Le Pays du Houlme, au centre de l'actuel département de l'Orne, fait partie de ces petits pays normands beaucoup moins connus que les grands (le Cotentin, le Caux, le pays d'Auge...) mais qui sont toujours vivants et participent de la magnifique mosaïque des espaces vécus d'une Normandie qui est une vraie région à visage humain. Il y a la part de l'histoire et de la géographie, celle de la culture rurale transmise de génération en génération ou celle qui est réinterprétée dans l'imaginaire le temps d'un séjour ou à l'occasion d'un changement de situation et de vie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_d'Houlme
L'Espace vécu enraciné sur une base géo-historique parfois millénaire (les pays normands sont souvent plus anciens que la Normandie elle-même) n'est pas un... algorythme!
Or, il semble que le funeste esprit "de système", la morne raison "instrumentale", le terrible "cartésianisme" français hante encore quelques cerveaux jacobins du côté de la préfecture départementale de l'Orne sise, bizarrement, à Alençon où, pour des raisons soi-disant rationnelles, on souhaite faire éclater la communauté de communes du "pays de Briouze", le nom officiel du Houlme au profit des intercommunalités adjacentes car il faut, à fine force, faire entrer le nombre d'intercommunalités sous le chiffre qui a été attribué de façon autoritaire pour l'Orne en rapport avec le ratio de sa population, sachant que l'Orne, le plus rural des cinq départements normands est aussi le département le moins peuplé de Normandie.
Orne: contre la réforme territoriale
Dans l'Orne, le nombre d'intercommunalités passera de 30 à 15 d'ici la fin du mois.Conséquence de la réforme territoriale: certaines, comme la communauté de communes du pays de Briouze vont tout simplement disparaître. Une mort annoncée que de nombreux habitants refusent.
Ils étaient 300 à manifester ce week-end. 300 à s'opposer à la réforme territoriale qui prévoit une diminution du nombre d'intercommunalités partout en France au 1er janvier 2017. Pourtant, l'Orne n'aura pas l'obligation d'atteindre forcement le seuil fixéà 15 000 habitants par structure. En effet, pour ce département, le critère de faible densité de population est pris en compte. Ainsi, c'est le seuil de 5000 qui s'applique pour la Communauté de Communes de Briouze mais...ce seuil n'est pas atteint. Du coup, un rapprochement avec Putanges est à l'ordre du jour sur la table de la préfecture. Une réécriture administrative et politique du territoire qui ne colle pas avec les "Pays" réels ou ressentis comme tels par population et élus. Ils ont manifesté samedi leur rejet à Saint-Hilaire-de-Briouze. Lors d'une consultation citoyenne, 86 pour cent des habitants de la ville ont rejeté ce rédécoupage. La carte définitive sera présentée le 31 mars.
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