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ALGUES VERTES: après la Bretagne, elles débarquent sur les plages normandes

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Le phénomène prend hélas de l'ampleur: après la Bretagne voici que les algues vertes débarquent depuis 2004 et de plus en plus sur les plages normandes: la côte du Cotentin (Granville) et la côte de Nacre du Calvados sont touchées.

Les causes sont connues et un chercheur courageux et soucieux de l'intérêt général pourrait même établir une carte géographique faisant la corrélation entre les algues vertes sur le littoral, les rivières des bassins versants et... les exploitants agricoles adhérents de la FNSEA et prisonniers des logiques infernales du productivisme agricole. 

Les exploitants agricoles ne sont pas, bien entendu, les seuls coupables, la densification résidentielle en zone rurale a, aussi, sa part de responsabilité...

La Normandie dans son ensemble a su éviter ces trente dernières années, les excès de l'intensification agricole à la mode de Bretagne. Il faut stopper, dès maintenant, l'importation en Normandie des méthodes bretonnes de la FNSEA notamment dans l'élevage:

Interdire les stabulations géantes; le labour des prairies pour y planter du maïs d'ensilage qui exige de l'engrais azoté et de l'épandage de lisiers; interdire l'épandage des excédents de la merde bretonne sur les terres normandes pour raisons financières et règlementaires car les quotas bretons sont dépassés; interdire l'excès des engrais et des pesticides dans la grande culture autour de Caen; sanctuariser les captages en eau potable; renforcer et mieux contrôler la règlementation sur la qualité des eaux de surface et souterraines dans les Schémas de cohérence territoriaux que doivent mettre en place les intercommunalités; développer les Schémas d'aménagement des rivières et fleuves (SAGE)... etc, etc...

Bref! c'est typiquement français: les lois et les règlements pullulent comme les algues vertes et pour paraphraser l'historien romain Tacite c'est à la multiplication des lois (qui ne sont pas respectées) que l'on reconnaît une république corrompue !

Près de 40% des jeunes exploitants agricoles qui s'installent et voudrait s'installer ne veulent plus faire de l'agriculture "conventionnelle": ils veulent faire du bio mais ils n'arrivent pas à trouver des terres pour s'installer car dans les SAFER la FNSEA  contrôle tout !

Voilà donc encore un dossier prioritaire pour un futur conseil régional normand:soutenir le développement d'une filière agricole soucieuse de qualité alimentaire et environnementale pour libérer les exploitants agricoles de l'emprise de la mafia productiviste de la FNSEA à la mode de Bretagne !


 

Algues vertes : après la Bretagne, la Normandie ?

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/2014/07/10/algues-vertes-apres-la-bretagne-la-normandie-515271.html

le CEVA, le Centre d'étude et de valorisation des algues, qui observe la prolifération des algues vertes en Bretagne, lance l'alerte sur la Normandie et renforce sa surveillance sur les plages du Calvados. La faute aux nitrates et aux rejets agricoles, entre autres. 

  • A.H avec AFP
  • Publié le 10/07/2014 | 15:42, mis à jour le 10/07/2014 | 15:45
En septembre 2013, à Luc-Sur-Mer, lors des grandes marées. Des centaines de kilos d'algues avaient déferlé sur la Côte de Nacre et on avait, alors, pensé que c'était l'une des conséquences d'un été chaud © @F3BN
© @F3BN En septembre 2013, à Luc-Sur-Mer, lors des grandes marées. Des centaines de kilos d'algues avaient déferlé sur la Côte de Nacre et on avait, alors, pensé que c'était l'une des conséquences d'un été chaud.
Connues pour avoir empesté les plages de Bretagne, les algues vertes gagnent désormais certains secteurs jusque-là peu touchés, comme la Normandie
et le sud de la Loire.
"On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes", soit l'équivalent des quantités relevées en une année il y a dix ans, se désole Serge Bigot maire de Grandcamp-Maisy, auprès de nos confrères de l'AFP.

Grandcamp- Maisy , une des deux communes les plus touchées dans le Calvados.

Selon l'élu, qui fait remonter l'apparition du phénomène à 2004, et son accélération à 2008, Grandcamp se retrouve certaines années avec un mètre d'épaisseur d'algues par endroits et les odeurs d'oeufs pourris qui vont avec.
Alors il faut ramasser. Avec 3.700 m3 environ l'an dernier, la commune normande est encore loin des 9.000 m3 de 2013 à Saint-Michel-en-grève (après 18.000 en 2012). Ce village breton est habituellement l'un des plus touchés de sa région.

Un cheval y a succombé en 2009 après s'être enfoncé jusqu'à l'encolure dans un amas d'algues vertes en décomposition. La cour administrative d'appel de Nantes doit dire le 25 juillet si l'hydrogène sulfuré toxique dégagé par les algues en putréfaction est bien responsable de la mort de l'animal.

Egalement la côte de Nacre

Si la Normandie n'en est pas là, le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva) confirme y avoir observé, en avion, des "dépôts
importants" et précoces dès mai, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France. Sont surtout touchés l'ouest du Calvados (Grandcamp et
autour) et des communes côtières de l'agglomération de Caen.
Au-delà, "depuis quelques années, les algues vertes sont de plus en plus nombreuses en Basse-Normandie, ainsi que sur les îles de Noirmoutier,
Ré et Oléron",
 alors qu'elles auraient plutôt tendance à régresser en Bretagne, où elles commencèrent à proliférer il y a 40 ans, estime auprès de l'AFP,  Sylvain Ballu du Ceva.
Le Centre d'études, basé en Bretagne, mais qui suit le phénomène au niveau national, vient même de placer la Normandie sous surveillance renforcée
(avec cinq survols au lieu de trois par an).


L'été dernier, sur la côte de Nacre © @F3BN
© @F3BN L'été dernier, sur la côte de Nacre

Danger de putréfaction 

Ce  constat de prolifération à"de nouvelles plages" a  également été souligné , en janvier, par le commissariat au développement durable rattaché au ministère de l'Ecologie.
En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire-atlantique jusqu'à Oléron.

Néanmoins, hors Bretagne et Grandcamp, les communes sont peu nombreuses à effectuer
un ramassage, faute d'équipement et de budget.
Si le danger de putréfaction existe en Normandie comme ailleurs, M. Ballu souligne toutefois qu'il faut beaucoup de gaz avant d'être intoxiqué.
Et l'odeur est alors telle que l'idée ne viendrait à personne de poser sa serviette dans les environs.

En revanche, avant de pourrir l'algue n'est pas toxique. Elle est même comestible.

Agriculteurs et collectivités vont devoir contrôler leurs rejets dans l'eau de mer

L'agence de l'eau Seine Normandie vient pour sa part de finaliser un document qui prévoit de demander aux usagers, (agriculteurs, collectivités)
une baisse de 30% des apports en azote dans l'eau de mer d'ici fin 2018 sur le bassin de l'Orne. Cette orientation, une première dans la
région, pourrait aboutir à un arrêté préfectoral fin 2015. Car "la cause de ce phénomène breton qui commence à apparaître en Normandie
c'est l'azote (issu essentiellement de l'élevage intensif, ndlr) qui y augmente
actuellement"
, même si cette progression ralentit, explique à l'AFP André Berne, le directeur de l'Agence de l'eau.
"Il y a un décalage entre la Bretagne, qui a pollué plus tôt avec des quantités plus importantes, et la Normandie, où l'intensification
agricole a été plus tardive et moindre qu'en Bretagne"
, poursuit M. Berne.


Trop de nitrates 

"Le bassin de l'Orne est à 30 milligrammes de nitrate (composés d'azote) par litre. Il faut qu'on baisse à 20", souligne-t-il. En Bretagne, où
des objectifs sont fixés depuis 2011, "il y a beaucoup de rivières où on a 10 mg de moins qu'il y a quelques années", assure M. Ballu.

La France est même sous la menace d'une sanction de la cour de justice européenne
en raison de la pollution, encore trop élevée, de ses eaux par les nitrates.

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