La Normandie est aussi la seconde région française pour la pêche ainsi que pour la recherche scientifique consacrée au milieu marin: c'est la raison pour laquelle le siège national de l'IFREMER sera transféréà Brest et que la matière grise normande, en la matière, s'est faite largement siphonnée par le Pôle Mer Bretagne dans le cadre d'une coopération léonine entre la Basse-Normandie et la Bretagne qui, heureusement, semble être mise depuis peu en sommeil...
En attendant que la communauté universitaire normande se déploie complètement pour défendre et promouvoir la recherche scientifique publique en Normandie, l'université de Caen organise ces jours-ci un colloque international sur les divers rôles des récifs artificiels: face aux défis du changement climatique ( augmentation du niveau moyen des océans, acidification de l'eau de mer, surpêche, risque de submersion et protection littorale) les solutions des récifs artificiels sont à explorer et à développer...
Environnement : Récifs artificiels, un colloque international à Caen
Une dizaine de pays participent aujourd’hui au Colloque International sur les récifs artificiels qui se tient jusqu’à demain à Caen.
- Par Sabine Daniel
- Publié le 27/01/2015 | 17:18, mis à jour le 27/01/2015 | 17:18
Avec près de 20 millions de m3 immergés, les japonais sont les leaders mondiaux des récifs artificiels. Une fois immergées, ces structures de formes très particulières permettent à la faune et à la flore marine de se développer et de se reproduire.
En France, les premiers sites sous marins datent de 1968 et sont situés en Languedoc Roussillon, au large de Palavas Les Flots. (source Ifremer)
En Basse Normandie, l’école supérieure d'ingénieurs des travaux de la construction en bâtiment, ESITC, a mis au point depuis 2011 en partenariat avec l’Université de Southampton un béton composéà 40% de coquillages, actuellement testé pour créer des récifs artificiels.
La construction des récifs artificiels nouvelle génération intéresse les grands groupes privés comme un débouché non négligeable pour leur activité.
Pour plus d'informations: www.recif-projet.eu
Reportage de J.Ragueneau et Franck Bodereau
Avec les interventions de : Ken Collins, océanographe à l'université de Southampton; Mohamed Boutouil,ESITC Caen - coordinateur projet Récif et Mickael Auzas, société EMCC (groupe Vinci)
Un autre enjeu des récifs artificiels serait de pouvoir concilier le développement des énergies marines renouvelables (implantation de récifs artificiels pour attirer les poissons au pied des éoliennes) avec les activités de pêche... Car les pêcheurs s'inquiètent vivement et non sans raison du rétricissement des zones de pêche liéà l'implantation des parcs éoliens off shore: la pêche au chalut devrait disparaître au profit de la pêche à la ligne, plus respectueuse de l'environnement et de la ressource. Les pêcheurs pourraient accepter ces évolutions à condition d'être aidés financièrement dans la modernisation et l'évolution des flottilles: cette conciliation entre les énergies marines et la pêche doit être la prochaine grande réussite de la Normandie en tant que première région française pour l'économie maritime (toute activité confondue sur le littoral et plus au large...)
Manche: Les pêcheurs en colère, leurs zones de pêche se réduisent
Trois nouvelles zones d'installation d'éoliennes Off Shore viennent d'être identifiées pour un appel d'offre dans la Baie de Seine et la Manche. Les pêcheurs bas normands s'insurgent leurs zones de pêche sont encore réduites d'autant.
- Par Sabine Daniel
- Publié le 28/01/2015 | 10:46, mis à jour le 28/01/2015 | 10:46
La colère gronde chez les pêcheurs bas-normands qui voient leurs zones d'exploitation se réduire au fil des projets industriels, environnementaux et récemment ...éoliens.
Trois nouvelles zones viennent en effet d'être identifiées pour un appel d'offre éolien en Manche. Les câbles sous-marins qui relieront le Cotentin aux Iles Anglo-normandes et au Sud de l'Angleterre. Bref, autant de dossiers irritants sur lesquels les responsables professionnels bataillent ferme.
Reportage de Stéphanie Potay et Claude Leloche avec l'intervention de Daniel Lefèvre, président du Comité Régional des Pêches