Sur son blog Laurent BEAUVAIS, président de la région Basse-Normandie et partisan historique de la réunification normande rappelle que la fusion entre Haute et Basse Normandie c'est ce qu'il y a de plus simple et d'évident pour tout le monde. Il propose, en lien avec l'agenda gouvernemental de la réforme territoriale qui vient d'être précisé (voir ici même le billet précédent) un agenda normand pour nous préparer à la fusion normande...
Corrigeons : un agenda bas-normand pour la Normandie: tout le problème est là !
Car on n'a malheureusement aucune information de l'existence d'une volonté similaire de Nicolas Mayer-Rossignol d'en faire de même pour informer les Haut-Normands. Ce sera alors à nous de faire ce travail à partir de septembre prochain, époque à laquelle où le débat bas-normand sur la Normandie devrait commencer.
On pourrait, en effet, souhaiter que les deux CESER normands s'auto- saisissent ensemble du dossier de la fusion régionale: une fois de plus, la Normandie politico-institutionnelle risque de montrer jusqu'au ridicule son handicap hémplégique: Laurent BEAUVAIS président de région en Normandie prend ses responsabilités... contrairement à son collègue de Haute-Normandie: Nicolas MAYER-ROSSIGNOL est dos au mur, sans tabou ! Il va devoir nous dire vraiment et notamment à des Haut-Normands qui veulent à plus de 65% la réunification normande, s'il tient vraiment à ses fadaises picardes !
Lire ci-après, la feuille de route normande proposée par Laurent BEAUVAIS:
http://lbeauvais.typepad.fr/blog/
A propos de la nouvelle carte des Régions
Voici l'essentiel de mon intervention consacrée à la fusion des "deux " Normandie,formulée lors de la dernière assemblée plénière du Conseil régional .
La Normandie "revient" ! La fusion des 2 régions normandes apparait en effet comme la volonté affirmée du gouvernement de réduire le nombre de régions dans le cadre d’une « réorganisation»territoriale plus large (Départements, intercom, clause de compétence générale, pouvoir règlementaire).
On va peut- être enfin passer des paroles aux actes.
Quand, comment ? Un projet de loi va être présenté d’ici peu en Conseil des Ministres. Il apportera je l'espère des réponses claires à ces questions
Je propose que nous nous préparions à cette échéance .
En affirmant tout d’abord que nous voulons, nous bas-normands, « La Normandie tout simplement ».
En affirmant ensuite qu’il faut accompagner cette forte évolution par un projet de développement, construit par les acteurs du développement eux-mêmes.
En affirmant enfin une méthode et des principes d’actions pour « réussir » la Normandie.
Ceci passe par de la transparence, de l’écoute et la consultation des citoyens, sous une forme ou sous une autre. Il faut aussi parler vrai :ce n’est pas pour faire des économiesà court terme mais pour se donner vite de la puissance et de la cohésion pour affronter les temps difficiles que nous traversons.
Pour ne pas perdre de temps et pour défendre les intérêts de la Basse-Normandie, je propose immédiatement 4 actions :
1) La saisine du CESER pour étudier le bilan de nos compétences interrégionales et mettre en perspective les enjeux stratégiques d’une fusion notamment au regard d’une coopération renforcée avec l’Ile de France .
2) Un appel au groupe de réflexion des 15 géographes normands qui depuis 2 ans travaillent et réfléchissent sur les « réalités normandes ». Un besoin d’études et d’analyses se manifeste notamment sur la question de la métropolisation normande et du choix de la capitale.
3) Des investigations et études internes au CRBN sur les coûts d'une fusion . Ainsi il faut par exemple appréhender des domaines aussi variés que :
- les politiques tarifaires pratiquées
- la fiscalité
- l'endettement
- le régime indemnitaire des agents
4) Vers la fin septembre lancement d’une pré-consultation des territoires (acteurs économiques et sociaux, associations, citoyens, élus locaux et départementaux, parlementaires) sous la forme de 9-10 réunions territoriales (bassin de vie)
L’Objectif de cette démarche est de pouvoir prendre une position officielle avant la fin de l’année et ceci bien entendu après concertation avec la Haute-Normandie.
Mon souhait est de créer du consensus, d’éviter les polémiques politiciennes, d’écouter les citoyens mais aussi de prendre nos responsabilités. Notre volonté ne doit pas être de présenter un projet aux seules dimensions « comptables » mais de le porter avec la motivation du meilleur avenir possibles des générations futures