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Les BOREALES, le festival culturel qui doit stimuler la curiosité intellectuelle des gens cultivés dans toute la Normandie...

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L'Etoile de Normandie salue la curiosité intellectuelle du quotidien régional Paris-Normandie, un quotidien pas si... "haut" normand: à lire l'entretien proposé avec Jérôme Rémy, nouveau directeur artistique, un festival tel que celui des Boréales devrait inciter les Caennais et les Rouennais à sortir d'un certain localisme (autrement dit: une ignorance normande) hérité de la division normande qui leur a fait préférer Rennes ou Paris au lieu de Caen pour les Rouennais ou de Rouen pour les Caennais...

Le manque de curiosité intellectuelle chez les gens cultivés est vraiment une faute de goût impardonnable!

drapeau-normandie-croix-saint-olaf


 

https://www.paris-normandie.fr/loisirs/festival-a-l-ouest-de-la-normandie-une-region-en-nord-avec-les-boreales-a-partir-de-jeudi-FF14110476?utm_source=Utilisateurs+du+site+LA+NEWS&utm_campaign=92ab490191-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_233027d23b-92ab490191-137315997

Festival. A l’ouest de la Normandie, une région en nord avec Les Boréales à partir de jeudi

Festival. Et si la refonte des régions allait de pair avec celle des glaces ? Initié en ancienne Basse Normandie, les Boréales est un événement pluridisciplinaire mettant pour la 27ème fois les cultures nordiques sur le devant de la scène.

De l’extérieur, occuper un territoire n’a peut-être pas l’air d’être difficile pour un diffuseur culturel : et pourtant, à l’instar de Terres de Paroles en ex-Haute Normandie, la révision des régions en oblige certains à repenser bien des choses. Jérôme Rémy, directeur artistique des Boréales depuis vingt-cinq ans, décortique le moteur du festival dédiéà tout un art de vivre, qui passe pour la première fois sous l’égide de l’agence Normandie Livre & Lecture cette année. Musique, littérature, théâtre, cirque, danse... Tout y est « en nord » pendant dix jours, dans trente communes normandes, du 15 au 25 novembre.

Nouvelle direction du festival, avec une agence du Livre elle-même en refonte... Quelle incidence ?

Jérôme Rémy :« Auparavant, l’Agence Régionale du Livre était basée à Rouen. Avec l’agence Normandie Livre & Lecture, on retrouve une implantation logique, puisque c’est essentiellement autour de Caen que se déploie la programmation. Nous avons été un des rares festivals àêtre présents dans toute la Basse Normandie, et aujourd’hui on s’agrandit sur trente villes. La région agrandie oblige à se poser cette question : est-ce qu’on se dissémine, est-ce qu’on étire le contenu, ou est-ce qu’on pense la région autrement ? On veut créer de la mobilité. On veut que les citoyens s’emparent de leur région, de ce vaste territoire agrandi qui est le leur. C’est vrai que les Caennais vont plus volontiers à Rennes, les Rouennais à Paris... Mais il y a des événements qui créent une cohésion, comme l’Armada ou Beauregard. »

Que peut-on concrètement faire alors pour unifier un territoire ?

« Passer par l’échange. On invite David Bobée du Centre Dramatique National de Rouen, on invite l’Orchestre de l’Opéra de Rouen... Une région, ce sont des artistes qui la composent aussi. Je crois qu’un événement doit être enraciné dans un endroit. Je pense à Terres de Paroles, ou Spring pour le cirque contemporain, qui créent de la mobilité. Mais il ne faut pas perdre son identité. »

Pourquoi justement est-ce autour de Caen que le festival se déroule ?

« On est en effet le festival nordique le plus important hors Europe du Nord. Il y a l’histoire d’abord, les Vikings etc. Mais il y a cette attractivité moderne entre Caen et la Scandinavie. On a Nordik Impact, un département d’études scandinaves... On a donc choisi d’être pluridisciplinaires car c’est comme ça que ça se passe dans les pays du Nord. Les marchés pour chaque discipline sont trop petits : pour survivre, les créateurs doivent s’emparer de différents langages. »

La France jalouse le modèle nordique dans bien des domaines. Quelle est donc sa spécificité ?

« En Scandinavie, on est frappé tout de suite par la mise en avant de l’éducation et de la culture. La Suède est le troisième exportateur mondial de musique, après les USA et le Royaume-Uni ! Il y a le succès de la littérature, du polar nordique... L’Islande, avec ses 380 000 habitants, c’est 2 millions de touristes, c’est Björk... Exporter sa culture, c’est un outil diplomatique crucial.

Mais ce qui marche là-bas n’est peut-être pas vouéà marcher ici. Les mentalités sont très différentes, non ?

« Là-bas, on a un bloc de cinq pays qui partagent des valeurs communes sur l’écologie, le statut de l’enfant, la parité, l’égalité salariale. La social-démocratie suédoise des années 70, c’est un art de vivre qu’on regarde avec gourmandise. »

Vous mettez en lumière cette année les états baltes. Qu’est ce qui distingue ces pays, culturellement ?

« Les trois républiques baltiques, Estonie, Lituanie et Lettonie, fêtent cette année leurs 100 ans d’indépendance. Leur idée de l’Ouest à eux, ce sont les pays nordiques. Ils se sont tournés vers eux comme modèle créatif. Ce sont des pays à la fois structurellement en retard, mais très jeunes, dynamiques en matière d’innovation culturelle. L’Estonie a inventé Skype, on parle d’« E-Stonie » par exemple. Ces pays sont destinés à prendre une véritable envergure ; ce n’est pas un territoire anodin, c’est un véritable enjeu pour l’Europe. »

Les Boréales, du 15 au 25 novembre. www.lesboreales.com/

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