S'il y avait bien un sujet sur lequel le retour à l'évidence de l'unité normande était très attendu c'était bien celui de la défense et de la promotion des savoir-faire de tradition et des technologies innovantes qui font la réputation internationale de la Normandie et de ses entreprises industrielles et artisanales.
Nous avons déjà souvent traité ici le sujet de l'intelligence économique et territoriale, un sujet situé au coeur de la question normande lorsqu'il y avait la division en deux régions notamment depuis Caen et la Basse-Normandie à la mitan des années 1990 et grâce à l'heureuse initiative du préfet Pautrat constatant le désastre Moulinex. La Normandie réunifiée reste l'une des grandes régions industrielles françaises largement tournée vers l'exportation et dotée d'un réseau serré de petites et moyennes entreprises avec des savoir-faire et des brevets très pointus qui comptent sur les niches spécialisées d'un marché mondial: à l'instar de la Lombardie italienne, de la Suisse ou d'un lander allemand, la Normandie pourrait être pour la France cette région industrieuse à la pointe des innovations, soucieuse de ses traditions et promouvant avec succès sur les marchés internationaux la qualité française. Cela mérite donc une attention tout particulière, très en amont des projets, en matière d'intelligence territoriale...
La fabrique de tricots de Saint-James (Avranchin, Manche, Normandie) a été labélisée entreprise du patrimoine vivant avec un panneau la signalant aux touristes sur l'A84 en direction de Rennes.
Lire, par exemple, cette brève parue dans la chronique de Normandie (n°502, 17 juillet 2017):
L’intelligence économique “made in Normandie”. Commissaire à l’information stratégique, Jean-Baptiste Carpentier,“Saint Patron de la sécurité des entreprises françaises”, est donc venu installer à Rouen “le comité stratégique d’intelligence économique territorial” de Normandie coprésidé par les représentants de l’État et de la Région. - Dès la rentrée prochaine, ce comité devra faire des propositions pour maintenir et défendre l’attractivitééconomique de la région, la compétitivité de ses entreprises et l’excellence de sa recherche. Trois outils : la veille, l’influence et la sécurité ; un objectif : repérer les opportunités et les tendances émergentes et les croiser avec les capacités des territoires pour conquérir de nouveaux marchés. Dans cette perspective, les services de l’État et ceux de la Région ont déjà repéré plusieurs pistes d’action : - La mise en place d’une politique de soutien aux entreprises du patrimoine vivant, celles qui disposent d’un savoir-faire d’excellence. La détection et l’appui aux “Champions Cachés Normands”. La sauvegarde et sécurisation des données et savoir-faire “sensibles” avec l’aide des services spécialisés... Rappelons que la Normandie est une région pilote en France.