Voici un élément pour le moins inattendu de l'extraordinaire notoriété de la Normandie à l'étranger.
Notoriété gagnée en partie par le prix du sang et des larmes des Normands il y a 70 ans pour la Libération de l'Europe du nazisme...
Le 6 juin 2014 un certain nombre de chefs d'Etat étaient rassemblés sur la plage de Ouistreham autour du président de la République française d'origine rouennaise François Hollande, d'Elizabeth II reine d'Angleterre et duchesse de Normandie, Barack Obama, président des Etats-Unis et Vladimir Poutine, président quelque peu autocratique de la Russie mais grand amateur d'histoire militaire et de... fruits de mer de la côte normande. En souvenir de la Normandie du Débarquement de 1944 mais aussi des ailes de l'escadrille de la Normandie-Niemen sur le front de l'Est, est né un nouveau cadre de discussion et de négociation internationales: le format "Normandie".
Inutile de compter sur Ouest-France pour nous expliquer ça... On trouvera donc un excellent article de l'Express pour nous raconter cette belle histoire à la conclusion de laquelle la paix en Ukraine est suspendue !
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ukraine-la-diplomatie-made-in-normandie_1653148.html
Ukraine: la diplomatie made in "Normandie"
François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le président ukrainien Petro Porochenko et son homologue russe Vladimir Poutine se sont entretenus ce jeudi pour évoquer la situation en Ukraine. Nom de code de cette conférence: "le format Normandie". Explications.
Angela Merkel, Vladimir Poutine, Francois Hollande, Piotr Porochenko lors d'une réunion "Normandie" en octobre 2014 à Milan
AFP PHOTO / GIUSEPPE CACACE
Voilà un nouvel élément du langage diplomatique. Le "format Normandie", ou la réunion des quatre leader français, allemand, russe et ukrainien sur la crise ukrainienne, version contemporaine de la grande soeur Yalta. Mais la comparaison s'arrête là.
Normandie c'est avant tout une aubaine née en marge des commémorations du débarquement en juin dernier. Un nom de code pour avoir réussi le tour de force de réunir autour d'une même table, Vladimir Poutine et Piotr Porochenko, avec comme juges-arbitres la chancelière allemande, Angela Merkel et le président français, François Hollande.
Les ruptures du cessez-le-feu constatées
Un format qui tient à coeur à l'exécutif. En effet, c'est un peu le point de départ du regain de la diplomatie française, au cours d'un quinquennat marqué au fer rouge par les difficultés économiques. Après la réunion "informelle" mais largement "officialisée" du château de Bénouville le 6 juin dernier -où Barack Obama s'était bien abstenu de participer d'ailleurs- le quatuor normand s'est revu à Milan en octobre, puis... plus jamais jusqu'au sommet de Minsk le 12 février dernier. La réunion d'Astana au Kazakhstan calée à la mi-janvier, avait été annulée avec le regain de tension en Ukraine. Jusqu'à Minsk, "Normandie" n'avançait plus que par téléphone.
Ce jeudi, le quatuor s'est donc de nouveau entretenu. "Les ruptures du cessez-le-feu constatées ces derniers jours ont été dénoncées. Les conséquences des événements de Debaltseve sur l'application des accords de Minsk ont été examinées", indique l'Elysée. Les dirigeants "sont convenus de mettre en oeuvre avec rigueur l'intégralité du paquet de mesures agréé le 12 février à Minsk".
Dans la foulée, ce sont les ministres des Affaires étrangères "du groupe de Normandie" qui doivent s'entretenir dans la journée "pour définir les modalités du mécanisme de supervision". En Normandie comme au Quai d'Orsay, on croit dur comme fer que "les p'tits sillons produisent plus qu'les grands".
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