt-quatre heures, il n’en semble pas question. Sauf à s’exposer à la colère des dirigeants et staff technique du stade Malherbe de Caen. C’est la Ville de Caen, propriétaire de d’Ornano qui doit trancher.

Les dirigeants de l’US Granville qui anticipent une réponse négative ont déjà pris contact avec le Stade Rennais. Les Bretons jouent àNantes lors de la 29e journée. Ce qui signifie que le Roazhon Park est disponible.

Evidemment, voir un club normand être obligé d’aller jouer en Bretagne serait une belle incongruité. Les amateurs de football auraient envie de souffler le nom du stade Océane au Havre (Seine-Maritime) aux dirigeants de l’US Granville. Mais le vendredi 4 mars, le HAC évolue à domicile face à Valenciennes...


 

Lire aussi sur le site du Figaro: la perspective d'un dépaysement forcé Outre Couesnon ne plait guère aux dirigeants de l'US Granvillle qu'il ne faut pas confondre avec la carpette footeuse bretonne de ... Pontorson (seul club normand évoluant dans le championnat départemental d'une région voisine):

http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/2016/02/14/27001-20160214ARTFIG00044-le-club-normand-de-granville-parti-pour-accueillir-l-om8230-en-bretagne.php


 

Commentaire de Florestan:

On attend donc la décision définitive de la ville de Caen mais une fois de plus le destin met l'unité normande, la fierté normande renaissante, à l'épreuve du chauvinisme breton. Si d'aventure, un miracle normand avait lieu au "Roazhon park" (nom étrange dans la capitale de la Bretagne "galèse") une belle leçon serait ainsi administrée depuis la Bretagne à tous les défaitistes Normands!

Voir des léopards normands à Rennes, ça pourrait faire une sacrée impression!

Car pas sûr que la prochaine rencontre en ligue 1 Rennes vs Nantes soit une célébration de la réunification de la Bretagne qui n'est d'ailleurs toujours pas réalisée contrairement à la Normandie!


 

OUF! Grâce un "tweet" du maire de Caen, Joël Bruneau, le match US Granville vs Olympique de Marseille aura bien lieu à Caen au stade d'Ornano:

http://www.normandie-actu.fr/coupe-de-france-l-us-granville-va-t-il-accueillir-marseille-en-bretagne_181797/comment-page-1/#comment-197755

Le maire de Caen a parfaitement compris qu'il n'avait symboliquement pas intérêt à laisser le Sud Manche devenir une marche de Bretagne, voire rennaise. Bon réflexe normand! Même si la solution de jouer ce match au stade Océane du Havre eut été encore plus symbolique ! Mais la reconstruction concrète d'un espace vécu normand suppose de payer la taxe  des parasites de la SAPN qui se sont greffés tel un mauvais gui sur l'arbre, au coeur de la Normandie: par l'autoroute, Caen-Rennes, c'est gratuit mais pour aller au Havre...


 

Second soulagement:

Les agresseurs du portier granvillais sont enfin sous les verrous!

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/manche/sud-manche/granville/les-agresseurs-du-gardien-de-l-us-granville-condamnes-de-la-prison-ferme-929513.html

NORMANDIE RURALE: LE SENTIMENT D'ABANDON...

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En Normandie, contrairement à d'autres régions, le vote protestataire d'adhésion au Front National n'est pas seulement qu'un vote péri-urbain de classes moyennes inquiètes face à une insécurité sociale et culturelle (thèses de Laurent Bouvet et Christophe Guilluy).

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C'est surtout un vote rural, venant des territoires ruraux les plus "reculés" ou les plus enclavés par rapport à l'influence urbaine: la carte du vote Front National en Normandie, notamment lors du premier tour des dernières élections régionales du 6 décembre 2015 correspond à celles de ces marges rurales qui se sentent abandonnées ou traversées par des flux qui les ignorent et vont toujours ailleurs...

http://normandie.canalblog.com/archives/2015/12/09/33045516.html

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Avec la protestation normande rurale du Perche au Pays de Bray en passant par le Pays d'Ouche contre la mise en place subie d'une "4ème couronne" résidentielle autour de la région parisienne (avec pour effets corollaires la montée des prix de l'immobilier et la multiplication de certains conflits d'usage), c'est le sentiment d'abandon rural qui prédomine notamment dans l'Orne ou dans l'Ouest aux confins du Bessin et du Cotentin, notamment dans la zone des marais...

Exemples, du côté de Saint Fromond (dans la vallée de la Vire):

st_Fromond

Ou encore du côté du haut-bocage de l'Orne à Cachan où les salariés du célèbre bottier Le Chameau fournisseur officiel de la cour britannique attendent leurs lettres de licenciement:

Bottes Le Chameau en Normandie : lettres de licenciement dans un mois ?

05h44 - 15 février 2016 - par M.E

Les lettres de licenciement devraient être envoyées aux salariés des bottes Le Chameau, à Cahan, en Suisse Normande, vers le 15 mars. Dans tout juste 1 mois...

La fin tragique approche pour ce fleuron du "savoir faire" français, racheté par un fond de pension britanique, qui avait annoncé en octobre dernier: délocaliser sa production au Maroc.

Cette unité de production normande, créée en 1927, emploie 55 salariés. Un accord a été trouvé sur le PSE, autrement dit le plan social. La direction départementale du travail doit rendre son avis sur ce PSE, sous 2 semaines. Alain Lebas, délégué FO du personnel:

Plusieurs repreneurs s'étaient montrés intéressés par le site ornais. Même si aujourd'hui encore il subsiste un maigre espoir, la situation est compliquée, puisqu'il faut l'accord du fond de pension anglais:

Les lettres de licenciement devraient arriver dans les boîtes aux lettres des 55 salairés, vers le 15 mars:

  • Pour écouter le reportage sonore sur le site de Cachan dans l'Orne:

http://www.tendanceouest.com/actualite-130222-bottes-chameau-en-normandie-lettres-de-licenciement-dans-mois-.html


 Commentaire de Florestan:

L'ancien président de région BN Laurent Beauvais et le député-maire de Flers Yves Gouadoué avaient tenté une mission de médiation auprès de la présidente du fonds de pension anglais il y a quelques mois. Doit-on craindre que ce dossier ne soit plus dans les radars de la nouvelle majorité régionale normande?

 

LE LUXE ALIMENTAIRE MADE IN NORMANDIE : Le commissaire européen Phil HOGAN n'en a rien à foutre!

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Alors que les agriculteurs bretons bloquent la ville de Vannes et que les agriculteurs normands ont tenté aujourd'hui de bloquer Caen (mais ils en ont été empêchés par les forces de  l'ordre à la hauteur de Carpiquet et ils ont promis de revenir), se tient à Bruxelles la réunion des ministres de l'agriculture de l'Union européenne.

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Sur la tentative de blocage de Caen ce lundi 15 février 2016:

http://www.normandie-actu.fr/des-agriculteurs-en-colere-veulent-bloquer-caen-la-situation-en-direct-en-normandie_181906/

Malgré les demandes pressantes de Stéphane Le Foll qui avait pourtant reçu le soutien de quelques uns de ses collègues, la Commission européenne et son intraitable commissaire en charge de l'agriculture, le néo-libéral opportuniste irlandais Phil Hogan qui n'a peut-être jamais vu une vache de près de sa vie, a refusé de changer l'ordre du jour de la réunion consacrée à la question... du bien être des animaux d'élevage!

Comme si le bien être des cochons entassés dans des camps de concentration bretons ou de l'Allemagne de l'Est et le bien être d'exploitants agricoles que l'on retrouve pendus au fond de leur grange au dessus des bidons de pesticides n'étaient justement pas liés?

Visiblement, l'aspect "systémique" de la crise agricole européenne avec ses implications sociales, humaines, environnementales ou culturelles échappent totalement à Monsieur Phil HOGAN qui n'a dans sa trousse à outils conceptuels qu'un grand marteau libéral pour taper sur tous les clous d'une réalité en rébellion.

Mais ce serait accorder trop d'honneur à ce malotru que de lui prêter une once de réflexion quant aux futurs possibles de l'Europe agricole...

Qui est Phil Hogan?

Réponse de l'euro-député José Bové:


 

http://jose-bove.eu/phil-hogan-un-productiviste?lang=fr

Phil Hogan, un productiviste nouveau Commissaire européen à l’Agriculture

Ancien ministre irlandais de l’environnement, conservateur, Phil Hogan est un défenseur convaincu de l’agriculture productiviste. Alors qu’il était en charge du respect de la qualité des eaux dans son pays, il a réussi a obtenir une dérogation sur la Directive Nitrates qui autorise les élevages hors-sols de porcs à​épandre désormais 250 kg de nitrates à l’hectare au lieu des 170 autorisés. P​eu étonnant que l’Irlande ait une campagne toujours plus vert​e !​

Le réchauffement climatique ne fait plus de doute, et sans le nier, Phil Hogan a mis en place toute une batterie de protections pour que le secteur agricole soit impacté le moins possible par les mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est d’autant plus inquiétant que l’Irlande fait partie des mauvais élèves de l’Europe en ce qui concerne la réduction des émissions de CO2 et de méthane.

Autre critique, les réformes du programme européen LEADER mises en place sous la houlette de Phil Hogan ont affaibli les initiatives des associations en redonnant le contrôle aux collectivités locales, et donc aux politiques. La distribution des subventions a un arrière gout de clientélisme.

Dacian Ciolos, Commissaire sortant, était personnellement convaincu de l’urgence de réformer la PAC afin qu’elle soit plus verte. Ses propositions ont été démollies les unes après les autres par les différents lobbies agricoles, relayés par les groupes politiques majoritaires. Il semble que cette fois ci, la FNSEA et le COPA COGECA ai​en​t préféré travailler avec un homme qui voit l’avenir comme eux, productiviste, corporatiste​, et intégréà l’agro-industrie.​Dans ces conditions, on peut craindre que le peu qui avait été gagné lors de la précédente réforme de la PAC soit peu à peu remis en cause.


 

Il est tout de même hallucinant de constater que l'on laisse le soin à un gougnafier d'Irlande mis au vert à Bruxelles car le personnage a quelques mauvaises casseroles au derrière dont le tintement fait mal aux oreilles à Dublin (on voit, au passage, à quoi sert la place bruxelloise: recycler les plus mauvais membres des diverses castes politiciennes nationales...) de redéfinir un pan entier de la civilisation européenne: notre rapport à la ruralité et aux champs!

Avant de sévir à Bruxellles, Phil Hogan s'était mis l'Irlande à dos en créant une taxe sur l'eau du robinet...

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/10/phil-hogan-charge-de-l-agriculture_4485381_3214.html

... Tout en ne payant pas ses propres impôts! (on a aussi en France le même type d'énergumène...)

http://www.independent.ie/irish-news/phil-hogan-refuses-to-pay-4k-service-charges-on-his-portugal-holiday-penthouse-26838412.html

C'était comme si on laissait la définition de l'avenir de nos villes à un ... Ténardier promoteur immobilier.

La seule perspective offerte par le médiocre Phil Hogan est de refourguer du mauvais jambon allemand, polonais voire... breton aux Colombiens et aux Vénézuéliens en faisant pression sur les latinos pour qu'ils ouvrent leurs marchés agricoles comme ceux d'Afrique l'ont été (dans le cadre des accords de Lomé) pour refourguer nos mauvais bas morceaux de volailles en surplus au Sénégal ou en Côte d'Ivoire tout en détruisant là-bas la culture traditionnelle africaine de la volaille qui est désormais autant en danger de mort que nos traditions françaises d'élevage!

En outre, une récente enquête télévisée diffusée sur France 2 le 2 février dernier, dans l'excellente (et courageuse) émission de la normande Elise Lucet, "Cash Investigations" consacrée aux réalités peu ragoûtantes de l'agro-chimie à la française a, semble-t-il, ouvert les yeux de nos concitoyens sur la nécessité de passer rapidement et radicalement à un autre modèle agricole, ou de revenir à une agriculture saine de qualité, respectueuse des hommes, des bêtes, des plantes et des sols puisqu'il en va, désormais, de la santé de nos enfants...

Pour revoir l'émission:

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-2-fevrier-2016_1286821.html

 

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Voici la fameuse carte produite par les journalistes de l'équipe de "Cash Investigation"établies à partir des données secrètes conservées par les services du Ministère de l'Agriculture qui savent pour chaque département la quantité précise de produits pesticides qui a été achetée et épendue par les exploitants agricoles. Il était d'ailleurs très drôle de voir dans cette émission le ministre de l'Agriculture marcher sur une grande reproduction de cette carte qu'il découvrait lui-même en même temps que trois millions de télespectateurs!

Suite à la diffusion de cette émission, une manifestation vient d'avoir lieu à Bordeaux:

http://www.ouest-france.fr/environnement/apres-cash-investigation-marche-blanche-anti-pesticides-bordeaux-4036375

On notera que les départements viticoles et de maraîchage sont les plus touchés par l'emploi des pesticides les plus dangereux pour la santé humaine (par ex: le Chloropyros de la firme américaine DOW ou le Folpel commercialisé par la firme allemande BAYER, tandis que l'Atrazine du suisse Syngenta interdite depuis 2001 en France continue de polluer les nappes phréatiques...)

On remarquera que la situation de la Bretagne est catastrophique (si l'on adjoint la Loire Atlantique) et que la situation de la Normandie n'est pas glorieuse pour autant: les grandes cultures du Pays de Caux et de l'Eure sont traitées (certes moins massivement que celles de la Beauce, en rouge sur la carte). En revanche, dans l'Ouest, le maïs d'ensilage pour la nourriture des vaches laitières nécessite de gros traitements "protecteurs de la plante" pour parler la même novlangue que nos empoisonneurs qui ont un grand pouvoir de... conviction sur nos députés car entre la leucémie du vigneron et le maintien d'un emploi de visiteur commercial en campagne, il faut, en effet choisir!

Plus que jamais, il devient URGENT de changer de modèle agricole en pariant, notamment, sur le local, le bio si possible (dans l'élevage et le maraîchage il est même possible de conserver ou de dépasser les rendements de l'agriculture conventionnelle chimique) et le marché local. Car seule la qualité a un prix qui pourrait permettre à nos paysans de vivre enfin de leur labeur!

Pour la Normandie qui dispose de 14 AOC et de terroirs qui n'ont pas encore été totalement dénaturé par les trente dernières années de folie agro-productiviste chimique intensive (à l'instar de la Bretagne qui produit des montagnes de beurre et de lait mais qui ne dispose d'aucune AOC...), l'opportunité consisterait à prendre la tête d'une alternative agro-alimentaire française et européenne en faisant le pari de rapprocher le modèle économique de l'agro-alimentaire de celui qui prévaut non sans un certain succès mondial pour la marque "France" pour les produits cosmétiques, voire le luxe.

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En France, les paysans devraient être considérés comme des artisans du luxe alimentaire: la Normandie doit montrer l'exemple!

Lire pour finir, l'analyse plutôt éclairante de la confédération paysanne de l'Orne parue récemment dans Ouest France:

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BAYEUX se positionne comme la "porte d'entrée" de la Normandie ducale.

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Sur l'Etoile de Normandie, on ne pourra que s'en féliciter.

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http://www.ouest-france.fr/normandie/bayeux-14400/bayeux-ambitionne-de-devenir-porte-dentree-de-la-normandie-ducale-4030567

Mais il faudrait surtout que la porte d'entrée bayeusaine sur la Normandie ducale ouverte en priorité sur nos amis et cousins Britanniques ne s'ouvre pas sur un désert d'initiatives ou pire, sur une absence de coopération des initiatives normandes en matière de valorisation de l'insigne patrimoine historique de la Normandie ducale dont les hauts lieux pourraient être les suivants, du Nord vers le Sud et de l'Est vers l'Ouest:

EU:collégiale Saint Laurent où Guillaume et Mathilde se sont mariés

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ARCQUES LA BATAILLE:ruines encore imposantes de l'ancien château ducal

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FECAMP:site archéologique de l'ancien palais ducal mais surtout l'admirable abbatiale Notre Dame qui abrite encore les tombes des premiers ducs de Normandie

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JUMIEGES:les restes grandioses de l'ancienne abbaye où le chef norvégien Rollon commença la grande aventure normande

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LILLEBONNE:le site archéologique de l'ancien château ducal sur le site gallo-romain.

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ROUEN:la cathédrale métropolitaine de Normandie dont le choeur abrite les tombeaux et cénotaphes de la plupart des ducs de Normandie

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LES ANDELYS:le site encore formidable de Château Gaillard élevé par le duc-roi Richard Coeur de Lion

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GISORS: son château à motte normande encore en parfait état de conservation

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MONTFORT sur RISLE:le site archéologique de l'ancien château ducal

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IVRY LA BATAILLE: le site archéologique de la toute première tour carrée "normande" (Xème siècle)

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BONNEVILLE sur TOUQUES:le site assez bien conservé et bien peu connu hélas de l'ancienne résidence ducale

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DIVES sur MER:l'église Notre Dame qui affiche la liste des compagnons de Guillaume en 1066 et la colonne dressée par Arcisse de Caumont gardant le souvenir du départ de la flotte de Guillaume vers Saint Valéry puis vers l'Angleterre

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Depuis des années, à Dives sur Mer le souvenir de Guillaume Le Conquérant est célébré...

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http://docplayer.fr/10445773-Fetes-de-guillaume-le-conquerant-cabourg-dives-sur-mer-et-houlgate-les-7-8-et-9-aout-2016.html

SAINT-PIERRE SUR DIVES: l'abbaye quasi complète et sa superbe abbatiale ont traversé le temps pour garder la mémoire de l'abbesse Lesceline...

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VARAVILLE: le site de la bataille du même nom en 1057 (monument commémoratif)

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ARGENCES: le site de la célèbre bataille du Val-es-Dunes de 1047 qui consacrera définitivement le pouvoir incontestable du jeune duc Guillaume.

http://www.lafabuleuseepopee.com/la-bataille-de-val-es-dunes/

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SAINT EVROULT:au fin fond du Pays d'Ouche ornais, les ruines encore imposantes de la puissante abbaye du même nom

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CHAMBOIS:près d'Argentan, le plus parfait donjon carré"normand" encore conservé!

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DOMFRONT:les ruines romantiques de l'ancien château ducal où furent créées pour la cour du duc-roi Plantagenêt les exploits des Chevaliers de la Table ronde. En contrebas: la superbe église "normande" de Notre Dame sur l'Eau.

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FALAISE: le château ducal et son célèbre donjon qui a vu naître le bâtard Conquérant qui a aussi sa statue dans la ville...

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CAEN:la ville normande, seconde capitale, créée par Guillaume le Conquérant, son château et ses deux abbayes majestueuses mausolées de Mathilde et de Guillaume et... qui pourrait se bouger davantage pour promouvoir ce splendide patrimoine!

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BAYEUX:Biensûr! Avec sa célébrissime broderie du "Telle du Conquest" et sa magnifique cathédrale...

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BRICQUEBEC:sa forteresse médiévale au coeur de la ville

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SAINT SAUVEUR LE VICOMTE:son château médiéval quasi complet miraculé des bombes de 1944

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LESSAY:sa splendide abbatiale sauvée des ruines de 1944 et qui possède les plus anciennes voûtes sur croisées d'ogives de France

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PIROU:son château fort qui entretient le souvenir de quelques vieilles légendes normandes

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COUTANCES:sa cathédrale, véritable phare spirituel pour les îles anglo-normandes

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http://www.urban-exploration.com/exploration-urbaine/index.php?ln=FR&r=LANTERNE

Il convient de rappeler ici l'histoire de la tour lanterne de la cathédrale de Coutances, peut-être la plus extraordinaire histoire de l'architecture normande:

La tour lanterne de la cathédrale de Coutances construite dans les années 1220 sur l'ordre de l'évêque Hugues de Morville est une construction extraordinaire dans sa conception puisque qu'il s'agit de deux octogones posés l'un sur l'autre au dessus du plan carré de la croisée du transept à l'aide de quatre élégants pendentifs qui font que la lanterne octogonale est d'aplomb sur le vide!


Le passage de la base 4 terrestre à la base 8 céleste est la traduction architecturale du mystère de la résurrection du Christ (chiffre 8).
Base 8 qui se dédouble aux deux étages supérieurs en base 16 (avec les lancettes géminées) pour figurer, par un éclairage circulaire, le cercle céleste et éternel de Dieu le Père (Trinité).


Quant au Saint Esprit, il était figuré par le système d'éclairage et pour y arriver, l'architecte anonyme de Coutances a fait quelque chose de génial: un détail très curieux fait gloser depuis des siècles les érudits et historiens d'art qui se sont penchés sur le cas peu banal de la tour lanterne de Coutances...

 C'est la possibilité qu'elle fut peut-être (certainement?) une vraie lanterne.

http://www.urban-exploration.com/exploration-urbaine/images/cathedrale/tour/monument/toits_de_la_cathedrale_de_coutances_10.jpg

Car au lieu d'avoir simplement une lanterne ouverte sur le choeur de l'édifice pour l'éclairer depuis la lumière du jour extérieur comme dans toutes les grandes églises normandes et anglaises, la lanterne de Coutances est double puisqu'une chambre haute de près de 12 mètres ingénieusement éclairée par les 16 grandes baies géminées qui courent du bas vers le haut de la tour lanterne (culminant à 57 mètres) est posée au dessus de la lanterne proprement dite:

 Il y a donc deux lanternes. Celle du bas qui éclaire l'édifice depuis l'extérieur et celle du haut... qui devait éclairer l'extérieur depuis l'édifice!

Bref: un PHARE! Un vrai.

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Car lorsqu'on est sur les coursives hautes de la cathédrale de Coutances on voit la mer et depuis la mer en bateau, entre Chausey et Jersey, on voit la côte de la Normandie française et on voit surgir les flèches et la tour lanterne de Coutances.

Alors faisons un peu d'histoire:

Hugues de Morvilleétait membre de l'une de ces grandes familles normandes possessionnées tant en Normandie qu'en Angleterre avant 1204. Les paroisses des îles de Jersey Guernesey Sercq et Aurigny dépendaient du diocèse de Coutances (et elles continueront d'en dépendre jusqu'à la réforme anglicane d'Henri VIII au XVIe siècle). Après 1204 et l'annexion de la Normandie à la France, les îles furent "oubliées" par le pouvoir capétien français qui n'oublia pas en revanche d'obliger les familles normandes à choisir entre la fidélité au roi de France et celle pour le roi d'Angleterre: les patrimoines furent donc divisés en deux. Hugues de Morville choisit la fidélité française et lance un immense chantier: le chemisage d'une vieille cathédrale normande (romane) en cathédrale de style "français" (gothique) tout en maintenant l'essentiel: la fidélité aux îles.

D'où la tour lanterne visible depuis la mer avec une lumière à l'intérieur...

Dans les archives diocésaines heureusement conservées à la BM de Coutances, on peut savoir que la spécialité liturgique qui faisait autrefois la réputation de la cathédrale de Coutances était la maîtrise du luminaire: il suffit de lever les yeux vers les voûtes de la cathédrale pour voir que le système d'éclairage médiéval est encore en place avec tous les percements (avec décors en enduit peint) permettant le passage des filins auquels étaient suspendus les lustres.

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La voûte à plus de 40 mètres de haut au dessus du choeur et qui sépare la lanterne du bas de la lanterne du haut est percée de... 32 trous (2x16) autour d'un regard circulaire central qui permettait de faire descendre ou monter au gré de la liturgie la fameuse "étoile de Coutances", un grand lustre alluméà l'occasion des grandes fêtes de l'année (Noël Pâques et Pentecôte).

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Dans les combles et au dessus des voûtes, des treuils étaient installés pour descendre les lustres à hauteur d'homme afin de les allumer. Dans l'obscurité de la messe de minuit à Noël, des vigiles de Pâques et plus encore de la Pentecôte, pour figurer la descente de l'Esprit sur les douze apôtres,on faisait descendre et monter les lumières correspondantes depuis les combles, notamment, de cette fameuse chambre haute de la seconde lanterne. Mais pour manipuler des treuils comme dans les ceintres d'un théâtre, on n'avait pas besoin d'une chambre haute aussi haute et éclairée. La seule explication est symbolique voire politique: à la fin de ces grandes liturgies lumineuses de Coutances, dans la nuit, on allumait un feu dans la seconde lanterne qui brillait rééllement tel un phare que les marins et les îliens de l'outremer normand pouvaient voir afin que nul n'oublie la communion spirituelle normande avec les îles.

En 2008, le collectif "Bienvenue en Normandie" avait proposéà l'occasion du 800e anniversaire de la construction de la cathédrale d'Hugues de Morville de faire poser un LED tournant dans la chambre haute afin de restituer le phare symbolique de la cathédrale de Coutances: l'idée avait beaucoup plu au conseil municipal d'alors mais avait chagriné l'évêque... L'idée ne fut donc pas mise en oeuvre.

http://www.lamanchelibre.fr/article.php?id=7731&type=oyez&article=oui

 http://normandie.canalblog.com/archives/2008/10/02/10794716.html

AVRANCHES: son ancienne cité médiévale avec le site de l'ancienne cathédrale Saint André qui a vu le duc roi Henri II faire amende honorable après l'assassinat de Thomas archevêque de Cantorbery. Le musée du Scriptoral bien entendu qui détient le merveilleux trésor des manuscrits du Mont Saint Michel.

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(image prise sur un site officiel d'un voyagiste breton qui ne mentionne aucunement qu'Avranches est en Normandie, pour leur dire c'est par ici:

contact@mille-et-un-visages-de-bretagne.com )

LE MONT ST MICHEL: L'évidence même de la Normandie médiévale, "Merveille de l'Occident" ou ... Tour Eiffel du Moyen-âge? Les Normands doivent reconquérir leur Mont et d'urgence!

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(image prise sur le site "Tourisme Bretagne"...)

http://www.tourismebretagne.com/decouvrir-les-destinations/saint-malo-baie-du-mont-saint-michel/les-incontournables/la-baie-du-mont-saint-michel

LA LUCERNE D'OUTREMER: une abbaye de chanoines Prémontré du XIIe siècle entièrement restaurée par l'enthousiasme d'un grand défenseur du patrimoine normand, l'abbé Lelégard.

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MORTAIN: sa superbe collégiale St Evroult et son trésor mais aussi sa gracieuse abbaye Blanche qui est actuellement menacée par un projet immobilier...

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SAVIGNY: le site archéologique de cette ancienne abbaye normande qui fut en son temps l'une des plus puissantes d'Europe!

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SAINT JAMES: le site de son ancien château fort, une jolie cité de caractère rescapée du désastre de 1944 avec, depuis 2011, une statue de Guillaume le Conquérant à quelques kilomètres de la frontière bretonne...

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OPERATION BLABLACAR pour l'enfumage de l'avenir normand avant cocufiage définitif?

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Blablacar... Vous connaissez tous cette plateforme numérique, permettant de se trouver un chauffeur en co-voiturage à moindre frais tout en supléeant, depuis son "smartphone", à la défaillance des services publics de transports en commun... Blablacar fait aussi référence à la convivialité causante, qui consiste à causer pour ne rien dire pour tuer le temps.

On a donc la vague et plutôt désagréable impression que le Gouvernement fasse de même en ce qui concerne l'avenir normand à commencer par ses urgences dont la première est, précisément, le délabrement des infrastructures de transports publics, notamment ferroviaires...Mais cela concerne aussi les enjeux soit-disant "nationaux" de l'économie maritime normande. Sur ces sujets, le gouvernement a décidé de missionner des parlementaires...

Une sorte de co-voiturage de l'enfumage. Le blablacar des "idiots utiles"?

  • Lire à ce sujet, le dernier communiqué du Mouvement Normand reçu par la rédaction de l'Etoile de Normandie:

LE SEMAINIER DU MOUVEMENT NORMAND

COMMUNIQUE N° 235  - SEMAINE 7  - FEVRIER 2016

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                                               LES IDIOTS UTILES (1)

                Le Mouvement Normand et d’autres organisations de défense de la Normandie ont déploré la faiblesse des débats au cours de la récente campagne des élections régionales. La cause en fut certes les événements tragiques qui ont endeuillé le pays, mais résida surtout dans le fait que les sortants, dirigés par M. Nicolas Mayer – Rossignol, ont systématiquement trompé les électeurs en leur masquant les vrais problèmesqui assaillent la Normandie ou en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes.

                Parmi ces graves problèmes mis sous le boisseau ou outrageusement peints sous des couleurs lénifiantes, citons celui des infrastructures de communication et, plus grave, celui du rôle futur assignéà la Normandie dans les cinq décennies à venir.

                Concernant les infrastructures, citons principalement (mais pas exclusivement, hélas) la question ferroviaire et le contournement Est de Rouen.

                Le réseau ferroviaire normand est obsolète– nous en avons largement fait état dans nos publications depuis des lustres – et, que ce soit pour le trafic des voyageurs ou pour celui du fret, la situation est calamiteuse. Tout le monde le sait. Tout le monde le dit. Nous ne développerons pas.

                Le contournement routier Est de Rouen est l’un de ces serpents de mer qu’on semble affectionner dans les hautes sphères. Il est emblématique de l’impuissanceà résoudre des questions pourtant bien répertoriées et évaluées. On pourrait en citer d’autres (la R.N. 12 dans la partie méridionale de la Normandie, la R.N. 31 Rouen – Reims, etc.).

                De tout cela, tout le monde en est conscient. A telle enseigne qu’il n’y a pas un colloque, pas un rapport, pas un discours qui, depuis vingt ans au moins, n’attirent l’attention des Pouvoirs publics sur l’urgence à trouver des solutions… quand ce n’est pas l’Etat lui-même qui affirme la« priorité nationale »d’un aménagement de la Vallée de la Seine et du désenclavement ferroviaire de la Normandie. Ne mésestimons pas ce terme de « priorité nationale » : il implique que ces questions ne soient pas seulement des « affaires normandes » et, en corollaire, que l’Etat doive mettre tout son poids, notamment financier, pour corriger tous les retards. Les plus hautes autorités de l’Etat (Chirac, Sarkozy, Hollande) l’ont reconnu et… c’est là que la tromperie commence…

                Les diagnostics sont connus, les solutions techniques ne sont pas insurmontables… bien qu’elles se révèlent utiles pour permettre à tous les immobilismes de retarder les réalisations. Passons… Reste le financement. Il peut être de trois sources… L’Etat (y compris S.N.C.F. et R.F.F.), l’Europe, les Collectivités territoriales. Selon que l’on se trouve dans l’opposition au Gouvernement ou dans la majorité , l’appel à l’Etat est plus ou moins appuyé (la part du financement européen est globale à l’échelon national et, selon la hiérarchie des projets, ce qui va à l’un, ne va pas à l’autre : c’est « l’effet d’éviction »).

                Même si l’Etat – impécunieux– se révèle incapable de financer tous les projets au plan national, il dispose quand même de certains moyens pour favoriser tel ou tel. D’où l’importance jamais avouée d’une hiérarchisation des projets.

                Force est de constater que la « priorité nationale » normande a, depuis 2012, été sévèrement rétrogradée, passant après le T.G.V. vers Strasbourg, le T.G.V. Le Mans – Rennes, l’Axe ferroviaire Lyon – Turin, le T.G.V. vers le Sud – Ouest, le Canal Seine – Nord – Europe… Certaines mauvaises langues prétendent qu’il a fallu satisfaire les appétits de la clientèle politique du pouvoir en place (Pourtant, avant 2016, la Normandie avait des exécutifs dans le ligne…).

                Au Mouvement Normand, nous concevons fort bien, sans l’approuver bien sûr, qu’un Gouvernement fasse des choix… s’ils sont pertinents, même à notre détriment (Ce qui n’est pas évident si l’on en croit les rapports de la Cour des Comptes sur la rentabilité de certains projets). Ce que nous n’acceptons pas, c’est que, d’abord, on ne nous dise pas la vérité, qu’on nous lanterne ensuite et qu’on nous fasse croire que l’Etat tutélaire « s’occupe de nous »…

                C’est faux, naturellement, sauf sur un point : l’Etat prétend être le « deus ex machina » du destin de la Normandie.

                La manœuvre est subtile.

                D’abord, on fait traîner les choses en longueuren multipliant les « études ». Ce que R.F.F. prétendait faire en la matière en 4 ans, S.N.C.F. – Réseau repousse à 8 ou 10 ans la durée de ces diverses consultations d’experts.

                Ensuite, on assèche les possibilités financières d’intervention de l’Etat en accordant aux autres projets à la fois les rares ressources disponibles et les possibilités d’intervention des Fonds européens.

                Enfin, on laisse les collectivités territoriales assumer l’impossible dilemme : reconnaître qu’elles n’ont pas les moyens de financer à elles seules les investissements nécessaires ou renoncer aux projets.

                Le tout – et c’est un comble – en exigeant que l’Etat reste le maître d’œuvre de la prospective des territoires.

                C’est ce qui se passe avec le « Schéma stratégique de la Vallée de la Seine » et son corollaire le Contrat de Plan Interrégional Etat – Régions (C.P.I.E.R.)

                - dont la gouvernance est entièrement dans la main du Premier ministre Manuel Valls et son délégué interministériel qu’il a désigné, le Préfet Philizot.

                - dont les financements annoncés sont principalement à la charge des collectivités territoriales, la part de l’Etat étant ridiculement basse.

                Et l’on épate la galerie avec le fameux « milliard d’euros » affecté au C.P.I.E.R. (200 millions d’euros venant de l’Etat – sur 5 ans, faut-il le préciser ? -, le reste… à la charge des collectivités territoriales). Les anciens présidents des demi-régions de haute et de basse Normandie ont avalisé sans barguigner ce tour de passe – passe et… s’en vantent !

De cela, ils n’en ont pas beaucoup parlé durant la campagne électorale… ou plutôt, non, ils ont affirmé au bon peuple que, grâce à eux, ils avaient obtenu une manne providentielle

                Toutes nos demandes d’explication sont restées lettres mortes.

                Seulement les faits sont têtus. En ce début 2016, chacun peut constater que l’avenir des ports de la Basse Seine est bloquéà cause des insuffisances d’infrastructures de transports.

                Il faut tenir deux ans encore, pensent ceux qui nous gouvernent.

                Qu’à cela ne tienne, nommons une commission !

                C’est là que le Premier ministre a trouvéles idiots utiles lui permettant de tenir en haleine les responsables politiques et économiques normands. Il a fait appel à deux estimables parlementaires normands, l’un de droite, le sénateur Charles Revet, l’autre de gauche, la députée Valérie Fourneyron, ancienne ministre, ancien maire de Rouen. Ils ont pour mission de livrer un rapport sur les problèmes des ports de la Basse – Seine, notamment en matière d’enclavement. Des rapports de ce genre, on en compte déjà un bon nombre, dont l’un, d’ailleurs, avait été rédigé par M. Revet. Leur tâche ne sera pas ardue : un habile « copié– collé » suffira. On en connaît déjà les conclusions. Mais le but de la manœuvre est de faire de la mousse.

                C’est bien parti. Dame Fourneyron, qui s’est empressée de prendre ses ordres à Matignon, s’est produite dans une émission – télé de Paris – Normandie sitôt rentrée à Rouen. S’exaltant une nouvelle fois sur le fameux « milliard d’euros » du C.P.I.E.R. et les soit - disant largesses de l’Etat. Nos deux compère – commère s’apprêtent, le 21 mars prochain, à animer, à grands sons de trompe (et de tromperie) une conférence de presse, dressant un « rapport d’étape » et espérant, de ce fait, une belle couverture médiatique. A l’automne, on redressera le couvert lors de la remise du rapport au Premier ministre.

                Et chacun devra s’extasier devant la sollicitude de M. Manuel Valls envers la Normandie.

                Une manière comme une autre de mettre en place un réseau de complaisances en vue… d’ambitions futures de l’insinuant personnage.

                Qui seront les dupes de cette nouvelle manœuvre dilatoire ? Le leader de l’opposition régionale, M. Mayer – Rossignol, pourtant très au fait de la vacuité de la politique gouvernementale a ce sujet, aura des accents triomphants devant le Conseil régional de Normandie, usant et abusant de la méthode Coué, comme lors de la campagne des élections régionales… On aura ainsi gagné deux ans avant que le pot aux roses ne soit découvert, à savoir la mise en tutelle de la Normandie par le Pouvoir central et sa dépendance vis- à- vis de la Capitale par le truchement du Schéma stratégique de la Vallée de la Seine.

                Qui seront les dupes, sinon les Normands eux-mêmes s’ils sont éblouis par ces simagrées… ?

Eux aussi, alors, seront devenus les idiots utiles de politiciens aux desseins sordides, qui se moquent du devenir de la Normandie, ravalée au rang d’arrière – cour de la Capitale et de bronze – culs de week – end des Parisiens.

                Ce n’est pas ce destin que le Mouvement Normand rêve pour la Normandie.

                                                                              Didier PATTE

                                                               Président du Mouvement Normand

 

(1)    Idiots utiles : Expression convenue du camarade Oulianov, dit Lénine, désignant les ennemis de classe qui, par vanité, par ambition, par naïveté ou par pusillanimité apportent leur concours à la Révolution. Par extension, cette expression désigne toutes personnes qui jouent un rôle subalterne de supplétifs à une entreprise d’enfumage de l’opinion publique.

 


 

 INFORMATION IMPORTANTE

                Le samedi 2 avril prochain se tiendra la réunion des instances du Mouvement Normand et des associations qui en dépendent.

                Elle se déroulera à La Mailleraye, salle Aupérin, R.P.A Gérard Tertre, de 10 heures à 18 heures. (Repas pris sur place – 18 euros  - boissons comprises - d.patte948@laposte.net : obligation de s’inscrire préalablement). De nombreux stands d’associations amies animeront la journée.

                Au cours de cette réunion, il y aura la passation de pouvoir entre le Président sortant et le nouveau président du Mouvement Normand.

                D’autre part, à 11 heures, un large débat, ouvert à tous, sera organisé sur le thème :« Quel avenir pour la Normandie réunifiée au XXIe siècle? ». La participation de personnalités politiques est vivement souhaitée.


 

Voir aussi:

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5114503/actualites+economie/valerie-fourneyron--il-faut-lever-les-freins-qui-penalisent-les-ports-du-havre-et-de-rouen#.VsK7I33fvMI

Et pendant ce temps là, Hervé MORIN voudrait agir avec une fourche et bientôt un bonnet rouge car, semble-t-il, seules les méthodes bretonnes passionnent l'actuel gouvernement!

http://www.tendanceouest.com/actualite-130497-herve-morin-ecrit-a-manuel-valls-pour-reclamer-des-trains-neufs.html

Commentaire de Florestan:

Pour être bien entendu à Matignon, Hervé Morin doit surmonter deux handicaps: il n'est pas socialiste et il est sincèrement Normand!

Voir à ce sujet, la dernière livraison de la feuille d'information "Normandie XXL" (16/02/16):

http://www.normandiexxl.com/article.php?id=1320

Hervé Morin écrit à Manuel Valls pour demander des trains

/Du temps des trains à vapeur le trajet était plus rapide en Paris et Rouen que maintenant. Doc Total Fondation Patrimoine Locomotive Pacific

Collectivités. Dans un courrier du 11 février à Manuel Valls, Premier Ministre, Hervé Morin, Président de la Région après avoir rappelé l’aspect « catastrophique » de la desserte ferroviaire en Normandie, demande que lors de la réunion interministérielle du 18 février « l’Etat s’engage dans l’achat de nouveaux trains pour la Normandie ».

Il ajoute :« L’appel d’offre actuel ne permettant pas, semble-t-il, la commande de trains Intercités, je souhaite que l’Etat confie à la SNCF la réalisation de cette consultation pour équiper au plus vite les lignes Paris-Caen- Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. »

Pour mémoire, « L’appel d’offre »évoqué fait référence aux deux marchés actuellement en cours pour l’acquisition de matériel ferroviaire neuf par la SNCF pour le compte des Régions (l’un avec Alstom pour l’achat de Régiolis, l’autre avec Bombadier pour l’achat des Régio 2N). Ces deux marchés sont l’aboutissement d’un appel d’offre lancé, fin 2007,  par la SNCF pour les Régions - dont la Normandie - qui souhaitaient renouveler leur parc de matériel ferroviaire régional.

Hervé Morin termine sa lettre en rappelant ce qu’il avait déjà annoncé précédemment qu’ « en cas de prise en charge du financement pas l’Etat il proposera que à l’assemblée régionale que la Région se substitue à l’Etat comme autorité organisatrice de ces deux lignes. »

NDDL: HOLLANDE l'enfumeur provoque un nouvel embroglio breton

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On passe d'un sigle à l'autre... EELV s'oppose à l'aéroport de NDDL.

NDDL pour "Notre Dame des Landes" où l'Etat doit faire construire ce que d'aucuns s'amusent à appeler "l'Ayraultport" du Grand Ouest.François Hollande, qui a la vision du grand large que l'on peut se permettre d'avoir derrière un périscope émergeant entre deux vagues ou celle que l'on peut s'imaginer d'avoir lorsqu'on creuse, les bottes dans la vase, au fond d'un polder situéà plus de 10 mètres sous le niveau de la mer (ou l'amer...), doit tenir jusqu'en 2017 en bouinant (comme on dit en Normandie) des trucs, des machins, des bidules, des commissions "théodules", pour des opérations "blablacar", des opérations bidon pour enfumer la galerie, faire croire qu'au sommet de l'Etat du côté des Champs Elysées, endormis dans une douce léthargie par on ne sait quel dieu Hypnos, nos héros nationaux, nos grands hommes providentiels, nos plus ou moins dignes successeurs de nos rois capétiens, d'un petit corse empereur ou d'un grand général résistant peuvent encore avoir du pouvoir pour gouverner.

La fumette du symbolique et du médiatique pour masquer la chienlit...

Dernier nuage narcotique envoyé dans les tuyaux de la puissante VMC médiatique et parisienne qui nous pompe l'air tout en nous le polluant par le mage de l'Elysée:

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un référendum local pour trancher à NDDL...  MDR!

Car le projet, s'il était vraiment sérieux, d'après les plus fins connaisseurs du droit constitutionnel, nécessiterait soit:

  • une révision constitutionnelle pour autoriser un référendum local sur un projet d'Etat reconnu d'utilité publique
  • l'organisation d'un référendum national.

http://www.letelegramme.fr/morbihan/notre-dame-des-landes-referendum-local-un-casse-tete-juridique-16-02-2016-10959587.php

En attendant, l'enfumeur gribouille François a déjà réussi la première étape: semer une nouvelle pagaille en Bretagnequi a pourtant très bien voté socialiste sur ses cinq départements historiques aux dernières élections régionales.

Pagaille entre ceux qui voudraient limiter le référendum à la seule Loire Atlantique et ceux qui voudrait qu'il puisse concerner les deux actuelles régions administratives de Bretagne et de Pays de la Loire avec un Le Drian qui préfère fouetter ses chats syriens, un Bruno Retailleau nouveau président LR des Pays de la Loire parfaitement hostile à cette proposition, un président du CD44 qui annonce que sa collectivité est incompétente pour organiser une telle consultation et un président du CD56 qui réclame, au contraire, le droit de pouvoir consulter sa population... Sans parler de l'ambiance au gouvernement entre le retour du Ayrault (qui est pour) et le maintien Royal (qui est contre) avec un Valls prié de se taire (enfin!) sur cette pétaudière (NDDL c'est aussi et avant tout une "zone humide" avec pas mal de batraciens comme au... Gouvernement!)

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http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nddl-bruno-retailleau-refuse-dorganiser-le-referendum-4032517

http://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/notre-dame-des-landes/referendum-sur-nddl-bruno-retailleau-na-pas-peur-du-peuple-4039205

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/15/97001-20160215FILWWW00233-referendumnddl-le-departement-n-est-pas-competent.php

http://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/notre-dame-des-landes-goulard-veut-un-referendum-elargi-au-morbihan-4038243

Et du côté de nos amis de l'Union Démocratique Bretonne qui militent pour la réunification de la Bretagne, qu'en pensent-ils?

Communiqué de
l'Union Démocratique Bretonne
du 15 février 2016



Kemennadenn
Unvaniezh Demokratel Breizh
d'ar 15 a viz c'hevrer 2016

 
 
La consultation sur NDDL devra AUSSI porter sur la réunification
 
 
François Hollande et Manuel Valls ont décidé que le sort du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes devait être scellé par une consultation populaire locale, de préférence à l'échelle du département de la Loire-Atlantique. Dont acte. Le président du Conseil départemental de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, s'est exprimé dans les médias pour dire que le périmètre géographique de cette consultation populaire ne pouvait être que la Loire-Atlantique, ajoutant qu'il se mettait à la disposition du Président de la République et du Premier ministre pour trouver le support juridique qui rendra possible cette consultation sur un projet d'équipement dont le maître d'ouvrage est l'Etat. Dont acte.
 
 
L'Union démocratique bretonne (UDB) constate que ces choix politiques lèvent tout obstacle d'ordre juridique ou financier à l'organisation d'une consultation des citoyens de la Loire-Atlantique sur la question de la réunification administrative de la Bretagne. Cette question reste présente dans le débat public et dans les mobilisations populaires depuis un demi-siècle. Elle est tout aussi légitime que la question de Notre-Dame des Landes à faire l'objet d'un referendum à l'échelle de la Loire-Atlantique.
 
 
L'UDB attend donc de François Hollande, de Manuel Valls et de Philippe Grosvalet qu'ils engagent les démarches nécessaires pour que les citoyens de la Loire-Atlantique puissent le même jour se prononcer sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et la réunification administrative de la Bretagne. L'UDB prendra les initiatives nécessaires pour que cette possibilité devienne réalité.

 

Commentaire de Florestan:

Il est pathétique et donc scandaleux de voir à quel point le chef d'un exécutif national obnubilé par la seule perspective de son maintien au pouvoir en 2017 en vienne à faire passer les mesquines nécessités du calcul politicien (par exemple: déstabiliser les écologistes avec cette opération NDDL ou voler la déchéance de nationalitéà Marine Le Pen pour destabiliser Nicolas Sarkozy) avant les grandes urgences du pays qui sont traitées à coup de grandes opérations d'enfumage pour endormir les abeilles bretonnes qui ont pourtant bien voté aux élections (la Bretagne n'est toujours pas réunifiée et s'enfonce dans une crise de son modèle de développement régional dont la gravité est sans précédent) mais aussi les abeilles normandes qui ont moins bien voté que les bretonnes et qui, contrairement à ces dernières, font moins de bruit quand elles bourdonnent leur colère... Jusqu'à quand? 2017?

 

LAURENT FABIUS: LA NORMANDIE DECLARE SON INDEPENDANCE

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ATTENDU que la capitivité fabiusienne de la Normandie a officiellement pris fin au 1er janvier 2016 après que le Rouennais François Hollande se soit aperçu, le 1er juin 2014, qu'il ne pouvait pas faire disparaître la Normandie historique dans le grand machin néo-neustrien que souhaitait Laurent Fabius trois jours avant les festivités du 70ème anniversaire du débarquement allié de 1944 sur les plages normandes,

ATTENDU que Laurent Fabius a toujours été le ministre des affaires étrangères à la Normandie,

ATTENDU que ce dernier est désormais placé comme Vincent au Conseil Constitutionnel et que l'oracle désormais fabiusien vient de déclarer, outrecuidant, que le "Conseil constitutionnel doit être indépendant" (c'est la raison pour laquelle, très certainement, Laurent Fabius a lui-même déclaréà la presse qu'il était lui-même nomméà la tête de l'aréopage de la République avant le communiqué officiel de l'Elysée... au nom de la séparation des pouvoirs),

http://www.europe1.fr/politique/fabius-le-conseil-constitutionnel-doit-etre-independant-2669479

 

NOUS DECLARONS, sans demander l'avis de l'intéressé,

LA NORMANDIE désormais réunifiée

INDEPENDANTE... de LAURENT FABIUS!

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REVEIL NORMAND: Les drapeaux normands sont à la mode!

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C'était l'un des éléments du consensus de l'année historique 2015, celle de la réunification normande. Outre le beau nom de "Normandie", le recours à l'emblème rouge et or des deux léopards fait l'unanimité sauf chez quelques militants gauchistes crépusculaires qui voient dans cet emblème pourtant aussi rouge que le leur, la griffe du diable fasciste...

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on aime bien aussi cette version proposée par le dessinateur Chaunu:

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Le logo provisoire de la nouvelle région "Normandie" bricoléà la va vite par les Fabiusiens en octobre 2015 s'est imposé, malgré tout, notamment dans les rencontres sportives: 55 000 fanions ont été ainsi distribué ces dernières semaines avec, pour conséquence, un engouement renouvelé pour les marques identitaires normandes.

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L'enthousiasme des Granvillais avec les léopards normands...

D'ici quelques semaines, la région Normandie présentera son emblème définitif suite à une réunion de travail en janvier dernier à laquelle votre serviteur a participé pour définir l'emblème-logo qui soitle plus respectueux possible des réalités héraldiques historiques: deux lions d'or passant et gardant, ou léopards, posés en fasce sur champ de gueules...

On espère des léopards bien présents, aguerris, lucides, regardant bien droit dans les yeux, les griffes dehors, le sexe visible et le dos bien droit avec la queue prêt à fouetter un peu le réel! Un symbole de volontarisme politique. Voilà ce qui est voulu. On attend de voir...

On l'attend pour le printemps. Tout le monde d'ailleurs, l'attend, à commencer par la société d'autoroutes SAPN qui n'a toujours pas démonté les panneaux d'avant la réunification... Cela devient vraiment insupportable quand on passe à la hauteur de Beuzeville!

En attendant, les vendeurs d'autocollant aux léopards normands se frottent les mains ainsi que nos amis de la marque identitaire normande "Heula": de plus en plus d'automobilistes normands arborent nos deux cats sur leurs plaques d'immatriculation pour masquer les horribles logos de la division. Les lycéens demandent désormais aux profs ce que représentent ces deux fauves... Des lions? Des léopards? On part de bas et de pas si haut que! Il faut tout reprendre et tout réapprendre dans l'enthousiasme des grands (re)commencements!

A Rouen, les premiers trains TER floqués aux deux léopards normands ont été aperçus la semaine dernière. A Caen, la grande plaque en cuivre du ci-devant "conseil régional de Basse Normandie" a été retirée en attendant la nouvelle: "conseil régional de Normandie".

Nos amis de Patrimoine Normand proposent la vente en ligne d'autocollants et de drapeaux normands:

http://www.patrimoine-normand.com/achat-autocollant-drapeau-normandie-405902.html

SEGRIE FONTAINE 27 février 2016: Folk rock normand, breton, québecois et poitevin (vendéen)

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Quand la convivialité est là, le partage est là sans prosélytisme ni chauvinisme, avec tous les copains dans la ronde, alors oui! partageons nos richesses culturelles régionales de France et de l'outre France (ah! la belle province...) autour aussi d'une bonne bière!

C'est le programme commun anti-communautariste folk-rock qui sera proposé le 27 février 2016 à Ségrie-Fontaine dans l'Orne: venez nombreux!

bal

 

Plus d'informations à l'adresse suivante:

http://www.colegraam.com/

ROUEN PETROPLUS: la reconversion?

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Le site de l'ancienne raffinerie "Pétroplus" de Petit Couronne, le long du méandre de la Seine, en plein coeur du port de Rouen est en pleine mutation depuis la fermeture définitive en 2013 de la raffinerie avec un conflit social mené par les ouvriers de la CGT qui ont cru et croient toujours dans la possibilité que le raffinage a toujours un avenir à Rouen:

Un avenir dans la Basse Seine certainement (Port Jérôme ou ND de Gravenchon) mais peut-être plus à proximité d'une métropole de 600000 habitants encaissée dans sa géographie avec une qualité d'air plus que moyenne.

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En outre, la conjoncture du marché international pétrolier est trop incertaine (en quelques années on passe d'un baril de brut à plus de 100 dollars il y a trois ans à moins de 30 aujourd'hui). Tous les acteurs de la filière du pétrole sont en difficuté: on pensera notamment àVallourec à Rouen  et nos vrais élus normands doivent se battre pour empêcher que les 470 millions fléchés par le gouvernement pour préserver le site rouennais de Vallourec n'aillent dans les poches du lobby nordiste du canal Seine Nord Europe!!!

Sur l'Etoile de Normandie, nous avions fait pas mal de billets rendant compte de la lutte des ouvriers de Pétroplus mais force est de constater qu'il faudrait tourner la page sachant que les projets en cours, par leur diversité et leur qualité pourront permettre une requalification et une reconversion réussies du site qui puissent tenir davantage compte des réalités de l'économie maritime et logistique du dernier grand port de fond d'estuaire d'Europe.

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http://www.paris-normandie.fr/detail_communes/articles/5114917/region/l-ancienne-raffinerie-petroplus-pres-de-rouen-s-engage-vers-de-nouveaux-horizons-industriels

L’ancienne raffinerie Petroplus, près de Rouen, s’engage vers de nouveaux horizons industriels

Publié le 15/02/2016 á 22H49
L’ancienne raffinerie Petroplus, près de Rouen, s’engage vers de nouveaux horizons industriels
 

Nouvel avenir. BolloréÉnergie pour du stockage et la commercialisation d’hydrocarbures, Eiffage pour la construction d’entrepôts logistiques dédiés aux opérateurs portuaires, Valgo pour un bio centre et un parc d’activités.... L’ancienne raffinerie Petroplus, à Petit-Couronne, cède progressivement la place à des projets industriels et tertiaires qui devraient générer 150 emplois d’ici5 à 7 ans, et jusqu’à 400 en 2020. Mais il faut d’abord accélérer la déconstruction et la dépollution du site, sous la conduite de Valgo devenu le propriétaire des lieux. Survol des lieux.

Le projet de reconversion de l’ex-raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, au sud de Rouen,«a franchi une nouvelle étape» qui va permettre le démarrage de l’activité de stockage d’hydrocarbures par Bolloré Energie. Annonce faite vendredi 5 février par la préfète de la Seine-Maritime, préfète de Normandie, Nicole Klein. Elle a elle-même signé l’autorisation d’exploiter le parc de stockage dit « du Milthuit ».

Le site de l’ancienne raffinerie est donc en pleine mutation. Et l’arrêt définitif de l’activité, en avril 2013 - laissant sur le carreau 449 salariés du groupe pétrolier suisse - semble presque lointain. Chacun se souvient cependant d’un conflit majeur dans la région rouennaise, menée depuis 2012, prenant une tournure nationale avec la venue des candidats à la présidentielle, puis du président élu, François Hollande. À noter toutefois que des militants de la CGT, croyant toujours à une reprise possible des installations par des groupes pétroliers non européens, maintiennent leur lutte sur le terrain judiciaire pour contester la reconversion. Ayant perdu en appel leur procès de contestation de la vente du site à Valgo, ils se sont pourvus en cassation en septembre 2014.

Plate-forme logistique

Quoi qu’il en soit, la reconversion industrielle du site a démarré il y a plus d’un an avec une opération de déconstruction des installations menée par le groupe Valgo, spécialisé dans la dépollution. L’entreprise a été choisie en avril 2014 par le tribunal de commerce de Rouen, dans le cadre d’un projet mené en partenariat avec BolloréÉnergie et Eiffage construction. «Sur la zone dévolue à BolloréÉnergie, on avance, on démolit les cuves, on les nettoie. Il s’agit, le plus souvent, de cuves qui contenaient du pétrole brut. Pétrole qui était stocké, traversait le site pour être raffiné, repassait sous la départementale pour être de nouveau stocké, décrit Vincent Bouché, PDG de Valgo. BolloréÉnergie commence pour sa part les travaux de remise en état du site, pour être opérationnel en 2017. De toute évidence, les produits arriveront par bateau, seront déchargés par le biais de quais à remettre aux normes, tout comme la gare routière où les produits seront redistribués par camions». Ils prendront ensuite la direction (notamment) de l’Ile-de-France.

«Avec ce transfert, la société BolloréÉnergie est maintenant l’exploitant légal de ces installations, avec les obligations en termes de sécurité associées. Il s’agit d’une nouvelle étape dans le redéveloppement économique du site», insiste la préfète.

Les autres projets à l’étude, portés par Valgo, concernent notamment une plate-forme logistique sur 65 hectares. «Elle servira pour les ports de Rouen et duHavre, entre céréales et produits chimiques, précise François Bouché. Il s’agit d’aménager de grands bâtiments, pour lesquels il y a déjà beaucoup de demandes». Valgo lui-même n’est pas en reste, avec une zone « bio centre » mitoyenne avec BolloréÉnergie, sur quatorze hectares, dont l’exploitation est prévue dès le second semestre 2017. «Nous ferons du traitement de terres polluées, pas seulement celles de la raffinerie, mais que nous irons chercher en Seine-Maritime, dans le Grand-Paris...»

En perspective également, le transfert des activités recherches et développement du groupe Valgo dans les laboratoires existants, la création d’un cluster de PME environnementales. «Axipem fait de l’analyse sanitaire de produits agroalimentaires; BJL Normandie analyse, vérifie la présence d’amiante, liste François Bouché. Nous aurons aussi une entreprise d’électricité industrielle, une société de diagnostic amiante, une autre qui fait de la formation... On crée une sorte d’hôtel d’entreprises. Sans oublier le développement de projets en partenariat avec des écoles d’ingénieurs comme l’Insa Rouen». Son directeur, Jean-Louis Billoët, confirme d’ailleurs la présence de sept étudiants en master pour une formation unique en France appréhendant aussi bien le démantèlement que la réhabilitation de sites industriels.

Pompage dans la nappe

En termes d’emploi, Valgo compte parvenir « bout à bout »à 150 emplois, puis atteindre les 400 en 2020 quand les plateformes logistiques multimodales d’Eiffage seront en service. Mais en attendant, il faut mener de front la dépollution de la raffinerie. «Nous avons encore trois ans devant nous, en fonction du planning d’Eiffage notamment, précise le dirigeant. Alors, nous installons des systèmes de pompage pour prélever les hydrocarbures dans la nappe phréatique; on aspire, on détruit ensuite. Nous conduisons cependant un programme pour réutiliser certains carburants prélevés sous forme de chauffage, pour nos bâtiments, mais pas pour la revente».

Fuel, gazole, bitume sont présents sous la raffinerie, sans aller trop loin en profondeur. Mais il faut pomper. La configuration des lieux et son histoire mouvementée (y compris pendant la guerre), ajoutées à la présence de la nappe phréatique, rendent la tâche parfois difficile. À noter cependant que la pollution liée à l’ancien propriétaire Shell (fuite d’essence sans plomb et de gazole en 1990) ne relève pas du repreneur Valgo, mais toujours de Shell.

Marc BRAUN

m.braun@presse-normande.com

Un site historiquement pollué

La raffinerie de Petit-Couronne date de 1929 (Société maritime des pétroles), est exploitée par Shell à partir de 1948 avant d’être cédée à Petroplus en 2008. Entre-temps, dès octobre 1940 puis pendant la Seconde Guerre mondiale, elle constitue un véritable trésor de guerre pour les forces d’occupation allemandes. Un trésor réquisitionné, démonté et éparpilléà travers l’Europe (pas moins de 5 200 tonnes de matériels sont enlevées). De son côté, le personnel de la raffinerie refuse de participer à ces opérations au risque de s’exposer «à des mesures qui sanctionneraient toute insoumission même passive». Les bacs de stockage sont volontairement incendiés en 1940 pour ne pas servir à l’ennemi. De mémoire de Couronnais, on sait que cet épisode a laissé des traces dans les sous-sols. Mais la fuite d’une canalisation de sans plomb en 1990 également. Les pompages opérés alors ont mis à jour d’anciennes pollutions, avec des hydrocarbures plus ou moins raffinés, se mêlant aux nouvelles.


 

Commentaire de Florestan:

L'activité de l'industriel breton Bolloré semble plus pertinente au fond d'un port normand à Pétroplus qu'à... Canal Plus!

Méfité! Méfité co ! Méfité toujou!

Le grand retour du BATEAU du HAVRE

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On l'attend depuis 1955, date à laquelle le service avait été définitivement suspendu et son retour symbolise aussi la renaissance d'une Normandie maritime qui se rassemble autour de sa mer intérieure, la baie de la Seine. Le "bateau" du Havre va donc reprendre du service. Autrefois, trois lignes existaient: Le Havre- Honfleur, Le Havre-Trouville et Le Havre-Ouistreham.

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La vedette expérimentale de l'été 2015 avec trois aller-retours assurés avec grand succès entre Trouville et Le Havre...

Pour le moment, douze dates pour la traversée de l'estuaire entre Le Havre et Trouville sont programmées pour la saison estivale 2016. Pour ce qui est de la remise en service de la passerelle de Honfleur, il faudra encore patienter car tout dépend de Monsieur Lamarre le maire de Honfleur qui n'a jamais si bien porté son nom... En effet, Honfleur n'est toujours pas dans la préfiguration du pôle métropolitain de l'estuaire dont le projet pourrait enfin être autorisé en mars prochain par la nouvelle préfète de Normandie, Madame Klein...


 

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5129609/newsletters/au-havre-le-retour-de-la-navette-maritime-pour-traverser-l-estuaire

Au Havre, le retour de la navette maritime pour traverser l’estuaire

Publié le 17/02/2016 á 22H31

 Au Havre, le retour de la navette maritime pour traverser l’estuaire

Tourisme. Le retour des traversées de l’estuaire, avec douze dates, et la mise en place d’un premier City Tour augurent d’une saison touristique prometteuse. Les deux attractions sont le fruit d’initiatives privées.

Initiées l’an passé par deux armateurs installés sur les deux rives de la Seine, les navettes maritimes entre Le Havre et Trouville-sur-Mer reprennent du service. L’année dernière a servi de test avec quatre dates proposées par Charles Legardien, le capitaine du Ville duHavre II et Guy Perchez, à la barre du Gulf Stream II. Il faut remonter à 1955 pour retrouver des traces de navette. Trois vedettes faisaient alors la traversée de l’estuaire.

«Portée par des initiatives privées, l’idée a été soutenue par les offices de tourisme de Trouville, Deauville, LeHavre et l’association pour la création du Pôle métropolitain de l’estuaire de la Seine», détaille Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Communauté de l’agglomération du Havre (Codah) en charge du développement économique et du tourisme. L’idée a immédiatement été couronnée de succès, avec un carton plein pour les réservations. Malheureusement, deux dates ont été annulées à cause des aléas climatiques.

Un premier City Tour Havrais en bus découvert

Pas de quoi décourager les deux marins qui confirment ce galop d’essai en développant leur offre pour la nouvelle saison. «L’an passé, nous étions complets à chaque départ. Il y a une forte demande que nous souhaitons honorer», se félicite Charles Legardien.

Entre le 1er juillet et le 28 août, douze dates seront proposées avec deux allers-retours quotidiens, matin et soir, pour chacune des dates. Le calendrier est choisi en fonction des marées, un impératif qui ne concerne que Trouville, avec une fenêtre de trois heures pour entrer ou sortir du port. Port de pleine eau, Le Havre ne connaît pas cette contrainte. La traversée dure une heure. Pour soutenir ce projet, le Pôle métropolitain et les offices de tourisme assurent un accompagnement dans la communication et la promotion.

Le premier City Tour du Havre est annoncé avec un enthousiasme non dissimulé comme une nouveauté phare de la saison touristique. Il s’agit là encore d’une initiative privée. «C’est une offre qui n’existait pas. À bord d’un bus décapotable, le City Tour propose un circuit permettant de visiter LeHavre, Harfleur et Sainte-Adresse», se félicite Jean-Baptiste Gastinne.

Dès le prochain printemps, plus précisément avec le week-end de Pâques, les touristes, comme la population locale, pourront découvrir le territoire de la Codah à travers ses sites les plus singuliers. «Nous avons décelé une opportunité en constatant que le nombre de touristes augmente chaque année, mais que parallèlement l’offre d’attractions stagne. Nous avons la chance d’être dans une ville riche en histoire, en patrimoine et avec de superbes points de vue. Nous proposons aux touristes et aux Havrais de découvrir ou redécouvrir les rues de la Porte Océane et des alentours à l’occasion d’une balade panoramique», confie Bouna Diarra, un des trois porteurs du projet avec Alexandra Karavashkina et Mahdi Ben Tahar. Tous trois sont havrais.

Le bus de trente-deux places est équipé d’audioguides livrant les commentaires et les explications en français, anglais, allemand et néerlandais. Le circuit demande 1 h 15 pour 24 kilomètres. Entre quatre et cinq tours sont prévus quotidiennement.

Cette nouvelle attraction ne se substitue pas aux balades proposées par le train touristique, qui depuis plusieurs années sillonne les rues de la ville aux beaux jours. L’offre est différente et complémentaire. L’arrivée du City Tour tombe pourtant à point nommé. Les exploitants de ce qui est communément appelé le « Petit Train » pourraient ne pas continuer l’aventure. Rien n’est encore figé, mais cette hypothèse est prise très au sérieux par les acteurs du tourisme.

ST. R.

Des éditions pour vivre la ville

Pour aider les touristes à s’approprier la ville, l’office du tourisme pointant fièrement l’identité de métropole maritime de la citéédite chaque année des publications.

Les supports ont su évoluer au fil du temps pour répondre au plus près aux attentes des visiteurs en quête de découverte culturelle, architecturale, gastronomique...

Superbe plaquette, Le Magazine, dans sa nouvelle version, a été enrichi de quelques pages. «Par rapport aux précédentes éditions, les informations pratiques ont été supprimées. Elles ont été transférées dans le guide d’accueil. Les pages libérées ont permis d’intégrer des articles de fond». Tiréà 30 000 exemplaires, Le Magazine est remis aux hôteliers qui en font la promotion auprès de leurs clients.

Le guide accueil a également évolué en nombre de pages. Il se veut aussi plus clair. «Pour répondre à la clientèle allemande en progression avec l’augmentation des escales de la compagnie Aida, le tirage, en version allemande et néerlandaise, a été augmenté.» Le guide est tiréà 35 000 exemplaires. Le touriste y trouve une foule de renseignements précieux pour se détendre. Musées, visites, restaurants, animations, sans oublier les informations pratiques qui étoffent ce livret indispensable pour un séjour réussi.

Le plan guide, redondant avec l’évolution du guide accueil, a été abandonné. Il est remplacé par un sous-main détachable, avec la carte du Havre au recto et le territoire de la Codah élargi au pays de Caux et à l’estuaire, au verso. 50 000 exemplaires sont également destinés aux hôteliers.

VERS LA REGIONALISATION DE LA SNCF?

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Comme nous l'avions déjà dit ici, faute de pouvoir mettre en oeuvre les solutions financières habituelles que les citoyens Normands sont en droit d'attendre d'un Etat central républicain officiellement soucieux d'égalité territoriale et de continuité du service public, la Normandie va devoir innover pour passer de la SNCF... à la SNCF!

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C'est à dire, passer de la Société nationale du cocufiage ferroviaire à la Société Normande des Chemins de Fer.

Hervé MORIN a donc, semble-t-il, réussi son pari (restons cependant prudent...) de convaincre le Gouvernement que l'intérêt général des Normands y gagnerait si l'on transférait de la société cheminote nationale à la région Normandie la gestion des grandes lignes ferroviaires normandes contre un plan de financement d'urgence, à commencer par l'achat de nouveaux matériels dont nos lignes manquent cruellement.

Reste à voir très concrètement ce que peut signifier le transfert de gestion des lignes vers la région normande en terme de gestion des ressources humaines, d'organisation du travail, de maintenance technique des matériels, d'organisation du service ferroviaire si, là encore, les moyens financiers ne suivent pas...

Car sur le principe, on serait tenté de dire: pourquoi pas une SNCF normande puisque la SNCF méprise la Normandie depuis plus de trente ans selon le principe que charité bien ordonnée commence par soi-même. Si, par exemple, le transfert de gestion vers la région Normandie signifie le transfert du dépôt des trains normands de Clichy vers le site sous exploité de la gare de Sotteville-les-Rouen, on ne pourra qu'approuver. Mais en revanche, si ce transfert de compétences se fait à moyens constants ou en baisse, le risque est alors grand d'une nouvelle dégradation du service s'il s'agit, par exemple, d'externaliser vers des entreprises privées sous-traitantes les tâches de maintenance avec certaines conséquences sur la fiabilité des infrastructures et la sécurité des matériels...

On pourra, hélas, objecter que la SNCF dans le mauvais giron de l'Etat et surendettée a déjà, de plus en plus, recours à la sous-traitance extérieure à l'entreprise publique pour tenter de réduire les coûts.

La régionalisation normande de la SNCF semble donc être la seule solution pour le meilleur (adapter enfin le service ferroviaire aux besoins des usagers normands) mais aussi pour le pire si cette solution, a priori bénéfique pour la Normandie, se fait au nom de la seule logique comptable!

Rappelons pour finir, que la commission européenne entend ouvrir d'ici 2019 à la concurrence privée les lignes ferroviaires de transport de passagers...


 

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5135103/breves+normandie/herve-morin-annonce-un-engagement-de-l-etat-pour-l-achat-de-trains-neufs-les-lignes-entre-paris-et-la-normandie#.VsYrKOaf_hM

Hervé Morin annonce un engagement de l’Etat pour l’achat de trains neufs les lignes entre Paris et la Normandie

ROUEN (NORMANDIE). Rencontre fructueuse ce jeudi soir selon Hervé Morin, le président de la Région Normandie, qui avait rendez-vous avec le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, au sujet des liaisons ferroviaires entre Paris et la Normandie. Accompagné de Jean-Baptiste Gastinne, son vice-président aux Transports, Hervé Morin explique ce soir dans un communiqué que « l’État a accepté la proposition du président de Région et s’est engagéà financer l’achat de matériel ferroviaire neuf pour équiper les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. En contrepartie, la Région reprendra, comme elle s’y était engagée, la gouvernance des lignes ferroviaires normandes ».

Hervé Morin a fait du sujet ferroviaire sa priorité. À plusieurs reprises, il a rencontré Guillaume Pepy, le président de la SNCF, et a interpelléà plusieurs reprises le gouvernement sur l’urgence de la situation ferroviaire en Normandie, notamment lors de sa rencontre avec le Premier ministre, Manuel Valls, le 18 janvier dernier. Cette semaine, il avait adressé un courrier au Premier ministre, avec le soutien de parlementaires normands, pour lui faire part de sa volonté d’obtenir rapidement de l’État des investissements en matériel pour les lignes Intercités normandes. Dans une interview à Paris-Normandie, Hervé Morin avait qualifié de «scandaleuse et honteuse» la situation des liaisons ferroviaires entre Paris et la Normandie.

« Je me réjouis d’avoir obtenu de l’État cet engagement pour les Normands. La situation actuelle du transport ferroviaire en Normandie, dont l’immobilisme des précédents exécutifs régionaux normands ces dix dernières années est en partie la cause, n’est plus acceptable. Le rapport Duron avait réduit la Ligne Nouvelle Paris-Normandie à peau de chagrin, recommandait la fermeture des gares et la réduction de la fréquence des trains. Notre réponse est, au contraire, l’investissement dans les lignes normandes pour les moderniser et leur impulser une nouvelle dynamique », explique ce soir Hervé Morin. « Nous souhaitons l’un et l’autre qu’un accord financier soit trouvé au 31 mars entre l’État et la Région tant pour la ligne Paris-Caen-Cherbourg, que pour celle de Paris-Rouen-Le Havre », ajoute-t-il.

Selon le communiqué, le gouvernement se montre « ouvert »à la proposition « innovante de la Région Normandie Afin de pouvoir aboutir le Secrétaire d’État aux Transports a indiqué qu’il était ouvert à la proposition innovante de la Région Normandie consistant à prendre la gouvernance des trains Intercités entre Paris et la Normandie ». Il a été convenu qu’il faudra procéder à un achat spécifique permettant de répondre tant en terme de vitesse que de capacité aux besoins de la Normandie.

« On peut donc espérer qu’avant 2020 la Normandie ait enfin des conditions de transport dignes de ce nom », conclut le président Hervé Morin.


  • Lire, ci-après, l'analyse du dossier ferroviaire normand par les élus régionaux du Front de Gauche:

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5134019/breves+normandie/pour-le-front-de-gauche-herve-morin-decouvre-l-etat-du-transport-ferroviaire-entre-paris-et-la-normandie#.VsYp1eaf_hN

Pour le Front de gauche, Hervé Morin découvre l’état du transport ferroviaire entre Paris et la Normandie

ROUEN (NORMANDIE). Hervé Morin, le président UDI de la Région Normandie, doit rencontrer ce jeudi, à 19 heures, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies. A la veille d’un point d’étape sur la feuille de route pour un nouvel avenir des Trains d’Equilibre du Territoire, autrement dit les Intercités, Hervé Morin entend bien obtenir des moyens pour améliorer les dessertes ferroviaires de Normandie. Selon lui, la situation en Normandie est « scandaleuse et honteuse». Il réclame auprès de l’État un plan de rattrapage sur les investissements et propose de reprendre « la gouvernance » des trains Intercités.

« Hervé Morin semble découvrir l’état du transport ferroviaire entre Paris et la Normandie », estiment pour leur part les conseillers régionaux du Front de gauche (Sébastien Jumel, Céline Brulin, Joachim Moyse, Gilles Houdouin et Marie-Jeanne Gobert). « Pour les usagers des lignes Intercité, c’est en effet la galère au quotidien. Notamment en raison du manque d’investissement sur le réseau, depuis des années. Le gouvernement actuel est défaillant. Mais celui auquel appartenait Hervé Morin l’a été tout autant. Les usagers, les cheminots, les élus locaux qui ont dû batailler fermement pour que la SNCF consente quelques investissements aux côtés des efforts décisifs de la région pour régénérer la voie de chemin de fer Bréauté-Fécamp en savent quelque chose », estiment les conseillers régionaux.

Quant à reprendre la gouvernance des Intercités, le Front de gauche explique que cette proposition « risque fort de conduire un désengagement plus important encore de l’État et de la SNCF qui ont déjà abandonné la ligne Paris-Dieppe et tenté de délaisser la ligne Paris-Granville, laissant à la Région la responsabilité d’en assurer le financement sans moyens supplémentaires. Elle risque de légitimer le rapport Duron, mis en sommeil le temps des élections régionales, qui préconise de nouveaux abandons de dessertes. Drôle de manière d’engager la négociation avec l’État et la SNCF ! »

« Retour au XIXe siècle »

« Après les cars Macron, véritable retour de la troisième classe, contraignant les usagers les plus modestes à plus de 4 heures de transport pour faire Le Havre-Paris, par exemple, Hervé Morin propose de revenir au transport ferroviaire du XIXe siècle avec ses compagnies régionales. Oui, les Trains Express Régionaux ont été considérablement développés et modernisés, en particulier sous l’impulsion des vice-présidents communistes en charge des transports en Haute et en Basse-Normandie qui ont également agi pour contraindre l’État et la SNCF à assumer leurs responsabilités. Ces efforts doivent être poursuivis. Mais pour cela, la solidarité nationale doit s’exercer, pour assurer l’équilibre entre les lignes les plus rentables et celles qui le sont moins afin de garantir l’égalité des citoyens sur tout le territoire français. Et qu’en serait-il du fret ferroviaire ? Quand moins de 5 % des marchandises qui transitent par le port du Havre sont acheminés par le fer, quand le Canal Seine-Nord menace nos ports d’un renforcement de la concurrence avec ceux du nord de l’Europe, le développement du fret ferroviaire est aussi un enjeu pour notre région. Il permettrait d’ailleurs de générer de nouvelles et importantes recettes pour améliorer le transport des voyageurs. Mais, là encore, la régionalisation de tout le transport voyageurs empêcherait de capter ces nouvelles ressources ».

«La Normandie doit se faire entendre de l’État et de la SNCF. Les usagers qui se mobilisent au quotidien, les syndicats de cheminots, les élus locaux y sont prêts. La région pourrait agir utilement en créant des « comités de ligne » dans toute la Normandie pour unir toutes ces forces et leur permettre de faire front, ensemble. Elle pourrait aussi créer un syndicat régional des transports afin de faire contribuer les entreprises à l’effort nécessaire pour développer nos transports régionaux. Celui-ci pourrait en effet prélever le versement transport auprès de toutes les entreprises de plus de 11 salariés, en Normandie, et dégager de nouveaux moyens permettant de faire face aux besoins et aux nouvelles responsabilités de la région en matière de transport ».

L'AXE SEINE c'est du pipeau! Réunion publique à Caen le 23 février 2016

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Comment un enjeu d'intérêt national qui nécessite quelques 10 MILLIARDS d'euros d'investissement sur les dix prochaines années soit réellement pris au sérieux lorsqu'un Gouvernement national a décidé d'y consacrer seulement... 20 MILLIONS par an entre 2015 et 2020?

Comment, en outre, continuer à penser la Normandie depuis la Région parisienne en suivant quelques vieilles lunes technocratiques, autoritaires et centralisatrices des années 1960 alors que nous sommes au XXIe siècle à l'heure des métropolisations régionales ou des organisations décentralisées ou des ports autonomes branchés sur le commerce maritime international pilotant eux-mêmes leurs hinterlands?

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http://www.liberation.fr/evenements-libe/2014/12/11/antoine-grumbach-la-seine-est-le-vecteur-d-identite-de-la-metropole_1161322

Vision nocturne d'un aveugle: Grumbach, grand nyctalope dans la nuit normande?

Le fond comme la forme sont à revoir totalement dans cette affaire bien mal engagée de l'Axe Seine ne serait-ce que parce que l'Etat central jacobin n'a même plus les moyens concrets de la mise en ordre et en oeuvre de son discours.

Du vent, encore du vent!

De l'enfumage, de colloques en colloques, de rapports en missions bidons, d'études en études pour faire chauffer la haute fonction publique et faire patienter les élus locaux en moulinant des idées périmées quant à l'aménagement du territoire: le colonialisme appliquéà la métropole française (autrement dit, la vision jacobine parisiano-centrée) est mort!

Passons donc à autre chose qui soit plus conforme à la réalité pour faire vivre réellement le grand enjeu maritime et logistique national et européen de l'AXE SEINE:

1° Une vraie coopération inter-régionale équilibrée et négociée entre la région Normandie et la région Ile de France

2° Une vraie souveraineté pour les ports dans leur gestion (avec un vrai conseil d'administration ouvert aux usagers et opérateurs et élus locaux) et le pilotage de leur hinterland.

Laissons donc enfin les affaires maritimes de la France à ceux qui savent ce que mer ou navires veulent concrètement dire! En l'occurrence, dans l'Axe Seine, les affaires maritimes sont avant tout des affaires... normandes!

Que les hauts fonctionnaires de Matignon nous fichent enfin la paix!

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Il sera possible de rappeler ces quelques vérités élémentaires lors de la prochaine réunion publique organisée par l'AUCAME (l'agence de l'urbanisme de Caen La Mer) àCaen, le mardi 23 février 2016 à partir de 18h30 au pavillon "Normandie":

rdv de l’agence d’urba’

mar 23 fev | 18h30

cycle La Normandie #2

La vallée de la Seine, une opportunité pour toute la Normandie ?

Par Patrice Duny, directeur de l'Aucame
En proposant, dans le cadre des réflexions sur le Grand Paris en 2009, un projet allant de la Capitale au Havre tout au long de la Vallée de la Seine, Antoine GRUMBACH a lancé une véritable ambition collective. Portée d’abord par les grandes agglomérations, puis par l’Etat et les trois Régions concernées, cette dynamique vise à redynamiser cet ensemble territorial exceptionnel au plan européen à la fois par sa puissance économique et par ses richesses environnementales, historiques et culturelles. 
Espace stratégique pour la Normandie, le projet « Vallée de la Seine » est capital pour l’avenir de la nouvelle région, d’autant qu’il inclut le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) qui améliorera, à moyen terme, les relations des villes normandes avec Paris mais également entre elles.
L'Aucame se propose de faire un point sur l’avancement de ce projet dans lequel elle est très investie depuis 2010, en partenariat avec cinq autres agences d’urbanisme d’Ile-de-France et de Normandie. Elle s’est en effet toujours attachée à faire valoir les intérêts de l’ouest de la Normandie, qui doit y prendre toute sa place.

A noter dès aujourd’hui, les dates suivantes : 29 mars (#3 Villes moyennes), 26 avril (#4 Le Havre), 24 mai (#5 Rouen), 28 juin (#6 Caen)


 

Commentaire de Florestan:

Rappelons quand même que ce Monsieur Grumbach préconisait dans un entretien récemment paru dans la "Tribune" en décembre 2015 de fusionner la Normandie avec la région parisienne, à l'horizon 2030...

Pendant ce temps-là, Yves LOIR  président de l'Union pour la Région Normande a une question à poser à la députée Valérie Fourneyron missionnée par l'actuel gouvernement sur l'attractivité portuaire de la Basse-Seine normande...

Comment allez-vous donc jouer un nouvel air avec votre pipeau devant les mélomanes normands qui ont entendu plusieurs fois la même ritournelle?

A lire ci-après:

Communiqu__de_presse_1


Enfin, du côté du navrant dossier de la plateforme multimodal du port du Havre, il a fallu en passer par le tribunal de commerce pour que la direction portuaire prenne enfin ses responsabilités...

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5140633/breves+normandie/alain-vidalies-assure-que-l-etat-met-tout-en-oeuvre-pour-sauver-la-plateforme-multimodale-du-port-du-havre

Alain Vidalies assure que l’Etat « met tout en oeuvre » pour sauver la plateforme multimodale du port du Havre

Publié le 19/02/2016 á 21H25

LE HAVRE (Normandie). Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, prend acte ce vendredi 19 février en début de soirée de la décision du Tribunal de commerce du Havre de prolonger de deux mois la période de redressement de la société LHTE, en charge de l’exploitation du terminal multimodal du Havre. LHTE est donc autorisée à poursuivre son activité durant cette période.

Le Tribunal de commerce a ainsi suivi la demande formulée par l’Administrateur judiciaire au regard des avancées récentes proposées par les acteurs du projet, afin de faire évoluer la situation et relancer l’activité du terminal.

Pour Alain Vidalies,« cette décision est un signal positif pour les acteurs mobilisés autour de ce projet, la communauté portuaire havraise et l’ensemble de l’axe Seine. L’Etat met tout en œuvre pour qu’une solution pérenne soit trouvée au fonctionnement de cette plateforme multimodale, qui vise à faire du Port du Havre une des grandes portes d’entrée maritime européennes et à développer la multimodalitéà l’échelle d’ HAROPA ».

L’annonce du Tribunal de commerce fait notamment suite à la décision, le 15 février dernier, de l’Autorité portuaire du Havre de reprendre à sa charge l’infrastructure du terminal afin d’être en relation directe avec LHTE. Cette décision forte permet de simplifier l’organisation du terminal et de garantir une meilleure coordination, condition nécessaire au développement de l’activité.

LES PIEUX: ça prêche encore le loceis!

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L'ami Goubelin nous fait parvenir une video sympathique sur le parler normand encore vivant du côté des Pieux, dans le Nord Cotentin.

La voici donc sur l'Etoile de Normandie, histoire d'emmerder un peu notre chasseur de matous normands préféré...

ça prêche normaund dauns eul Cotentin !

https://www.youtube.com/watch?v=_o7Gf_dj7NM&feature=share

 


Pierre BOUET nous rappelle la geste fondatrice de ROLLON, un chef proscrit norvégien du Xe siècle...

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Quelques cinq mille gaillards, tout au plus, des aventuriers obligés d'aller voir ailleurs, plus au Sud, chassés du Daneland, cette colonie danoise établie un temps, le long de la côte Est de la Grande Bretagne... Emmenés par un chef norvégien, lui-même proscrit, envoyé peut-être comme banni dans les lointaines et rudes îles Orcades. Et tous de partir vers l'Eldorado, ce pays de cocagne avec lequel leurs pays commercaient déjà, cette fameuse Basse Seine neustrienne d'un empire carolingien finissant et haï où tant d'occasions pour réussir et refaire sa vie se présentent et dont les monastères avaient fait fortune dans le commerce maritime... déjà!

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Réussir durablement la Normandie là où les autres établissements des "Hommes du Nord" furent des succès sans lendemain...

Comment?

En faisant le pari de l'assimilation par la conversion au christianisme, Rolf le Marcheur devenant notre Rollon ou plutôt Robert 1er, parce que l'archevêque de Rouen et l'abbé de Jumièges avaient deux choses très importantes à lui proposer au cas où le Norvégien et ses hommes souhaitaient s'établir définitivement...

1) Assure désormais notre sécurité (parce que le commerce maritime de la Basse Seine doit se poursuivre)

2) "Epouse l'Eglise si tu veux régner éternellement", d'après Dudon de Saint Quentin, (parce qu'il n'est pas acceptable pour l'archevêque de Rouen que les diocèses de l'Ouest de l'ancienne Seconde Lyonnaise soient contrôlés par les... Bretons!)

La suite de l'histoire? Vous la connaissez tous... et elle se poursuit encore aujourd'hui!

Mais sur cette geste fondatrice des années 870 -911, l'historien médiéviste émérite de l'université de Caen, Pierre BOUET revient nous la raconter de nouveau avec plaisir dans un essai biographique qui vient de paraître consacréà Rollon!


 

Publié le 19/02/2016 á 22H15

Il fut l’un de ces chefs vikings qui terrorisèrent l’empire carolingien. Mais aussi un négociateur habile qui conclut en 911 le traité de Saint-Clair-sur-Epte, acte fondateur du futur duché de Normandie. Aujourd’hui paraît, sous la plume de l’universitaire normand Pierre Bouet, une biographie de Rollon qui brosse le portrait d’un homme intelligent et respecté, qui sut s’imposer comme un interlocuteur fiable des Francs.

 

 

 

 

Les sources écrites sont rares, les vestiges archéologiques également compte tenu de la rapidité de l’intégration à la culture carolingienne imposée à ses hommes par le chef scandinave. Pourtant, en s’appuyant notamment sur les écrits de Dudon, chanoine de Saint-Quentin venu en ambassade à Rouen à la fin du Xe siècle, l’éminent latiniste normand Pierre Bouet, maître de conférences honoraire de l’université de Caen, publie aujourd’hui une biographie de Rollon, dont il dresse un portrait éloigné de celui des barbares assoiffés de sang décrits à l’époque par ceux qui maîtrisaient l’écriture, et dont ils pillaient églises et abbayes.

Commerçants ou pirates, qui étaient les Vikings?

n Pierre Bouet:« Je pense qu’ils étaient un peu les deux, mais en dépit de toutes les hypothèses que l’on fait pour les réhabiliter, ils ont quand même dévasté pendant près d’un siècle toute l’Angleterre, la France, une partie de l’Espagne et la Germanie. On n’a peut-être pas assez insisté sur le fait que tout a été déclenché par la conquête de la Saxe par Charlemagne, qui fut d’une extrême cruauté. Les Saxons se sont réfugiés au Danemark, qui a d’ailleurs reconstruit un mur de protection. Puis ils se sont vengés en répandant la même violence ».

Leurs raids ont été alors favorisés par la mésentente qui régnait entre les héritiers de Louis Le Pieux...

n « En effet : à la mort de cet empereur, fils de Charlemagne, Charles Le Chauve, Louis le Germanique et Lothaire entrèrent en lutte, chacun cherchant à accroître son domaine au détriment des autres. Ces guerres fratricides les mobilisèrent tant qu’ils délaissèrent la sécurité des régions côtières, les livrant à la merci des attaques des Vikings et se contentant de temps à autre de payer des sommes énormes pour obtenir leur départ ».

Qui était Rollon?

n « Maintenant, je pense que l’unanimité est faite pour dire que, comme le racontent les sagas, Rollon était le fils d’un personnage puissant en Norvège dans la région de Möre. On peut situer sa naissance dans les années 850-860 et ce serait donc un jeune homme de 26 ans qui serait arrivé en baie de Seine en 876 si la date avancée par Dudon de Saint-Quentin doit être retenue ».

Quel trait de caractère peut être dessiné?

n « En premier lieu, c’est un chef qui sait se faire obéir. Prenons par exemple la conversion et le baptême : les imposer à tous ses hommes n’a pas dûêtre chose facile. Il y a certainement eu des réticences mais Rollon y est parvenu. C’est donc un chef, et c’est d’ailleurs la première qualité que lui reconnaissent les Francs. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont voulu négocier avec lui. L’histoire leur a donné raison puisqu’après le traité de Saint-Clair-sur-Epte, plus aucune armée viking n’a remonté la Seine. Il a vraiment tenu ses engagements de ce côté-là».

Quelles autres qualités?

n « Sa grande faculté d’adaptation, que l’on retrouvera d’ailleurs plus tard chez les Normands. Mais aussi son intelligence et sa capacitéà comprendre les situations complexes du monde carolingien avec ses rivalités, ses coutumes, le système de vassalité, etc. Donc il a parfaitement compris tout ce que pouvaient lui apporter les institutions franques, et il a su s’adapter en renonçant à beaucoup de choses : à sa religion, à sa langue... »

A-t-il véritablement su créer une unité autour de lui?

n « Certainement il y avait un groupe de fidèles, qu’il appelait les comites, les compagnons. Ils jouèrent un rôle important pour la suite car il ne faut pas oublier qu’il y avait d’autres Vikings qui étaient installés dans d’autres régions, dans le Bessin, dans le Cotentin, dans la région de Nantes ou encore sur la Garonne, et que tous ces petits chefs-là n’avaient pas envie de se soumettre à qui que ce soit. Certainement pas à un prince franc ! Or Rollon - puis également plus tard son fils Guillaume Longue Épée - a réussi à s’imposer aux Vikings installés dans ce qui allait devenir la Normandie ».

Par la force ou par la négociation?

n « Plus par la force que par la négociation, mais n’oubliez pas que Guillaume le Conquérant, un siècle et demi plus tard, va devoir installer une capitale à Caen pour essayer de mieux contrôler cette partie occidentale de la Normandie. C’est dire qu’il a fallu du temps pour que ces Vikings de l’ouest obéissent au Comte de Rouen ».

En quoi le traité de Saint-Clair-sur-Epte a-t-il été fondateur?

n « Parce que Rollon devient, par ce traité, Comte de Rouen, c’est-à-dire une autorité légitime par rapport au monde carolingien. Il n’est plus un envahisseur, il n’est plus un détrousseur : c’est maintenant un interlocuteur du roi. Ce qu’il est important de voir, aussi, c’est que cette nouvelle principauté est totalement indépendante du pouvoir royal avec comme seul engagement de reconnaître la suzeraineté du roi carolingien, qui est une autorité purement théorique... »

Charles le Simple? Vous n’en dîtes pas beaucoup de bien...

n « Là encore, on vit avec des images. N’oubliez pas qu’il est appelé Simplex : ce n’est pas terrible, comme surnom ! Et ce ne sont pas les historiens qui l’ont baptisé ainsi, ce sont ses propres hommes. Mais d’un autre côté, il a eu l’intelligence d’imposer un traité de paix avec un chef viking. Traité qui ne va pas régler tous les problèmes, parce qu’il y en eut encore en Bretagne, mais qui va mettre un terme aux dévastations en France ».

Que lui doit-on, à Rollon? Quelle fut son influence?

n « Il a obtenu un territoire, vraisemblablement il a hérité de tous les pouvoirs régaliens - justice, fiscalité, armée - de sorte que le roi ne pouvait plus intervenir dans la vie politique du Comté de Rouen. Ce pouvoir, il va l’exercer avec autorité, au point que les autres princes francs trouveront en lui une sorte de modèle parce qu’il sait se faire obéir en s’appuyant sur certaines traditions nordiques. En particulier sur le pouvoir de bannir sans jugement toute personne qui conteste son autorité. Ce droit sera d’ailleurs appliqué plus tard par Guillaume le Conquérant ».

Sa conversion a également été un acte primordial...

n « Bien sûr ! Parce qu’en agissant ainsi, il savait qu’il allait se concilier à la fois le peuple franc, qui était chrétien, mais aussi l’élite de l’époque : les membres de l’Église. Donc il a joué une carte gagnante qui a permis à la Normandie, parmi les cinq royaumes vikings qui ont été créés, d’être la seule à avoir une longue histoire. Les quatre autres étaient restés typiquement vikings et païens. Ils ont été victimes d’un inévitable phénomène de rejet : on va les chasser, ces païens étrangers qui vivent entre eux ! Alors que Rollon va faire exactement l’inverse, en demandant à ses hommes de s’intégrer. Il savait que c’était le prix à payer pour demeurer. Et il a réussi ».

Quelles traces des Vikings peut-on encore trouver en Normandie, hors les très nombreux noms de communes hérités de leur installation?

n « Malheureusement il n’y a pas grand-chose. En archéologie on n’a quasiment rien trouvé alors qu’on trouve énormément de choses dans les pays où leur présence fut éphémère et où ils sont restés vikings. L’explication est simple : comme ils se sont intégrés immédiatement, leurs traces se sont estompées très rapidement. En une génération ça a été fait ».

Propos recueillis par Franck Boitelle

f.boitelle@presse-normande.com

- (ed Tallandier) 19,90

LNPN à l'étude: les mensonges des FABIUSIENS

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Depuis ce week-end, le clan fabiusien (désormais dans l'opposition régionale) se déchaîne contre Hervé MORIN depuis que celui-ci a confirmé la commande de nouveaux matériels roulants pour les grandes lignes TET normandes, sujet dans les tuyaux depuis juillet dernier il est vrai, mais en obtenant une prise de considération globale de la Normandie ferroviaire par le Gouvernement puisque Hervé MORIN a mis clairement sur la table la prise de gestion totale des lignes, en brisant le tabou de l'unité du service public ferroviaire d'Etat: c'est effectivement un pari risqué (voir notre précédent billet sur ce sujet essentiel) mais au lieu de débattre du contenu à venir et des garanties à apporter pour la mise en place d'un véritable service public régional ferroviaire normand qui pourrait recevoir l'assentiment du gouvernement "socialiste" de Monsieur Valls, nos Fabiusiens régionaux préfèrent polémiquer inutilement sur une mise en danger de la LNPN sous prétexte que la prise de gestion par la région Normandie des urgences ferroviaires qui ne peuvent pas attendre l'arrivée de la LNPN en 2030 ou plus, serait d'un tel coût qui interdirait à la région Normandie d'investir davantage pour la... LNPN!

GROS MENSONGE QUE CELA...

Celui qui a mis clairement la LNPN sur une voie de garage depuis l'été 2012 c'est bien l'actuel gouvernement et les deux précédentes majorités régionales fabiusiennes qui le soutenaient, avec:

  • D'une part un Contrat de Plan Interrégional avec l'Etat largement sous financé, avec une part de l'Etat ridicule bien loin du tiers des 10 milliards que doivent coûter les infrastructures du soit-disant "Axe Seine, exigé le 5 mars 2012 par ces mêmes Fabiusiens lors d'une mémorable conférence de presse à Rouen...
  • D'autre part des études pour la LNPN qui devaient se clore pour 2016 mais qui vont pourtant continuer au-delà... Belle façon de procrastiner de la part d'un Gouvernement qui, on l'a vu, a préféré d'autres arbitrages, plutôt politiciens d'ailleurs, du côté du Canal Seine Nord ou du tunnel Lyon Turin plutôt que de poursuivre le projet de l'Axe Seine "enjeu national" qui avait le tort, hélas d'être à son commencement, un projet Sarko-havrais: un truc insupportable pour tout bon Fabiusien rouenno-rouennais qui a pris l'habitude de faire passer l'intérêt partisan de son clan avant celui de la Normandie...

Voir ci-après, les documents officiels et les explications proposées par Yves Loir de l'Union pour la région normande:

"l'Etat apporte concernant la LNPN via le CPIER 20 millions € pour 6 ans ce qui fait 3 ,3 Millions / an pour les 3 régions (BN-HN-IdF) soit un million par an et par région - Il faut rappeler que d'après Duron (Mobilité 21) le coût de la LNPN est comppris entre 8,5 milliards€ (hypothèse basse) et 9 milliards € - Il en manque !! Voici ci-après, l'extrait correspondant du CPIER - A noter que tout les documents dont on parle concernant le CPIER, le CPER Hte Ndie, le dossier LNPN (RFF) le Schéma Vallée de Seine (Version définitive) etc ... sont en ligne sur le site de l'URN en tant que documents de référence au papier "Le plan Valls-Philizot ..."

http://www.union-region-normande.com/?p=293

 

LNPN 3

  • Concernant la procrastination gouvernementale à coup d'études:

"Pour mettre un point final sur la durée des "études" LNPN, voici un extrait du dossier de RFF (p. 120: dossier du maitre d'ouvrage RFF donc, document officiel sur la LNPN de septembre 2011 remis par RFF pour rédiger le Cahier d'acteur). Il y est dit que la durée usuelle des études est de 4 ans après la décision de RFF de poursuivre le projet (Cette décision est intervenue le 5 avril 2012) - Dans la page 120, après l'indication de la durée des différentes séquences, il est dit ceci :" Toutefois le Commissaire général au développement de la Vallée de la Seine (Rufenacht nommé le 22 avril 2011) est chargé explicitement de faire des propositions pour  raccourcir ces délais". Ce qui signifie que Sarkozy a indiquéà Rufenacht que les études devraient être terminées avant 2016 ( 2012+ 4). D'autre part quand Cuvillier est venu à Cherbourg le 13 juillet 2012, il est indiqué dans la Presse de la Manche du lendemain 14 juillet 2012 que les études commencées en avril 2012 se poursuivront. Donc Cuvillier indique bien que les études sont déja commencées."

 

lnpn 2

 

LNPN 1

 

AVENIR PORTUAIRE NORMAND: Monsieur REVET et Madame FOURNEYRON vont faire un rapport ensemble...

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Mais comme le sujet est plutôt scabreux on restera dans les limites d'une certaine pudeur... qu'autorisent les volutes opaques d'une magnifique opération d'enfumage!

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Le poulpe en fuite lache son fameux nuage d'encre... En Normandie, poulpe se dit "pieuvre" qui était aussi le surnom de Laurent Fabius à Rouen.

Le gouvernement Valls a bien fait les choses: un rapport partagé par unsénateur de droite, spécialiste reconnu de la question puisqu'il avait déjà pointé dans un précédent rapport le déclin des ports français faute d'être réellement efficace dans la maîtrise logistique des hinterlands (encore et toujours la question du fret ferroviaire) et une députée socialiste ancienne maire fabiusienne de Rouen qui voudrait ainsi démontrer, sur ce sujet essentiel pour l'avenir même de la Normandie, qu'elle n'est pas une potiche et encore moins une péniche remontant péniblement la Seine jusqu'au quai d'Orsay où, il y a peu, se trouvait un Laurent Fabius ministre des affaires totalement étrangères à la Normandie.

Pas d'allusion pornographique donc dans ce billet pour fustiger ces deux parlementaires qui vont faire un rapport ensemble: qui sera lu par qui d'ailleurs? Et pour quoi faire?

  • Voir, à ce sujet, le texte de la lettre de mission adressée à Valérie Fourneyron par le Premier ministre:

http://www.valerie-fourneyron.fr/wp-content/uploads/2016/02/lettre-de-mission-REVET_FOURNEYRON_Axe-Seine.pdf

En revanche, on ne peut échapper à la brutalité des chiffres, à l'urgence des besoins et encore moins, semble-t-il, aux pénibles réalités des rapports de force partisans: les ports normands n'ont jamais vraiment intéressé Laurent Fabius, le baron socialiste du coin... Pire! C'est un sujet "sarko-compatible", tendance Rufenacht.

Pour le dire plus simplement: un truc de Havrais indigne d'intéresser un fabiusien rouennais. Alors d'autres arbitrages ont été fait au "château" qui ont bénéficié aux grands féodaux de province plus entreprenants que Monsieur Fabius. L'argent disponible a été distribué. Circulez! Il n'y a plus rien à voir! Silence ! On vous enfume!

Pour mémoire, on rappelera que la "Commission Mobilités 21" présidée par le député PS du Calvados Philippe DURON en juin 2013 avait chiffréà plus de 10 MILLIARDS (euros valeur 2012)  les besoins de la Vallée de la Seine (LNPN, ligne fret Serqueux-Gisors à brancher sur la petite ceinture de Paris qui est désaffectée, contournement Est de Rouen qui n'est pas inscrit dans le CPIER et que les con-tribuables Normands paieront).

On nous dit de nous contenter de ce soit-disant UN milliard distribué dans ce fameux CPIER Vallée de la Seine qui est surtout financé par ceux qui devraient recevoir un financement sur le mode de: "donne moi ta montre et je te dirai l'heure!"


 

  • Voir le blog de Valérie FOURNEYRON:

http://www.valerie-fourneyron.fr/actualites/en-mission-parlementaire-pour-renforcer-lattractivite-des-ports-de-laxe-seine.html

En mission parlementaire pour renforcer l'attractivité des ports de l'Axe Seine

En mission parlementaire pour renforcer l'attractivité des ports de l'Axe Seine

Le Premier ministre m’a confié une mission parlementaire temporaire visant à renforcer l’attractivité et la compétitivité des places portuaires de l’Axe Seine. Cette mission, placée auprès d’Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, sera réalisée conjointement avec le Sénateur du Havre Charles Revet, auteur en 2011 d’un rapport sur les ports français. Étant moi-même Vice-Présidente du Conseil de Surveillance du Grand Port Maritime de Rouen et investie de longue date dans les sujets portuaires et HAROPA, je crois que nous formerons un binôme complémentaire et efficace pour réaliser notre tâche.

Je débute cette mission avec beaucoup d’enthousiasme et une farouche détermination à avancer très rapidement, en instaurant un dialogue avec l’ensemble des acteurs publics et privés concernés. Nous remettrons notre rapport à Alain Vidalies au mois de juin et un premier point d’étape est prévu dès le Conseil Stratégique de l’Attractivité qui se tiendra le 22 mars à l’Élysée.

Pourquoi un tel « Blitzkrieg » pour faire connaître nos conclusions et nos préconisations sur les ports de l’Axe Seine ? Car les tenants et les aboutissants du problème sont relativement bien identifiés : ils ont déjà fait l’objet de nombreuses études, de multiples rapports, de maintes tables rondes. Aujourd’hui, l’enjeu, tel que je le conçois, est moins de dresser un constat ou un énième diagnostic que d’assurer le portage politique des solutions concrètes, pragmatiques qui permettront de faire évoluer rapidement et positivement la situation des ports de l’Axe Seine.

Cette situation, quelle est-elle ?

La France possède la première façade maritime en Europe et la deuxième au monde. Aujourd’hui, 85 % du trafic économique se fait par la mer. L’Axe Seine, est géographiquement, la première porte d’entrée du Nord de l’Europe pour le trafic maritime international de marchandises. Notre territoire semble donc idéalement placé pour être un acteur de tout premier plan dans le domaine des transports de marchandises.

La compétitivité et la qualité de service des places portuaires françaises ont par ailleurs largement progressé grâce à la mise en œuvre de la réforme portuaire de 2008 et aux investissements qui l’ont accompagnée.

La création en 2011 du Commissariat général au développement de la Vallée de la Seine (confiéà Antoine Rufenacht, ancien président du conseil régional de Haute-Normandie et ancien maire du Havre) puis, en avril 2012, de la Délégation Interministérielle pour le Développement de la Vallée de la Seine, dirigée par le Préfet François Philizot, a permis d’établir un schéma stratégique d’aménagement et de développement à l’horizon 2030 qui contribue également à une forte dynamique en faveur de notre territoire.

Enfin, HAROPA a étéélu « meilleur port européen » en 2014, pour la 4ème année consécutive, par 18 000 professionnels asiatiques du transport et de la logistique devant ses principaux concurrents du range Nord, Rotterdam, Anvers et Hambourg. A travers ce prix, les professionnels du shipping et de la logistique reconnaissent les atouts des solutions HAROPA. Les trois ports de l’Axe Seine touchent plus de 600 ports dans le monde, proposent des temps de dédouanement performants (4 mn 34), des transit-times et des coûts de transport compétitifs notamment avec l’Asie, 1er marché d’HAROPA : les échanges croissants avec ce continent représentent 55% du trafic maritime conteneurisé HAROPA, dont 33% sur la Chine qui compte deux liaisons quotidiennes avec HAROPA-Port du Havre (voir mon article à ce propos ici).

Sur le papier, tous les atouts semblent donc être de notre côté.

Pourtant, la situation reste largement perfectible : l’Axe Seine et ses ports, notamment le Havre, souffrent encore d’un déficit d’attractivité et de compétitivité par rapport à ces mêmes concurrents du range Nord, pourtant moins bien situés géographiquement. Les volumes traités sont largement en-deçà de leur potentiel.

Rotterdam est le 8ème port mondial en termes de volumes, Anvers le 19ème quand Le Havre pointe seulement à la 63ème place (2ème port français après Marseille, mais 1er si on regarde les volumes traités par HAROPA dans son ensemble). Anvers, à lui seul, traite plus de trafic que tous les grands ports maritimes français réunis. Ce constat démontre qu’il reste une marge de manœuvre et que nous n’avons pas su utiliser nos atouts de manière optimale.

Améliorer l’attractivité des ports de l’Axe Seine, c’est stimuler l’activitééconomique de toute la région

Notre mission sur l’Axe Seine s’inscrit dans une vision nationale. Le Gouvernement fait de la compétitivité des ports français un pilier de notre politique maritime. L’ambition est claire : faire de la France une grande porte d’entrée maritime de l’Europe, valorisant ses places portuaires et ses grands axes fluviaux. C’est le sens notamment de la stratégie nationale portuaire adoptée en 2013, grâce à laquelle chaque grand port français s’est doté d’un projet stratégique fixant son cap pour les 5 ans à venir.

Lors du Comité interministériel de la mer en octobre 2015, le Premier ministre a confirmé la détermination du gouvernement à renforcer l’attractivité de nos ports afin qu’ils trouvent une place de premier plan dans le commerce mondial. Il s’agit de tirer pleinement parti de leur important potentiel de croissance et ainsi de favoriser le développement économique et l’emploi. C’est d’ailleurs pour cette raison que notre mission sur l’Axe Seine a été lancée en même temps que deux missions similaires, une sur le port de Marseille en lien avec l’axe Rhône-Saône, et une sur le port de Dunkerque.

L’Axe Seine a une vocation naturelle à devenir une zone d’excellence économique et logistique de tout premier plan et  àêtre la porte maritime internationale de l’Europe.

Dans cette perspective, le développement de l’Axe et du complexe portuaire HAROPA est un enjeu crucial pour l’économie de notre pays et pour le développement de l’économie normande. Améliorer l’attractivité des ports de l’Axe Seine, c’est stimuler l’activitééconomique de toute la région.

Selon l’INSEE, les complexes industrialo-portuaires du Havre et de Rouen représentent 49 300 emplois salariés en 2012 : 17 400 maritimes et portuaires et 31 900 industriels ou de services aux industries. Ces emplois représentent 12 % de l’emploi salarié de la région. La richesse dégagée par ces deux complexes est estimée en 2011 à 6,1 milliards d’euros soit le cinquième de la richesse produite en Normandie.

Par ailleurs, il y a un enjeu de calendrier. L’ouverture en 2023 du Canal-Seine-Nord Europe (CSNE) représente une opportunitééventuelle à ne pas rater pour développer l’Hinterland d’HAROPA (c’est-à-dire sa zone d’approvisionnement, d’influence et d’attraction économique  à l’intérieur des terres). Loin de constituer une menace, le CSNE peut être une chance historique pour les ports normands de renforcer leurs positions vers le Nord et l’Est de l’Europe, et d’accroître ainsi significativement leurs parts de marché.

C’est un point de vue que j’ai déjà défendu dans ces pages, quand certains acteurs normands ont manifesté une opposition stérile au CSNE par peur d’une éventuelle fuite de trafic (voir mes derniers articles ici et aussi ici ). Je crois au contraire que le CSNE peut receler des complémentarités avec l’Axe Seine et peut être un formidable accélérateur pour améliorer la compétitivité des ports normands, un tremplin économique réel pour le Nord de la France et pour la Normandie. Mais saisir cette opportunité exige que nous soyons parfaitement compétitifs en 2023 et, pour cela, qu’un certain nombre de freins soient levés très rapidement.

Quelles orientations pour la mission ?

Il est bien sûr trop tôt pour dresser ici la liste exhaustive des recommandations que Charles Revet et moi-même émettrons dans notre rapport. Mais nous savons déjà dans quelles directions doivent se concentrer nos regards :

  • Comment améliorer le report modal et l’intermodalité (c’est-à-dire l’utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement) du transport de marchandises, condition d’un développement économique durable et soutenable ? Comment développer significativement la part du fret fluvial et du fret ferroviaire par rapport à la route ? Dans ce questionnement, nous devrons plus spécifiquement nous pencher sur les conditions de réussite de la plateforme multimodale du Havre, qui peine actuellement à lancer son activité.
  • Quelles sont les investissements nécessaires en termes d’infrastructures, pour atteindre une qualité, une diversité et une fiabilité maximale de l’offre de transports massifiés ? Sur ce chapitre, je pense bien sûr à l’impératif absolu de moderniser la ligne Serqueux-Gisors. L’enquête publique s’étendra du 8 mars au 26 avril, et nous la suivrons avec grande attention. Il y a également d’autres initiatives à prendre côté infrastructures, de nature à constituer des leviers efficaces pour renforcer l’attractivité des ports normands, que nous devrons identifier et défendre dans notre rapport.
  • Y a-t-il des simplifications administratives, notamment douanières, à mettre en œuvre ?

90% des investissements stratégiques sont déjà planifiés

L’ensemble de nos réflexions sera nourri par l’effort financier majeur national et européen concrétisé, pour la première fois en 2015, dans les Contrats de Plan Etat-Région (CPER) et particulièrement dans le Contrat de Plan Interrégional Vallée de la Seine (CPIER).

Les opérations d’investissement les plus significatives sont en effet d’ores et déjà inscrites dans les CPER et CPIER, et bénéficient à ce titre d’une participation financière de l’État, de la Région Normandie, de la Métropole Rouen Normandie, de l’Union européenne et d’autres collectivités du territoire. Elles représentent d’ores et déjà 90% des investissements stratégiques, souhaités par les acteurs portuaires pour le développement de l’Axe Seine.

Ces opérations représentent près d’un milliard d’euros d’investissements au bénéfice de la Vallée de la Seine !

Dans le CPER :

  • modernisation de l’axe ferroviaire Serqueux-Gisors (mise en service fin 2019), à hauteur de 71 millions,
  • l’amélioration des accès nautiques du Grand Port maritime de Rouen, pour 35 millions,
  • les études sur l’amélioration des accès fluviaux du Grand Port Maritime du Havre, pour 1 million,

Dans le CPIER :

  • le développement des terminaux de containers,
  • le développement des nouveaux terminaux fluviaux,
  • la réfection des écluses par Voies Navigables de France,
  • la réparation navale.

Ces opérations montrent sans ambiguïtéà quel point les ports normands sont considérés comme une priorité par le Gouvernement, et combien l’État et les Régions se mobilisent pour leur donner les moyens de faire face à une compétition internationale accrue et pour les aider à tenir leur rôle de porte d’entrée de la France. A ces efforts conséquents s’ajoute une enveloppe supplémentaire de 100 millions d’euros débloquée par Bruxelles pour les projets portés par la Région, dans le cadre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) visant à améliorer les liaisons en Europe, ainsi que 270 millions planifiés dans le plan stratégique de développement d’HAROPA pour 2014-2019.

Ainsi, nous savons que notre travail ne consistera pas à tirer des plans sur la comète ou à bâtir des châteaux en Espagne, mais bel et bien à donner une impulsion décisive, à traduire l’ambition nationale pour la Vallée de la Seine de manière opérationnelle et pragmatique, à identifier les grains de sable dans la machine, et à préparer dès à présent les organisations et investissements qui prendront le relais de ce qui est d’ores et déjà planifié jusqu’en 2020.

Notre méthode : l’écoute des acteurs

Charles Revet et moi-même prévoyons de rencontrer dans un temps record l’ensemble des acteurs portuaires de l’Axe Seine pour connaître leur retour d’expérience et définir collectivement des orientations de travail autour de l’aménagement et de l’organisation du territoire.

Nous auditionnerons ainsi tous les acteurs institutionnels et les élus, les chargeurs, les intervenants de la chaîne logistique (transports, intervenants immobiliers, prestations de services), les clients d’HAROPA et les entreprises, les établissements publics en charge des infrastructures (ports, SNCF Réseau, SNCF Logistics, Voies Navigables de France), les chambres de commerce des territoires…

Cet échange avec les professionnels sera la base de notre réflexion, pour fédérer le point de vue des acteurs politiques et économiques de l’Axe Seine, autour d’une visions stratégique de son développement pour les années à venir, au service de l’économie normande et de l’attractivité de la France.

Je rendrai compte régulièrement des avancées les plus notables de notre mission sur ce blog.

Voir ici la lettre de mission du Premier ministre : lettre de mission REVET_FOURNEYRON_Axe Seine

Voir ici mon interview en vidéo à Paris-Normandie sur la mission.

 

Pour les organismes qui souhaitent être entendus dans le cadre de la mission ou soumettre une contribution écrite, merci de m’écrire àvfourneyron@assemblée-nationale.fr .

SNCF: Les étudiants du Havre et de Rouen privés de CARNAVAL caennais?

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Pour une SNCF Normandie encore hantée, semble-t-il, par le souvenir d'Alain Le Vern, les étudiants ci-devant Haut-Normands peuvent continuer d'aller gratuitement au carnaval étudiant d'Amiens... Sauf que ce carnaval n'existe pas contrairement à celui de Caen, qui serait le premier carnaval étudiant français. Les séquelles d'une division aussi longue et aussi débile en Normandie vont elles encore durer longtemps?


 

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5156610/breves+normandie/carnaval-des-etudiants-a-caen--des-billets-a-tarifs-reduits-sauf-au-depart-des-gares-de-l-ex-haute-normandie#.VssggOZiAaQ

Carnaval des étudiants à Caen : des billets à tarifs réduits sauf au départ des gares de l’ex-Haute-Normandie

Publié le Il y a 5 Heures

CAEN (NORMANDIE). Le Carnaval Étudiant de Caen, l’un des plus importants en France, aura lieu le 8 mars 2016. Quelque 30 000 jeunes sont attendus pour fêter cet événement dans les rues de Caen. Pour la deuxième année consécutive, la Région Normandie et SNCF s’associent au Carnaval Étudiant de Caen en proposant une offre tarifaire spéciale entre le 8 et le 9 mars : 12 € l’aller-retour en train (ou autocars TER) depuis une gare du Calvados, de l’Orne, de la Manche ou depuis les gares de Rennes et Dol-de-Bretagne à destination de Caen. En revanche, pas de possibilité de tarif spécial depuis une gare de l’ancienne Haute-Normandie.

Les porteurs de la Cart’@too, ont la possibilité de payer leur billet de train auprès d’un guichet SNCF en cumulant leurs 2 @toos transport d’une valeur de 5 € chacun.

Vente du 16 février au 8 mars inclus. Billets en vente au guichet et sur le site TER

http://www.ter-sncf.com/basse_normandie Validité : les 8 (aller et ou aller-retour) et 9 mars (retour).


 

Commentaire de Florestan:

Certains, en Normandie, sont encore déguisés en Le Vern... La préfecture a pourtant interdit les déguisements dangereux dans le cadre de l'Etat d'urgence...

Résultat de recherche d'images pour "alain le vern"

L'EDUC de NORMANDIE (sic!): de la machine à lire à la machine à... baffes!

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Mais oui! Ne riez pas... ça existe! Sur le réseau intranet (déjà très complexe) de l'académie de Caen vous pouvez trouver l'application "Educ de Normandie" qui permet (en principe) de gérer le quotidien dans l'organisation du travail (réservation de salles, appel des élèves etc...) mais elle doublonne avec l'application "Pro Note" qui propose, en partie, les mêmes services...

Afficher l'image d'origine

http://www.l-educdenormandie.fr/presentation/

 "Les ducs de Normandie"eh oui! ils ont osé! Mais au-delà de ce jeu de mots un peu minable, on ne trouvera rien dans cette application pour mettre pédagiquement en valeur la Normandie et ses richesses patrimoniales auprès des collégiens et des lycéens de l'académie de Caen. La Normandie n'est qu'un jeu de mot pour évoquer un biscuit "BN" croqué de toute part qui ne donne vraiment pas envie alors qu'il s'agit de déployer les nouvelles technologies numériques dans les classes de l'académie de Caen pour renouveler la pédagogie et accompagner au mieux les élèves dans leurs difficultés d'apprentissage: comme d'habitude, l'Education Nationale néglige le recours aux "ressources locales" qui était pourtant recommandé depuis le manuel d'instruction des instituteurs de Jules Ferry afin de favoriser l'épanouissement de chaque élève...

Ainsi, la "tapisserie de Bayeux" est-elle d'abord visitée par les collégiens britanniques ou par les collégiens français de l'enseignement privé ou catholique...

La priorité n'est donc pas à l'appropriation d'une culture régionale par les élèves mais à faire de la remédiation sur les savoirs fondamentaux puisqu'il faut désormais guérir à défaut d'avoir fait suffisamment de la prévention: Quand on accepte près de 20% des élèves entrant en classe de Sixième ne sachant ni lire, ni écrire et encore moins compter correctement, à quoi bon les emmener dans une nouvelle conquête de la Normandie?

La priorité n'est donc plus à la transmission d'un patrimoine culturel ou historique mais à la réparation de nos pauvres petites têtes blondes dans les miroirs fascinants des nouvelles technologies numériques...

Plus que de connaître les ducs de Normandie, il importe désormais au collégien normand de se rééduquer avec une "machine à lire..."

Explications avec la plus énamourée de nos ministres qui était ce 22 février 2016 en déplacement au Havre pour admirer cette fameuse "machine à lire" (sic!):


 

Publié le 21/02/2016 á 22H50

 Najat Vallaud-Belkacem ce lundi au Havre pour découvrir La machine à lire

Interview. En déplacement aujourd’hui au Havre, Najat Vallaud-Belkacem vient mesurer les effets d’une innovation technologique destinée à aider les enfants à acquérir le plaisir de lire. La ministre de l’Éducation évoque aussi la prochaine rentrée, la réforme du collège et les classes bilangues supprimées en Normandie.

Vous êtes au Havre ce lundi pour une démonstration de La machine à lire, une application d’aide à la lecture. Quels sont les enjeux?

« C’est une manière pour moi de mettre l’accent sur ce qui doit être la priorité absolue à l’école, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Les chiffres sont flagrants : aujourd’hui, seulement 80 % des jeunes Français ont une bonne maîtrise de la lecture, 8 % sont des lecteurs médiocres et plus de 10 % sont en grandes difficultés, proches de l’illettrisme. Les écarts créés dès l’école primaire ne se rattrapent plus par la suite et ces écarts commencent très tôt. Les études internationales nous indiquent qu’à l’entrée en CP, l’enfant de milieu social défavorisé maîtrise mille mots de moins qu’un enfant d’un milieu plus favorisé. C’est pour cela que je me suis intéressée de près au travail du linguiste Alain Bentolila. Il montre comment la faiblesse du champ lexical maîtrisé génère des problèmes de compréhension, une incapacitéà formuler des concepts qui, par définition, rendent impossible l’exercice de la citoyenneté. Le constat est grave ».

L’école a-t-elle les moyens de compenser les écarts constatés?

«Tout est une question de politique publique. Oui, on peut réduire cet écart en faisant en sorte qu’à la petite enfance, on ait un accueil plus précoce à l’école, notamment pour les enfants des familles les plus défavorisées. C’est le sens du développement depuis 2012 de 25 000 places pour scolariser les moins de 3 ans, tout particulièrement en éducation prioritaire ».

Faut-il étendre La machine à lire?

« Je suis très sensible aux initiatives innovantes conduites avec une évaluation scientifique qui sont là pour compléter ce que fait l’école. L’idée de La machine à lire, expérimentée au Havre, est de relever le défi de l’endurance dans la lecture. Pour aider les enfants, il y a des moments où la machine prend le relais. Et parce que c’est ludique, ils accèdent ainsi au plaisir de la lecture. Il y a deux dimensions, prendre le relais et faciliter la compréhension du texte lorsque les mots sont compliqués. Je souhaite que cette innovation puisse être utilisée sur du temps scolaire. Nous avons instauré un dispositif ‘Plus de maîtres que de classes’ dans un certain nombre d’écoles primaires pour identifier et accompagner plus rapidement les difficultés d’apprentissage dès qu’elles naissent. Eh bien nous pourrions imaginer que certains enseignants puissent s’aider de cette Machine à lire pour accompagner certains enfants. Il y a aussi le temps périscolaire. Au Havre, la ville s’est engagée dans un projet de lecture citoyenne qui a vocation à utiliser cette innovation. Je suis toujours heureuse quand je vois que nous sommes capables d’être en complémentarité parce que c’est un apport majeur des nouveaux rythmes scolaires. La maîtrise de la langue française est un sujet qui doit nous rassembler et je salue l’engagement de la ville. Je souhaite qu’elle en inspire d’autres ».

Comment se présente la prochaine rentrée scolaire en Normandie?

«En Normandie, nous sommes confrontés à une forte baisse des effectifs d’élèves depuis dix ans, particulièrement dans l’académie de Caen. Entre 2007 et 2012, cela s’était traduit par 2 426 suppressions de postes. Nous avons fait le choix inverse : 198 postes ont été créés depuis 2012, dont 168 uniquement pour l’école primaire car c’est notre priorité. Par ailleurs, il y a davantage de réseaux d’éducation prioritaire (REP) et réseaux d’éducation prioritaire + (REP +). À la rentrée 2015, six nouveaux établissements sont passés en REP dans l’académie de Caen, ce qui porte le total des REP à 15. Pour l’académie de Rouen, nous avons 31 REP et 14 REP +».

S’agissant des classes bilangues en Normandie, 95% vont disparaître à Caen, 77% à Rouen et quasiment aucune en Ile-de-France. Pourquoi cette disparité?

« Dans le cadre de la réforme du collège, il était prévu de mettre fin aux classes bilangues des grands commençants, ces classes qui permettaient à une minorité des élèves de 6e de commencer en avance leur deuxième langue vivante alors que leurs camarades la commençaient en 4e. L’explication en est simple: dès lors qu’avec la réforme du collège tous les élèves vont commencer la LV2 plus tôt, c’est-à-dire en 5e et plus en 4e, tous les collégiens auront désormais un bilanguisme précoce généralisé et il n’était pas besoin de maintenir un dispositif dérogatoire. En revanche les classes bilangues dites «de continuité», elles, se maintiennent et même se développent car elles répondent à une autre logique : elles permettent aux enfants qui, à l’école primaire, ont commencé une langue vivante autre que l’anglais, d’avoir accès dès la 6e à l’anglais en LV2 parce que c’est une langue monde qu’il est indispensable de maîtriser tôt ».

C’est une fausse polémique?

« Honnêtement, c’est un sujet plus compliqué que la caricature qui en est faite. La différence d’une académie à une autre ne s’explique aucunement par des privilèges comme je l’entends - c’est d’ailleurs assez curieux de m’accuser de tout et son contraire quand on y pense - mais simplement par le fait que sur certains territoires, comme Caen, les bilangues existantes étaient quasi exclusivement des bilangues de grands commençants, contrairement à Strasbourg, Paris, Marseille ou Montpellier par exemple, d’où l’évolution notable dans les chiffres une fois les nouvelles règles appliquées. Là encore l’explication est simple : dans les académies de Caen et Rouen, davantage tournées vers la Grande Bretagne, à l’école primaire, l’appétence des parents se porte davantage sur l’apprentissage de l’anglais en LV1 que vers d’autres langues : or, je rappelle que seul l’apprentissage d’une autre LV1 que l’anglais permet de s’inscrire dans une bilangue de continuité. J’insiste cependant sur une chose : cette carte des langues vivantes n’est pas figée, bien au contraire. Je souhaite développer au maximum la diversité des langues apprises à l’école primaire car c’est l’intérêt de nos élèves et de notre pays. Et j’ai donc demandé aux recteurs de ces académies de continuer à travailler pour proposer davantage de ces langues en primaire et donc davantage de bilangues de continuité, en lien avec les élus locaux. Il y aura des annonces prochainement qui devraient rassurer chacun ».

La réforme des collèges pourra-t-elle être appliquée de manière satisfaisante à la rentrée à vos yeux?

« Oui, elle verra le jour à la rentrée 2016. Elle s’est accompagnée d’un vrai temps de formation des équipes. Aucun professeur des collèges n’arrivera à la rentrée en découvrant les nouveaux programmes et la nouvelle organisation du collège ».

Des départements comme celui de la Seine-Maritime ont décidé de supprimer, au motif d’économies, les bourses aux collégiens de familles en difficultés. Qu’en pensez-vous?

« Je suis assez frappée par le décalage entre le discours porté au plan national par les responsables de la droite et la réalité de leur action locale. La question de l’éducation est une compétence partagée et le fait que des collectivités de droite décident de couper dans les aides aux familles les plus en difficultés est de très très mauvais augures. Quel plus grave atteinte au fameux mérite républicain que d’empêcher les enfants de travailler dans de bonnes conditions parce qu’il leur faudra choisir entre acheter des livres et se vêtir correctement ? Ce sont des petites économies qui conduisent à de grandes difficultés ».

À propos des rythmes scolaires, est-ce logique que des communes fassent payer les familles pour les activités périscolaires, voire les goûters?

« Cela relève de la compétence des communes. S’il doit y avoir paiement, il est important de tenir compte des capacités des familles en difficultés. C’est ce que font beaucoup de communes et d’ailleurs deux tiers d’entre elles ont fait le choix de la gratuité. Nous les aidons avec le fonds de soutien que j’ai voulu pérenniser et que les communes sont désormais assurées de toucher. »

Après l’affaire de pédophilie révélée par vous-même vendredi, quels garde-fous mettre en place pour éviter de tels cas?

« J’ai diligenté une enquête administrative pour faire la lumière sur cette situation de manière à ce que nous puissions en tirer toutes les leçons comme je l’avais fait après les événements dramatiques de Villefontaine. Depuis un an, nous avons renforcé nos procédures, les contrôles, le dialogue avec la justice. Ce sont des garde-fous importants. Ma détermination est absolue. Je le redis ici, la seule sanction appropriée pour des faits aussi graves, c’est la révocation ».

Propos recueillis par stéphane siret

s.siret@presse-normandie.fr

Le succès de La machine à lire

«J’aime utiliser la métaphore du joggeur. Au début, il marche, puis il court un peu. Lorsqu’il s’essouffle, il marche de nouveau avant de reprendre la course. Au bout d’un moment, il prend plaisir à courir. C’est exactement le même principe», sourit Alain Bentolila. Le linguiste et professeur à l’université Paris-Descartes a donc imaginé, sur ce modèle, une « machine à lire ».

Il s’agit en réalité d’une application numérique pour tablette destinée aux personnes sachant déjà lire, mais se fatiguant vite. Avec cette machine à lire, les premières pages du livre numérique téléchargé sont lues à l’utilisateur. Puis, celui-ci est invitéà lire ce qu’il vient d’entendre et à poursuivre sa lecture, sans l’aide audio, sur plusieurs paragraphes. Après un nombre défini de pages, le lecteur peut utiliser de nouveau la version audio avant de revenir à la lecture pure.

«Il est prouvé que plus l’enfant avance dans le livre, plus il lit et moins il écoute», indique le professeur. Cette méthode permet au lecteur de prendre confiance en lui. Il est capable de lire un texte de plus en plus long.

Les seniors aussi

Le Havre a été choisi, il y a deux ans, comme ville d’expérimentation. La machine à lire a donc fait son entrée dans les ateliers périscolaires de certains quartiers. «Le premier constat, c’est que ça donne envie de lire aux enfants. Ceux qui ont eu accès à la machine à lire sont revenus dans les relais lecture sur le temps personnel et avec des copains. Il y a un vrai effet d’émulation. Pour la première fois de leur vie, certains jeunes ont lu un, voire deux livres en entier. Cette machine les met en situation de réussite», constatait la ville du Havre, dès six mois d’utilisation.

Les seniors du centre communal d’action sociale du Havre aussi ont vite trouvé un intérêt à cette application. Une fois l’écueil de la technologie passé, ils ont apprécié de retrouver le plaisir de la lecture sans la fatigue. Rapidement, la fondation SNCF, l’université Paris-Descartes et Le Havre, tous partenaires dans ce projet, ont demandéà Nathan et aux éditions D8 d’augmenter le nombre d’ouvrages disponibles. Le fonds de 150 livres numériques devrait être enrichi de 50 nouveautés par an.

MARIE-ANGE MARAINE

Des syndicats déçus

La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem n’est pas vraiment en odeur de sainteté auprès des syndicats. «Depuis 2012, le gouvernement dit vouloir donner la prioritéà la primaire. Le compte n’y est pas», tance Sandrine Duarte, cosecrétaire département du Snuipp - FSU en Seine-Maritime. Pour elle, «les collègues se sentent méprisés. Si l’on prend en compte le gel de l’indice et la hausse des cotisations, notre salaire baisse! Nous sommes payés bien moins que nos collègues européens, environ 16% de moins.»Même la prime débloquée par le ministère en 2015 laisse un goût amer : «Nous avons eu 400€. Dans le second degré, c’était 1200€. Pourquoi? Nous aussi nous avons un bac +5. Nous ne sommes jamais entendus. Contrairement aux taxis ou aux agriculteurs, quand nous allons dans la rue, comme le 26 janvier, ça ne donne rien alors que nous sommes fonctionnaires d’État.»

«Sans concertation»

Tout n’est pas à jeter depuis que Najat Vallaud-Belkacem est arrivée au ministère avant la rentrée 2014, concède la syndicaliste. Comme la réforme de la maternelle «qui replace l’enfant au cœur de l’apprentissage»ou l’évolution positive des effectifs : «Du temps de Nicolas Sarkozy, on nous a supprimés des postes. Nous en avons récupérés. Mais ce n’est pas encore assez. Il y a toujours des maternelles à 32, 35 enfants, des cours élémentaires quatre niveaux à 28 élèves...»

Du côté de la CGT Educ’action, la ministre ne récolte pas non plus tous les suffrages. «Elle a poursuivi la réforme des rythmes scolaires sans concertation, lancé la réforme du collège sans concertation et revu la carte de l’éducation prioritaire sans concertation», attaque François-Xavier Durand secrétaire départemental seinomarin. Le syndicat s’inquiète aussi de la future carte scolaire et des risques autour de la fusion d’établissements : «On l’a vu sur la répartition des postes pour l’année prochaine: d’habitude, c’est soumis à discussion. Là, une semaine avant que ce soit officiel, c’était mis en ligne sur le site du ministère», continue-t-il, déplorant encore le manque de concertation.

Et, dans les deux organisations syndicales, la réforme du collège, qui va aussi toucher le premier degré interpelle :«Un prof de français de 6e devra travailler avec les enseignants de CM2. Mais avec quels moyens?», questionne Sandrine Duarte.

Aujourd’hui, pas de manifestation prévue au Havre, mais les syndicats veulent tout de même faire remonter leurs récriminations et inquiétudes. Une audience a été demandée à la ministre sur l’heure du déjeuner.

A. Q.

a.quindroit@presse-normande.com

ma.maraine@presse-normande.com


 

Commentaire de Florestan:

On ne va pas tout de même flinguer ici cette expérience de "machine à lire" mais on ne pourra pas empêcher plus d'un professeur de l'enseignement public d'avoir l'envie d'expérimenter la "machine à baffes" quand on sait que l'Education Nationale sait et tait ce qu'elle sait depuis trop longtemps, à savoir, l'effondrement de l'acquisition des savoirs fondamentaux du "socle" depuis la réforme ratée et inaboutie de Monsieur Jospin à l'école primaire; la gestion d'autruche de la difficulté scolaire initiale au collège unique puis au lycée sur le mode du "circulez y a rien à voir!" et, suprême malhonnêteté, le triomphe récent et apparemment de courte durée, du "pédagogisme comptable" qui consiste à noyer les pénibles contraintes du quotidien scolaire dans un discours ouateux quasi orwellien qui permet, de fait, de justifier le refus de l'Etat de ne pas mettre en oeuvre les moyens d'une vraie reconquête scolaire!

Car la grande bataille entre vainqueurs et vaincus, dominants et dominés n'a pas lieu dans les classes préparatoires aux grandes écoles du 6ème arrondissement de Paris mais au... Cours Préparatoire, le vrai, celui de l'école primaire au bout du bourg avec encore des gros tilleuls dans la cour !

En attendant que la Normandie qui cumule actuellement les risques "sociaux-scolaires" avec des taux d'illettrisme parfois au-delà de la moyenne nationale, ne redevienne le "pays de sapience" qu'elle fut autrefois par la généralisation d'une "machine à lire", on risque plutôt d'utiliser... "la machine à baffes"!

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