On l'a complètement oublié ou presque, mais le débarquement allié de juin 1944 sur les plages normandes avait été précédé d'une violente campagne de bombardements aériens de la RAF et de l'US air force sur la métropole rouennaise pour anéantir les communications ferroviaires et détruire les ponts sur la Seine dans le principe de gêner la progression d'une contre offensive allemande en direction des plages normandes. A l'occasion du 70ème anniversaire de la tragédie de 1944, il serait enfin temps de reconnaître totalement le martyre normand pour la Liberté de l'Europe: le martyre des villes normandes pour que les Libérateurs s'épargnent la peine terrible d'une vraie bataille de France afin de progresser au plus vite vers l'Allemagne nazie.
Que ce 70ème anniversaire du débarquement soit aussi le dernier de l'Après Guerre en Normandie:
La réunification normande, qu'on espère prochaine, permettra enfin de tourner définitivement la sinistre page d'un XXe siècle particulièrement catastrophique dans l'histoire millénaire de notre région...
En attendant les commémorations de juin prochain, à Rouen, on se souvient ces jours-ci des terribles bombardements aériens d'avril et mai 1944 qui anéantirent une partie du centre historique de la métropole normande...
Rouen : le souvenir des bombardements meurtriers d'avril 1944 transmis aux écoliers
C'est la face cachée du 70e anniversaire du Débarquement et de la Libération
- Par Richard Plumet
- Publié le 20/04/2014 | 19:12, mis à jour le 20/04/2014 | 19:27
A côté de la cible
Afin de ralentir l'armée allemande et de préparer le Débarquement du 6 juin, de nombreux bombardements ont été effectués en 1944 sur l'agglomération rouennaise pour détruire les installations ferroviaires de Sotteville, puis pour anéantir les ponts de la Seine. Si les avions anglais descendaient en piqué pour larguer leurs bombes au plus près de l'objectif, les bombardiers américains vidaient souvent leur soute à haute altitude.
Avant les morts et les incendies de la "semaine rouge" de fin mai, c'est le 19 avril que les habitants de Rouen connurent l'horreur. En quelques heures près de 6000 bombes tombent sur l'agglomération de Rouen faisant plus de 800 morts et 20 000 sinistrés. Touchés, de nombreux immeubles du centre ville de Rouen, s'écroulent ou brûlent.
C'est pour que les rescapés et les témoins de ces bombardements transmettent leurs souvenirs aux jeunes écoliers de Rouen, que des réunions "inter-générationelles" sont organisées par la ville de Rouen.
Une belle leçon d'histoire avec le témoignage de ceux, qui il y a 70 ans, partaient à l'école sans être sûrs de revoir leur maison en revenant le soir…