Que l'on ne nous fasse aucun procès d'intention anti-breton! L'expression "grosse mécanique qui tourne à plein régime" est celle utilisée par l'un des organisateurs de la fête de la Bretagne au coeur du quartier Saint François du Havre depuis 1875.
La question posée ne concerne pas la fête elle-même:c'est une belle tradition et elle honore la mémoire des ouvriers bretons du port du Havre qui sont venus travailler durement ici pour fuir une misère noire.
Non, le problème est, une fois de plus, dans ce qu'une culture régionale sinon régionaliste exacerbée peut devenir si elle demeure dans l'entre-soi: la curiosité pour soi-même et rien d'autre ou presque. Avec pour conséquence cet aveu à lire ci-dessous dans l'article de Paris-Normandie:
Le quartier Saint-François au Havre s’apprête à vivre à l’heure bretonne
Le quartier Saint-François s’apprête à renouer avec la tradition bretonne l’espace d’un week-end, les samedi et dimanche 21 et 22 mai. Une animation populaire bien ancrée dans le paysage culturel et religieux havrais depuis plusieurs décennies. Pas tout à fait victime de son succès, pour Christophe Lemonnier, président de l’association des Bretons du Havre : «Il est difficile d’apporter des nouveautés lorsqu’une grosse mécanique tourne à plein régime».Au risque même de décevoir.
Toutefois, l’équipe organisatrice n’est pas à court d’idée pour amener sa touche personnelle avec le succès tant escompté. «Cette année, en plus du marché breton, des bagadoù et des danses en costumes traditionnels,une chanteuse à voix havraise, Lætitia Sauvage, de son nom de scène Nange, viendra se produire sur scène. C’est une habituée des radios-crochets et elle bosse sur la fête de la Saint-Yves depuis 8 mois. Nous avons d’ailleurs choisi ensemble les chansonsqu’elle interprétera.» Un répertoire en langue bretonne et celtique, ça coule de source ! «On l’a entendue récemment en répétition avec notre bagad, ça va être bouillonnant!»,promet-il. Mais la fête de la Saint-Yves, c’est aussi «126 bénévoles le temps d’un week-end dont 24 alloués à la surveillance».
Messe en Breton dimanche matin
Des festivités où binious, cornemuses et bombardes vont s’en donner à cœur joie dans des effluves de kouign-amann. Une fête populaire à plus d’un titre mais aussi religieuse avec le Pardon de la Saint-Yves qui a lieu à Saint-François depuis 1875.
Point d’orgue de ces deux journées, la messe dans l’église Saint-François donnée en Breton le dimanche matin suivie dans l’après-midi de la procession rue Jean-de-la-Fontaine. Sans oublier le très attendu « Triomphe » où tous les acteurs de la fête, soit environ 80 personnes en costumes traditionnels, vont défiler au départ de la passerelle du bassin du Commerce. Quant au marché breton, cette année, trente-cinq stands d’exposants, mêlant vêtements et alimentaire, sont attendus.
Comme à l’habitude, certaines rues de Saint-François vont être rendues aux piétons (voir infographie). Prudence donc aux automobilistes tête en l’air de ne pas oublier, la veille du jour J, de bien stationner leur véhicule hors périmètre.
Stéphane Gouël
s.gouel@presse-normande.com
Commentaire de Florestan: