Le chef de gare Morin est content: le 24 novembre 2016, le premier coup de sifflet pour enclancher le grand et long processus de normandisation de la SNCF va pouvoir être donné.
En 2020, les usagers normands vont pouvoir enfin profiter des meilleurs trains roulant en France en matière de confort sur l'ensemble des grandes lignes ferroviaires au départ de la gare parisienne Saint Lazare qui sera, elle aussi, "normandisée" puisqu'elle va demeurer la seule gare ferroviaire terminus à Paris.
Tout cela irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si nous avions la certitude de résoudre techniquement (et donc financièrement) le problème structurel fondamental:
Construire les 25 km de ligne ferroviaire nouvelle entre la gare Saint Lazare et Mantes la Jolie pour que les trains normands ne soient plus gênés par le trafic ferroviaire de la banlieue Ouest de Paris, pour que les grandes lignes ferroviaires normandes ne soient plus considérées comme des lignes de grande banlieue.
Après la résolution des urgences les plus criantes prévue pour 2020 et dont le chantier va donc pouvoir commencer comme prévu dès le 24 novembre prochain, la responsabilité politique d'Hervé Morin va consister à faire sortir la LNPN de la voie de garage financière où elle a été volontairement placée en 2013 par l'actuelle majorité gouvernementale socialiste peu désireuse de servir un projet d'abord imaginé sous une majorité gouvernementale précédente.
L'après 2020 de la Normandie ferroviaire va donc se préparer au printemps 2017, certainement à la faveur d'un possible changement de majorité politique à l'Elysée et à Matignon pour éviter que la LNPN ne soit repoussée aux calendes grecques puisqu'elle est la seule solution définitive au problème ferroviaire normand tant du point de vue de la ponctualité des trains voyageurs que du désenclavement ferroviaire des grands ports maritimes normands de la Seine pour le fret.