UN COMBLE!!! L'association Bio Normandie est en faillite alors que la demande des consommateurs pour consommer bio et local explose "en même temps" (comme dirait l'autre) que le scandale laitier concocté dans le plus grand secret par un certain Emmanuel Besnier.
(Le canard enchainé, édition du 17/01/18)
Que va faire la région Normandie?
Que va faire la chambre régionale de l'agriculture normande?
Intervenir... Contre l'incendie allumé par le pompier pyromane du gouvernement qui n'a pas encore compris qu'une étreinte prolongée avec la FNSEA ou l'industrie agro-alimentaire était mortelle...
Lire l'article qui suit, proposé par Guillaume Le Du, le spécialiste des questions agricoles dans Ouest-France:
https://www.ouest-france.fr/normandie/l-association-bio-normandie-en-faillite-5503353
Le tribunal de Caen a prononcé son redressement judiciaire. Les difficultés viennent notamment de réductions de subventions.
Sale temps pour l’agriculture bio. Alors que les agriculteurs font face à une baisse programmée des aides au maintien, l’Association Bio Normandie (ABN) présente d’importantes difficultés de trésorerie.
Née l’an dernier de la fusion des Grab (groupement régional d’agriculture biologique) de Basse-Normandie, de Haute-Normandie et d’InterBio Normandie, l’association a même été placée, le 12 janvier, en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance (TGI) de Caen. Les juges ont ouvert une période d ’ observation de six mois, renouvelable une fois.
L’origine des difficultés est multiple : la réduction des subventions publiques (l’État a mis fin à une aide de 200 000 € par exemple), l ’ évolution d ’ un conseil gratuit à une offre de services payante encore insuffisamment déployée, les mutations dans le secteur du conseil agricole, devenu plus concurrentiel, y compris en bio. « Notre budget de 2,2 millions d’euros provient à plus de 60 % de subventions , explique Gaël Avenel, président de l’ABN. Il faudrait arriver à 50-50 avec nos prestations payantes. »
Suppression de dix postes
Depuis vingt-cinq ans, l’ex-Grab devenu ABN (600 adhérents) dispense de précieux appuis techniques pour les fermes bios ou en conversion, qui sont désormais 1 600 dans la région alors qu’elles étaient 543 dix ans plus tôt. « Mais ce modèle associatif avait été constitué, au départ, grâce à d’importants soutiens publics. Aujourd’hui, ce modèle est fragilisé. »
Des décisions difficiles sont prévues avec la suppression de dix postes sur les trente que compte l’association. « Dans cette période, plus que jamais, nous aurons besoin du plus entier soutien des producteurs et des professionnels bio de Normandie, mais aussi des consommateurs, des collectivités et des entreprises soucieuses du développement d’une agriculture biologique cohérente et durable. »
Commentaire de Florestan:
On attend, encore, Hervé Morin sur ce dossier normand en souffrance ... Une fois de plus!