Il existe désormais des outils numériques puissants et innovants pour proposer des cartographies inédites... Ainsi celle des revenus, via les informations fiscales collectées par l'INSEE et qui peuvent être représentées par un pixel de couleur variable en fonction de la moyenne des revenus constatés sur le carré de quelques centaines de mètres de côté recouvert par ledit pixel... On appelle ça une cartographie "dataviz" et sur le site d' Etienne Côme (Comeetie) on peut s'amuser à zoomer sur une magnifique carte de France en bleu rouge et blanc faisant apparaître les constrastes de richesses: en bleu les riches, en rouge, les pauvres... En zoomant complètement on peut même accéder aux informations détaillées pour chaque pixel (pourcentages de haut, de bas revenus, de jeunes de moins de 25 ans ou de vieux de plus de 65 ans, nombre d'habitants au km²...)
Quelques pistes de lecture:
1) La France des territoires urbains et des métropoles est plus riche que la France plus rurale: apparaissent en bleu les deux grandes régions métropolitaines françaises: Paris et Lyon ainsi que la plaine alsacienne... Pour le reste, on voit le voile rouge ou rosé de pauvreté relative troué par les taches bleu des capitales et métropoles régionales...
2) Le centre de la Bretagne, les bocages normands, le Nord industriel, et l'ensemble de la montagne rurale du Massif central sont les territoires les plus pauvres.
3) Un point commun entre la Normandie et la Bretagne : le contraste saisissant entre le liseré bleu de richesse du littoral et la rouge pauvreté des arrières pays...
Pour voir en détail cette carte:
http://www.comeetie.fr/galerie/francepixels/#
Evidemment et contrairement au journaliste de France 3 Basse-Normandie qui a découvert, en décembre dernier, ce joli joujou pour géographes, nous avons zoomé sur toute la Normandie pour constater qu'il n'est pas suffisant de dire que les pauvres sont en Basse et que les riches sont en Haute (et par là, justifier l'impossibilité politique de ne faire qu'une seule région normande, argument favori, en son temps, du socialiste égoïste haut-normand Alain Le Vern...)
Ce n'est pas si vrai que cela car, s'il y a bien lieu de s'inquiéter de l'existence de deux régions normandes ce n'est pas parce qu'elles sont "haute" ou "basse" mais parce qu'il y a une Normandie métropolitaine et séquanienne riche, utile, accrochée à la région parisienne via l'Axe Seine qui se déploie en Y le long de la baie de Seine (triangle des Bermudes métropolitaines et normandes Caen -Le Havre -Rouen) et une autre Normandie à l'Ouest au Sud et à l'Est plus rurale avec ses petites villes et bourg qui, elle, décroche... (en gros: Manche, Orne et Eure)
Pour la Normandie, il y a donc urgence à mettre en oeuvre des politiques publiques locales et régionales de solidarité de la Normandie métropolitaine et séquanienne vers la Normandie intérieure plus rurale.
Mais pour lors c'est la PANNE quasi totale car dans le train normand immobilisé sur la voie, les trois locomotives métropolitaines de tête sont en maintenance ou en panne politique (car Rouen voudrait être la seule locomotive) alors que les wagons du train normand ne sont même pas reliés entre eux... Tout juste a-t-on liées entres elles les voitures haut-normandes socialistes fabiusiennes non fumeurs de première classe