Nous cessons de répéter ici que le potentiel d'économie maritime présent sur nos côtes normandes pourrait faire de la Normandie, la première région maritime de France... Dans le domaine innovant et prometteur des énergies marines renouvelables (EMR) on peut même dire, une fois n'est pas coutume, que les responsables institutionnels normands (entreprises, CCI comme les élus des conseils régionaux) ont pris les devants notamment dans le développement de l'éolien off-shore (à condition de ne pas nuire à l'autre grand potentiel normand: le patrimoine, la culture et le tourisme ou de ne pas nuire aux autres potentiels de l'économie maritime normande, à commencer par la pêche...).
Sauf que cette avance normande se fait en ordre totalement dispersé ou presque:
depuis Cherbourg pour la Basse et depuis Le Havre pour la Haute, notamment pour la construction et la maintenance des futurs parcs d'éoliennes off-shore (Courseulles, Fécamp et Le Tréport)...
La Basse-Normandie à, quant à elle, réussi la première étape de construire à Cherbourg une filière industrielle pour développer le potentiel exceptionnel des courants marins du Raz Blanchard au large de la Hague: un accord avec des entreprises écossaises vient d'être signé pour construire des "hydroliennes" et installer des "fermes expérimentales" dans le Raz-Blanchard.
http://www.cotentin-voile.com/raz-blanchard-et-raz-de-barfleur/
Hydrolien: les Bas-Normands nouent un partenariat avec les Ecossais
L'Ecosse a 10 ans d'expérience dans le domaine de l'hydrolien. Une délégation d'élus bas-normands a signé avec ce pays un accord de coopération dans le domaine de la formation, de l'industrie mais aussi de la recherche autour des énergies marines renouvelables.
- Par Christophe Meunier
- Publié le 31/10/2013 | 16:38, mis à jour le 31/10/2013 | 16:38

De l'autre côté de la Manche, un pays a fait ce pari, voilà dix ans. D'ici 2020, 100% des besoins en électricité d'Edimbourg et du pays tout entier seront fournis par les énergies renouvelables grâce à l'éolien mais aussi l'hydrolien. L'Ecosse s'est doté du plus grand centre de test d'hydroliennes au monde sur les Îles Orcades (Les Orkneys en V.O) en mer du Nord. Les poids lourds du secteur y testent leurs équipements.
Les Bas-Normands aimeraient bien s'inspirer de l'exemple écossais et développer dans la région une véritable filière de l'hydrolien. "On doit pas seulement être un lieu où s'installent les industriels, on doit être un territoire où on produit de la valeur, des connaissances, on transfère de l'innovation", expliquait Laurent Beauvais, président de la Région, sur notre plateau ce jeudi. Pour stimuler le développement de cette filière, des fonds stratégiques de 6 millions d'euros pour la Basse-Normandie et de 5 millions d'euros pour le Département de la Manche vont être lancés.
Les Bas-Normands semblent vouloir se donner les moyens de leurs ambitions et cherchent à bénéficier de l'expérience des précurseurs dans ce domaine; "L'Ecosse a dix ans d'avance sur nous, depuis déjà de longues années, ils ont misé sur les énergies marines renouvelables et ils ont acquis des compétences". Une délégation d'élus a donc fait le déplacement à l'occasion de la conférence annuelle de la European Ocean Energy Association (UE OEA), organisation de lobby au niveau européen pour l'instauration d'un cadre et d'un marché sur les Enérgies Marines Renouvelables, dont sont membres actifs l'Ecosse, la Basse-Normandie et Alstom.
Lors de cette visite, les élus bas-normands ont signé avec le ministre de l'énergie écossais un accord de coopération. Ce partenariat autour des énergies marines renouvelables englobent les domaines de de la formation, de l'industrie et de la recherche. Les Bas-Normands ont beaucoup à gagner de cet accord. Pour les Ecossais, l'alliance avec la Normandie permettra d'obtenir des financements de l'Europe plus importants.
D'ailleurs l'émission de France 3 BN "la voix est libre" sera consacrée ce samedi 23 novembre 2013 au sujet des EMR
