Les masques sont tombés! Le vrai match ce n'est pas ça:
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Mais plutôt ça...
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En conséquence, au titre du collectif citoyen républicain "Bienvenue en Normandie", nous avons envoyé la lettre suivante à Monsieur Xavier ELLIE, président de la Société Normande d'Impression et de Communication, directeur de la rédaction de Paris-Normandie:
Au titre du Collectif "Bienvenue en Normandie"
20 place Maurice Fouque
14000 Caen
A Monsieur,
Xavier Ellie, président de la Société Normande d'Impression et de Communication
Objet: réunifier le reflet médiatique normand
Caen, le 23 novembre 2015
Cher Monsieur,
Nous cheminons collectivement dans une vallée obscure: une actualité pesante et tragique nous obsède à juste titre. Une idéologie violente extrême nous demande à nouveau des comptes sur ce que nous sommes. L'effet de souffle est presque total.
C'est pourquoi, bien modestement, je voudrais vous parler du projet de l'unité normande qui est la seule ambition collective et positive à taille humaine que nous ayons à portée de main pour notre avenir immédiat.
Le retour historique à l'unité normande aura lieu dans moins de 50 jours et la campagne électorale a été réduite à dix jours pour évoquer une matière géo-historique régionale vieille de onze siècles, pour faire le bilan de plus de quarante années de division et pour imaginer les vingt prochaines années avec des enjeux stratégiques d'intérêt national (ex: relation Paris- Normandie et Normandie avant-port européen).
Je constate que le reflet médiatique régional normand demeure brisé en deux et que nous ayons perdu plus d'une année dans un stérile clochermerle entre Caen et Rouen derrière lequel il n'était pas difficile de deviner l'opposition entre Paris-Normandie et Ouest-France, même si à votre décharge, il faut reconnaître que vous avez fait plus de "pédagogie normande" (ex: la série "La Basse Normandie si j'y suis") que votre concurrent breton qui n'a fait qu'un supplément spécialiséà la seule destination du public haut-normand.
Cette situation est très regrettable alors qu'il aurait pu être possible de renouveler ce qui avait été fait avec succès en mai 2012 pour l'information des enjeux de l'Axe Seine à destination de tous les Normands à la demande d'Antoine Rufenacht.
Pour lors, il faut avoir l'honnêteté de constater que ce sont les groupes hebdomadaires multi-médias normands indépendants (La Manche Libre-Tendance Ouest et le Courrier Cauchois) qui font preuve d'une véritable empathie normande en multipliant articles, enquêtes et portraits anticipant un espace médiatique normand unifié et cohérent: les annonceurs régionaux apprécient d'ailleurs cette démarche de même que les lecteurs métropolitains normands. L'exploitation sans imagination de la rente localiste n'a aucun avenir puisque le localisme a accompagné le déclin normand ces trente dernières années.
Il est tout autant regrettable qu'il n'y ait toujours pas un club de la presse de Normandie alors qu'un mouvement général de fusion et de réunification normande anime la société civile régionale depuis près de dix ans déjà: les grands médias de la PQR (mais aussi les médias audiovisuels) sont donc à la traîne sur les nouvelles réalités régionales normandes et vous savez que la nature a horreur du vide!
C'est pourquoi, le dévoilement officiel d'un secret de polichinelle, le 10 novembre dernier, de la création d'une édition quotidienne régionale papier de Ouest-France couvrant les cinq départements normands à partir de janvier 2016 a au moins le mérite de clarifier la situation.
L'objet de cette lettre est donc le suivant: l'enjeu est la réunification du reflet médiatique normand ainsi que de contraindre le plus grand quotidien de France par la diffusion de respecter enfin les spécificités normandes car il faut craindre la généralisation d'une propagande bretonne permanente et diffuse étendue aux cinq départements normands sachant que le quotidien de Rennes via sa filiale Publihebdos contrôlant 28 titres en Normandie maintient le lecteur normand dans le localisme. L'enjeu est donc de traiter une information régionale normande de qualité et de ne plus la sous-traiter (dans tous les sens de l'expression). Il en va de la renaissance d'une légitimité, d'une envie collective d'être ensemble en Normandie pour faire des projets, pour se connaître et se reconnaître et pour ne plus subir la seule identité régionale qui serait légitime à l'Ouest de Paris: celle de Bretagne, point de vue d'un lecteur de PQR normand résidant à Caen...
Puisque Ouest-France vous déclare "la guerre", il faut donc que Paris-Normandie revienne "outre l'eau" comme à l'époque de Pierre Wolf avant le "Yalta" Hutin- Hersant afin d'assurer un pluralisme et une liberté de ton en phase avec les valeurs normandes elles-mêmes. Les lecteurs des grandes villes de Basse-Normandie y trouveraient leur compte à commencer sur Internet: pratiquant régulièrement les portails en ligne des quotidiens nationaux et régionaux, je puis vous assurer que le site de Paris-Normandie est bien plus accueillant, dynamique et finalement démocratique que celui de Ouest-France.
Je puis vous assurer que le monopole Ouest-France à Caen est pesant et que le groupe LML -Tendance Ouest est considéré comme une alternative démocratique et... normande: l'annonce d'une couverture de l'information des cinq départements normands par Paris-Normandie à commencer sur Internet pourra être considéré par certains, dont je suis, comme la fin d'une "captivité babylonienne" de la Normandie occidentale depuis l'outre Couesnon.
Pour finir, et pour le symbole, il est tout de même sidérant de noter que la Normandie ne doit son information quotidienne sur elle-même qu'à deux titres dont les noms renvoient à la négation d'une évidence normande entre Paris (Normandie) et l'Ouest (France): cette situation dure depuis la dernière guerre et s'est renforcée depuis trente ans. Nous sommes désormais au XXIe siècle à l'heure de la renaissance normande et d'une formidable révolution numérique: il faut donc regarder vers l'avenir avec détermination et avec l'optimisme d'une volonté.
Les lecteurs de toute la Normandie comptent encore sur vous!
Cordialement,
Philippe Cléris
p/o le collectif "Bienvenue en Normandie"