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DEBILE: Marine LE PEN démolit les REGIONS devant les dirigeants du BTP

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C'est le temps des doléances. Les corps constitués de la société civile française tentent de peser dans la campagne des élections présidentielles en organisant les audits des différents candidats en fonction des urgences spécialisées des uns et des autres. Il y a quelques jours, c'était les mutuelles sociales qui s'inquiétaient des projets de certains candidats en matière de réforme de la sécurité sociale. Le 23 février 2017, au Caroussel du Louvre, c'était le tour du puissant lobby professionnel du BTP d'inviter les candidats à s'exprimer sachant que le BTP vit essentiellement avec la commande publique de l'Etat et des collectivités territoriales. Alors quand l'un dit qu'il faut faire x milliards d'économies en taillant dans le vif ou qu'une autre annonce avec aplomb que les conseils régionaux doivent être supprimés, on ne pourra que partager la vive inquiétude des entreprises du BTP.

Pour un compte rendu à peu près complet de cette rencontre, par batiaclu:

http://www.batiactu.com/edito/presidentielle-2017-candidats-interpelles-par-tp-48158.php

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PROGRAMMES. Les principaux candidats à la présidentielle ont tracé leur feuille de route, au Forum des Travaux Publics, organisé ce 23 février à Paris, devant près de 3.500 patrons d'entreprises, élus et étudiants. Malgré des visions bien différentes, tous s'accordent à dire qu'il faut déployer des plans de relance dans les infrastructures.

La FNTP a réussi son pari : réunir les principaux candidats à la présidentielle, ce jeudi 23 février 2017, au Carrousel du Louvre à Paris devant 3.500 participants, dirigeants des TP, étudiants et élus. Le point d'orgue du Forum des Travaux Publics "Réinvestissons la France" a été organisé en parallèle des ateliers et conférences dédiés à la compétitivité, la cohésion sociale et croissance verte.
Emmanuel Macron (En marche !), Marine Le Pen (FN), François Fillon(LR) ont été interpellés par Bruno Cavagné, le président de la FNTP sur leur politique d'investissement public et d'ambitions en matière d'infrastructures. Toutefois, Benoît Hamon (PS) et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), finalement absents du rendez-vous, ont répondu aux préoccupations de la FNTP, le premier sous format vidéo, le second par courrier.
"Le vieillissement de nos infrastructures est très préoccupant, a martelé, Bruno Cavagné. Je pense qu'il faut faire de la pédagogie auprès des différents acteurs publics et privés sur la nécessité d'investir dans le renouvellement et la rénovation de nos infrastructures en France. Notre politique doit donc s'inscrire sur le moyen et long terme."

"Un plan girondin pour cinq ans" pour Emmanuel Macron (En Marche !)

Le candidat d'En Marche, Emmanuel Macron, a ouvert le bal, en annonçant un programme de 50 milliards d'euros d'investissement de la part de l'Etat dont 20 milliards d'euros directement pour les infrastructures. Toutefois, il prévoit une économie de 60 milliards d'euros dont 10 milliards d'euros pour les collectivités. "Les 10 milliards d'euros d'économies ne seront pas des baisses de dotation mais ces dernières devront se concentrer sur leur fonctionnement, précise-t-il. Je propose un plan girondin pour cinq ans et je donne la possibilité d'un bonus-malus pour encourager les collectivités qui se donnent les moyens."

Interrogé par le président de la FNTP sur l'idée de création d'un Conseil d'orientation et de programmation des infrastructures sur le long terme, (Copil), l'ancien ministre de l'Economie, Emmanuel Macron partage cette "philosophie". Tout en reconnaissant qu'"en 2010 et 2011, il n'y a pas eu de stratégies publiques réelles." Le candidat propose une loi de programmation et d'évaluation ainsi que la création d'une commission paritaire constituée d'élus de représentants de TP pour définir une stratégie quinquennale.

Sur la question du financement des infrastructures, il souhaite une augmentation de la TICPE et croit en l'Eurovignette. Sur l'avenir des grands projets d'infrastructures, le candidat à la présidentielle s'engage à"aller jusqu'au bout" : "Si on arrêtait, par exemple, le Lyon-Turin, on se priverait des financements engagés alors que sur le canal Seine-Nord." (commentaire de Florestan: on aimerait bien avoir la suite de la phrase...) . Pour Notre-Dame-des-Landes, Emmanuel Macron, s'est dit favorable, car "c'est un projet qui a été voté. Mais je ne veux pas un Sivens puissance 20 !",a-t-il toutefois précisé.

Sur le sujet épineux de la pénibilité, le candidat d'En Marche ! a annoncé qu'"il n'abandonnerait ni sur le fond ni sur la forme le compte de prévention. Ce mécanisme doit être avant tout concerté au niveau des branches." Tout en annonçant qu'il détaillera le 2 mars prochain son plan dédié aux retraites.

Seconde candidate invitée,Marine Le Pen (FN), a tacléà plusieurs reprises les contraintes imposées par l'Union européenne et a insisté sur un nouveau triptyque Communes-Département-Etat. "Je ne veux plus que les décisions passent par les intercommunalités et l'Europe", a-t-elle répétée. La disparition des intercommunalités et régions permettrait selon elle d'augmenter la capacité globale de dotation.

Autre sujet de discorde avec la FNTP : "Je souhaite renationaliser les autoroutes car les français ont été spoliés et je veux créer une taxe sur les poids-lourds étrangers."

Quant à l'avenir du projet de Notre-Dame-Des-Landes, la candidate demande de respecter la voix du peuple, rappelant qu'elle a toujours jugé cet aéroport "onéreux et inutile." Enfin, sur la pénibilité, Marine Le Pen ne mâche pas ses mots : "C'est ingérable et terriblement couteux ! Je suis pour l'arrêt du dispositif."Une déclaration qui a provoqué une salve d'applaudissements.

Troisième et dernier candidat à s'exprimer devant les professionnels des travaux publics, François Fillon, le candidat Les Républicains (LR) assume son plan de redressement de l'économie française."Si on ne fait pas 100 milliards d'économies comme je le propose sur le quinquennat, au bout, il y a la faillite",a mis en garde l'ex-Premier ministre."Et je suis le seul candidat qui propose de réduire la dette jusqu'à la fin du quinquennat", s'est-il targué sous de nombreux applaudissements.

"Si on ne fait pas 100 milliards d'économies, au bout, il y a la faillite", François Fillon (LR)

Pour aider à financer les infrastructures, l'ancien Premier ministre compte sur la sortie de l'Etat du capital de certaines entreprises privées. A noter également, son souhait de porter une loi de programmation-annuelle de résultats. "Je ne veux pas non plus que mon gouvernement dépasse les 15 ministres et je crois en un grand ministère en charge de l'Aménagement et des Infrastructures", a-t-il souligné. Enfin, François Fillon, très applaudi en fin de débat, n'a pas changé de position sur l'avenir du compte pénibilité : "Je demande sa suppression pur et simple !"

"Ma priorité : la transition écologique", Benoît hamon (PS)

Absent du Forum de TP, Benoît Hamon (PS) avait été interrogé la veille par la FNTP. Dans une vidéo enregistrée la veille, il indique qu'il s'engage à consacrer 20 milliards d'euros pour les infrastructures. Sa priorité est claire : la transition écologique et un plan massif d'investissement dans la rénovation énergétique des bâtiments. Sans oublier un effort massif vers le ferroutage. A noter un point de discorde avec la FNTP concernant la pénibilité. Le candidat socialiste la défend bec et ongles.

"Renationaliser toutes les autoroutes", Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise)

Enfin, Jean-Luc Mélenchon, (France Insoumise), a tenu à faire savoir dans un courrier qu'il souhaite multiplier les interventions sur la relance de l'économie par l'investissement public. Il propose, en effet, un "plan de 100 milliards d'euros pour faire face à l'urgence écologique et développer les projets portés par l'économie de la mer." Autre idée : renationaliser toutes les autoroutes. Enfin, le candidat d'Extrême Gauche : reste opposé au projet du Lyon-Turin qu'il qualifie d'inutile. Par contre, il préconise, la construction sur le territoire d'une autoroute ferroviaire Nord-Sud.


 

 RAPPEL A TOUS LES NORMANDS: LE FRONT NATIONAL VEUT SUPPRIMER LES REGIONS !

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Pour mémoire, lire sous le lien suivant ce communiqué du Front National dénonçant la "landerisation" de la France (janvier 2016):

http://www.frontnational.com/2016/01/regions-fusionnees-les-premieres-difficultes-dune-tres-mauvaise-reforme/

En contrepoint aux idées funestes et passéistes du Front National en matière d'organisation territoriale de la République, nous vous proposons la lecture de la synthèse suivante proposée par le "groupe des Arvernes", un groupe de pression et d'idées de décideurs publics et privés (attachés à l'Auvergne?) et proches, semble-t-il, de François Fillon.

Nous ne partagerons pas totalement  cette analyse sauf son constat de départ: les actuelles "régions" ne sont pas de vraies régions car ce sont des ectoplasmes géographiques trop vastes pour le peu de pouvoir qu'elles ont dans le cadre d'un Etat français qui reste largement centraliséà Paris.

http://www.latribune.fr/opinions/blogs/le-blog-des-arvernes/la-reforme-territoriale-selon-marine-le-pen-le-grand-bond-en-arriere-629392.html

La réforme territoriale selon Marine Le Pen : le grand bond en arrière

 |  10/01/2017, 11:40  |  798  mots

(Crédits : CHARLES PLATIAU)

Entre le conservatisme d'une grande partie de la classe politique et le passéisme de Marine Le Pen, une autre voie de réforme est possible, et nécessaire. Par Les Arvernes

Marine Le Pen a exposé ses ambitions de réforme institutionnelle. On peut lui donner acte d'aimer les chiffres ronds, 300 députés et 200 sénateurs. Plus curieuse est la réforme territoriale proposée, consistant à garder les communes et les départements au détriment des régions et des intercommunalités.

 Entendons-nous bien : la réforme territoriale est incontournable, n'en déplaise aux élus locaux qui aspirent à la tranquillité !

 Cette stabilité est impossible tant le tandem Valls-Hollande a échoué dans ce domaine comme dans d'autres, en renonçant à supprimer un niveau de collectivité tout en organisant un système sans cesse plus dispendieux, comme la Cour des comptes l'a relevé dernièrement.

 Revenir au 1er Empire?

Pour claire qu'elle soit, la proposition de Marine Le Pen n'en est pas moins simpliste. Il s'agit tout bonnement de revenir au mode d'administration du territoire en vigueur en France au temps du 1er Empire. Il s'agissait certes là d'une époque glorieuse, mais de làà en faire un modèle d'organisation c'est faire fi des possibilités offertes depuis trois siècles par le progrès technique, que ce soient l'automobile, et non plus la voiture à cheval, qui devait permettre aux administrés de se rendre au chef-lieu dans la journée à l'époque, le téléphone, voire même, soyons ambitieux, l'ordinateur et l'internet...

Il n'est pas sérieux de faire des 36.000 communes françaises l'horizon indépassable de notre organisation administrative quand nos voisins européens en ont moins, tous réunis. Sous l'effet des révolutions technologiques, et d'un peu de courage politique, le nombre de communes est passé de 1.118 à 238 au Royaume-Uni et de 14.388 à 11.200 en Allemagne par exemple.

Entre le conservatisme d'une grande partie de la classe politique et le passéisme de Marine Le Pen, une autre voie est possible.

 Supprimer le machin dispendieux et peu démocratique, les communautés de communes

D'abord, force est de constater que les projets de communes nouvelles ont connu au cours des derniers mois un vrai succès. Sous la contrainte financière, des territoires ont su se rassembler, pour adapter les frontières de leur commune à la réalité de leur territoire. Cela vaut pour des territoires ruraux, où certains élus ont compris que la défense à tout prix de la proximité au travers de communes de moins de 500 habitants était contre-productive, dans un monde où celles-ci ne disposeraient plus ni des moyens, ni des compétences nécessaires pour assurer le service public attendu. Mais cela vaut également pour des territoires urbains, à l'instar de Cherbourg ou d'Annecy, qui ont décidé d'aligner les frontières communales sur le fait urbain, ouvrant ainsi la voie à des économies d'échelle massives.

 En s'appuyant sur les acteurs locaux, il serait possible d'amplifier fortement ce mouvement en transformant les intercommunalités en communes nouvelles. Donc oui pour supprimer le machin dispendieux et peu démocratique que sont les communautés de communes, mais à condition d'avoir redessiné celles-ci à la bonne échelle et non pour s'en tenir aux paroisses du Moyen-âge comme le propose Marine Le Pen.

 Disposer de grandes régions n'a pas de sens

Le second axe concerne les départements et les régions. L'erreur funeste de François Hollande fut d'étendre les régions, rendant par là même la disparition des départements plus difficile à imaginer. Cette réforme est récente, rien n'empêche sérieusement d'y revenir, sauf la réticence à se fâcher avec les grands barons locaux que sont les présidents de région. Dans un Etat non fédéral, disposer de grandes régions n'a pas de sens, leurs assemblées ne disposent d'aucun pouvoir législatif.

 Nous proposons donc de fusionner les échelons régionaux et départementaux à l'échelle des anciennes « petites » régions telles que l'Alsace. Les ensembles régionaux qui étaient déjà plus vastes, à l'instar de l'ex région Rhône-Alpes, pourraient fonctionner sur le système des poupées russes imaginé sous le précédent quinquennat avec la création du « conseiller territorial », gage de cohérence.

 Regrouper les élections

Le troisième axe concerne le calendrier électoral. Pour lutter contre le dépérissement de notre vie démocratique, nous proposons de regrouper ces élections - municipales et régionales - aux mêmes dates, pour ne convoquer les électeurs qu'une fois, à mi-mandat des élections nationales.

 La réforme territoriale est indispensable si l'on veut sérieusement réduire la dépense publique et le nombre de fonctionnaires dans notre pays, tout en renforçant les moyens dédiés aux missions régaliennes, il s'agit d'un test de crédibilité qu'a bien compris François Fillon.

 Les Arvernes sont un groupe de hauts fonctionnaires, chefs d'entreprises, essayistes, professeurs d'Université


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