Nous nous sommes largement félicité de la réforme territoriale qui permet à la Normandie de retrouver son unité faisant ainsi aboutir une revendication qui était déjà celle de Rollon, reprise par le Mouvement Normand et aujourd’hui par tous les acteurs de la vie politique normande à l’exception évidemment de quelques potentats locaux solidement installés dans les ruines de la république départementalo-jacobine.

Mais vérité Normandie n’est pas forcément vérité dans le grand Est. Les Alsaciens paient aujourd’hui cher de n’avoir pas saisi au vol la possibilité qui leur fut donnée en 2013 de réunir les deux départements en une seule collectivité territoriale. Avec l’avènement du Grand Est la question est de savoir si les libertés alsaciennes ne seront pas moins menacées qu’elles ne le furent par un Etat qui pour être marqué au coin du jacobinisme n’en avait pas moins dû composer avec une spécificité qu’il n’avait pu détruire. Initiative Citoyenne Alsacienne (ICA) présidée par Pierre Klein défend à juste titre la position d’une "fusion par fédéralisation" . Certes comme le dit l’ICA il sera difficile de na pas entendre les opposants à la disparition du Conseil régional d’Alsace mais on pourrait aussi se  demander si, dans une perspective fédéraliste, il ne serait pas judicieux de construire une entité Alsace/Moselle qui formerait le pendant rhénan d’une grande région « bi culturelle ». Mais Alsaciens et Mosellans y sont-ils disposés ?

voir présentation de l’ouvrage d’Initiative Citoyenne Alsacienne

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