(Source: Ouest-France, 28/04/16)
Après les Rafales de la liberté de la presse selon Monsieur Dassault et une légion d'honneur à un prince saoudien respectant les droits de l'Homme à grands coups de sabre, voici venir les 30 milliards du contrat du siècle (encore un...) pour équiper avec les meilleurs sous-marins du monde, l'Australie qui a donc décidé de tourner totalement la page des plongeurs du Rainbow warrior.
Il est vrai que c'est un joli coup pour le savoir-faire industriel français et notamment normand puisque la coque des "bateaux" (un sous-marin reste un bateau) est entièrement fabriquée à l'arsenal de Cherbourg avec, à la clef des savoir-faire extraordinaires en usinage des métaux avec son lot de secrets classifés: il y aura, bien entendu, les inévitables transferts de technologies pour qu'une partie de la fabrication soit réalisée par le pays client: et sur ce coup-là on peut se dire que Camberra (la petite et fort sympathique capitale fédérale australienne) est une destination moins risquée et plus tranquille que Karachi au Pakistan, pays où les rétro-commissions destinées à financer les campagnes électorales en France peuvent être aussi explosives qu'une ceinture de djihadiste...
Le monde du sous-marin par principe est plutôt discret alors que la Démocratie exige la transparence.