N'oublions pas que ce JEUDI 14 MARS nos concitoyens normands étaient toujours en galère depuis lundi soir: chauffeurs routiers "stockés" avec leurs camions le long des autoroutes, les voyageurs de la SNCF qui campent toujours en gare de Caen, ceux ou celles qui ont fait des kilomètres dans la neige ou le blizzard pour être secourus chez des particuliers riverains de la route... On parle d'une famille qui a fait 25 km à pied dans la neige du plateau de Caux. N'oublions pas ces milliers de commercants, de chefs d'entreprises, de salariés bloqués chez eux ou sur leurs lieux de travail ou les lieux eux-mêmes, entrepôts, garages, ateliers ou centres commerciaux dont les toits menacent maintenant de s'effondrer sous le poids de la neige accumulée (c'est la raison pour laquelle les établissements scolaires sont fermés dans le Calvados jusqu'à nouvel ordre le temps de faire les vérifications nécessaires, après l'effondrement du toit du Parc Expo de Caen, mardi 12 mars dernier...). Des centaines de véhicules sont encore abandonnés le long des routes, leurs propriétaires les ayant fui pour se mettre à l'abri de l'enfer blanc, mardi soir dernier... Sans parler du réseau secondaire des routes départementales qui n'est toujours pas praticable notamment en Seine-Maritime et dans la Manche.
Ah les fameuses congères! "la situation est sous contrôle" nous dit le gouvernement...
Les congères, oui, en effet! Jusqu'à 4 mètres dans la Hague
On n'en est pas encore là mais dans les semaines à venir, on devrait faire le bilan économique de l'impact de cet "épisode neigeux exceptionnel" en terme de perte de chiffre d'affaires ou de chômage technique alors que nous vivions déjà une crise économique: la Normandie n'avait vraiment pas besoin de cela et sans pour autant exiger le zéro défaut ou le risque zéro, on peut d'ores et déjà dire que notre pays est devenu un pays fragile dès que survient un évenement exceptionnel perturbant nos habitudes, notamment sur deux points essentiels:
1) l'inculture française en matière de sécurité civile
2) la fragilité des infrastructures: transports routiers et ferroviaires, réseau électrique aérien, fragilité qui illustre la fragilité des grands services publics (SNCF, EDF...) notamment dans une région qui fournit l'énergie électro-nucléaire du Bassin Parisien
Au coeur de l'enfer neigeux normand, un seul purgatoire (n'osons pas parler de paradis tout de même...)
L'A13 concédée à la SAPN qui, péage aidant, a l'argent nécessaire pour assurer le déneigement de la voirie...
La neige enveloppant la Normandie en son manteau unique et blanc a donc démontré depuis lundi soir que la Normandie était une région fragile...
biches dans la neige du Cotentin
Cabines de bain de Riva-Bella (Ouistreham)
Congères dans le bocage du Cotentin
Congère exceptionnelle par sa taille du côté de Diélette (La Hague)
La Hague (côte Nord) sous la neige
Mer tempêtueuse et la Hague sous la neige (Castel Vendon)
Naufrage automobile dans la neige à Jobourg
Pompiers en galère dans la neige du Bessin
Désastre routier au nord de Caen mardi soir...
Après le passage du chasse neige dans l'Eure...
Congères dans le pré-bocage du Calvados
Et le plus beau pour la fin: impression neige au soleil couchant sur l'aiguille d'Etretat...
La neige quand elle ose tomber ailleurs que sur les pistes des stations de sport d'hiver, c'est embêtant! On ferait presque un procès à Météo-France... Mais la neige en Normandie n'a pas que des inconvénients:
(photos prises lundi 11 et mardi 12 mars à Caen, notamment aux alentours du siège d'un conseil régional en Normandie)