Ailleurs du côté de l'improbable "Grand Est" de la baudruche Richert, de la trop grande Aquitaine du duc Rousset sur le déclin ou de l'Avernorhodalpie austéritaire du pince sans rire Wauquiez, c'est:"circulez y a rien à voir!". La vraie fusion celle des personnels, des services, des directions, des moyens opérationnels, des locaux, des dispositifs... attendra 2017 et une alternance politique qui pourrait, à nouveau, rebattre les cartes d'une réforme territoriale régionale bien mal conduite... sauf en Normandie!
Jeudi 26 mai à Rouen, le conseil régional de Normandie va pouvoir enfin voter la fameuse résolution unique dont vous pouvez ici même consulter le texte intégral...
Des mobilités de fonctionnaires auront forcément lieu entre les deux sites caennais et rouennais, des mobilités choisies par les intéressés dans la mesure du possible et respectueuses du souci d'équilibre entre les deux capitales normandes. Cet exercice est très complexe puisque l'Etat a décidé de laisser les nouvelles collectivités régionales se débrouiller seules au nom du principe constitutionnel de la libre administration des collectivités dans le cadre de la République française: cet exercice déjà difficile dans le cadre de l'évidence normande devient redoutablement complexe dans les grands machins néo-régionaux issus de la fusion, d'où l'urgence d'attendre... sauf en Normandie où Hervé Morin a souhaité piloter au plus près cette réforme essentielle, à savoir, la création d'un nouvel outil de travail, la région Normandie. Prenant appui sur l'exemplarité normande, Hervé Morin entend bien pouvoir négocier prochainement avec le gouvernement un instrument de gestion adapté.
L'affaire semble être rondement menée malgré, parfois, des inquiétudes, des mécontentements de la part des personnels concernés et des syndicats qui les représentent: un préavis de grève avait même été déposé le 9 mai 2016 mais il fut finalement annulé car rien ne vaut une bonne négociation directe sachant que toutes les parties prenantes sont conscientes de l'évidence et de l'importance de travailler à un projet normand!
Et pour symboliser l'importance de ce consensus normand sur la Normandie en tant qu'institution régionale pertinente et cohérente, il suffit de noter que les personnels territoriaux de la nouvelle région syndiqués à la CGT ont adopté le logo suivant:
ça a le mérite d'être clair! non? Et il est à peu près certain que l'on ne verra sûrement pas la même chose du côté de l'Avernorhodalpie, du pseudo Grand Est ou de la trop grande Aquitaine pour ne pas parler de la méga-Occitanie qui en est encore à se chercher un nom...
Conseil régional de Normandie : la valse des fonctionnaires commence
16h52 - 23 mai 2016
Alors que jeudi 26 mai 2016, Caen (Calvados) deviendra le siège du Conseil régional de Normandie, un schéma de réorganisation des 1 200 fonctionnaires et des 21 services de la collectivité est en cours au sein de la collectivité.
Vendredi 20 mai 2016, syndicats, responsables administratifs et élus étaient au tour de la table à Rouen (Seine-Maritime). Ils dessinaient les grandes lignes du schéma de la répartition des 1 200 fonctionnaires de la région, à la suite de la réunification de la Normandie du 1er janvier. Pour Hervé Morin, le président de la Région, c'est clair : dans les conseils régionaux des ex-Haute et Basse-Normandie, la fusion doit être complètement terminée en décembre.
Répartition égale des 1 200 agents
La réorganisation devra être effective en septembre, pour trois mois de "tuilage". Les agents placés à un nouveau poste devront assurer un suivi de leur ancienne fonction. "Certains trouvent que je vais trop vite, mais ces questions là n'ont pas été anticipées par mes prédécesseurs et il nous faut donc dégager une structuration claire, pour être efficace le plus rapidement possible", annonce l'ancien ministre.
Il est acquis qu'un équilibre entre les deux centres décisionnels majeurs de la région sera préservé, quant à la répartition des agents. Ils seront 600 à Caen et autant à Rouen. Dans une enquête interne, 20% des agents rouennais ont annoncéêtre prêts à venir à Caen. L'enthousiasme est moins partagé dans l'autre sens, puisque ils ne sont que 6% à accepter de faire le chemin en sens inverse. "Pour l'instant, nous ne recrutons pas. Nous le ferons une fois que la nouvelle organisation sera en place et que nous constaterons d'éventuels manques de personnel par endroit".
Répartition des directeurs de service
La répartition des 21 directeurs de service, contre 29 sur l'ensemble des deux régions sous le mandat précédent, est également quasi définie. La culture, le patrimoine, l'agriculture, la recherche, le sport et l'économie avec notamment la récente Agence de développement pour la Normandie s'installent à Caen. A Rouen, les lycées, le transport, l'aménagement territorial, les ports ou encore la contractualisation. Chaque ville comptera deux directeurs généraux adjoints, alors qu'un cinquième sera réparti sur les deux sites.
Ils devront relever le défi d'homogénéiser la manière de travailler dans les deux villes. Jusque là par exemple, les processus pour les marchés publics, la comptabilité ou les ordonnances de dépenses publiques sont différents. Ce n'est pas le travail qui manque.