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ROUEN: La METROPOLE EN PANNE selon la carte de voeux envoyée par France Stratégie

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Que certains ici n'aillent pas croire qu'il s'agit d'une nouvelle preuve d'une vaste machination du lobby bas-normand morino-caennesque contre la haute dignité rouennaise à prétendre au titre de métropole de notre Normandie!

France Stratégie n'est pas une officine dirigée depuis Epaignes et Hervé Morin n'en est pas le responsable politique... C'est plutôt un certain Edouard Philippe, le ci-devant député maire du Havre qui est Premier ministre à l'hôtel de Matignon duquel le dernier avatar du commissariat au Plan dépend encore. Et ce que les experts de France Stratégie  ont à dire sur la seule véritable raison d'être d'une métropole, à savoir d'être une locomotive pour le territoire régional et le lieu où l'avenir peut se fixer et se construire est plutôt sévère à l'égard de Rouen, une agglomération qui n'a de métropole que le nom.

Répétons-le, encore et encore, l'Etoile de Normandie aime Rouen et les Rouennais car Rouen est la métropole normande... au sens religieux et catholique du terme, depuis que la Normandie existe voire même bien avant!

Le problème c'est que l'archevêque Primat de Normandie, Mgr Dominique Lebrun, tout aussi sympathique qu'il puisse être ne peut pas tout faire lui même avec la seule force du Saint Esprit!

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La cathédrale Notre Dame de Rouen a beau être l'église métropolitaine de Normandie cela ne suffit pas à faire de Rouen la métropole des emplois normands.

Deux exemples:

1) Rouen n'est pas une véritable place bancaire et financière capable de financer les projets et les ambitions normandes.

2) Un emploi industriel normand sur deux a son donneur d'ordres situé hors de Normandie...

L'infographie illustrant la note de France Stratégie à lire ci-dessous est cinglante:

Rouen ancienne seconde ville de France et qui faillit n'être qu'une banlieue de Paris ne s'intéresse pas à la Normandie pas plus qu'elle ne s'intéresse à elle-même: en l'état, Rouen n'assume pas son "rôle de moteur de croissance qui engage sa responsabilité vis-à-vis des territoires avoisinants"...

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http://www.strategie.gouv.fr/publications/dynamique-de-lemploi-metropoles-territoires-avoisinants

La surperformance des métropoles en termes de création d’emplois se vérifie-t-elle systématiquement ? Surtout, les territoires avoisinants en bénéficient-ils par effet d’entraînement ? Douze métropoles de province au banc d’essai.

Signé le 6 juillet 2017 le Pacte État-métropoles marque un tournant dans la réforme territoriale. Engagée par la loi de Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (dite loi MAPTAM) de 2014, puis par la loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe) de 2015, cette réforme a notamment confié des compétences accrues aux métropoles pour qu’elles aient les moyens de soutenir leur propre croissance. Le Pacte Etat-Métropoles fait un pas de plus, en reconnaissant aux métropoles un rôle de moteurs de croissance qui engage leur responsabilité vis-à-vis des territoires avoisinants, et en affirmant la volonté de l’État de favoriser les coopérations entre les territoires dans une « logique d’alliance » et de renforcement mutuel. Un objectif qui, pour Cécile Altaber et Boris Le Hir, « pose la double question de la capacité des métropoles à se développer et à faire rayonner leur dynamisme sur les territoires voisins ».

La dynamique métropolitaine

Pour y répondre, les auteurs de cette note d’analyse se sont appuyés sur une étude du laboratoire EconomiX* et ont réalisé une série de calculs statistiques centrés sur douze métropoles économiques : Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse.Profil commun : elles représentent les douze plus grandes aires urbaines de province et avaient acquis le statut institutionnel de métropole au 1er janvier 2016. Pour valider l’existence d’une dynamique propre aux métropoles et d’éventuels effets d’entraînement sur les territoires voisins, Cécile Altaber et Boris Le Hir se sont également intéressés de près aux différents périmètres économiques des métropoles : du pôle urbain à la couronne périurbaine, et aux zones d’emploi voisines.

Bilan ? « La dynamique métropolitaine est évidente », confirment les auteurs qui en veulent pour preuve la croissance de l’emploi observée dans les zones d’emploi englobant les douze métropoles étudiées : 1,4 % par an en moyenne, contre 0,8 % sur l’ensemble du territoire, sur la période 1999- 2014. Attention pour autant à ne pas généraliser. « Ces grandes villes connaissent chacune des fortunes diverses », soulignent Cécile Altaber et Boris Le Hir. Si les zones d’emploi de Bordeaux, Montpellier ou Nantes ont vu leur poids dans l’emploi national augmenter sur la période étudiée, celles de Nice ou Rouen par exemple ont enregistré une croissance de l’emploi inférieure à la moyenne nationale.

L’analyse confirme également que la périphérie est plus dynamique que le centre : le taux de croissance de l’emploi est systématiquement plus élevé dans les couronnes périurbaines que dans les pôles sur la période étudiée. Elle identifie par ailleurs des « responsables » de la surperformance des métropoles : les secteurs de l’industrie manufacturière, des services aux entreprises, du commerce de gros et du transport de marchandises. Ces secteurs dits « de base compétitive » expliquent plus de la moitié de l’écart de croissance de l’emploi salarié total entre les métropoles et l’ensemble du territoire sur la période 2004-2010, alors qu’ils ne représentent qu’un peu plus du tiers de l’emploi.

Un effet d’entraînement qui reste à démontrer

Si la dynamique propre aux métropoles n’est donc plus à démontrer, qu’en est-il de leur capacitéà entraîner dans leur sillage les régions et territoires avoisinants ? Largement théorisé, cet effet d’entraînement n’a pu être mis en évidence pour la France qu’avec une nuance : il est peu sensible et se serait atténué dans les années 2000, quand la croissance de l’emploi dans les zones périphériques a décroché par rapport à celle des aires urbaines métropolitaines.

L’analyse de Cécile Altaber et Boris Le Hir confirme la nuance :« globalement les effets d’entraînement sont peu visibles ». Entre 2009 et 2014, l’emploi salarié dans les zones d’emploi des douze métropoles étudiées a augmenté de 0,65 % par an. Au niveau national, ce taux était de 0,13 %. Dans les zones d’emploi entourant les métropoles et dans celles de la région, ce taux est quasi nul, voire négatif ! On serait tenté de penser, à ce stade, que la sous-performance des zones voisines des métropoles ne révèle pas l’absence d’effet d’entraînement mais une spécialisation économique défavorable sur des secteurs accusant des pertes d’emploi (là où les métropoles concentreraient à l’inverse les activités en forte croissance). C’est ce qu’on appelle « l’effet structurel ». Mais non ! « La surperformance métropolitaine est largement due à un fort effet local », analysent les auteurs, pas ou peu à un effet structurel.

Faut-il conclure pour autant à l’absence d’effet d’entraînement des métropoles sur les territoires voisins ? Rien n’est moins sûr, tant finalement leurs relations sont diverses. Certaines métropoles sont dans une dynamique partagée, typiquement Lyon, Nantes ou Aix-Marseille qui s’inscrivent dans une logique de co-développement avec leurs territoires proches. D’autres, à l’inverse, se développent en isolat : leur dynamisme propre n’est pas partagé avec les territoires qui les entourent. C’est le cas de Lille, Toulouse ou encore Montpellier. On observe aussi des métropoles àdynamique inversée, là où les territoires avoisinant la métropole enregistrent une croissance de l’emploi plus forte que celle de la métropole, à Grenoble par exemple. Et puis il y a lesterritoires en difficultés, quand l’emploi diminue simultanément dans la métropole et les territoires alentour.

Quand les performances des métropoles sont partagées par leur voisinage, il est tentant de penser à un effet d’entraînement. Une tentation à laquelle cette analyse, par nature très factuelle, ne permet pas de céder. « Des études complémentaires devront être engagées pour mieux déterminer la capacité d’entraînement des métropoles », concluent Cécile Altaber et Boris Le Hir.

Pour télécharger l'intégralité du texte de la note publiée par France Stratégie:

http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-na-64-dynamique-emploi-metropoles-30-novembre-2017.pdf


 

Commentaire de Florestan:

Il est évident que l'union fait la force surtout lorsqu'il faut innover pour sortir du déclin. La seule solution est celle du "co-développement" ou de la "dynamique partagée" en réseau régional d'agglomérations avec Caen et Le Havre. Mais pour oser faire une équipe normande avec Caen et Le Havre il faudrait que Rouen cesse de se tirer une balle rouennaise dans le pied!

En tout cas, France Stratégie souhaite une excellente année 2018 aux élus et décideurs Rouennais: il y a des décisions urgentes à prendre. Relire les billets de l'Etoile de Normandie publiés jusqu'au 31 décembre 2017...


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