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Channel: L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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MEDIAS: Une tendance à la Normandie!

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Pendant que Ouest-France continue de dauber l'affirmation régionale de la Normandie (et sans réellement l'assumer), les publications hebdomadaires gratuites diffusées à Caen, Rouen et Le Havre par le groupe multi-médias Tendance-Ouest- La Manche Libre affichent clairement les couleurs normandes mais aussi défendent la Normandie et son identité: on adore!

  • Placard 100% NORMAND diffusé dans le numéro en date du 28/04/16:

Tendance___la_Normandie

  • Le coup de patte d'Arsène contre le parisianisme de Monsieur Ruquier...

Normandie_tendance

  • Loin de toute mythomanie identitaire ou d'une certaine disneylandisation artificielle, la pratique d'une histoire publique scientifique permet de valoriser le patrimoine historique normand auprès du grand public: on en parle volontiers dans les pages de Tendance Ouest.

Ornavik

 


CAEN: 70 ans après, les bombardements de 1944 se poursuivent toujours!

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Caen, table rase en 1944: plus de 70% de la surface bâtie de la ville est anéantie! Il faudra tout reconstruire ou presque...  La reconstruction à l'identique sera réservée aux bâtiments bénéficiant du statut de Monument Historique. Pour exister en France, il faut un statut... Y compris pour les vieilles pierres!

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Caen, années 2010: les destructions sur table rase se poursuivent à l'initiative de la promotion immobilière privée, dans l'incurie et l'incompétence générale des pouvoirs publics (élus comme administratifs des affaires culturelles). Ici la destruction de l'ancien promenoir du "Bon Sauveur" en juin 2010.

INCURIE et INCOMPETENCE...

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AVANT...

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APRES...

Lundi 25 avril 2016 au matin, une épaisse fumée monte du centre ville, plus précisément de la zone en friches à urbaniser de la Presqu'île: le pavillon SAVARE, un joli bâtiment de briques et de bois daté de 1858, ultime vestige de l'activité industrielle portuaire de la ville qui avait, par miracle, survécu aux bombes de la dernière guerre, est en feu. Première incurie... A l'intérieur, un squatt abritant la misère du monde, seconde incurie car à la périphérie de Caen, on trouve les locaux vides et inoccupés d'une ancienne caserne jadis fermée par l'actuel président de la région Normandie quand il était ministre de la Défense. 3ème incurie: le terrain appartient, bien entendu, à Rava France, une société immobilière de droit norvégien qui avait racheté, il y a plus de dix ans, tous les terrains intéressants pour les revendre au meilleur prix dans ce qui devrait être le quartier d'avenir pour la ville. La municipalité d'alors (Mme Brigitte Lebrethon) n'avait pas anticipé en faisant les préemptions nécessaires.

Lundi, les élus caennais furent donc mis à rude épreuve et mis devant leur nullité!

Car le hasard, en souverain maître de l'ironie, a, une nouvelle fois, très bien fait les choses: en effet, le maire avait rendez-vous "fixé de longue date" avec cette société immobilière pour la vente du terrain le jour même où l'incendie faisait disparaître le bâtiment intéressant mais trop contraignant pour un promoteur immobilier qui ne veut pas s'emmerder avec l'architecture et le patrimoine... Bien entendu, ce n'est qu'un... hasard! Mais déjàà Caen les mauvaises langues cancannent la réponse à la question: "à qui profite le crime?". S'il s'agissait de détruire totalement le peu de crédit restant à nos élus (notamment locaux) on n'aurait pas agi autrement!

LARMES DE CROCODILES

Col_re_Chaunu

 L'humeur d'un Chaunu en colère dans le dernier numéro du Bonhomme Liberté (28/04/16)

Alors l'élu municipal qui, autrefois, était aux affaires et n'avait pu rien faire pour exiger la protection et le classement de ce patrimoine, de réclamer la "reconstruction à l'identique" du pavillon Savare: pathétique! Sans parler du cynisme de Madame la Première adjointe en charge de l'urbanisme qui enjoint au futur promoteur immobilier de « respecter l’esprit Savare qui a été mis à mal » (sic!)

http://www.tendanceouest.com/actualite-136686-appel-offre-en-septembre-pour-pavillon-savare-a-caen-detruit-par-incendie.html

La défausse sur le mode de "ce n'est pas moi c'est un autre" (et vice-versa) qui génère l’incurie générale en matière de préservation, valorisation, transmission du patrimoine urbain caennais qui a survécu à 1944 ou celui de la Reconstruction se poursuit donc selon la formule du bon docteur Henri Queuille, ministre de la IVe République qui disait :

« il n’est de problème dont l’absence de solution ne finisse par venir à bout » 

Sauf que la "solution" a failli être mortelle l’autre jour avec cet incendie qui a détruit ce qui, par principe est plus précieux à Caen qu’ailleurs :

un bâtiment ayant survécu à 1944 avec, à l'intérieur, des êtres humains réfugiés comme le furent des milliers de Caennais dans la partie de la ville qui fut épargnée par les aviateurs alliés à cause de la présence des "îlots sanitaires" de l'ancienne abbaye aux Hommes et de l'hôpital du Bon Sauveur (détruit finalement, rappelons-le en... 2010 au profit du groupe immobilier Eiffage)

Faute d’anticipation, de volonté politique affirmée, on a la désagréable impression que les élus attendent que la promotion immobilière achève tous les « coups partis » dans de multiples opérations de table rase et pour nous infliger une architecture médiocre… avant que les contraintes ne soient plus exigeantes dans l’avenir : faut-il que tout ce qui serait intéressant à sauvegarder soit démoli pour que sortent enfin les fameuses aires de valorisation de l’architecture et du patrimoine ?

Et Monsieur Laprie Santenac, l’ABF du Calvados fera-t-il autre chose que de choisir la couleur des balcons et des enduits qui sortent des ordinateurs et des logiciels de ceux qui se prennent pour des architectes ?

Ainsi, on constatera non sans colère et amertume que 70 ans après les bombes de 1944, à Caen, la destruction intégrale demeure la règle (rénovation sur table rase) alors qu’il faudrait inciter fortement la promotion immobilière à faire des opérations plus qualitatives de réhabilitation-transformation-extension. 

Du fait de son histoire urbaine très spécifique depuis 1944, la ville de Caen devrait se fixer comme principe de privilégier les opérations de réhabilitation-transformation sur les opérations de rénovation sur table rase, les premières permettant plus que les secondes un vrai travail qualitatif de recherche architecturale contemporaine. L'exemple de la réhabilitation du palais ducal devenu l'Artothèque devrait être la règle...

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Les Caennais ont déjà subi la destruction et la défiguration du site du couvent Saint Vincent de Paul rue de Bayeux (résidence des « bals cons »), subi la destruction du Bon Sauveur et de son cloître alors qu’il avait été préservé durant l’enfer de l’été 1944 pour donner l’asile aux civils bombardés : lundi 25 avril 2016, on vient d’échapper au pire mais 150 ans d’histoire urbaine et industrielle caennaise viennent de disparaître!

C’est le 3ème avertissement et en principe, la sanction vient juste après.

Et la sanction de cette incompétence édilitaire plutôt pathétique (cf le conseil municipal de lundi 25 avril au soir) doit venir des Caennais :

Nous les invitons à former une chaîne de vigilance accrue autour des sites où des mauvais coups immobiliers en préparation en surveillant activement les abords et les affichages administratifs (permis de démolir et de construire), en faisant tous les recours nécessaires car les élus ne font pas leur travail ainsi que l’administration publique en la personne de l’ABF du Calvados qui vient d’être sanctionné par le tribunal administratif pour « erreur manifeste d’appréciation » dans l’affaire d’un mauvais immeuble devant défigurer l’hôtel Daumesnil (XVIIe siècle)


  • Le bombardement de Caen se poursuit, revue de presse:

Caen_bombard_e_1944_2016_2_1

  • La prochaine batisse ayant survécu à 1944 dans le viseur des généraux Harris de la promotion immobilière à Caen:

Caen_bombard_e_1944_2016_1

(source: Le Bonhomme Liberté, 28/04/16)

 


  • Lire ci-après le texte de la lettre circulaire que nous avons envoyée à l'ensemble des élus du conseil municipal de Caen:

Lettre_au_CM_de_Caen

 

RESEAU METROPOLITAIN NORMAND: le projet du collectif des 15 géographes prend forme...

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Ils ont d'abord été ignorés voire méprisés par certains grands barons prébendiers de la division normande: il faut dire que le collectif des 12 puis des 15 géographes universitaires normand a eu simplement le tort d'avoir eu raison trop tôt. Depuis 2010, en fait, ils nous proposent des solutions concrètes pour organiser un réseau métropolitain normand pour unifier le pilotage de la Normandie.

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En 2012 leur premier livre collectif était sorti et depuis, ils ont participé activement à diverses réunions publiques, dont nos séances du séminaire "Normandie" de l'Université populaire de Caen pour populariser l'idée innovante d'une capitale régionale normande de fait à partir de la mise en réseau des agglomérations de Caen, Le Havre et Rouen, partant du constat et c'est une chance, qu'aucune des trois soeurs normandes n'a toutes les qualités requises pour dominer les deux autres.

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Depuis juin 2014 et la décision historique du rouennais Hollande de faire l'unité normande et la mise en place depuis le 1er janvier 2016 de la nouvelle collectivité territoriale régionale normande, on entre désormais dans le concret: le projet du collectif des Quinze prend enfin tournure enterrant le débat idiot sur la "peine capitale" qui nous aura fait perdre beaucoup de temps dans le courant de l'année 2015.


 

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5622072/actualites+politique/la-region-normandie-officialisera-son-transfert-de-rouen-a-caen-le-26-mai#.VyJtYHoUmM8

La Région Normandie officialisera son transfert de Rouen à Caen le 26 mai

La Région Normandie officialisera son transfert de Rouen à Caen le 26 mai

Politique. Le conseil régional de Normandie décidera fin mai du choix officiel de son siège : ce sera Caen et non plus Rouen comme jusqu’à présent. Reste à régler le cas du conseil économique, social et environnemental régional.

Le jeudi 26 mai, le conseil régional de Normandie siégera àRouen, dans l’ancienne caserne Jeanne d’Arc transformée en institution politique. Ce sera la dernière fois. Car c’est ce jour-là que la nouvelle assemblée adoptera sa « résolution unique ». Autrement dit, les 102 conseillers régionaux issus des élections du mois de décembre se prononceront sur le transfert de la Région de Rouen à Caen, à l’Abbaye-aux-Dames.

Le Ceser auHavre?

Dès lors, les séances plénières (de quatre à cinq par an) et les commissions permanentes ne se tiendront plus à Rouen, qui perd son statut de capitale politique, mais dans le chef-lieu de l’ex-Basse-Normandie. Ironie de l’histoire : l’hémicycle de Rouen peut accueillir sans difficultés les 102 conseillers régionaux tandis que celui de Caen ne le peut pas pour le moment. Le conseil régional de Normandie pourrait donc tenir ses séances dans les locaux de l’Agglomération Caen-la-Mer !

En Normandie, comme dans les douze autres régions, les élus ont jusqu’au 1er juillet 2016 pour adopter leur résolution unique. Ce document porte sur six éléments. Deux ont déjàété décidés par l’État et l’avis de la Région n’est que « consultatif » : le nom - pour la Normandie, aucun problème à l’inverse des Hauts-de-France et de Grand Est qui ont dû chercher une nouvelle identité - et le choix du chef-lieu administratif, Rouen.

Il reste donc quatre points que la Région doit déterminer : l’emplacement de l’hôtel de Région, les lieux de réunion du conseil régional et de ses commissions, les lieux de réunion du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) et le programme de gestion des implantations immobilières du conseil régional.

La résolution unique apportera des réponses à ses différents points. Mais d’ores et déjà, il semble acquis que Caen récupérera l’hôtel de Région et les réunions du conseil régional. Quant au Ceser, «tout reste ouvert», explique l’entourage du président Jean-Luc Léger. Depuis la fusion des deux conseils économiques de Haute et Basse-Normandie, les deux séances plénières ont eu lieu dans l’agglomération rouennaise par obligation, la Région siégeant jusqu’à présent à Rouen. À l’avenir, le Ceser sera baséà Caen - avec la Région - mais ses 156 membres pourraient siéger dans une autre ville. Durant la campagne, plusieurs élus ont réclamé que le Ceser tienne ses réunions au Havre. C’est le cas, notamment, d’Hubert Dejean de La Batie, maire de Sainte-Adresse et vice-président de la Région Normandie. Reste à savoir s’il aura gain de cause.

ST. S.

s.siret@presse-normande.com


 

Commentaire de Florestan:

Le clochemerle est terminé! La fin de la récréation a été sifflée! Passons aux choses sérieuses: la Normandie! Monsieur Siret oublie de dire l'essentiel:

Rouen est la métropole préfecture de Normandie

Caen va devenir la technopole capitale politique régionale en tant que siège de la région

Le Havre va être la capitale économique régionale avec le siège de la CRCI et, pourquoi pas, du CESER

Dormez! Braves Normands! On veillera sur vous depuis PARIS et RENNES!

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Sadviking avait repéré cet article fort pertinent paru sur le site de Tendance Ouest à propos d'un sujet assez peu souvent abordé, à savoir l'organisation territoriale des forces spécialisées de police et de gendarmie en charge de notre sécurité collective en cas de catastrophes majeures ou d'attaque terroriste: la géographie de la Normandie ne serait-elle pas trop... favorable?


 

http://www.tendanceouest.com/actualite-136783-rouen-et-la-normandie-ont-elles-ete-oubliees-face-a-la-menace-terroriste.html

Rouen et la Normandie ont-elles été oubliées face à la menace terroriste ?

Rouen et la Normandie ont-elles été oubliées face à la menace terroriste ?

 

Ce sont les unités dites "intermédiaires" comme le PSIG Sabre de Rouen, ici à l'entraînement, qui interviendront en premier en cas de crise majeure.
© L. Picard / Tendance Ouest

18h26 - 28 avril 2016 - par L.P

Seule région de France métropolitaine dépourvue d'implantation d'antennes d'unités d'intervention d'élite comme le RAID ou le GIGN, la Normandie n'en est pas moins protégée, avec ses unités d'intervention intermédiaires à l'image du PSIG Sabre de Rouen et d'autres.

Après avoir annoncéà Rouen, le 30 octobre dernier, la mise en œuvre d'un plan de renforcement des brigades anti-criminalité (BAC) de la Police et des Pelotons de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie (PSIG), le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dévoilé mardi 19 avril les contours du nouveau Schéma national d'intervention (SNI) des forces en cas d'attaque terroriste. Principal thème mis en avant dans le SNI, la disparition des « frontières » de compétences traditionnelles (les zones urbaines pour la Police et les zones rurales et périurbaines pour la Gendarmerie). En cas d'attaque d'ampleur, les unités les plus proches et immédiatement disponibles convergent sur place de manière à répondre au plus vite à la menace, de même que les unités d'intervention.


La Normandie oubliée ?

En plus du SNI, sept nouvelles antennes du RAID et du GIGN, forces d'intervention d'élite respectives de la Police et de la Gendarmerie, vont être créées. Ainsi, chaque région comptera au moins une force d'intervention spécialisée. Toutes ... sauf la Normandie qui fait exception sur la nouvelle "carte de répartition des unités d'intervention". Et pour cause, "la région bénéficie d'une situation géographique avantagée, avec la présence à moins d'une heure de route et de quelques dizaines de minutes de vol des unités d'élite de Paris et Rennes", précise Jean-Marc Magda, directeur de cabinet de la préfète de région.

Toutefois, la Normandie dispose bien d'unités d'intervention avec une Brigade de recherche et d'intervention, la "BRI Normandie", implantée à Rouen, ainsi que trois Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) dédiés à la protection des centrales nucléaires de Penly, Paluel (Seine-Maritime) et Flamanville (Manche), ses derniers pouvant intervenir en cas de besoin, sans pour autant délaisser la protection de leur site respectif.


Changer de stratégie

Jusqu'alors, le modus operandi en cas de crise majeure, telle que les attentats qui ont frappé Paris en 2015, consistait à effectuer un bouclage de zone en attendant l'intervention des unités spécialisées territorialement compétentes. Le nouveau schéma d'intervention change la donne en privilégiant la rapidité puis la montée en puissance de la réponse. "La procédure d'urgence absolue permet à toute unité d'intervenir sur tous les points du territoire sans critère de compétence autre que la proximité et la disponibilité immédiate en cas de crise(s) majeure(s)", précise le nouveau Schéma national. Les unités intermédiaires de proximité telles que les BAC et PSIG, sont désormais à même d'intervenir en premier lieu, en isolant la menace y compris en cas de confrontation directe avec elle, interrompant de fait la commission des exactions. Les unités spécialisées interviennent alors dans un second temps pour déjouer d'éventuels pièges et donner l'assaut final afin de neutraliser la menace, en l'occurrence, les terroristes.

Pour l'heure, "un plan d'intervention est en cours de finalisation", indique Jean-Marc Magda à la Préfecture de Seine-Maritime. "Il devrait être pleinement opérationnel avant l'été, ajoute-t-il avant de souligner que les forces de première intervention régionales que sont les BAC, la BRI Normandie, les PSIG Sabre, et les PSPG, ont d'ores-et-déjà et depuis plusieurs mois, commencéà effectuer des entraînements poussés dans le domaine de l'antiterrorisme." Que l'on se rassure donc : si Rouen ne bénéficie pas de l'implantation directe d'unités d’intervention d'élites, elle est l'un des territoires les mieux protégés par la présence accrue d'unités d'intervention intermédiaires.


Commentaire de Sadviking:

Bien la peine d'avoir un "Normand" comme ministre de l'Intérieur, la Normandie oubliée une fois de plus: Mais soyons rassurés, nous sommes "gâtés", Rennes et Paris veillent sur nous.

 

CAEN/ROUEN: Le chantage fabiusien d'un nouveau blocage normand!

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Vendredi 29 avril 2016, les Fabiusiens rouennais ont décidé de se montrer sur le pont de l'esnèque normande qui vient de prendre la mer...

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Histoire d'humer le bon air vivifiant. Mais ils ont l'air plutôt moroses. On dirait qu'ils ont le foie en vrac à force d'être restés à fond de cale: ils font une bien triste mine en sortant leurs têtes du capot et ils sont même d'une humeur massacrante nos compères fabiusiens!

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La région Normandie qui a son siège directionnel à Caen ne leur revient pas: les clochemerdeux seraient-ils de retour?

MM. Sanchez et Robert ont-ils oublié que la métropole de Rouen est le siège de la préfecture régionale de Normandie?

Mais il y a plus grave: il y a la menace claire de bloquer la dynamique normande qui s'ébranle aujourd'hui en passant d'une stérilité politicienne à une autre!

Après plus de 40 années de déclin normand dans la division régionale, va-t-on voir surgir une stupide guéguerre entre une métropole de Rouen fabiusienne politiquement isolée et la nouvelle région de Normandie?

Faut-il croire, une fois de plus, derrière les déclarations de ces deux pantins, à la présence de "l'universelle araigne"de Laurent Fabius qui sera présent à Rouen le 28 mai prochainà l'occasion des fêtes Johanniques pour prononcer un discours en l'abbatiale Saint Ouen: l'oracle risque d'être écouté religieusement.

En attendant, la région Normandie ne doit pas céder devant ce chantage consternant et moralement vil d'un blocage institutionnel entre la région et la métropole qui doivent aller de conserve pour l'intérêt général normand: il y a quand même de sacrés urgences non?


 

Normandie : les mises au point de F.Sanchez, la réponse de la Région

http://www.tendanceouest.com/actualite-136850-normandie-les-mises-au-point-de-fsanchez-la-reponse-de-la-region.html

Normandie : les mises au point de F.Sanchez, la réponse de la Région

14h42 - 29 avril 2016 - par D.L

Le président de la Métropole Frédéric Sanchez et le maire de Rouen Yvon Robert ont formulé plusieurs « demandes fermes » au président de la Région Normandie, Hervé Morin. En cause selon eux : l'équilibre de la Région entre Caen et Rouen sur des sujets comme l'Agence de Développement, les directions opérationnelles, les agents régionaux ou le lieu où se tiennent les sessions plénières. La Région leur répond.

Ils assurent adopter un « ton mesuré » mais montrent tout de même les muscles. Vendredi 29 avril, le président de la Métropole Frédéric Sanchez et le maire de Rouen Yvon Robert ont formulé des « demandes fermes »à Hervé Morin, président de la nouvelle Région Normandie. Des requêtes relatives à l'équilibre régional entre Rouen et Caen.

En cause selon les deux élus socialistes : le maintien de l'emploi public à Rouen, la répartition des directions régionales entre les deux grandes villes et les modalités d'installations de l'Agence de Développement pour la Normandie. Sur tous ces sujets, Yvont Robert avance que les engagements pris par Hervé Morin ne seraient pas équilibrés.


Les agents régionaux désertent-ils Rouen ?

L'emploi public d'abord : « Il faut que Hervé Morin respecte les engagements pris et maintienne l'emploi public à Rouen. L'organigramme diffusé récemment indique qu'il n'en sera pas ainsi. Toute diminution d'emploi est un coup portéà l'économie », déplore Frédéric Sanchez. D'après lui, l'orientation actuelle aboutirait à ce que 2/3 des effectifs soient à Caen et un tiers à Rouen. Et l'élu va même jusqu'àévoquer une mobilité fonctionnelle imposée.


"Respect et équilibre, les maîtres-mots"

Sylvie Smaniottio, magistrate à la Cour des Comptes et déléguée générale à la fusion et à la réorganisation au sein de la Région, défend la démarche du nouvel exécutif : « Depuis le début, les deux maîtres-mots sont équilibre et respect. Le président a rencontré tous les agents, dans leurs bureaux, puis de façon collective. Nous leur avons envoyé un questionnaire pour sonder leurs souhaits, notamment de mobilité géographique et fonctionnelle. Une cellule d'accompagnement a été mise en place, presque tous les agents ont été reçus. » Rien n'aurait donc été imposé aux agents, tout aurait été concerté. Et si la déléguée générale reconnaît que « c'est compliqué, qu'il y a de l'anxiété », elle assure que les peurs du début se sont « atténuées car les agents se rendent compte qu'ils sont écoutés. »


Où sont les directions opérationnelles ?

La répartition des directions régionales pose également problème à Frédéric Sanchez et Yvon Robert. Selon eux, « l'engagement pris par Hervé Morin pour équilibrer les directions n'a pas été tenu, l'organigramme prévoit quatre directions à Caen, deux à Rouen ». Faux, selon Sylvie Smaniotto pour qui les directions opérationnelles ont été organisées selon une juste répartition : « Il y a cinq directeurs régionaux adjoints. Deux à Caen, deux à Rouen et une consacrée à l'éducation, à la jeunesse et à la culture, en bi-site. » Et la magistrate d'assurer que de nombreux grands chantiers seront traités à Rouen comme « les transports, l'aménagement du territoire, le lycée du futur ou le grenelle de l'apprentissage ».


L'Agence de Développement réduite à une "boîte aux lettres"à Rouen ?

Deuxième grand sujet qui indispose les élus socialistes, l'Agence de Développement pour la Normandie (ADN). Frédéric Sanchez appelle à« une correction urgente des modalités d'installation de l'ADN. Cette agence installe l'ensemble de ses organes de décision à Caen. Quelques bureaux, nous dit-on seraient en discussion pour le secteur du Madrillet. » Et le président de la Métropole de craindre que ces locaux ne soient « qu'une simple boîte aux lettres ». L'élu assure que beaucoup d'entreprises du territoire s'émeuvent de cette situation. « Quel est notre intérêt à ce que l'antenne rouennaise ne soit qu'une simple boîte aux lettres », rétorque Sylvie Smaniotto qui annonce la présence d'agents à Rouen et un équilibre de cette agence dont les locaux principaux s'installeront dans l'ex-Myriade à Caen.


Des plénières "àégalitéà Caen et Rouen"

Enfin, la Métropole et la Ville demandent à ce que les sessions plénières du Conseil régional se tiennent àégalitéà Caen et à Rouen. Pour l'heure, Hervé Morin s'orienterait vers des sessions uniquement à Caen. Les conseillers régionaux devront voter sur ce sujet le 26 mai. Selon Frédéric Sanchez, si Hervé Morin concentrait le siège de la Région, es sessions plénières et la majorité des directions à Caen, « il enverrait le signal d'un déséquilibre particulièrement important et symboliquement désastreux ».


La menace d'une délégation de compétences

Toutes ces revendications faites, Frédéric Sanchez a dégainé un dernier moyen de pression. Si l'exécutif régional n'accédait pas à ces demandes, « le projet Normand sera amputé du projet métropolitain. La Métropole dispose d'un outil institutionnel qui serait de demander à la Région de déléguer ses compétences sur le territoire métropolitain; C'est un acquis de la loi Mactam. » Et si l'élu assure qu'il « ne souhaite pas le mettre en oeuvre », le message est clair : « Ce n'est pas encore la crise, mais on s'en approche !»


 

Commentaire de Florestan:

Les ingrats! Alors que la Région Normandie vient de débloquer l'argent nécessaire permettant un grand chantier ambitieux de restauration à l'identique des décors extérieurs de la cathédrale de Rouen (la flèche et la charpente du chevet) en signe de bonne volonté, cette soudaine sortie des Dupont et Dupond de la Fabiusie rouennaise tient de la muflerie!

Parler à Dieu plutôt qu'à ses deux ... saints!  C'est la seule solution!

S'il doit y avoir un accord de fond entre la Normandie et Rouen, il se décidera directement entre Hervé Morin et Laurent Fabius. Après l'accord Morin / Valls sur les trains Intercités, pourquoi pas un accord Morin/ Fabius pour une alliance Normandie/ Métropole de Rouen pour que la métropole tire toute la région et que la région tire la métropole dans le cadre innovant du réseau Caen- Rouen- Le Havre? Il va d'ailleurs bien falloir restaurer un cadre de pilotage efficace entre les trois villes!

Au colloque du Havre en 2010, Laurent Fabius, sybillin n'avait-il pas dit lui-même que Rouen "ne devait pas être un territoire interstitiel"?

Pour que l'ancienne seconde ville de France ne soit pas définitivement condamnée à n'être qu'une seconde Mantes-la-Jolie dans un Axe Seine piloté par le Grand Paris, il ne lui reste plus que la carte de la Normandie!

30 avril 2016 à CAMBREMER, fête des AOC:

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Un rendez-vous annuel à ne pas louper surtout en cette année de réunification normande: la célébration des AOC normandes autour du célèbre quatuor fromager normand (Camembert, Livarot, Pont L'Evêque et Coeur de Neufchâtel) que l'on continue de prendre malheureusement pour un trio sur les antennes de France Bleu ex-Basse Normandie à Caen: il a fallu d'ailleurs appeler le standard pour leur demander de corriger à l'antenne l'oubli du Coeur de Neufchâtel: "Neufchâtel? Ah oui! Ce n 'est pas dans l'ex-Haute-Normandie? Non! C'est en Normandie" ai-je répliqué...

visuel2016

Cette année, les fromages normands accueillent les fromages savoyards!

http://www.lesrencontresdecambremer.fr/

PREPARATION DE LA LNPN: VIVEMENT une prospective... normande!

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Le 18 avril 2016 a eu lieu à Rouen, une réunion de concertation proposée par la SNCF dans la perspective future de la LNPN. Notre ami François Gay s'y trouvait. Voici ses impressions:

"Je vous fais parvenir les documents qui nous ont été présentés lors de  la réunion de concertation de Rouen du 18 avril dernier;par la SNCF
Une autre aura lieu à Caen le 22 juin et peut être au Havre ou Paris à la rentrée...

Les  4 géographes présents ( Frémont Fixot Guermond et moi ) nous nous sommes faits je pense vos interprètes sur les points problématiques: l’absence de l’Orne, l’absence d’allusion aux problèmes spécifiques de l’estuaire, l’abandon du scénario C etc etc... Point positif tout de même: la carte page 17 …
Par ailleurs rien de bien neuf par rapport à ce que nous connaissions. Les politiques présents  ( Valérie Fourneyron, Frédéric Sanchez  ), n’ont rien dit. Sont surtout intervenus le géographe Martin Vanier qui dirigeait la discussion;  les agences d’urbanisme et, bien entendu, le représentant de la SNCF Jean - Yves Biet qui présidait."
Cordialement
Gay

Pour prendre connaissance du diaporama diffusé:

http://flipbook.rff.fr/LNPN%202016-04-18%20Atelier%20PdTerritoire%20Diaporama%20Acadie-G%C3%BCller#p=37&z=0

 


Commentaire de Florestan:

On demeure dans la logique très problématique d'un corridor placé dans le prolongement de la région parisienne: c'est la Normandie utile vue depuis Paris. C'est aussi la vision qui a été aussi acceptée à Rouen pendant les 50 années désastreuses d'un cadre strictement haut-normand. Si l'on devait se convaincre que Rouen n'est pas encore une métropole régionale, il suffit de feuilleter ces "diapositives" qui montrent que le territoire étudié est celui du décret définissant le périmètre d'action du délégué interministériel au développement de la Vallée de la Seine, le préfet François Philizot placé sous la coupe directe du Premier ministre.

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Il devient urgent que les professionnels de la prospective régionale, notamment les agences d'urbanisme intègrent la Normandie en tant que telle et en fasse un atelier de réflexion: le conseil régional de Normandie doit en être le maître d'oeuvre car si on laisse cette responsabilité stratégique à l'Etat central parisien, la Normandie, même réunifiée, continuera à ne point nous appartenir!

 

NORMANDIE WELCOME: Pour un tourisme humaniste et normand.

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Voici une belle initiative, bien normande finalement qui a toute sa place sur l'Etoile de Normandie:

http://www.libertebonhomme.fr/2016/04/29/portrait-nee-sourde-elle-va-promovoir-sa-normandie-au-dela-des-oceans-a-las-vegas/



Portrait.Née sourde, elle va promouvoir sa Normandie au-delà des océans, à Las Vegas

Avec votre généreux concours

Virginie Cronier, 38 ans, professeur de langue de signes française et guide international, va représenter la Normandie au salon international  de la surdité de Las Vegas en juillet prochain. L’événement attire environ 40.000 visiteurs venus de 65 pays.

Du 3 au 5 juillet  de cette année, la Normandie sera présente au Salon international de la surdité, avec un objectif, « faire connaître les atouts touristiques de la Normandie, aujourd’hui boycottés par la plupart des pays ».  La Caennaise a trouvé son créneau!

Une destination France ignorée

La France est une destination  ignorée des tours opérateurs… Or, souligne la Caennaise, grande voyageuse au Japon, en Inde, et dans différents pays européens, « j’observe que si nous étions organisés et mieux soutenus, on serait capables d’attirer des sourds du monde entier, souvent enthousiastes quand je leur parle de la Normandie ». Mais faute de guides spécialisés à la langue des signes internationale, les opérateurs préfèrent ignorer la destination France. Virginie, qui croit au potentiel des visites de sourds et de malentendants du monde a décidé de « prouver aux collectivités  et chefs d’entreprises, qu’un important marché s’ouvre à eux ».

600 000 sourds en Normandie

En Normandie, on compte une population de plus de 600 000 sourds, qui selon Virginie, ne sont pas considérés comme des acteurs «économiques et sociaux comme les autres ». Une situation qui mérite d’être connue de tous. « Les sourds normands sont invisibles. Je veux lutter  à les rendre visibles et participer à rendre notre région visible d’un point de vue touristique et économique ». La grande blonde assume sa subtile et fine beauté et s’en offusque pas, lorsqu’on lui en parle. Virginie Cronier, président de la fédération des sourds de Normandie, se propose d’en devenir le porte-parole. Elle évoque ce monde de malentendants, qui veulent mener « une vie normale », sans « malentendus ». Ils ne veulent pas de condescendance mais de compréhension, d’échanges et d’efforts.

« Je ne me considère pas comme un handicapé. Certes, beaucoup de citoyens ne nous considèrent pas comme des citoyens ordinaires. Quelquefois, beaucoup d’entre nous se présentent polyhandicapés. Mais dans mon association, 129 membres, nous allons chercher à aller vers les autres, casser la glace, partager des projets communs. Et prouver que la difficulté de communiquer suffit à nous isoler des uns  des autres ». Une difficulté qui peut être vaincue…
Virginie, professeur de langue des signes (Lycée Rostand,  ou Collège Moulin) et guide internationale car elle est l’une des rares à en posséder la langue, a décidé de créer un réseau structuré d’interprètes normands, pour développer le tourisme normand.

Grâce à Normandie Welcome

Et le combat commence aux Etats-unis.  Le programme « Deaf Nation » (peuple de sourds ou assimilé) auquel Virginie va participer est un signe d’audace, pour « exploser » le plafond de verre, en mobilisant partout les compatriotes , d’où qu’ils soient ou d’où qu’ils viennent. « C’est Normandie Welcome, cette association qui mise sur un réseau puissant d’acteurs économiques, des ambassadeurs de la Normandie et de sa culture, qui nous a tendus la main, en réservant un stand  au Salon international de Las Vegas ». Objectif nouer des partenariats, présenter des films produits  dans les entreprises caennaises ou du Havre ou d’autres régions de Normandie, déjà emblématiques: des entreprises d’innovation ou du secteur alimentaire, industriel ou artisanal… » Virginie et son équipe de Sourds Caennais, aidés de Normandie Welcome, utilise les réseaux sociaux pour promouvoir son action.

Sans en appeler à la condescendance des uns mais bien à l’empathie des autres.

Emile S FOUDA

Pour un financement participatif

Les Ambassadeurs Sourds de Normandie ont besoin de vous pour réaliser leur projet: aller chercher les innovations qui peuvent améliorer leur vie au salon international des Sourds LE Deaf Nation à Las Vegas .

Au retour, ils vont partager avec toutes les personnes sourdes par des soirées dans tous les départements normands et un dossier spécial “Découvertes Deaf Nation” sur le site de Normandie Welcome.
Normandie Welcome et les producteurs normands les accompagnent dans ce proj
et normand solidaire et international ! 
Pour financer leur voyage, ils lancent un appel aux dons. Ils ont besoin de tous ! Suivez le lien, découvrez leur projet ! Partagez !
https://www.helloasso.com/…/les-ambassadeurs-sourds-de-norm…Renseignementsnormandiewelcome.org.


TRAINS INTERCITES NORMANDS: La région ne doit pas financer la DEFAUSSE de l'Etat!

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Au titre de l'Union pour la Région Normande, Yves Loir nous a fait parvenir la note suivante, éclairante, comme d'habitude, sur le dossier lancinant du ferroviaire normand. Comme la Normandie a été la grande oubliée de la modernisation ferroviaire de ces trente dernières années car sa configuration géographique (proximité d'avec Paris et absence d'une métropole régionale unique ou suffisamment importante) mais aussi son absence de poids politique (la division) ne lui ont pas permis d'être équipée d'une Ligne à Grande Vitesse de type TGV.

Dans les années 1990, Laurent Fabius avait tenté de pousser, en vain, le projet de LNVS (Liaison Normandie Vallée de la Seine) qui aurait exigé le développement d'un prototype particulier de train circulant à une vitesse intermédiaire entre le train "Corail" classique (180 km/h) et le TGV (350km/h). Ce protoype n'ayant jamais été développé, faute de portage politique suffisant, les derniers Turbotrains des années 1970 furent remplacés par des trains électriques "Corail" avec l'achèvement de l'électrification du Paris-Cherbourg dans les années 1990.

Depuis, plus grand chose en Normandie, si ce n'est la réussite de la prise de gouvernance par les deux régions normandes des TER mais aussi l'aggravation de la situation d'engorgement ferroviaire dans l'Ouest parisien avec un vieillissement généralisé des matériels roulants et des infrastructures à partir des années 2000: la situation des TET normands n'étant guère plus réjouissante que celle des RER franciliens, les grandes lignes normandes furent considérées comme des lignes de grande banlieue dans les années 2010!

Arrive alors le débat des années  2009 -2011 autour de la Ligne Nouvelle Paris Normandie lancée par Antoine Rufenacht, le député-maire du Havre qui s'inquiète du manque de compétitvité portuaire de sa ville avec un hinterland ferroviaire aussi peu performant: la priorité est donnée à la création d'une nouvelle voie ferrée dans le Mantois strictement dediée aux besoins ferroviaires normands tant pour le fret que pour les voyageurs avec l'idée qu'il ne pourrait s'agir d'un TGV de plus.

Malheureusement, la dynamique lancée en 2009 s'interrompt brutalement à l'automne 2012 avec l'alternance politique nationale et le renvoi brutal d'Antoine Rufenacht de son mandat de haut commissaire au développement de la vallée de la Seine.

Depuis, la Normandie a enfin obtenu  sa réunification historique:elle peut prétendre à piloter une ambition ferroviaire à la hauteur des urgences et des enjeux... Sauf que la fameuse dette contractée par la SNCF envers la Normandie s'est alourdie et les marges de manoeuvre financières ne sont plus ce qu'elles étaient à l'époque où l'on pouvait lancer des lignes TGV un peu partout sans compter que des arbitrages politiciens ont été faits pour privilégier des grandes infrastructures dont l'utilité est régulièrement remise en cause par des instances aussi légitimes que la Cour des comptes ou l'inspection générale des finances: la Fabiusie n'étant pas la Normandie, cette dernière n'a donc rien obtenu du "château" si ce n'est le retour à son unité géo-historique.

Compte tenu de ce très lourd passif, le nouveau président de région ne pouvait pas faire autrement que d'agir en proposant d'aller plus loin que le simple geste d'agiter sa sébille devant la porte de l'Etat central qui se défausse de toutes ses responsabilités: la région Normandie va se substituer à l'Etat pour l'organisation et la maintenance des grandes lignes Intercités et l'Etat paiera ce qu'il avait promis qu'il paierait!

Le pari est risqué car la Région Normandie ne doit pas dépenser un centime pour payer la défausse de l'Etat et elle ne doit s'engager à se subsituer à lui que sur la présentation sincère de la situation comptable réelle de la SNCF: jusqu'en 2010, ces lignes TET normandes étaient bénéficiaires et elles étaient parmi les plus bénéficiaires de France.

Aujourd'hui, accumulant toutes sortes de difficultés et d'incidents liés au sous-investissement de SNCF Réseaux ou à une politique commerciale plus qu'hasardeuse de la SNCF, ces lignes affichent un déficit d'exploitation de plus de 30 millions d'euros par an. Hervé Morin fait le pari de redresser la situation en faisant en sorte que ces lignes soient réellement à nouveau au services des usagers normands, qui depuis, ont découvert l'intérêt des bus Macron... (cherchez l'erreur!)

Compte tenu de l'état d'urgence ferroviaire dans lequel nous sommes désormais, il faut avoir l'honnêteté d'admettre qu'Hervé Morin ne pouvait pas faire autrement pour que les Normands n'aient plus à subir une situation imposée par l'impéritie de la SNCF et un Etat central impécunieux: on aurait pu attendre que l'Etat intervienne et paye sa dette à notre égard et, comme Yves Loir nous le rappelle ci-dessous, l'affaire était déjà en route. Le problème était donc surtout d'en finir avec les diverses stations d'un chemin de croix sans fin avant une LNPN reléguée sine die.

L'idée serait même de pouvoir préparer la venue de la LNPN qui sera, en grande partie, une modernisation du réseau normand déjà existant en aval de la LGV nouvelle à construire dans le Mantois.

Mais pour ce point, il faudra négocier, à nouveau avec l'Etat mais aussi et surtout avec la région Ile de France pour qu'elle accepte le principe d'une LGV normande en plus de la nouvelle ligne de RER EOLE avec son terminus à Mantes la Jolie qui permettrait aux usagers normands de prendre leur avion à RCDG.

Ceux qui disent, notamment Monsieur Mayer-Rossignol, que ce pari normand d'Hervé Morin risque de remettre en cause la LNPN sont de mauvaise foi: ce n'est pas Hervé Morin qui a demandé des études supplémentaires pour la LNPN mais bien l'Etat (Manuel Valls) qui procrastine devant ses responsabilités financières... Mais il est vrai que ce pari indispensable à prendre est risqué tant est devenue grande l'insincérité de l'Etat central jacobin!


 

NOTE de l'UNION pour la REGION NORMANDE

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FERROVIAIRE  NORMAND : QUESTIONS  A  M.  VALLS

                                

Le 25 avril, M. Valls est  venu  faire au Mt St Michel un certain nombre d'annonces  sensées remédier au délabrement récurrent du réseau ferroviaire normand. Afin de permettre aux Normands de juger de la valeur de ces annonces, il est impératif de compléter celles-ci par un certain nombre de commentaires et de poser quelques questions au Premier Ministre.

   M. Valls a indiqué que l'Etat prendrait à sa charge le financement du renouvellement des rames ferroviaires des liaisons inter-cités normandes Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Caen Cherbourg notamment, présentant cette prise en charge comme une sorte de faveur faite à la Normandie. Rien n'est plus contraire à la réalité.     

    Les rames « Corails » en service depuis les années 70 sur les lignes en question arrivent en fin de vie et doivent être remplacées de toute façon sauf à se résoudre à une dégradation accrue du service qui peut déjàêtre constatée aujourd'hui. Les deux constructeurs de matériel ferroviaire, le français Alstom et le canadien Bombardier, ont d'ailleurs prévu depuis des années de remplacer les vieilles rames Corail à bout de souffle par des nouvelles  de type« Coridia-Liner »( Alstom) et « Régio-2 N »(Bombardier) ces dernières étant déjà utilisés pour les TER mais adaptables pour les Inter-cités. Il faut souligner par ailleurs que le remplacement des  inter-cités ne concerne pas que la seule Normandie mais toute la France même si en Normandie la situation ferroviaire est particulièrement dégradée du fait notamment de la politique ferroviaire suivie par le pouvoir au cours des années récentes.

–  Concernant les Inter-cités, la charge financière correspondant à ce remplacement a toujours été assurée dans le passé par l'Etat. Cette obligation financière de  l'Etat qui est la règle depuis toujours pour toutes les régions françaises s'impose doublement pour la Normandie, envers laquelle la SNCF a une « dette », ne cesse de répéter son Président Guillaume Pépy, du fait, souligne t-il, que la Normandie est la seule région françaiseà ne pas avoir été modernisée sur le plan ferroviaire. L'urgence du renouvellement des trains inter-cités et l'obligation de sa prise en charge financière intégrale par l'Etat ont été soulignées, entre autres, par Philippe Duron qui a indiqué dans le rapport qu'il a consacré aux trains intercités remis le 25 mai 2015 ( « TET:Agir pour l'Avenir » ) que  la commission qu'il présidait «...est consciente de la charge d'investissement que ce renouvellement du matériel roulant sur une période de temps limitée implique pour l'Etat mais souligne une nouvelle fois sa nécessité » (p. 50)

L'annonce de M. Valls ne constitue en rien une nouveauté car ce remplacement a déjàété annoncé par son prédécesseur. En effet 3 ans avant lui, le 8 juillet 2013, M. Ayrault prenant acte de l'obsolescence des rames « Corail » annonçait « le renouvellement intégral en France de tous les trains inter-cités entre 2015 et 2025 » .M. Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, a confirmé, le 7 juillet 2015, l'annonce faite deux ans plus tôt par M. Ayrault pour le remplacement des vieilles rames Corail.  

En résumé le financement des rames destinées à remplacer les « Corails » hors d'âge ne constitue en rien une faveur faite à la Normandie mais résulte d’une obligation incombant intégralement à l'Etat comme cela a été indiqué précédemment pour maintenir auprès des usagers le minimum de qualité de service auquel ils ont droit. Ce renouvellement que M. Valls a présenté le 25 avril comme une décision volontariste de son gouvernement a déjàété annoncé, comme on l'a vu précédemment, dans un passé récent avec l'annonce simultanée de sa prise en charge financière par l'Etat. Ces deux obligations incombant à l'Etat et qui ont été soulignées par P. Duron lui-même dans le rapport précité s'appliquent à la Normandie plus qu'à aucune autre région française dans la mesure où, de l'aveu même de  M. Pépy sur le plan ferroviaire, cette région est la grande oubliée depuis des années parmi les régions françaises.

     Il ressort donc des annonces de M. Valls du 25 avril qu'il n'y a rien de nouveau pour la rénovation des « Inter-cités » concernant la Normandie depuis les annonces de M. Ayrault en 2013 confirmées par M. Vidalies en juillet 2015 et déclarée urgente par M. Duron dans son rapport du 28 mai 2015 sur les « Trains d'équilibre du Territoire » (Inter-cités) 

   Si M. Valls veut annoncer du nouveau concernant la rénovation du réseau ferroviaire normand peut-il répondre aux questions suivantes que nous lui posons ?

    -Un rapport particulier de la Cour de Comptes du 2 juillet 2014 a pointé le « contexte de grandes incertitudes sur les financements disponibles » pour le renouvellement des trains Intercités. Les décisions gouvernementales concernant ceux-ci confirment cette remarque. En effet le 25 mai 2015 dans le rapport « TET d'avenir » qu'il avait rédigéà la demande du Premier Ministre, Philippe Duron  avait chiffré ce coût entre 3,5 et 4 milliards € . Le 7 juillet M. Vidalies avait revu ce chiffre considérablement à la baisse à 1,5 milliard € . On connaît également le caractère de grande précarité financière de l' AFITF (Agence pour le Financement des Infrastructures de Transport de France) financeur du renouvellement des trains Inter-cités. Dans ces conditions,

M. Valls peut-il garantir que le chiffre avancé par M. Vidalies ne va pas subir lui aussi  une nouvelle diminution y compris pour la dotation prévue pour la Normandie ?

     -M. Pepy Président de la SNCF et M. Hubert du Mesnil alors Président de RFF (Réseau Ferré de France-gestionnaire et concepteur des infrastructures ferroviaires) ont affirmé en 2010 et 2011 qu'une ligne nouvelle reliant Paris à la Normandie (LNPN) était la seule solution pérenne au délabrement du réseau ferroviaire normand que ce soit pour répondre aux besoins des usagers « voyageurs » qu'aux usagers « fret » notamment ceux intéressés par la desserte portuaire du Havre et de Rouen. Le 5 avril 2012, RFF, maître d'ouvrage du projet de LNPN engageait les études préalables de celui-ci. D'après RFF ( Document officiel sur le projet LNPN -2011 p.120) ces études devaient se terminer fin 2015, l'enquête publique devant suivre, le chantier de la LNPN devait être engagé largement avant 2020. Comme on le sait il n'en sera rien, M. Valls ayant décidé de « prolonger » la durée des études jusqu'en 2020 (du jamais vu dans les annales de RFF).

M. Valls peut-il nous donner la raison véritable de la prolongation considérable de ces « études » qui retardent, bien entendu, d'autant la mise en service de la ligne nouvelle, si elle doit intervenir un jour ? Est-ce que cette prolongation est due à la volonté de l'Etat de lui permettre ainsi de ne pas annoncer son implication financière dans le projet de ligne nouvelle ?

    -M. Valls a « oublié » dans ses annonces la dimension  « fret » du problème ferroviaire normand, très importante pour l'économie régionale ? Notamment pour le désenclavement portuaire de Rouen et du Havre. La LNPN qui devait avoir selon ses initiateurs, une forte fonctionnalité« fret », ne devant pas voir le jour à un horizon prévisible, d'autres solutions sont mises en avant pour le désenclavement portuaire du Port du Havre notamment, la modernisation de la liaison ferroviaire Serqueux-Gisors qui permettrait une liaison fret avec la région parisienne sans utiliser les lignes historiques saturées. Le coût de cette modernisation est compris entre 260 et 300 millions €. A ce jour, seule la participation de la Normandie est connue (90 millions € ) et celle de l'Europe (71 millions €). M. Valls peut-il nous indiquer quel est le montant de l'implication financière de l'Etat dans ce projet ?

     Le 4 mai 2010, au Havre, Mr Guillaume Pépy PDG de la SNCF déclarait :

  «  La SNCF a une dette vis à vis de la Normandie (…) les trains mettent de plus en plus de temps et sont de moins en moins à l'heure .Nous sommes mal à l'aise avec cette dette que nous devons réparer (…) Toutes les gares parisiennes ont connu la révolution de la grande vitesse, toutes sauf une : Saint Lazare. Son réseau date de 40 ans ... »

  Une logique étrange a succédéà ce constat, c'est que non seulement rien n'a été fait pour porter remède à cette situation mais – et c'est un comble !-  la Normandie a d'ores et déjàété mise à contribution pour le financement de matériel roulant « intercités » qui est -répétons-le- du ressort de l'Etat .Ainsi en 2013, l'ex région « basse » Normandie a acheté des rames « Régiolis » (Alstom) pour une valeur de 148 millions d'euros  pour la liaison Paris-Granville.

C'est le monde renversé !

    La solution radicale (une ligne nouvelle) ou le déblocage de fonds significatifs pour la Normandie ferroviaire ne dépendent pas, on le sait, de M. Pépy mais du plus haut niveau de l'Etat, du fait de leur dimension financière. Or M. Hollande a privilégié en France depuis 2012 (contre l'avis défavorable d'institutions indépendantes comme la Cour des Comptes ou l'Inspection Générale des Finances) la poursuite des projets pharaoniques de TGV ( Bordeaux- Dax- Bordeaux-Toulouse – Le Mans-Rennes – Tours-Bordeaux – Lyon-Turin …) sans parler du Canal-Seine-Nord, gros consommateurs de milliards d'euros qui n'étaient plus disponibles pour les lignes normandes . Le fond du problème est là et les annonces de M. Valls concernant le  renouvellement des trains inter-cités et imposées -répétons -le – par l'obsolescence des vieilles rames Corail ne changent pas fondamentalement les données relatives au délabrement du réseau ferroviaire  normand telles qu'elles ont été exposées en 2010 par M. Pépy.

 

                                                                 Union pour la Région Normande

                                                                         Caen le 27 avril 2016

Jean-Marie GIRAULT: Décès d'un humaniste, hommage du Normand Alain Tourret...

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Jean-Marie GIRAULT, ancien sénateur-maire de Caen vient de nous quitter...

Nécrologie proposée par la feuille d'informations Normandie XXL:

http://www.normandiexxl.com/article.php?id=1463

Décès de Jean-Marie Girault ancien sénateur-maire de Caen

 Jean Marie Girault image de la couverture du livre de Serge Couasnon aux éditions Charles Corlet

People. Jean-Marie Girault, né le 9 février 1926 à Pont-l’Évêque, ancien sénateur-maire de Caen vient décéder à 90 ans. Étudiant à la faculté de droit de Caen, Jean-Marie Girault obtient une licence et un diplôme d'études supérieures de droit privé et de droit public, il deviendra avocat.. En juin 1944, il s'engage dans les Équipes d'urgence de la Croix-Rouge française lors du Débarquement, pour secourir les victimes des bombardements.  

Alain Tourret député PRG du Calvados lui rend un vibrant hommage.

« J'apprends avec une réelle tristesse la disparition de Jean-Marie Girault, maire de Caen pendant 31 ans et sénateur du Calvados pendant 27 ans.

Conservateur éclairé, élevé au lait du catholicisme social, Jean-Marie Girault était un humaniste et un esprit libre. Disciple de Teilhard de Chardin, il sut en maintes occasions transgresser ses propres convictions ou intérêts pour rassembler, ou faire des choix qui le rangèrent dans le camp des progressistes. Républicain, ce giscardien sut vraiment mériter le qualificatif d'indépendant.

Jean-Marie Girault fut d'abord un élu de terrain. Entré au conseil municipal de Caen en 1959, il y fit ses premières armes comme maire-adjoint chargé de l'hygiène, de la jeunesse et des sports avant de devenir premier magistrat de la ville en 1970, rôle qu'il tint jusqu'en 2001. À ce titre il acheva la reconstruction de la citée meurtrie, configura sa ville pour entrer dans le nouveau siècle en affirmant son rôle de capitale régionale avec des équipements tels que le grand stade ou le Zénith, le lancement des travaux d'aménagement de la presqu'île. Il participa à la construction de l'agglomération et esquissa avec ses homologues du Havre et de Rouen une métropole normande capable de s'affirmer à l'échelle de l'Europe.

L'adolescence de Jean-Marie Girault s'était achevée dans une ville en ruines, comme membre des équipes d'urgence de la Croix rouge.

Les épreuves et les souvenirs douloureux de cet été 1944 nourrirent ses convictions européistes et générèrent un projet original dédié aux droits de l'Homme et à la Paix : le Mémorial de Caen, la plus belle pierre, le plus visible et le plus durable témoignage de son action municipale et de sa conception humaniste de la société.

Avocat de métier, Jean-Marie Girault fut aussi un législateur. Au Sénat, il participa à tous les grands débats de société : vote de la loi Veil sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse en 1974 ; défense de l'environnement et lutte contre la pollution à partir de 1978 après avoir été le rapporteur de la commission d'enquête sur le naufrage de l'Amoco Cadix ; abolition de la peine de mort en 1981, combat permanent en faveur de l'humanisation de la justice française.

D'une épreuve personnelle il sut faire un combat politique et sociétal: la lutte contre la toxicomanie, dans laquelle il s'engagea fortement dès 1977, sans parvenir, toutefois, à faire adopter, malgré 4 tentatives, sa proposition de loi visant à créer un Institut national de l'enseignement, de la recherche, de l'information et de la prévention sur la toxicomanie.

Homme d'ouverture et de dialogue, Jean-Marie Girault a suivi pendant une quinzaine d'années, comme sénateur, l'évolution de la situation politique en Nouvelle-Calédonie. Il fut à ce titre l'un de ceux qui, avec Michel Rocard, tracèrent dans les accords de Nouméa en 1997 et les accords de Matignon l'année suivante, les voies du compromis et du retour à la paix civile dans ce territoire de la République.

Plus ambitieux pour sa ville, sa région et son pays que pour lui-même, trop indépendant à l'égard de son camp, Jean-Marie Girault n'a jamais accédé aux responsabilités gouvernementales pour lesquelles il a été un temps pressenti. La trahison de certains de ses « amis » politiques l'ont privé de la présidence de la commission des lois du Sénat. Et, à son grand regret, il ne fut jamais nommé au Conseil Constitutionnel. Les dirigeants politiques préfèrent généralement les obligés aux esprits libres.

Sa réussite et sa longévité politique, Jean-Marie Girault les doit essentiellement à sa proximité avec ses administrés et électeurs. C'était un sage qui manquera à Caen. »


 

Commentaire de Florestan:

On rappelera en effet, sa tentative de reprendre le dossier de la réunification normande bloqué depuis les années 1973 /1974 en construisant une coopération avec Rouen et Le Havre, projet qui aboutira avec la création de l'association "Normandie métropole" en 1993. Malheureusement cette politique ne donna pas grand chose de bien concret. Le localisme clochemerle se porte hélas encore très bien!

Concernant le Mémorial, loin de nous de critiquer cette belle idée de faire de Caen, la capitale internationale de la Paix, on constatera néanmoins un effet pervers dont la ville de Caen peine à sortir: la ville de Caen en tant que telle s'est cachée derrière l'ampleur mondiale de l'Histoire qui s'est tragiquement déroulé en 1944. On a l'impression qu'entre 1066 Guillaume le Conquérant et le 6 juin 1944, la ville de Caen n'a eu aucune histoire! Pis: les touristes étrangers du Mémorial, situéà la périphérie de la ville croient que la ville de Caen a été rasée, que c'est désormais une ville moderne sans intérêt pour mieux monter dans un bus qui les emmènent sur les plages du Débarquement. On regrettera que le Mémorial n'ait pas été implanté sur la Presqu'île portuaire, en proximité immédiate du centre ville reconstruit car c'est un ancien bunker de commandement allemand qui a encore imposé sa la loi...

Bien entendu, on attend de savoir quelle rue ou quelle place caennaise va être débaptisée pour recevoir le nom de l'ancien maire...

 

MEMORIAL DE FALAISE des victimes civiles de la guerre: les témoignages valeureux des Normands de 1944

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Plus de 70 ANS après, on a enfin une considération institutionnelle pour eux. Pour le courage, la fierté sourde et souffrante qu'ils ont depuis en eux. Cette reconnaissance officielle tardive du martyre des populations civiles normandes "au feu" de l'été 1944 pour commencer la Libération de la France et de l'Europe (Allemagne nazie compris) s'est faite en deux points importants qui furent solennement présentés par François HOLLANDE, président de la Républiqueà l'occasion du 70ème anniversaire du débarquement de juin 1944 en Normandie:

Afficher l'image d'origine

1) L'octroi de la réunification historique de la Normandie dans le cadre de la réforme territoriale, le mardi 3 juin 2014, deux jours avant les festivités internationales de Ouistreham commémorant l'anniversaire du DDay devant plus de 150 chefs d'état.

2) L'annonce par le président de la République lors de son discours prononcé devant le Mémorial de Caen, le 6 juin 2014, de la création d'un Mémorial dédié pour la première fois aux victimes civiles de la guerre qui sera implantéà Falaise.

affiche musée Mémorial des civils dans la guerre Falaise - avril 2016

 

https://www.facebook.com/LeMemorialDeFalaise/

Le 9 mai 2016, ce Mémorial de Falaise (antenne de celui de Caen) va enfin ouvrir ses portes au public. On y trouvera toute une série d'objets et de mise en scène qui vont permettre de nous replonger dans la nuit de l'Occupation nazie et dans l'aube infernale de la Libération. On y trouvera surtout les témoignages des témoins encore vivants qui parlent avec force et émotion de ce qu'ils ont vu et subi: la guerre est une belle saloperie, que cela soit à Rouen dès avril 1944 ou Caen et Saint Lô en juillet 1944 ou Le Havre en septembre 1944. Mais aussi en 2016 à Alep.

Le Mémorial de Falaise abordera de front, la question très sensible de l'urbicide, c'est à dire, l'écrasement de villes entières sous les bombes avec leurs habitants s'il n'était pas possible de faire autrement. Désormais, l'urbicide est considéré comme un crime de guerre:ça a commencé avec Guernika et Coventry avec les fascistes et cela aurait dû rester le triste privilège des fascistes. Mais ça a pris une ampleur terrible, comme le gonflement d'un orage énorme porté par les ailes meurtrières du général Harris au dessus des villes allemandes, puis françaises et normandes à partir de 1944 puis encore allemandes (Dresde en février 1945) avant une apothéose d'apocalypse sur deux villes japonaises en août 1945...

Vire, le centre ville après le bombardement aérien des Alliés.

Il faut donc écouter avec piété ces témoignages.Ils témoignent de l'humanité qui n'est jamais autant humaine que lorsque les hommes s'en prennent à d'autres hommes dans l'enfer nihiliste d'une guerre.

L'été normand de 1944, comme tous les étés normands fut une explosion de sève, une montée des fleurs, des fruits et du lait. Ce fut un carnage nihiliste pour permettre à Madame Liberté d'entrer:dans les prés dévastés par les trous de bombes, les vaches blessées hurlent leur douleur et bientôt les cadavres des animaux ou des hommes embaument la vitale campagne normande d'une sinistre odeur de mort...

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 Dans l'enfer de la poche de Falaise et de... Chambois, au coeur de l'été 1944

http://www.ranes1944.org/RanesFromentel.html

Pour épargner le reste de la France et éviter à Paris le sort de Varsovie, la Normandie fut sacrifiée. Et dans une colère au goût de sang qui jamais ne s'exprimera et qui sera lavée à grande eau dans la Liberté enfin retrouvée, l'humanisme normand a été refondé.

"On ne peut pas rester sous les bombes, on ne peut pas. C'est pourquoi les réfugiés, les gens que l'on voit maintenant qui fuient la guerre, il faut savoir ce que c'est, on ne peut pas rester dans la guerre!"

"On se trouve dans des circonstances telles qu'il n'y a plus le choix: ou vous êtes nul ou vous êtes brave..."


 

  • Sur le site de France 3 Normandie, il est possible de découvrir en avant-première, une partie de ces témoignages qu'il faut absolument écouter:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/calvados/seconde-guerre-mondiale-les-civils-temoignent-de-leur-vie-quotidienne-au-musee-memorial-de-falaise-983786.html

© France 3 Normandie

 

GRAND EST: Les Alsaciens n'en veulent pas!

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Le GRAND Est... ça va de Brest à Brest-Litovsk! en passant par Strasbourg... Les élus du nouveau machin régional appelé jusque-là faute de mieux ACAL voire "Acalie" ont voulu échapper à la "Grande Austrasie" comme Tintin voulant en finir avec la Syldavie... Ils ont voté pour le Grand Machin Est baptisé faute de mieux " Grand Est". Un Grand Est qui, visiblement, en désoriente plus d'un, à commencer par les Alsaciens qui sont révulsés par la perte de leur région décidée par le jacobinisme parisien qui a confondu la géographie humaine existant entre Paris et Strasbourg avec le paysage informe défilant à toute vitesse par la vitre du TGV Grand Est.

Cette méga-fusion est tout sauf viable.Strasbourg désigné comme capitale régionale par la loi de janvier 2015, décision qui devait consoler les Alsaciens ne satisfait finalement personne: les Champenois, les Ardennais et les Lorrains sont tout aussi mécontents. Une géographie administrative ne fait pas une géographie humaine. Le cartésianisme français était capable de battre jusqu'à la mort un chien parce qu'un chien n'est qu'une machine animale qui ne pourrait exprimer clairement son intérêt rationnel. Depuis Paris, via des députés muselés dans une chambre d'enregistrement, l'Etat a décidé que le machin Grand Est était plus à même de veiller à l'intérêt général des Alsaciens, Lorrains et Champenois que leurs régions respectives d'avant la réforme.

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La France des années 2015/2016 c'est donc la Russie soviétique des années 1950: on voit ce que cet arbitraire peut donner aujourd'hui avec la question ukrainienne... En 2015, les jacobins du gouvernement Valls (Bernard Cazeneuve en tête) ont donc crée de toute pièce ou presque... une question régionale alsacienne! Quel gâchis!

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Strasbourg: défilé des opposants au "Grand Est"

Quelque 400 à 500 personnes ont manifesté aujourd'hui à Strasbourg pour demander que les Alsaciens soient consultés par référendum sur la réforme qui a fusionné leur région avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne.

Les manifestants, dont certains arboraient des costumes et coiffes traditionnels et brandissaient des drapeaux rouges et blancs aux couleurs de l'Alsace, ont défilé jusque devant le siège du Conseil de l'Europe, en brandissant des banderoles proclamant "Je suis Alsacien", "Paris, nous n'avons pas besoin de toi", ou encore "Alsaciens, avec ou sans la France".

Depuis 2014, les opposants alsaciens à la réforme de la carte des régions ont multiplié les manifestations, réunissant parfois plusieurs milliers de personnes.

 


"Seul le président de la République peut revenir en arrière sur cette réforme", a expliqué l'un des organisateurs de la manifestation, Frédéric Turon, de l'association "Les Alsaciens réunis". "C'est pourquoi nous demandons à tous les candidats à l'élection présidentielle de 2017 de s'engager à organiser un référendum dans les régions sur cette question, afin de permettre à ceux qui le voudraient de revenir aux anciennes frontières régionales", a-t-il ajouté.

L'un des candidats déjà déclarés à la présidentielle de l'an prochain a d'ailleurs pris part samedi au défilé strasbourgeois: Paul Mumbach, 64 ans, président des maires ruraux du Haut-Rhin, entend être le "candidat des maires en colère"à la tête de son nouveau parti, Les Fédérés.


 

  • Voir le point de vue nuancé de la Fédération Démocratique Alsacienne sur l'émergence d'une question régionale alsacienne:

http://fda.alsace/blog/ne-soyons-pas-dupe--n37

  • Voir aussi sur le site actu d'Orange, notamment le commentaire suivant...

http://actu.orange.fr/france/region-grand-est-les-opposants-alsaciens-defilent-a-strasbourg-CNT000000nUGUP.html

 "On va être le seul pays au monde où les noms de régions s'appelleront par les points cardinaux ou par des noms sans aucune signification d'identité comme Hauts de France, ensuite ils vont nous sortir quoi ??? Bas de France ?? la Corse s'appelera Bas de France par exemple ?? Non mais soyons sérieux, qui décide de toutes ces appellations complètement débiles qui renient notre identité régionale?
Il y a Grand -Est et qui sera le Petit -Est? Il y aura la région Milieu de France, la région Grand-Ouest, la région Montagnes, non mais on voudrait nous infantiliser, et détruire nos identités qu'on ne ferait pas mieux! Moi je ne veux pas être globalisé encore moins mondialisé, je veux rester ce que j'ai toujours été: un dauphinois et voilà, maintenant on est englobé dans un truc avec l'Auvergne mais quel rapport entre un auvergnat du Cantal ou de l'Allier avec un Savoyard ou un Haut Savoyard ???? Il n'y en a aucun historiquement à part la langue française, ras le bol de cette déchéance de nos identités régionales, je soutiens les alsaciens à fond."

Commentaire de Florestan:

LES NORMANDS  AUSSI!

RAYONNEMENT CULTUREL: Vers une scène nationale d'opéra en Normandie?

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Nous sommes heureux d'apprendre qu'une des idées que nous avions le plus défendue ici et par d'autres moyens soit enfin considérée avec le sérieux nécessaire et au plus haut niveau.

En 2012, déjà, nous avions vertement critiqué la folie des grandeurs d'un certain... Alain Le Vern en tant que président de l'Opéra de Rouen, alors opéra régional de Haute-Normandie qui caressait l'idée de construire un nouveau théâtre à Rouen sur la rive gauche de la Seine, un projet alors estiméà 150  millions d'euros.

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/PN-531337/quelle-scene-pour-lopera-531337#.VycjJ3pqYaQ

Nous avions fait paraître sur l'Etoile de Normandie, le commentaire suivant:

"La seule justification qui pourrait permettre d'investir plus de 150 millions d'euros dans une nouvelle salle d'opéra à Rouen était l'ambition de créer une SCENE NATIONALE D'OPERA en Normandie entre Lille et Bordeaux: ce qui implique de fait, une coopération structurelle normande entre l'opéra de Rouen et le théâtre de Caen et la création d'un pôle supérieur de musique et danse dans l'un des deux conservatoires régionaux normands. La région Haute-Normandie n'est pas assez grande et on invoquera toujours la trop grande proximité avec Paris. 

Un vrai opéra à Rouen implique que nous ayons enfin une vraie région: la Normandie avec une scène nationale à Rouen et un orchestre symphonique régional à Caen...

Mais par temps de crise, la décentralisation et la diffusion culturelle ne sont pas des priorités!"

http://normandie.canalblog.com/archives/2012/06/07/24445908.html

Depuis, il y a eu l'heureuse idée de réunifier la Normandie avec la perspective d'avoir enfin le périmètre régional pertinent et cohérent pour une vraie politique ambitieuse de l'aménagement culturel du territoire normand: une montée en gamme dans la qualité et les exigences, un financement sécurisé et surtout un fonctionnement en réseau sur le mode coopératif pour exister à côté de Paris. D'où notre idée que nous avions diffusée largement lors de la dernière campagne électorale des régionales auprès de MM. Morin et Mayer-Rossignol d'aller chercher pour la Normandie le label "Scène Nationale" d'Opéra pour faire fonctionner en réseau l'opéra de Rouen, le théâtre lyrique de Caen mais aussi le Volcan du Havre et le Trident de Cherbourg, à l'instar de l'opéra national du Rhin en Alsace qui a réussi à mettre en réseau les scènes de Strasbourg, Colmar et Mulhouse.

Cette belle idée ambitieuse fait donc son chemin: pendant la campagne des régionales, lors d'une réunion publique à Pont Audemer, le candidat fabiusien Nicolas Mayer-Rossignol, pourtant bien placé pour parler d'un tel sujet (puisqu'il était, es qualités, le dernier président de l'opéra de Rouen, Haute-Normandie) nous avait fait part de son scepticisme: le cahier des charges serait trop complexe et les besoins financiers trop importants!

Oui, bien sûr, être ambitieux pour la Normandie c'est aussi décoller son nez de gestionnaire du guidon du réel tel qu'il est: la prudence au quotidien c'est bien mais l'ambition qui est la prudence pour l'après-demain, c'est mieux!

En effet, la grosse contrainte imposée par le cahier des charges est, la montée en gamme de l'exigence artistique et pédagogique dans les enseignements dispensés dans les deux conservatoires régionaux de Caen et de Rouen par la création d'un pôle d'enseignement supérieur de musique et danse.  Et force est de constater que la situation actuelle des conservatoires normands, à commencer par celui de Caen est plutôt dégradée. Seul le conservatoire du Havre semble faire preuve d'un peu de dynamisme. Cette vie routinière de l'enseignement artistique musical en Normandie a des effets désastreux: celui de provoquer une vaste hémorragie des jeunes talents normands vite aspirés par la mégalopole parisienne sans avoir la possibilité réelle de développer suffisamment un solide début de carrière professionnelle en Normandie. 

Disons-le clairement:l'encadrement compétent et spécialisé (notamment sur les répertoires musicaux rares) manque en Normandie. Ou alors se sont des associations spécialisées qui s'en chargent à l'exemple de l'académie internationale de musique ancienne qui a lieu depuis plus de 20 ans à Lisieux...

Malgré ce lourd passif directement lié au passif de la division normande, on se réjouira donc, par principe, que la nouvelle majorité régionale normande conduite par Hervé Morin et Emmanuelle Dormoy (son adjointe à la culture) souhaite porter cette grande ambition de faire de la Normandie, le lieu du rayonnement d'une scène nationale d'Opéra à l'ouest de la région parisienne car, répétons-le, les Bretons peut-être obnubilés par d'autres pratiques culturelles, n'ont pas souhaité obtenir un tel label pour le répertoire lyrique à Rennes et à Nantes: la place est donc à prendre!

Souhaitons donc que la nouvelle présidente de l'opéra de Rouen, Mme Catherine Morin-Desailly (on se félicitera d'ailleurs qu'Hervé Morin ne veuille pas cumuler les fonctions exécutives comme le fit le sinistre Alain Le Vern) ait à coeur de mener cette belle ambition à bien, pour le bien de toute la Normandie.


 

Opéra de Rouen Normandie : Catherine Morin-Desailly affiche des ambitions

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/5651710/newsletters/opera-de-rouen-normandie--catherine-morin-desailly-affiche-des-ambitions#.VycqJHpqYaR

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Théâtres lyriques de Rouen et de Caen, un air de ressemblance...

Élection. Nouvelle présidence à l’opéra de Rouen Normandie avec l’arrivée de Catherine Morin-Desailly. Nouvelles exigences aussi...

Sénatrice UDI de la Seine-Maritime et présidente de la Commission de la culture à la Région Normandie, Catherine Morin-Desailly préside depuis vendredi le conseil d’administration de l’opéra de Rouen Normandie. Elle succède à Nicolas Mayer-Rossignol (PS), ancien président de la Haute-Normandie. Elle a étéélue à l’unanimité par le conseil d’administration, félicitée autant par sa famille politique que par le maire socialiste de Rouen Yvon Robert et le président de la Métropole, Frédéric Sanchez. Il semble que les salariés de l’EPPC* saluent aussi avec un certain enthousiasme l’arrivée d’une élue, rouennaise, qui fréquente la maison de longue date et qui, sans tacler l’équipe actuelle, confie son désir de voir cet opéra afficher des ambitions à la hauteur des subventions allouées.

En prenant cette présidence, quelle vision avez-vous de l’opéra?

  • Catherine Morin-Desailly : « Je me dis que nous avons là un bel outil. S’il y a eu des difficultés à la fin des années 90, elles ont été surmontées avec notamment le transfert de l’établissement en EPCC*, premier de France. Maintenant, il faut s’inscrire dans le contexte de notre grande région, contexte de la loi NOTRe, portant une nouvelle organisation territoriale qui va affirmer les compétences de chacun. »
  • Et sur le fonctionnement?
  • « L’équilibre des charges reste satisfaisant. On peut se réjouir d’avoir une maison qui depuis 2006, avec ce statut d’EPCC, dispose d’une ligne budgétaire d’investissement qui a permis sa modernisation ».

«On peut viser un label d’opéra national»

  • Cela signifie-t-il qu’il doit voir plus grand?
  • «On peut viser un label d’opéra national. Il faut pour cela un orchestre et un chœur permanents mais aussi des danseurs. C’est un point à travailler avec les centres chorégraphiques de Caen et du Havre. Hervé Morin, lors du conseil d’administration de vendredi matin a été clair, disant qu’il fallait à cet opéra un rayonnement plus ambitieux avec déjà un rayonnement dans les cinq grandes villes de la Région»

Faire mieux sans payer plus. C’est quoi votre recette?

  • « Un label d’opéra national permettrait d’obtenir une aide plus importante de l’État. Mais on peut s’appuyer aussi sur davantage de coproductions. Cela fera partie du cahier des charges que nous allons rédiger avec l’ensemble des partenaires. L’opéra Rouen Normandie devra s’inscrire dans un réseau national et international**. Ce sera une des exigences. »
  • Il s’agirait donc de revenir à davantage de coproductions comme avec le festival lyrique d’Aix en Provence?
  • « C’est effectivement un axe d’échanges que je souhaite développer pour rehausser l’ambition de l’opéra ».

Propos recueillis par P. Bertrand

p.bertrand@presse-normande.com

* Établissement public de coopération culturelle, né en 2006.

** L’opéra est membre du réseau Opera Europa.


 

Commentaire de Florestan:

Précision: le théâtre de Caen vient d'être labélisé"scène lyrique" en 2015. Il va falloir que le journaliste de Paris Normandie s'habitue un peu plus aux réalités normandes!

LETTRE OUVERTE DES SYNDICATS DU CONSEIL REGIONAL DE NORMANDIE A HERVE MORIN

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Après la conférence de presse au bazooka des fabiusiens rouennais du vendredi 29 avril 2016 prêt à repartir pour un tour gratuit de clochemerle entre Rouen et Caen,

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Voici que nous sommes mis au courant, en ce lundi 02 mai à l'occasion d'une réunion interne importante, de l'inquiétude des syndicats représentant les personnels du conseil régional de Normandie à propos du projet d'organigramme permettant la juste répartition équilibrée entre les services sur les sites de l'abbaye aux Dames caennaise et de la caserne Jeanne d'Arc de Rouen.

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Qu'il y ait des inquiétudes, c'est légitime. Un besoin de faire remonter des réalités objectives du terrain pour améliorer le projet c'est encore mieux et que ce qui est remonté par les représentants du personnel vers la direction des ressources humaines (le DGS Frédéric Ollivier) qui a pris soin de maintenir une direction générale adjointe qui se consacre pleinement à la question de la fusion des services et de son impact sur les personnels, soit pleinement pris en compte ce serait parfait.

En l'état des informations dont nous disposons, nous ne pouvons pas en dire davantage.Les personnels de la région Normandie méritent tout notre respect car ils doivent croire tout autant que nous dans le projet normand:

Leur épanouissement professionnel participe d'ailleurs pleinement du projet régional normand puisqu'ils en seront les premiers témoins et les premiers acteurs!

Sachant que le projet régional normand va être le seul projet cohérent et porteur de sens et d'enthousiasme collectif parmi les nouvelles régions à fusionner qui sont surtout des machins absurdes... Sauf en Normandie.

Aussi, nous dénoncerons, par principe, toute tentative de récupération politicienne de la discussion franche, approfondie en cours entre les représentants des personnels territoriaux de la Région et la majorité régionale dirigée par Hervé Morin:

L'enjeu de l'organisation interne de la région Normandie n'est pas un joujou politicien pour Fabiusiens sur le déclin et les personnels de la Région ainsi que leurs représentants syndicaux ne sont pas des... idiots utiles!


 

 

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REGION NORMANDIE

http://unsa.syndicats.normandie.fr/index.php/126-lettre-ouverte-au-president-de-la-region-normandie-unsa-cfdt-cgt-snuter-fsu-fo

 

Monsieur le Président,

Les représentants élus du personnel des sites de Caen et de Rouen, avec l'appui des agents des deux sites qui se sont réunis massivement le jeudi 28 avril 2016, ont décidé de ne pas siéger au comité technique prévu le 2 mai 2016.

Pourquoi ? Cette décision est un signal d'alarme face à un processus précipité de réorganisation sur lequel ni les agents, ni leurs représentants n'ont prise, générant une situation de profond désarroi et d'incompréhension. Elle traduit leur désaccord quant au contenu et au processus de réorganisation en cours et l'appel à un changement de méthode.

De plus, les documents préparatoires pour ce comité technique du 2 mai n'ont été transmis que le jeudi 28 avril, soit hors délais par rapport aux 8 jours de rigueur pour les réunions de CT, n'ont fait l'objet d'aucune réunion préparatoire et ne sont encore à ce stade que des documents de travail. Or c'est bien un avis des représentants du personnel qui est sollicité ! Nous demandons que la représentation élue du personnel et les procédures soient respectées.

 

1°) Sur le projet d'organigramme

L'organigramme qui devait être présenté lors du CT :
- n'est basé sur aucun principe de construction collective et cohérente. Les représentants du personnel doivent pouvoir se prononcer au préalable sur les composantes de cette organisation : définition d'un pôle, d'un service, d'une direction, d'une DGA. Il n'indique pas les métiers de rattachement des postes déjà nommés.
- reste flou sur le positionnement de certaines missions, y compris leur localisation géographique ; des marchandages entre sites et directions s'opérant dans la plus grande opacité ;
- ne donne aucune indication sur les effectifs et leur décomposition par catégories d'agents ne permettant pas de garantir le principe d'équilibre des effectifs entre les deux sites ;
- n'est pas le fruit d'une construction participative associant les agents mais celui d'une démarche descendante sous couvert du secret.
Nous déplorons des cooptations pour les postes de directeurs et de directeurs adjoints, du « copinage », qui ne vont pas dans le sens de la transparence, alors qu'il sera demandéà de nombreux agents de passer par un jury de recrutement pour obtenir un poste.

 

Nous demandons une clarification des principes de construction ainsi que leur application sur l'ensemble de l'organigramme.

 

2°) Sur le processus de réorganisation

Nous constatons de nombreux dysfonctionnements, qui ne vont pas dans le sens d'une fusion réussie :
- Un 2ème questionnaire auquel beaucoup d'agents ont eu du mal à répondre, tant les ambiguïtés sont nombreuses ..., et des réponses faites sur la base d'un organigramme qui a déjà bougé, y compris sur la localisation géographique de certaines activités : les agents n'ont pas l'impression d'être pris au sérieux !
- Des réponses contradictoires faites aux agents et à leurs représentants : accompagnement à la mobilité, localisation de l'ADN, ... ;
- Un calendrier intenable pour les recrutements, l'organisation des agents et le passage de relais sur les dossiers.
Les désillusions se multiplient: recrutements réduits à l'ADN (les agents ont joué le jeu et se sont mobilisés, mais sans connaissance du nombre de postes ouverts), une palette réduite de choix professionnels sur site, une inquiétude grandissante de pouvoir finalement retrouver un poste, a fortiori pour les contractuels et les renforts.

 

3°) Sur la place faite au dialogue social

 Les Organisations syndicales n'ont pu rencontrer l'Administration que 3 fois depuis janvier (et non une fois par semaine comme ce qui a pu être dit), pour des échanges principalement informels, sans ordre du jour, sans documents préparatoires et sans compte-rendu officiel !

 Les représentants du personnel sont invités àémettre un avis sur la base de documents non finalisés et sur lesquels ils n'ont pu véritablement travailler et échanger avec l'Administration. Autant leur demander de signer un « chèque en blanc » !

 

Nous demandons
- La mise en place d'un calendrier de rencontres et d'une véritable méthode de travail ;
- Une réelle discussion sur le fond avec des réponses transparentes à nos nombreuses questions, et diffusées à tous les agents.

 Les organisations syndicales sont prêtes à vous rencontrer pour discuter des changements à apporter sur le projet d'organigramme, le processus de réorganisation et le dialogue social. Des réponses tangibles et précises doivent être apportées aux agents et des engagements qui garantissent la crédibilité du dialogue social.

 

Dans l'attente de vos réponses, les organisations syndicales déposent un préavis de grève illimitéà compter du 9 mai.

 Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos salutations syndicalistes.


 

Commentaire de Florestan:

Tout le monde à intérêt à la réussite de la région Normandie. Les personnels d'abord car ils sont authentiquement attachés à leur travail et parce qu'ils ont mis de grands espoirs dans le projet normand. Mais aussi et surtout Hervé Morin qui doit avoir certainement la pleine conscience que la réussite humaine exemplaire de la réorganisation des services de la Région Normandie sera la première réalité par laquelle sera jugé le projet normand qui ne peut s'appuyer que sur des valeurs humanistes, valeurs qui sont au coeur de l'identité même de la Normandie.

En cela la Normandie est plus que jamais exemplaire en France.

MORTREE dans l'Orne: capitale du PLOUKISTAN ROUTIER!

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Ce qui se passe en ce moment est une caricature édifiante de l'organisation ubuesque des transports terrestres en Normandie: d'un côté un désenclavement routier qui demeure inachevé avec un service de fret ferroviaire totalement défaillant et de l'autre de bien belles autoroutes privatisées et hors de prix!

Ploukistan_routier


L'économie sociale et solidaire partout en Normandie... sauf dans la Fabiusie!

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Quand on vous dit qu'il ne faut pas confondre "socialisme" ou "solidarité" avec "Fabiusie"! La preuve par la géographie avec la carte suivante...

_co_sociale_et_solidaire

Pour redevenir sérieux, on pourrait dire ceci:

La carte d'implantation actuelle de l'économie sociale solidaire (qui fait d'ailleurs de la Normandie, une région de premier plan en France pour ce secteur d'activités appeléà se développer de plus en plus) correspond aux pays normands les plus ruraux et qui ont été les moins touchés par la grande industrie du XXe siècle,qui elle, s'est concentrée dans les grandes villes et le corridor de la Basse Seine notamment dans les années  tayloriennes et fordiennes de la Reconstruction des années 1950/1970.

Or, c'est aujourd'hui cette "vieille industrie"classique qui souffre depuis 30 ans maintenant des effets délétères de la mondialisation et des délocalisations avec, pour résultats, la montée du chômage et le désarroi politique des ouvriers avec les conséquences électorales que nos amis "fabiusiens" connaissent bien!

Voilà donc un visage normand qui fait plutôt la grimace et qui tarde, peut-être, à comprendre qu'il existe une nouvelle donne, sinon de nouvelles opportunités: le retour à l'unité régionale normande en est une. Il faudrait que cela soit intégré désormais par les acteurs de cette Normandie urbaine, indusrielle et séquanienne comme cette nouvelle donne régionale normande peut l'être, en revanche, de façon plus positive du côté des arrières pays ruraux de la Normandie occidentale où les initiatives individuelles ou collectives locales sont plus nombreuses car, dans ces territoires "loin de tout", confrontés à la déshérence des services publics institutionnels, la société civile normande doit s'occuper de plus en plus d'elle-même par elle-même: de ses jeunes mais surtout de ses vieux qui, contrairement aux jeunes qui partent ailleurs dès que possible, restent au pays pour y vivre jusqu'à leur mort.

Ainsi, plus qu'ailleurs, la Normandie présente une géographie humaine... voire humaniste quant aux valeurs qui permettent de la comprendre ou de la mettre en oeuvre.

 

La NORMANDIE, terre d'apprentissage...

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Près de 90% des entreprises normandes sont des PME ou des TPE voire des entreprises artisanales familiales et individuelles:

La grande industrie est très puissante en Normandie mais elle est très géographiquement concentrée et spécialisée. En revanche, le savoir-faire industriel est profondément diffusé dans la société civile normande, une société historiquement rurale où les savoir-faire agricole et industriel ou artisanal étaient intimement liés au point qu'aujourd'hui encore, une majorité des ouvriers de l'industrie normande vivent ... à la campagne!

L'industrie normande est donc caractérisée par sa dissémination sur le territoire: le jeune qui voudrait se former trouvera donc près de chez lui, s'il est motivé, un savoir-faire industriel traditionnel ou innovant, souvent de très haute qualité, lorsqu'une tradition ancestrale s'est modernisée dans le cadre plus précis et protecteur des certifications, des labelisations ou du brevet. Ce qui explique qu'on trouve des "pépites" leader mondiaux dans leur spécialité au fin fond du bocage!

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Extraordinaire serrure conservée au musée Lesecq des Tournelles à Rouen: autrefois, on mettait beaucoup d'exigence à fabriquer des objets... exigeants!

Voilà un premier élément qui pourrait expliquer que la Normandie puisse développer favorablement l'apprentissage. L'autre élément c'est que cette région, héritière d'une grande tradition rurale humaniste et individualiste, a pris l'habitude de privilégier la formation et la transmission concrète sur le tas, entre jeunes et adultes au détriment, il est vrai, d'une plus grande ambition scolaire pour aller chercher le meilleur diplôme possible: en Normandie, pays du pragmatisme, l'expérience compte plus qu'un bout de papier fut-il officiellement tamponné par Monsieur le Recteur de l'Académie...

On dira donc que les Normands, sur ce point, ont les défauts de leur qualités et s'il faut développer l'apprentissage (c'est une nécessité) il faudrait veiller aussi et surtout àcorriger les effets pervers du pragmatisme normand:une expérience réelle insuffisamment reconnue faute d'être diplômée avec, pour conséquences, des salaires faibles.

Tant qu'on avait une économie nationale relativement protégée,ce pragmatisme normand valorisant l'expérience concrète et les savoir-faire qui allaient de soi pouvait fonctionner.Aujourd'hui, c'est fini: plus rien ne va plus de soi. Il faut désormais prendre conscience que la forme est aussi importante que le fond, que le contenant vaut autant que le contenu, que la qualité du bien-être d'un apprenti ou d'un salarié est tout aussi importante que la qualité du savoir-faire ou celle du produit final: certains métiers (en fait tous les métiers) sont nobles car ils sont exigeants pour tout le monde: pour l'employeur, l'employé mais aussi pour le client qui doit savoir que la qualité a un coût.

Conclusion: un métier noble est un métier qui ne doit pas faire fuir les jeunes ou écoeurer les consommateurs quand ils découvrent certains secrets de fabrication!

La Normandie doit donc être la terre de la qualité industrielle puisqu'elle doit être aussi la terre de la qualité humaine.


 

Lire ci-après (source Ouest France):

apprentissage

2017: Edouard PHILIPPE Premier ministre d'un gouvernement jacobin? A quoi bon?

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En 2017, on fêtera en grandes pompes, la fondation de la ville et port du Havre de Grâce en l'an 1517, création du pouvoir monarchique siégeant à Paris désireux de disposer enfin sur la Manche, d'un grand port de guerre et de commerce. La volonté française d'aménagement du territoire est puissante car elle est centralisée à Paris: c'est sa principale qualité. Mais cette qualité est doublée d'un défaut redoutable: tout dépend du bon plaisir du prince quant à sa continuité et sa persévérance dans le temps (et c'est, malheureusement, rarement le cas en matière de politique maritime) ou sa mise en oeuvre concrète par le biais exclusif d'une administration autoritaire, discrétionnaire, arbitraire.

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Extrait du grand armorial de Normandie (1609)

En 2017, au Havre, on fêtera donc cet anniversaire et on sait déjà que la place d'honneur sera désertée: l'Etat central qui décide de tout pour pour tout le monde n'a plus les moyens concrets de ses volontés.

Le moment, fort symboliquement, est venu, au contraire, de réinvestir des pouvoirs locaux, plus démocratiques et pragmatiquesen faisant vivre une maîtrise d'usage efficace: voilà qui serait un beau projet pour le maire d'une ville portuaire qui devrait redevenir comme autrefois (par exemple entre 1820 et 1944) une place portuaire d'où les décisions et les grandes orientations peuvent être prises.

Aujourd'hui, la vision stratégique de la place portuaire havraise et de la région où celle-ci pourrait rayonner est décidée depuis un bureau du palais de Matignon dans le 5ème arrondissement de Paris, par l'intermédiaire d'un obscur préfet aux ordres du Premier ministre qui y pense quand il en a le temps...

Mais pour demain, c'est à dire 2017, beaucoup prêtent l'intention à l'actuel député-maire du Havre, Edouard Philippe, d'occuper non pas son bureau de maire pour essayer d'organiser localement un municipalisme maritimeà l'instar de ce qui se fait non sans une redoutable efficacitéà Anvers, port directement concurrent de celui du Havre pour la conquête du fret de la région parisienne, mais plutôt de s'asseoir à la place de Manuel Valls si, d'aventure, le bordelais Alain Juppéétait élu président de la République.

Car on continue de croire au Havre mais aussi à Rouen, ainsi que dans toute l'ex Haute Normandie (toujours considérée comme un corridor utilitaire de la région parisienne vers la mer), que le pouvoir n'est pas à chercher et à exercer là où on en aurait le plus besoin mais... à Paris!Parce que ce serait plus pratique depuis Paris que depuis Le Havre ou la Normandie!

Le problème c'est que nous ne sommes plus dans les années 1970. Le pouvoir central parisien est devenu obscur, aboulique...

Et Hervé Morin semble être le seul grand élu en Normandie a l'avoir compris. Normal! C'est le président de région!

Edouard_Philippe___Matignon

CAUDEBEC en scène: un nouveau musée pour le patrimoine normand

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Depuis le 30 avril 2016, le très riche patrimoine nautique et maritime de la Seine normande a désormais son musée dédiéà Caudebec en Caux.

L'activité maritime ne se limite pas au seul littoral de la baie de la Seine ou sur les rives de l'estuaire les plus immédiatement en contact avec l'influence de la mer. Elle s'est longtemps (et c'est encore en partie toujours le cas) distribuée le long des rives de la Seine aussi loin que l'influence de la marée pouvait se faire ressentir dans l'amont du fleuve.

Aujourd'hui, techniquement, on dira que cela concerne pratiquement tout ce qui est en aval du barrage de Poses. Cette activité maritime ayant de mutiples aspects, allant de la pêche au pilotage des plus grands navires, en passant par le trafic des bacs ou la plaisance et le canotage de loisir, est aussi très ancienne: dès la fin de l'empire romain et les temps mérovingiens, les grands monastères de la Basse Seine disposaient de ports et de flottes marchandes qui commerçaient au loin (Angleterre, Saxe et Scandinavie): ils étaient très riches. On comprend donc pourquoi, que certains clients situés au Nord de l'Europe ont été tentés d'aller y voir de plus près... C'est donc toute cette histoire passionnante, riche et complexe qui est exposée à Caudebec où le souvenir de la puissante vague du mascaret est demeuré vif...


 

MuséoSeine ouvre le 30 avril à 13h. Flambant neuf, il propose une découverte du fleuve depuis l’Antiquité.

http://www.normandie-actu.fr/nouveau-le-museoseine-ouvre-ses-portes-a-caudebec-en-caux_199199/

La Seine normande a désormais son musée : depuis le 30 avril 2016, le MuséoSeine a ouvert ses portes pour présenter le passé d’un fleuve liéà la vie des Hommes installés dans sa vallée.
Après trois ans de travaux, le musée est situé juste derrière la mairie de Caudebec-en-Caux, au bord du fleuve dont il raconte les méandres. Sur 500 m2, il présente une riche collection d’objets, de films d’époque, de photographies, d’instruments de navigation, de témoignages et de découvertes gallo-romaines.

En suivant les méandres du fleuve

Dès l’accueil, le musée offre un très beau point de vue sur la Seine et présente une gribane, ces bateaux traditionnels de Seine. Au fond du musée, une carte expose la Seine de Paris à l’estuaire avec des précisions sur le fleuve de Poses au Havre. Reliée à une table tactile, elle permet aux visiteurs de vérifier leurs connaissances sur l’estuaire.
Sur un parcours symbolisant les méandres du fleuve, les visiteurs peuvent découvrir différents objets et témoignages du passé des communes bordant la rive : Quillebeuf, Aizier, Vatteville, Caudebec, Le Trait, Jumièges et Saint-Wandrille :

"A chaque escale, l’histoire et le quotidien d’une époque est contée : pilotage en Seine au XVIIe siècle, invasion viking au IXe siècle, installation des industriels au XXe siècle…»

Et pour raconter toutes ces périodes, des objets anciens offrent l’occasion d’une plongée dans le passé et les nouvelles technologies le font ressurgir au travers d’hologrammes tout droit venus des siècles précédents pour raconter des morceaux de vie.

Organisées sur deux étages, les collections présentent toute l'histoire du fleuve.

Organisées sur deux étages, les collections présentent toute l'histoire du fleuve.

Au rez-de-chaussée, la Seine est déclinée au fil de thématiques qui permettent de la découvrir autrement. Le phénomène du mascaret est expliqué au fil d’un film en noir et blanc. Un témoignage étonnant réaliséà partir d’archives audiovisuelles de ce que fut cet impressionnant mouvement du fleuve.
Des zones sont ensuite réservées au pilotage, à la pêche, à l’aménagement du fleuve, au franchissement de la Seine, aux loisirs sur et au bord de l’eau… Le tout à grand renfort de photos, d’objets, de films accessibles à tous les âges…
Ainsi, un film permet de se mettre dans la peau d’un pilote et une carte permet de se rendre compte de tous les dangers qu’un bateau devait affronter en 1836 pour relier le Havre à Rouen.


Endiguée, la Seine fait aujourd’hui 300 m de large mais avant ces aménagements, elle s’étendait sur 1 km de large avec des zones inondables jusqu’à 3 km autour de son lit. Bien que la navigation y était difficile, le fleuve a vu de nombreux projets économiques et touristiques se mettre en place :

"La Seine est un axe de commercialisation depuis l’Antiquité» assure Marie Landron, responsable du musée.

Impossible donc de passer à côté sans en connaître l’histoire.

Un atout touristique

Inscrit au contrat de pays Caux vallée de Seine, le musée s’est installé en lieu et place du hangar à bateaux et du foyer des anciens. La construction a été financée par l’agglomération Caux vallée de Seine, la Région, le Département et la commune de Caudebec-en-Caux.


Si les travaux du musée sont terminés, il reste encore quelques aménagements extérieurs à finaliser. Le site peut dès maintenant accueillir les Normands qui voudraient découvrir le fleuve, mais aussi les touristes qui profitent de la région et les croisiéristes, de plus en plus nombreux à visiter Caudebec : ils sont 70 000 à s’y arrêter chaque année.

Des animations à venir

Outre les collections permanentes, MuséoSeine proposera une série d’animations tout au long de l’année.

  • Ainsi, jusqu’au 30 octobre, le musée participe à sa façon au festival Normandie impressionniste en accueillant l’exposition « Regarder la Seine ». Les visiteurs pourront découvrir une série de portraits et un film photographique à partir de témoignages d’habitants de la vallée de la Seine. Colombe Clier, photographe originaire de Rouen, a collecté ces histoires personnelles, tissant le récit intime qui lie les habitants et le fleuve (entrée gratuite).
  • Les 4 et 5 juin, « un week-end au bord de l’eau » promet un « mascaret d’animations gratuites » : une visite gratuite du musée, des spectacles, un stand maquillage, des ateliers ludiques pour les enfants, une guinguette, un marché de producteurs locaux, des déambulations, un studio photo, des lectures publiques de « L’inconnue de la Seine »…
  • Vendredi 13 mai à 12h30 : une œuvre, un café pour découvrir la toile d’Auguste Jugelet et le phénomène du mascaret.
  • Samedi 21 mai à 21h30 : Nuit des musées en suivant les frères Coup d’bec de la compagnie Remue-Méninges qui racontent, à leur façon, des anecdotes loufoques sur les thématiques det objets du musée (Gratuit sur réservation au 02 35 95 90 13).
  • Vendredi 27 mai à 20h30 : les dérives du vendredi avec la projection de «À bord du Go-Ahead, la vie des mariniers » pour découvrir la vie des mariniers et de la famille Renaud, dans ce métier depuis quatre générations. La projection, proposée dans le cadre du festival Terre d’eaux, est suivie d’une rencontre avec la réalisatrice et sa famille.

D’autres animations sont à venir au fil des mois.

  • Pratique :
    MuséoSeine, avenue Winston-Churchill àCaudebec-en-Caux (Seine-Maritime), est ouvert du mardi au dimanche de 13h à 18h30 de février à juin et de septembre à novembre et de 10h à 18h30 en juillet et août.
    Infos : 02 35 95 90 13 ou www.museoseine.fr
    Tarifs : 5 euros

 

Commentaire de Florestan:

Quid d'un "Historial" Viking dans l'une des boucles de la Seine? Projet tombéà l'eau?

Les cinq présidents départementaux normands refusent de verser le RSA

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Les contraintes s'accumulent pour les présidents de départements qui découvrent qu'ils n'ont, à la fois, plus assez d'argent pour investir dans les politiques publiques qui sont situées au delà de leurs compétences obligatoires (ex: tourisme, culture) mais aussi, et c'est plus grave, pour continuer à assurer leurs compétences obligatoires, à savoir, la poltique sociale de proximité.

L'affaire est grave car le pacte républicain est rompu par les plus riches qui préfèrent ne pas payer leurs impôts en France en cachant leur fortune dans des paradis fiscaux, mais aussi par le bas, à destination des plus pauvres et des plus fragiles d'entre nous lorsque certaines allocations ne peuvent plus être versées car l'Etat qui est le chef d'orchestre de la solidarité nationale (nous ne sommes pas dans un pays décentralisé mais dans un pays déconcentré) n'assume plus ses responsabiltés financières, à l'instar d'un grand donneur d'ordres qui oserait ne plus payer les factures qu'il doit à ses sous-traitants!


 

Les cinq présidents des départements normands refuse de payer le RSA jeune. Ils souhaitent que ce soit l'État qui s'en charge. (Photo © D.Daguier)

Les cinq présidents des Départements de Normandie refusent de payer le "RSA jeunes". Ils souhaitent que ce soit l'État qui s'en charge. (Photo © D.Daguier)

http://www.normandie-actu.fr/rsa-jeunes-les-presidents-des-departements-de-normandie-refusent-de-payer_200125/

Les cinq présidents des Départements de Normandie réagissent à la proposition de Christophe Sirugue, député PS de Saône-et-Loire sur la prestation RSA (Revenu de solidarité active) jeunes. Dans un rapport intitulé« Repenser les minima sociaux », remis lundi 18 avril 2016 au Premier ministre Manuel Valls, le député propose l’extension du RSA aux 18-25 ans, pour « empêcher de voir un jeune commencer sa vie dans la précarité». Une réforme que les cinq présidents des Départements Normandie, Alain Lambert (Orne), Sébastien Lecornu (Eure), Jean-Léonce Dupont (Calvados), Pascal Martin (Seine-Maritime) et Philippe Bas (Manche), refusent de financer, déclarent-ils dans un communiqué commun, daté du vendredi 29 avril 2016.

Après l’augmentation du point d’indice, la généralisation du RSA pour les 18-25 ans proposée par le rapport Sirugue met encore davantage en péril la situation budgétaire des Départements. L’État doit payer ce qu’il prescrit, écrivent les cinq présidents normands.

Cette allocation, versée par la Caisse des allocations familiales mais financée par les Départements augmenterait chaque année. Dans l’Eure, Sébastien Lecornu fait état d’une augmentation de sept millions pour atteindre 77 millions entre 2014 et 2015. « Le Département va devoir verser la moitié des 80 millions d’euros nécessaires au paiement des allocataires du RSA. Je me pose la question : on s’arrête quand ? », avait indiqué Sébastien Lecornu, dans un communiqué, le 5 octobre 2015. Les présidents des Départements de Normandie ne veulent plus payer le « surplus » du RSA.

Les Départements ont supporté, entre 2005 et 2015, 17 milliards d’euros de reste à charge. Nous considérons que cette contribution financière ne peut plus augmenter, à défaut de quoi la pérennité des services publics départementaux serait inévitablement menacée, déclarent-ils.

RSA contre bénévolat

Déjà, en février 2016, lorsque le Département du Haut-Rhin, dirigé par la droite, avait annoncé vouloir conditionner le versement de la prestation RSA (Revenu de solidarité active) à sept heures par semaine de bénévolat, les présidents de l’Orne, Alain Lambert et de l’Eure, Sébatien Lecornu, s’étaient prononcés « pour ».

> Lire aussi :RSA contre « bénévolat ». En Normandie, les présidents de l’Orne et de l’Eure, sont « pour »

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