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CONFERENCE du groupe des QUINZE à Rouen: la capitale partagée, seule solution réaliste !

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Vendredi 16 janvier dernier avait lieu à la faculté de droit à Rouen, la seconde conférence du cycle rouennais proposé par nos amis du collectif des Quinze géographes universitaires normands sur le thème de : "comment gouverner la Normandie?" avec les interventions de Michel BUSSI, Arnaud BRENNETOT et Pascal BULEON devant un amphi bondé (environ 90 personnes...)

Avertissement:

D'emblée, posons le cadre réglementaire pour penser la seule question qui fasse réellement débat, celle de la future capitale régionale normande:

Grâce à l'adoption des amendements proposés par le député PRG AlainTOURRET, la notion traditionnelle de "capitale régionale" va éclater en trois entités:

Le chef-lieu associéà la résidence du préfet de région / le siège de l'hôtel de région (administration) / lieu de réunion de l'assemblée régionale

Les élus du futur conseil régional de Normandie auront à se déterminer sur la ville qui sera le siège de l'hôtel de région et où le conseil régional devra se réunir selon une majorité fixée aux 3/5ème à partir de janvier 2016 et jusqu'au 1er juillet 2016. En cas de désaccord, l'Etat reprendra la main pour fixer par décret en Conseil d'Etat la géographie institutionnelle définitive qui peut être "multi-sites" car les amendements Tourret ont fait sauter l'obligation de concentrer toutes ces fonctions en une ville unique au nom de la liberté constitutionnelle donnée aux collectivités territoriales de la République de s'organiser...

Ce qui sera déterminant c'est le choix de l'Etat pour le chef-lieu (sa présence en région à partir de la préfecture); choix d'abord provisoire, le temps que les élus se décident pour le reste (hôtel de région et lieu d'assemblée) jusqu'au 31 décembre 2015: l'Etat, par la voix du Ministre de l'Intérieur, (Bernard CAZENEUVE) fera part de son choix pour le chef-lieu provisoire et il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce choix, certes provisoire mais préalable, de l'Etat (qui aura lieu au printemps après les élections départementales de Mars 2015) influencera profondément les futurs élus régionaux dans leur décision finale.

Il est donc tout à fait possible que Caen soit désignée "chef-lieu" provisoire de la Normandie avec, à terme, l'attribution de la préfecture et directions associées à la question de l'aménagement du territoire mais aussi la culture (DRAC) et l'éducatif (Rectorat/ académie) pour tenir compte du profil technopolitain et universitaire caennais. La métropole de Rouen aurait donc le conseil régional avec les principales directions régionales (sauf celles liées à la culture et à l'éducation) avec une grosse antenne de la préfecture de région normande avec les directions chargées du développement économique...

N'oublions pas que Laurent FABIUS lui-même avait suggéré, en septembre dernier, une capitale multi-sites entre Caen et Rouen (oubliant, en passant, Le Havre) sur ce même schéma: 

Caen-préfecture / Rouen- conseil régional


  • Pascal BULEON:

Il faut construire une mobilisation citoyenne autour d'un débat public régional normand: nous avons fait déjà beaucoup de réunions et il y a du monde à ces réunions. C'est encourageant !

Il faut une vision large du projet normand. La question, certes essentielle, de savoir où localiser les pouvoirs a occulté le reste des questions normandes. Le projet normand ne doit pas se résumer qu'à la question capitale de la capitale !

La vraie question est la suivante: à quoi sert une ville sur son territoire? a fortiori quand elle prétend être une "métropole"?

Une métropole c'est un foyer très intense avec des fonctions rares que l'on vient chercher de très loin. Exemple: Paris, mégalopole de taille mondiale qui rejette dans l'ombre certaines grandes villes qui pourraient prétendre à la fonction métropolitaine (ex: Rouen)

Il faut donc une analyse froide: IL N'Y A PAS DE VRAIE METROPOLE EN NORMANDIE ! Rouen bénéficie de Paris mais en souffre tout autant!

Le seuil pertinent, la masse critique c'est CAEN/ROUEN/LE HAVRE avec un peu plus d'un million d'habitants (comme LYON) avec un "balcon sur la mer" d'Arromanches à Etretat (avec Deauville comme place importante du tourisme international) le tout à 1h00 /1h30 entre chaque agglomération principale: c'est le seul territoire pertinent, un espace rempli de qualités rares (car il y a beaucoup de choses à faire et à visiter à l'intérieur du triangle formé par les pointes caennaise, havraise et rouennaise...).

Les hommes politiques n'ont pas encore compris que ce territoire métropolitain existe déjà et que lui seul pourra entraîner tout le reste des territoires normands: comme d'habitude, la société civile régionale est en avance. Il y a deux mois, dans une conférence devant 300 chefs d'entreprise, on pouvait faire rapidement le constat qu'ils partageaient tous une "capitale partagée" avec des liaisons professionnelles entre au moins deux villes du trio voire les trois ensemble (Caen- Le Havre/ Le Havre- Rouen/ Rouen- Caen).

Une métropole polycentrique à trois villes avec fonctions partagées est la seule solution réaliste, à l'échelle normande, nationale et europénne pour pouvoir "peser" et défendre les intérêts de la région normande à Paris ou à Bruxelles !


 

Commentaire de Florestan:

Pascal Buléon fait, comme d'habitude, le constat de la lucidité ignoré par les borgnes qui nous gouvernent à Caen, Rouen et Le Havre: au lieu de n'avoir qu'un seul pôle métropolitain pour les trois villes, nous risquons d'en avoir trois...


Chaque ville du trio métropolitain normand assure déjà des fonctions spécialisées et ont des qualités particulières, il n'y a pas ou très peu de concurrence frontale... La difficulté c'est de partager le pilotage de l'ensemble. Les services de base resteront là où ils se trouvent déjà ce sont les directions qui pourraient éventuellement déménager (par ex: si Caen obtient le rectorat d'une académie de Normandie, il parait logique que la direction des lycées du futur conseil régional soit à Caen tout en gardant une antenne à Rouen pour gérer les lycées de la Seine Maritime et de l'Eure).

Il faudra sérieusement améliorer les transports physiques et dématérialisés entre les trois villes.


 

Commentaire de Florestan:

Garantir une liaison SNCF Caen-Rouen en 45 minutes maxi avec un vrai cadencement: 7 trains par jour actuellement contre ... 44 par jour entre Nantes et Rennes !!! Si la SNCF fait défaillance, comme on peut s'y attendre, pourquoi ne pas relancer une ligne d'autocars express comme au bon vieux temps des "Courriers Normands"à l'occasion de la loi Macron?


Il faut donc sortir très vite de la vision ancienne et surannée de la capitale régionale unique pour enfin entrer de plein pied dans le XXIe siècle en constituant une métropole capitale régionale en réseau de villes.

  • Michel BUSSI:

Nous vivons un moment important dans l'histoire déjà longue de la Normandie. Finalement, le temps de la division institutionnelle puis politique a été relativement court (1956- 1972 -2014). Vraisemblablement, la Normandie qui sera prochainement unifiée le restera pour longtemps et profitera à terme du mouvement de long terme observé en Europe qui consiste à renforcer le pouvoir des régions.

La Normandie jouit d'une chance exceptionnelle: c'est que la géo-histoire normande préexiste et coïncide avec la nouvelle région politico-administrative. Le nom de "Normandie" bénéficie d'une notoriété exceptionnelle dans le Monde entier. Mais attention de ne pas subir les défauts de nos qualités: la Normandie ne doit surtout pas être qu'une vitrine, ce "territoire de présentation" de prestige, consensuel et très valorisant. Ce serait là le défaut de l'évidence normande alors que dans les autres néo-régions, le risque, ô combien plus difficile, sera d'éviter le grand machin technocratique qui risque de ne susciter aucune adhésion des habitants voire, comme c'est en train d'arriver dans l'Est de la France, qui provoque déjà un violent rejet identitaire...

L'unité normande n'a pas fait peur au Gouvernement car la Normandie dont l'identité est élitiste et plutôt fabriquée par une contemplation intellectuelle extérieure (les "horsains" de Paris, les touristes anglais au XIXe siècle) n'a pas de revendication identitaire populaire comme en Bretagne par exemple.


 

Commentaire de Florestan:

On assiste bien à une fausse réforme régionale puisqu'elle est d'esprit jacobine: des régions certes plus grandes mais sans réels moyens financiers et budgétaires (la dépendance à la DGF nationale va demeurer) et un renforcement du rôle des préfets qui dépendront du Premier ministre. Pour preuve: les deux régions qui affirment leur identité régionale, la Bretagne et l'Alsace ont été brimées dans la réforme (maintien de la division pour la première, disparition pour l'autre...). L'identité normande est "non identitaire": elle est évidente, plus fondée sur des valeurs morales, un patrimoine historique et culturel prestigieux et un art de vivre que sur des origines essentielles ethnico-légendaires... la seule revendication sérieuse des régionalistes normands était celle de l'unité normande qui vient de nous être enfin octroyée !


N'ayant pas à affronter un douloureux débat byzantin sur l'identité régionale (par ex: se trouver un nom... Les boîtes de com vont avoir du boulot sauf en Normandie !), la nouvelle région "Normandie" est donc déjà dans le coup d'après pour réussir la fusion régionale mais à condition d'être uni pour peser: la Normandie, sera certes, au niveau national une petite région mais elle sera très cohérente de par sa géographie: les conditions sont réunies pour mettre en oeuvre, enfin! un "lobby normand" (à condition de dépasser le vieil atavisme normand de l'individualisme).

Il faudra, ensuite, coopérer en commençant par ne pas détruire ce qui marche déjà notamment dans le trio Caen/ Rouen/ Le Havre: certaines postures d'élus locaux sont inutiles et contre productives !


 

Commentaire de Florestan:

Yvon Robert, maire de Rouen et dernier cancre en date du cas d'école normand !


 

Enfin, développer réellement une démocratie régionale: la perspective d'un référendum sur l"unité normande aurait été un levier de mobilisation puissant mais cela ne sera pas le cas !


 

Commentaire de Florestan:

D'où l'intérêt de notre appel à des primaires citoyennes ouvertes pour la désignation des têtes de listes pour les prochaines élections régionales, premières élections normandes de l'histoire...


 

L'année 2015 sera donc essentielle, ce sera celle de la préparation de l'unité normande, mais il y a tout lieu de craindre une "stérilisation politique" avec pour conséquence, une forte abstention à des élections normandes qui risquent d'être "nationalisées" et une forte présence du Front National (qui s'intéresse à tout sauf à l'idée régionale).


 

Commentaire de Florestan:

On peut parler d'un vrai risque de "confiscation" politicienne (fabiusienne?) du beau projet collectif d'unité normande: il faut donc nous mobiliser !


 

  • Arnaud BRENNETOT:

Pour répondre à la première question du public (question de savoir si les réformes en cours vont générer des économies), Arnaud Brennetot revient sur le vote en cours de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) dont la fin de l'examen parlementaire est prévu pour avril prochain.

Disons-le clairement: il n'y aura pas de grandes économies à attendre de la nouvelle organisation territoriale. Les chiffres, un temps diffusés par André Vallini (le secrétaire d'état en charge de la réforme territoriale) sont délirants ! Tout juste y aura-t-il une optimisation des politiques publiques territoriales. Les départements qui devaient disparaitre ne disparaitront pas: ils seront gardés tels quels dans les zones rurales, seront transformés en fédérations d'intercommunalités dans les zones plus urbaines et disparaîtront dans les cas très particuliers de Lyon et du Grand Paris voire de Marseille (donner un territoire cohérent aux grandes métropoles).

Ailleurs, on aura de grandes néo-régions (des machins?) dans lesquelles il faudra préserver la proximité en développant des antennes locales.

On est, d'ailleurs parti sur une idée complètement fausse: celle de la "taille critique européenne" alors que c'est plutôt la cohérence géo-historique, le projet territorial, des compétences avec les moyens budgétaires qui devraient aller avec, qui auraient dû compter dans cette réforme pour qu'elle soit une vraie réforme régionale !

Heureusement, la Normandie fait exception... Avec à la clef, de nouvelles dépenses (indispensables) en terme d'aménagement du territoire, de transports et de recherche...

Les vrais gisements d'économies ne sont donc pas dans les conseils régionaux mais au niveau du maquis para-public généré par la décentralisation communale et départementale (la question des syndicats mixtes et agences locales de ceci ou de cela...).

De même, pas sûr que le paiement des indemnités de 102 conseillers régionaux normands va générer des économies quand on sait qu'il y a de l'absentéisme chez les élus régionaux ! (20 jours/ an en moyenne en Basse Normandie et 30 jours/ an en moyenne en Haute Normandie, si l'on en croit le récent rapport du député Alain TOURRET sur la fonction publique territoriale...

Enfin, il ne s'agit pas d'approfondir la décentralisation en transférant aux régions de nouvelles compétences prises à l'Etat central, bien au contraire! Il s'agit plutôt de déshabiller le département au profit de la région pour spécialiser le département dans les politiques publiques de solidarité sociale...

  • Michel BUSSI:

La seconde question, posée par un délégué régional de la CGT venu de Caen, portait sur le futur rôle de l'Etat déconcentré en région face aux nouvelles attributions du conseil régional. Il est pointé l'absence d'études d'impact sérieuses sur les conséquences de la réorganisation régionale, notamment, le redéploiement de l'état déconcentré en région. Et de préciser que l'Etat va se reconcentrer sur son rôle de stratège, de facilitateur et d'accompagnateur des collectivités territoriales selon la réforme actuellement pilotée depuis l'Elysée par le conseiller Thierry Mandon, au titre du "choc de simplification": à terme, l'Etat, en la personne du préfet de région dont les pouvoirs seront renforcés, jouera les arbitres en co-présidant avec le président de région la future Conférence Territoriale de l'Action Publique (CTAP).

A cette question très documentée, Michel Bussi ne peut qu'aquiescer aux analyses présentées en insistant sur le fait que même plus grandes, les régions vont demeurer le "maillon faible"à commencer par le mode de désignation des futurs élus régionaux par un scrutin de liste départementale à deux tours et une forte dose de proportionnelle favorisant le Front National qui n'a que faire du fait régional ! Les prochaines élections régionales seront "nationalisées" il ne faudra pas se faire d'illusions normandes !

La région pourra-t-elle devenir le lieu d'une nouvelle carrière publique? Pas sûr car pour durer il faut de la stabilité: les circonscriptions stables ce sont les communes, a fortiori les grandes villes, voire les métropoles avec des députés-maires qui font plusieurs mandats (ex: Jean-Marc Ayrault à Nantes)

  • Didier PATTE:

Le président du Mouvement Normand prend la parole pour informer l'assistance que le débat en cours au Sénat sur la loi NOTRe prévoit que le pouvoir économique futur des régions pourrait être conditionné au bon vouloir des départements (question de la prescriptibilité des schémas régionaux en matière de développement économique et d'aménagement du territoire).

Une question fuse sur les modèles à trouver en Europe pour inspirer le projet normand: la Randstad Holland est évoquée... ainsi que la stupide querelle aéroportuaire normande entre Carpiquet et Deauville...

  • Pascal BULEON:

La Randstad Holland (Amsterdam / La Haye/ Rotterdam...) démontre que c'est possible grâce à la relative proximité des grandes agglomérations: la géographie urbaine normande y pousse (mais les élus ne sont pas géographes !). La dynamique normande va renforcer de fait le tripôle et même si on reste déçu et sceptique par le niveau de prise de conscience des élus locaux concernés, il faut tout de même admettre que depuis 2014, la situation n'est plus gelée comme avant: la période de l'après Guerre avec l'échec d'une double spécialisation territoriale normande (Haute Normandie: couloir énergétique industriel pour Paris / Basse-Normandie: agriculture et nucléaire dans le Grand Ouest) est terminée !!!

  • Arnaud BRENNETOT:

En 2010, selon un sondage, un tiers des citoyens interrogés ne connaissent pas le nom de leur président de région. Les localismes de clocher étaient puissants et le demeurent encore... La chicaya des élus continue: la relation Rouen / Le Havre est même plus tendue que celle qui peut exister entre Caen et Rouen. Mais les élus sont en retard sur la société civile régionale qui se met à l'heure normande: les chambres de commerce, les ports (PNA et HAROPA), l'université, les entreprises... Une nouvelle culture régionale normande fondée sur la coopération et la mise en réseau est en train d'émerger !

Une question est posée par un Havrais sur la pertinence du canal Seine-Nord-Europe...

  • Pascal BULEON:

Ce projet de canal est typique de la fausse bonne idée: le ratio gain/ efficacité notamment en terme environnemental, n'est pas évident. 80% du commerce mondial se fait par la voie maritime et 25% de ce trafic maritime passe par la Manche. Rouen est le Premier Port d'Europe pour le trafic en vrac (notamment pour l'export des céréales). Le Havre est le 5ème port européen pour le trafic conteneurisé... Mais le 1er port de Paris c'est Anvers, voire Rotterdam: est-ce utile de renforcer par cette voie d'eau cette position dominante alors que la région parisienne devrait être l'hinterland privilégié des ports normands de l'Axe Seine? D'où l'urgence du désenclavement ferroviaire du port du Havre (qui fait l'essentiel de son éclatement fret par la voie routière) vers l'Est (Metz- Allemagne) et vers l'Ouest (axe Plantagenêt -Espagne via Tours et Bordeaux).

  • Intervention au titre du COLLECTIF BIENVENUE en NORMANDIE:

Nous intervenons à notre tour dans la discussion pour poser pleinement la question de la formulation d'un projet normand par la société civile et par sa publicité dans le cadre d'une campagne électorale régionale trop courte qui risque de confisquer à des fins politiciennes le beau projet d'unité normande: nous proposons qu'une plateforme de propositions concrètes pour un projet normand soit réalisée par consultation citoyenne sur la base des travaux du collectif des Quinze géographes et qu'elle soit présentée aux candidats en lice aux élections régionales.

  • Michel BUSSI:

La campagne électorale ne sera pas propice au débat public régional normand (un comble !) il faudra donc multiplier les initiatives dans la société civile régionale afin d'intéresser les gens, solliciter les médias régionaux. L'organisation d'un référendum aurait pu créer une belle dynamique de débat public...


 

Commentaire de Florestan:

Problème du reflet régional normand refusé par Ouest-France


Un chef d'entreprise se plaint de l'éparpillement actuel des dispositifs publics présents en région pour aider les entreprises...

  • Arnaud BRENNETOT:

Il y aura très certainement deux capitales: une pour l''exécutif régional et l'autre pour l'exécutif d'état. Franchement cette histoire de capitale, c'est du symbolique ! Il y a par exemple, 4 jours par an une session plénière du conseil régional à raison d'une à deux journées... La loi qui vient d'être votée va rompre avec la tradition française néo-romaine de tout mettre au même endroit. Désormais, on mettra au même endroit ce qui est nécessaire pour le bon fonctionnement des politiques publiques: par exemple, dans la même ville, le rectorat et la direction régionale des lycées. Les services ne bougeront pas seuls les directions bougeront: la question de la capitale régionale, en terme de mobilité professionnelle, ne concernera qu'une centaine de cadres dirigeants...

Quant au réseau des sous-préfectures, il est question de le remplacer, en partie, par un réseau des "maisons de l'Etat". Enfin, la politique régionale d'accompagnement du développement économique va devoir être totalement remise à plat (trop de divergences): le rapport des CESER qui sera remis prochainement (ndlr: le 28 janvier prochain) permettra d'y voir plus clair.

Quid de Cherbourg? (question d'une Rouennaise...)

  • Michel BUSSI:

Le collectif des Quinze géographes vient de publier une étude sur tous les territoires normands  situés en dehors de la future métropole Caen/ Rouen/ Le Havre (voir ici même en page d'accueil). Cherbourg c'est très loin de Rouen: il faut donc compter avec le maillage très fin très serré des petites et moyennes villes avec leurs bassins de vie et d'emplois (une ville de 10000 habitants tous les 20 à 25km) et en faire des relais de la métropole.

  • François GAY:

Il y a des polytechniciens à Cherbourg: c'est un atout précieux !

  • Arnaud BRENNETOT:

La Normandie a trop longtemps subi de l'extérieur son aménagement du territoire notamment de la part de l'Etat: le nucléaire àété imposéà Cherbourg et au Nord Cotentin. Il y a des inconvénients mais aussi des avantages qu'il faut savoir mettre en valeur et exploiter dans le cadre d'une démarche "pro-active" normande qui reste encore à inventer. Il faut entrer dans une démarche d'intelligence et de valorisation du territoire normand.

Ultime question d'une habitante de Rouen, pour l'instant sans réponse, mais c'est une question tellement... normande !

"Quelles seraient les politiques régionales à mettre en oeuvre pour valoriser l'individu ?"

 

 

 

 

 


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