Vous l'avez certainement remarqué: il est assez facile de ne pas confondre Hervé MORIN, président de la Normandie et Emmanuel MACRON président de la République... En ce moment, ces deux-là sont à couteaux tirés: voir un billet tout récent sur l'Etoile de Normandie. Mais, il se pourrait que sur certains rails certaines politiques menées par l'un ou par l'autre finissent par se ressembler avant qu'elles ne déraillent de toutes les façons...
C'est ainsi qu'un président de région qui remplace des trains (TER) par des bus pourrait finalement s'appeler ... "Emmanuel MORIN" (sic!). En revanche, on peut hélas attendre Hervé MACRON comme Godot car celui-là n'osera jamais faire carrière en province!
A lire donc cet article de Ouest-France avec ce superbe lapsus qui résume complètement l'absurdité du moment dans lequel nous sommes et qui voit un service public ferroviaire préférer la route (les fameux bus Macron) au rail...
Dur de s’entendre sur la ligne Caen-Le Mans-Tours
Les écologistes y voient une solution alternative au tout Paris. Mais il y a tant à faire que la ligne vit avec une épée de Damoclès sur la tête.
Y a-t-il trop de monde autour de la ligne SNCF Caen-Le mans-Tours pour trouver une vraie solution d’avenir ? Pas moins de trois régions, entre Normandie, Pays de la Loire et centre Val de Loire, ça ne facilite pas les décisions. Une seule certitude : la ligne vieillit, elle n’est pas jugée prioritaire par la SNCF.
Le président de la Région Normandie, Emmanuel Morin, envisage de remplacer chaque jour un train intercités Caen-Tours par un bus, pour davantage de rentabilité. Les TER ne seraient pas concernés. Mais ça ne plait guère aux écologistes : « Une telle position serait anachronique alors que nous sommes sans cesse rappelés à l’urgence des enjeux climatiques. […] notre réseau ferré est un patrimoine précieux dans lequel il est nécessaire d’investir avec volontarisme » .
Au ralenti
Le PS voudrait que la Région des Pays de la Loire aille plus vite. Le conseiller régional Olivier Biencourt (PS), estime qu’il y a urgence : « Depuis le début de l’année, les trains fonctionnent au ralenti sur le tronçon Alençon – Le Mans. La Région a su trouver 3 millions € supplémentaires pour son plan routes. Pourquoi est-il toujours plus compliqué de trouver des moyens pour entretenir le réseau ferroviaire ? »
Christelle Morançais, président (LR) de la région des Pays de la Loire, assure qu’elle est « très attachée à la pérennité des lignes ferroviaires qui maillent son territoire. […] J’ai fait de la modernisation de la ligne Caen – Alençon – Le Mans – Tours, à laquelle je suis très attachée, une priorité. J’ai décidé de l’inscrire dans notre contrat d’avenir. »