A l'occasion de l'édition 2014 du prix Bayeux-Calvados du correspondant de guerre, décerné grand reporter de l'année, une poignante et impressionnante exposition des photographies du journaliste belge Laurent Van der Stockt consacrée à des portraits rendant hommage aux 200000 civils Syriens morts dans la guerre civile qui ravage ce pays, est visible jusqu'au 2 novembre prochain sur les murs vénérables de la cathédrale normande de Bayeux.
Le dispositif de l'exposition est particulièrement remarquable puisque les photos du journaliste aggrandies à l'échelle humaine sont incrustées de façon temporaire dans l'architecture intérieure de la cathédrale: sur un voutain, dans une arcature, entre deux colonnes, dans le fond d'une crédence. L'effet est saisissant et les visiteurs, frappés par ces visions, ne sont pas prêts d'oublier tous ces visages qui vivent et souffrent la Passion d'un homme jadis cloué sur une croix pas si loin de ce pays de Syrie où l'on pouvait entendre causer l'araméen, la langue du Christ... avant guerre !
Laurent Van der Stockt, regards sur le drame des Syriens à la cathédrale de Bayeux
Publié le 11/10/2014 à 17H29, mis à jour le 11/10/2014 à 18H02

Un lieu de recueillement et de tolérance pour parler du fracas et des souffrances de la guerre
Lauréat à Bayeux en 2013
En 2013, pour la deuxième fois de sa carrière, Laurent Van der Stockt a été lauréat du Prix Bayeux-Calvados pour son travail autour du conflit syrien. Ce photo-reporter belge avait passé deux mois dans la clandestinité, aux côtés des rebelles de l’armée syrienne libre sur les fronts de Damas. Avec le reporter du Monde Jean-Philippe Rémy, Laurent Van der Stockt a été l’un des reporters qui a pu témoigner de l’utilisation d’armes chimiques par les forces du régime de Bachar Al-Assad. Ce travail a également été récompensé par le prix du Visa d’Or au festival Visa pour l’image de Perpignan.


