Puisqu'il nous faut évoquer à nouveau les mésaventures pépiantes d'un jeune passereau sorti de la volière fabiusienne, on pourrait commencer ce billet en citant l'une des apostrophes les plus cinglantes de l'aigle de Meaux, non pas Jean-François Copé mais le grand Bossuet lui-même lui qui disait:
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes."
Et si une cause fut chérie il n'y a pas encore si longtemps par notre ami (et aussi quelque peu mauvais perdant) Nicolas Mayer-Rossignol, ce ne fut pas celle de l'unité de la Normandie (imposée, rappelons-le, la veille du 6 juin 2014 par un François Hollande à un Laurent Fabius qui n'en voulait surtout pas) mais la cause de celui qui, il faut bien le dire, fut la cause d'une bonne partie des effets négatifs que nous avons à déplorer et, plus encore, à remédier...
http://normandie.canalblog.com/archives/2013/09/28/28107088.html
On donnera néanmoins raison à Nicolas MAYER-ROSSIGNOL (lire ci-après) sur un point essentiel: on ne peut effectivement pas effacer en un mois de Normandie réunifiée, le passif des QUINZE ANNEES ANTI-NORMANDES laissé par Alain Le Vern à la tête de la ci-devant demi-région de Haute-Normandie (1998 -2013)...
En attendant que chacun reprenne ses esprits en faisant preuve de l'humilité la plus élémentaire, l'hôpital qui se fout de la charité est grand ouvert!
Nouvelle Région Normandie. Du retard à l'allumage, selon Nicolas Mayer-Rossignol
Désormais dans les rangs de l'opposition, l'ancien président de Région Haute-Normandie fustige « l'absence de décisions » prises par la nouvelle majorité, conduite par Hervé Morin.
La seconde assemblée plénière de la Région Normandie s’est tenue jeudi 28 janvier 2016, dans l’ex-Hôtel de Région Haute-Normandie, àRouen (Seine-Maritime). Une seconde séance essentiellement consacrée à l’organisation de la nouvelle mandature. L’occasion aussi de première passes d’armes politiques.
› Lire aussi : Conseil régional de Normandie. Les coulisses de la « non augmentation » des élus
« Un mois de communication »
Sur les bancs du groupe socialiste, Nicolas Mayer-Rossignol, ancien président de la Région Haute-Normandie, désormais dans l’opposition, a ainsi fustigé l’absence de décisions prises, selon lui, par la nouvelle majorité.
"Je sais que cela ne fait qu’un mois que vous êtes arrivés, et vous êtes en période d’installation. Toutefois, les premières semaines, les premières décisions, les premiers déplacements donnent le la. À cet égard, nous nous attendions à un mois d’actions. Je suis surpris de voir que cela a été en réalité un mois de communication. L’ordre du jour de cette séance est révélateur. On attendait quelque chose de dense, centré sur des priorités. Or, à l’évidence, il s’agit d’un ordre du jour exclusivement technique. Aucune politique, aucune mesure utile aux Normands, n’en ressort. Votre première décision est : il est décidé de ne rien décider. Nous regrettons ce qui s’apparente à un retard."
L’ancien président a cité quelques dossiers à propos desquels « les Normands attendent des actions » : Ligne Nouvelle Paris Normandie et plus largement la question ferroviaire, la question aéroportuaire – combien d’aéroports en Normandie et lesquels ? -, le développement économique.
« Rien n’a été fait pour harmoniser les deux Régions »
Sur ce retard supposé et les attentes de Normands, David Margueritte, élu à Cherbourg, président du groupe LR/UDI/MoDem, a répondu :
"Notre volonté est de ne pas alimenter les vaines querelles et les petites polémiques. Cela dit, on voit le style de l’opposition qui se dessine. L’opposition semble oublier qu’elle était au pouvoir il y a seulement un mois, et est désormais prompte à donner des leçons. On voit des battus recasés dans des grands corps de l’État (NDLR : l’élu fait allusion à Laurent Beauvais, ancien président de la Région Basse-Normandie, aujourd’hui à la Cour des comptes). Comme l’a dit Sébastien Jumel (PCF), en début de séance, il y a effectivement une situation d’urgence, et une urgence à agir pour les Normands. Mais, depuis un mois, nous ne cessons de découvrir que la réunification des deux Régions n’avait pas été préparée."
Hervé Morin (UDI), nouveau président, a abondé en ce sens.
"Oui, c’est une séance d’installation, qui permet au Conseil régional d’être en état de marche. Si on avait présenté des rapports, cela aurait une faute, car cela aurait été de la précipitation. Aujourd’hui, on se rend compte que depuis le vote définitif de la réunification de la Normandie, en 2014, rien n’a été fait pour harmoniser les deux Régions, dont les fonctionnements sont complètement différents."