La Normandie c'est un passé prestigieux, un présent rempli d'incertitudes mais surtout un futur qui s'annonce prometteur dans l'unité retrouvée... L'Etoile de Normandie et au delà l'ensemble du mouvement régional normand militant pour la réunification ou vivant déjà concrètement l'unité normande, avait salué la décision courageuse de l'église catholique de renouer en Normandie avec l'histoire séculaire et prestigieuse de l'unité en reconstituant dès 2004 la région pastorale de Normandie et en réinstituant l'archevêque de Rouen "primat" de Normandie.
Le drapeau à la croix de Saint Olaf rappelle la conversion des Vikings au Christianisme... C'est l'église catholique qui a été le creuset de notre Normandie.
Les choses semblaient aller bon train (pélerinage annuel du clergé catholique normand au Mont Saint Michel; synode des évêques normands à la basilique de Lisieux; mise en commun du denier du culte; célébration du millième anniversaire du baptême rouennais de Saint Olaf roi de Norvège; célébrations anniversaires des cathédrales normandes; participation active de l'église catholique au 70ème anniversaire du DDay; campagnes de promotion de l'église catholique etc...) jusqu'à ce qu'on apprenne la désolante décision de fermer le séminaire de Caen, seul séminaire inter-diocésain encore en activité en Normandie, avec pour conséquence d'envoyer à Rennes (séminaire Saint Yves) les 17 séminaristes bas-normands présents pour l'année 2014 !!!
Faut-il donc que la Normandie soit à l'image de ces magnifiques églises, somptueuses nefs, vestiges d'un passé prestigieux révolu, classées "Monument Historique" la plupart du temps fermées et vide de toute présence ou activité cultuelle ou culturelle?
Lire l'article édifiant ci-dessous:
http://www.tendanceouest.com/actualite-93494-eglise-fermeture-du-seminaire-de-caen.html
Lire ci-après, la lettre qui sera postée le 9 février 2015 au matin, à destination de Mgr. Jean-Charles Descubes "Primat de Normandie" au titre du collectif citoyen et républicain "Bienvenue en Normandie"...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Charles_Descubes
Monseigneur,
Par voie de presse, nous apprenons la consternante nouvelle de la fermeture, semble-t-il définitive, du séminaire inter-diocésain « Saint Paul » de Caen qui accueillait pour cette année encore une dizaine de séminaristes venus des trois diocèses bas-normands. La décision est motivée par les difficultés financières habituelles. Mais ce qu'il y a de plus consternant c'est qu'on apprend que la formation pastorale de futurs prêtres devant exercer, si possible, en Normandie, est délocalisée en Bretagne à Rennes au séminaire « Saint Yves ».
Nous ne vous cacherons pas notre déception alors que l'église catholique avait été, non sans courage, pionnière dans le mouvement qui permet aujourd'hui, la renaissance de la Normandie puisque dès 2004, était reconstituée la région pastorale de Normandie, renouant ainsi avec une histoire institutionnelle culturelle et spirituelle prestigieuse à l'origine même de notre Normandie.
Dans notre époque troublée et violente, il nous semble important que les institutions collectives renouent avec leurs principes et leurs racines : c'est l'église catholique qui a crée la Normandie il y a plus de onze siècles et il semble évident qu'avec la réunification normande, cette longue histoire doit s'enrichir d'un nouveau chapitre au XXIe siècle. Mais à condition que l'église catholique d'aujourd'hui ait encore quelque chose à dire et à faire dans le cadre géographique, culturel, social et économique normand qui va affirmer son unité : au moment où nos concitoyens Normands se posent beaucoup de question sur l'avenir de leur région (par exemple : une capitale partagée entre Caen et Rouen avec les valeurs de coopération et de solidarité entre tous les territoires normands), la décision d'externaliser en Bretagne la formation de séminaristes bas-normands (comme celle des séminaristes haut-normands est externalisée à Issy les Moulineaux en région parisienne) peut être perçue comme un abandon ou comme une provocation...
Nous qui travaillons depuis des années à la définition d'un « projet normand » (en lien notamment avec le collectif des Quinze géographes universitaires normands) et quoique laïcs, nous comptions sur l'effet d'exemplarité de l'église catholique qui, en Normandie, peut représenter bien plus qu'une confession religieuse prise parmi d'autres... Aussi, si la fonction de « primat » de Normandie a encore quelques réalités, vous serait-il possible d'agir afin que les trois évêques bas-normands qui ont pris cette lourde décision, puissent revenir sur un choix qui va à l'encontre de l'intérêt général de tous les Normands qu'ils soient croyants ou non ?
Avec nos plus respectueuses salutations,
p/o le collectif citoyen et républicain
"Bienvenue en Normandie"
Bien entendu, nous publierons sur l'Etoile de Normandie la réponse de sa Seigneurie...