La matinale de France INTER, radio nationale (donc parisienne, donc avec un tropisme breton dès qu'ils sont en "région") était à Caen en direct de l'abbaye aux Hommes, hôtel de ville pour le 7 / 9 animé par Patrick COHEN.
Vers 7h20 Joel Bruneau, le nouveau maire UMP de Caen devait s'exprimer sur la mémoire de 1944 pour la ville de Caen et ses habitants: première séquence lamentable et bredouillante de l'émission puisque le journaliste de France INTER faisait les questions et les réponses. Bruneau s'est planqué derrière le rayonnement du Mémorial n'a rien dit des bombardements, n'a fait preuve d'aucune émotion et d'aucun lyrisme visiblement perdu dans un discours lénifiant...
Vers 8h20, le naufrage de la classe politique française se poursuivait avec Jean-Yves LE DRIAN invité finalement plus qu'en tant qu'ancien président de la région de Bretagne qu'en tant que Ministre de la Défense.
Patrick COHEN toujours frappé de tropisme brittanophile l'a longuement interrogé sur la réforme territoriale et le blocage breton: à peine a-t-il dit que" les Normands allaient se réunir".
Donc il était sidérant de constater en direct à Caen à l'occasion du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie que ce "breton chez les Normands" dixit Cohen, soit conviéà une véritable pyschanalyse de la Bretagne. Malgré la perche tendue, Le Drian n'a même pas eu le courage de défendre clairement à l'antenne le principe de région géo-historique en refusant de répondre à la question mise en suspens sur la Loire Atlantique (plus de 5 minutes sur cette question tout de même ! et pas un mot sur la Normandie...) Le Drian a même repris le discours baveux du peu d'importance de la géographie par rapport aux projets, aux compétences etc...
On aurait cru entendre un Le Vern argumentant contre la réunification normande !
Le Drian justifiant donc une Bretagne amputée à 4 départements qui va coopérer avec la "Normandie réunifiée" pour "solutionner le problème du Mont Saint Michel":
Rires et sifflets dans le public qui assistait en direct à l'émission...
Le Drian, destabilisé, se mit, à son tour, à bredouiller pour finir...
Le coup de grâce sera donné par Thomas LEGRAND qui interpelle le ministre de la Défense: "la France doit-elle accorder l'asile politique à Edouard Snowden puisqu'on célèbre ici la Liberté retrouvée?" Le ministre de la Défense coula à pic: "cette question n'est pas d'actualité" (répété trois fois par le Ministre breton comme un SOS)
Heureusement, le normand François MOREL eut le mot de la fin pour son habituel billet d'humeur du vendredi:
http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-francois-morel-la-rue-du-6-juin
l'humoriste et comédien originaire de Saint Georges des Groseillers près de Flers de l'Orne se lança dans une douce et lyrique défense des mérites comparés des diverses rues, places et avenues du 6 JUIN qui traversent nos villes normandes reconstruites... Avant de conclure:
Une rue du 6 juin chez nous c'est surtout la rue des souvenirs, de la souffrance, de la pudeur et des larmes retenues...
Le public normand et caennais a répondu par une salve d'applaudissements !