Lundi 2 octobre 2017 au Zénith de Caen, sous les auspices de la région Normandie, étaient organisées les premières rencontres régionales des collectivités territoriales normandes concernées par la nouvelle politique publique régionale de solidarité de finances et de projets avec la région Normandie: face au retrait financier d'un Etat central jacobin parisien qui n'en demeure pas moins arrogant avec les collectivités territoriales sommées de faire 13 milliards d'économies sur les cinq années du mandat, il faut organiser d'urgence la solidarité, la coopération, l'unité concrète de la Normandie enfin réunifiée par les finances et les projets et mettre en oeuvre une véritable expérience girondine: celle du "laissez-nous faire" face à l'impuissance du ministère parisien de la Parole qui a pour but de nous enfumer sur la réalitéà savoir que le peu de pouvoir qui reste à l'état central parisien est désormais à Bercy, dans le XIIème arrondissement.
L'un des enjeux de ces rencontres est de provoquer une prise de conscience générale chez les élus des territoires normands et chez les grands acteurs de la société civile normande qu'il leur faut sortir du confort du localisme, de la paresse intellectuelle d'attendred'être agi ou d'être financé depuis Paris pour agir.
La géographie urbaine et économique de la Normandie se prête parfaitement à l'exercice d'une contractualisation générale et d'une mise en réseau des collectivités territoriales qui la constituent:il serait temps d'appliquer enfin le mode d'emploi que nous suggère la géographie normande!
L'idée est donc de généraliser à toute la Normandie l'expérience de contractualisation qui fut menée de 2005 à 2013 dans la ci-devant région de Haute-Normandie, le fameux contrat du "276" mis en oeuvre à l'initiative de Laurent Fabius avec la méthode de la solidarité financière entre région, départements (la Seine-Maritime et l'Eure) et l'agglomération rouennaise.
C'était la bonne méthode mais elle n'avait pas pu donner tous les fruits qu'on pouvait en attendre car elle était limitée à une moitié de Normandie et elle servait surtout à la "bunkérisation" politique de la Fabiusie...
http://normandie.canalblog.com/archives/2015/07/03/32307985.html
Après soixante années de nationalisation d'une Normandie divisée, une révolution copernicienne s'amorce: il s'agit de reconquérir une certaine forme de souveraineté normande dans l'action, les projets, en faisant du réseau (on vous renvoie ici même aux analyses du géographe Arnaud Brennetot), en "chassant en meute" et en contractualisant pour l'avenir entre collectivités territoriales normandes.
Les clochemerles typiques d'une Normandie divisée et soumise aux grands pouvoirs parisiens doivent, aujourd'hui, hanter seulement les archives jaunies du quotidien Ouest-France.
Les Normands ne veulent plus être infantilisés: ça tombe bien, l'état central paternaliste se retire. Au travail !
Le coup d'oeil de Chaunu: certains grands élus normands ont fait des choix illusoires... d'autres ont choisi la Normandie. Le bon choix !
https://www.normandie.fr/premieres-rencontres-regionales-developpement-et-territoires
Premières rencontres régionales « Développement et territoires »
Le 02 Octobre 2017
Cette réunion, à l’initiative de la Région, est une première étape dans la démarche d’échanges et de rencontres avec les territoires normands. Elle envisage de mettre en place un centre de ressources, pour échanger et mutualiser les moyens mis à disposition des EPCI.
La contractualisation des territoires, mode d’emploi
Les contrats d'agglomération, avec les contrats de pays, ont été l'une des innovations majeures de l'actuelle génération des contrats de plan État-région.
Tous les territoires normands sont concernés :
- les 3 territoires métropolitains : Métropole Rouen Normandie, Communauté de l’agglomération havraise, Communauté urbaine de Caen la Mer ;
- les 21 intercommunalités comprenant une ville moyenne sur lesquelles la Région a décidé de porter un effort particulier ;
- les 49 intercommunalités aux caractéristiques plus rurales, dont 33 bénéficient d’une bonification.
Au total, plus de 55 EPCI ont débuté une négociation avec la Région Normandie en 2017. Une quinzaine d’EPCI a signé ou s’est engagée dans le processus de contractualisation. Le soutien de la Région Normandie a pour but de stimuler l’activitééconomique, renforcer l’attractivité normande et son rayonnement, développer la compétitivité des territoires en garantissant un aménagement équitable, équilibré et durable. Le développement de ces territoires passe par la contractualisation de projets structurants, à même de façonner la Normandie de demain, et de faciliter la vie des Normands.
En contrepartie de son soutien la Région souhaite que les collectivités signataires de ces nouveaux contrats s’engagent sur les points suivants :
- mise en oeuvre de clauses dans leurs marchés publics pour faciliter l’accès à la commande publique des TPE/PME ;
- augmentation du nombre d’apprentis dans les collectivités locales ;
- participation à la politique régionale d’attractivité en intégrant la marque Normandie ;
- accompagnement à la digitalisation des commerçants et artisans ;
- élaboration conjointe d’un inventaire des interventions régionales portant sur le fonctionnement des équipements culturels et sportifs et pour les manifestations culturelles et sportives du territoire.